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06/01/2018

Epiphanie du Seigneur : accueillir l'Innocent

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Quel examen de conscience pour nous tous :


  

<<  Le mystère de l'Eglise, c'est l'accueil de l'Innocent. Pour elle, garder la Parole, c'est garder ce que Dieu a dit, c'est-à-dire la totalité du "mystère" (Ephésiens 3, 1-13), la totalité de la Croix et de la Résurrection donnée et comprise dans la splendeur de l'Esprit : c'est garder l'Innocent comme le trésor qui accapare toutes ses puissances d'amour... L'Eucharistie, c'est ce mystère de l'Innocent donné à l'Eglise pour qu'elle lui soit conformée jusqu'au plus profond d'elle-même et qu'aux yeux du monde elle devienne l'Innocent. C'est l'Innocent l'entraînant dans la transcendance de son propre mystère. La liturgie, sans la présence vivante et paradoxale de l'Innocent, perdrait son âme...  Les chrétiens accueillent leur Dieu sous la livrée de l'esclave et, sous le vêtement de l'humiliation, découvrent la gloire du Transfiguré.  >>

 

<< Fascinant visage du Christ qui, à travers la plus totale humiliation, livre le secret de Dieu !  De là le paradoxe de l'Evangile : sa merveilleuse simplicité et son abrupte difficulté. Car, en définitive, il n'y a rien de plus déconcertant que l'Evangile. C'est sans doute pourquoi, si souvent, nous rêvons d'avoir à notre disposition l'exégèse que le Christ fit de son propre mystère aux disciples d'Emmaüs... Nous n'oublions qu'une chose : cette exégèse, elle nous est donnée au cœur même de l'Evangile ! 

L'Eglise ne nous transmet rien d'autre que le fait de Jésus-Seigneur livré à nous, dans le sens qu'il a lui-même donné à sa propre vie...  l'Eglise est assurée de communier à l'Esprit qui ouvre la conscience humaine du Christ à la plénitude divine : c'est pourquoi elle tiendra toujours qu'à travers le témoignage apostolique consigné dans les Ecritures, elle connaît de l'intérieur, comme l'épouse connaît l'époux, l'insondable secret de l'Homme-Dieu. >>

 

 

Marie-Joseph Le Guillou o.p.

1971

 

 

 

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