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02/07/2018

En politique les faits sont la seule chose qui compte

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Ce lundi à Radio Espérance, je reviens sur l'entrevue pape-Macron :


 

chronique

 

<<  Bonjour à tous. En ce début des vacances d’été, pour des catholiques l’un des sujets de conversation reste la rencontre du pape François et d'Emmanuel Macron, au Vatican, le 26 juin. Que se sont-ils dit ? Nous n’en saurons pas grand’chose - hormis une image insolite de bisou comme lors de l’entrevue Macron-Trump ; en espérant que l’entrevue avec le pape donnera plus de résultats.

Cette accolade apparemment chaleureuse de l’évêque de Rome et du président français veut-elle dire que les relations entre la République et l’Église redeviennent ce qu’elles étaient naguère, c’est-à-dire sereines ?  Beaucoup d’entre nous l’ont déjà pensé et s’en sont félicités après le discours d’Emmanuel Macron aux Bernardins, où le chef de l’État a déployé une belle érudition historique en ce qui concerne le catholicisme français. Un président qui connaît cet aspect de la réalité, qui le salue, et qui rappelle que les catholiques en France ont droit à la parole autant que les autres : voilà un agréable changement par rapport au quinquennat précédent. Nul ne peut le nier.

Cela dit, les questions de forme ont leur importance mais elles ne sont pas déterminantes. Ce qui compte, ce sont les questions de fond. Et là, deux problèmes apparaissent.

Le premier problème est le contenu de l’action gouvernementale en France. Si l'on dit ça, les catholiques pensent aussitôt aux futures lois de bioéthique. La République française va-t-elle instaurer la PMA "pour toutes", c’est-à-dire non plus médicale mais de complaisance selon les mœurs, au risque de fabriquer des enfants sans père et de détruire toute possibilité de filiation – ce contre quoi mettent en garde les psychologues ? Au risque aussi de devoir ensuite légaliser la GPA, business des mères porteuses, pour ne pas “discriminer” (comme on dit) les homosexuels masculins ?  Si le président Macron donne le feu vert à ça, l’Église catholique ne fermera pas les yeux, même s’il tient à son égard des propos aimables.

Et il n’y a pas que la bioéthique, le respect de la vie humaine et la liberté d’éducation dans la doctrine sociale de l’Église. Il y a aussi tout le reste, et d’abord la justice sociale. Comme disait Benoît XVI en 2002, les catholiques doivent s’engager pour le bien commun, qui inclut, je cite,“la paix, la liberté et l’égalité, la justice, la solidarité, le respect de l’environnement, etc”. Tous ces éléments doivent être pris en compte avant de voter en conscience, rappelait Benoit XVI !  C’est toujours aussi vrai dans l’enseignement de François. Quand il remet aimablement à M. Macron une médaille représentant saint Martin découpant son manteau pour en donner la moitié à un mendiant, la leçon est claire : il invite le président français à la solidarité, à l’altruisme et au partage, "fondement de la culture de la paix". Ce n’est pas moi qui le dis : c’est le communiqué officiel du Saint-Siège ! L’expression de ce communiqué est courtoise mais la leçon publique est très claire. Le pape François sait qu’une bonne partie des Français surnomment M. Macron “le président des riches”, et que sa désinvolture envers le social déçoit ceux de ses électeurs qui ne s’y attendaient pas dès l’année dernière.

Relisons Laudato Si et les encycliques sociales de Benoit XVI, Jean-Paul II et Paul VI : leur vision catholique de la société a de quoi déranger pas mal de gens, y compris dans les rangs de la majorité parlementaire…

A la semaine prochaine. >>

 

 

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Commentaires

"LES GENS ADORENT"

> Sur la « complaisance » en matière de mœurs et la « désinvolture » (en matière sociale, mais en fait sur tout le reste) de M. Macron, je vous rejoins, cher PP. Et je souscris au jugement de Gérard Leclerc dans sa chronique de ce matin sur Radio Notre-Dame : « du sale travail » ( https://www.france-catholique.fr/Et-en-meme-temps.html ).
Avouez qu’il fallait quand même oser ce commentaire sur le numéro LGBT de la Fête de la Musique dans la cour de l’Elysée : « Les gens adorent », aurait estimé le chef de l’Etat, selon Anna Cabana et « Le Parisien ».
Encore un qui n’a pas dépassé le stade de l’“ado”-ration…
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Écrit par : Denis / | 02/07/2018

MÉPRIS

> La carte de France du mépris macronien:
https://twitter.com/nadine__morano/status/1011730153821687810/photo/1
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Écrit par : Pierre Huet / | 03/07/2018

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