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03/01/2018

Pour la GPA en France : 64 % ! D'où vient le problème ?

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Le sondage Ifop est un symptôme. Mon livre (25 janvier) se propose d'aider les catholiques à voir la vraie cause du dérapage "sociétal"... et c'est autre chose qu'un complot de la méchante gauche :


 

L'enquête Ifop est significative et elle est publiée par La Croix, quotidien catholique : 64% des Français interrogés se déclarent en faveur du business des mères porteuses. Ce qui est curieux, c'est que quelques chroniqueurs de grandes radios nationales y voient clair : ce matin, l'un  d'eux expliquait que ce type de réponses positives, et son caractère massif, étaient la manifestation du "droit à" (seul dogme de notre société hyper-individualiste) - et que ce dogme était un produit direct de l'économique : "le consumérisme qui formate aujourd'hui les esprits" !

Voilà confirmé ce qu'un petit nombre de lanceurs d'alerte, chrétiens ou non, s'évertuent à démontrer depuis dix ans :  l'évolution des mentalités est un produit du système économique, déterminant en dernière instance dans le domaine du "sociétal".

Bien entendu d'autres facteurs entrent en jeu : par exemple la pression idéologique de divers courants et lobbies ; mais ces courants ne sont écoutés que parce qu'ils poussent dans le sens du marketing général des comportements, machine de guerre du consumérisme... 

Guerre contre quoi ?  Contre tout ce qui freinait l'engrenage du consumérisme, c'est-à-dire la commercialisation de tout et n'importe quoi : y compris - désormais - l'intime de la condition humaine.

Ceux qui voudraient sauvegarder cet intime, préserver le noyau inviolable de l'humain, savent que le danger vient de l'Argent qui entreprend de réduire la vie au rang de ressource à industrialiser.

Y a-t-il encore des gens qui ne le savent pas ? Oui. Un petit nombre d'aveugles volontaires refusent de voir la réalité. Le malheur est que ces aveugles baptisent "catholicisme" leur cécité. Il s'agit d'un bizarre catholicisme, qui tourne le dos à l'enseignement de l'Eglise dans ces domaines et en particulier aux analyses du bienheureux Paul VI, de saint Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François.

Comment leur tournent-ils le dos ? 1. En escamotant la critique du capitalisme libéral prédateur, amoral par nature (ou contre-nature) depuis son origine au XVIIIe siècle : critique amorcée par Léon XIII à la fin du XIXe et développée depuis, sous tous les angles, par les encycliques sociales ; 2. en combattant obliquement la plus récente de ces encycliques, Laudato Si', qui fonde en théologie morale le concept d'écologie intégrale. On voit ainsi, en janvier 2018, de pieux polygraphes continuer à anathématiser "l'écologisme" : comme si l'écologie avait le moindre pouvoir face aux industries ; comme si c'était le danger du moment ; et comme si les papes se trompaient sur ce sujet depuis quarante ans.

Cette attaque contre un moulin à vent est le fait, soit de manipulés ne sachant pas ce qu'ils disent, soit de manipulateurs sachant ce qu'ils font. Je mets au jour dans mon livre (parution le 25 janvier) l'origine de cette inlassable manœuvre : elle est actionnée par des milieux économiques et financiers qui s'en cachent à peine, et dont certaines stars - avant d'être mises en examen -  donnaient encore récemment des leçons de libéralisme catho.

Pour ceux des catholiques français qui s'étaient laissé abuser, l'heure vient d'ouvrir les yeux. Ne soyons pas la secte des aveugles volontaires : soyons l'Eglise universelle autour de François !

 

 

 

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Commentaires

> Merci.
Je vais mieux porter ce message.
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Écrit par : Raffour / | 03/01/2018

NO ALTERNATIVE

> J’ai été frappé, dans le marronnier des vœux de Nouvel An traité par les chaînes d’infos, par la fréquence avec laquelle revenait dans la bouche des personnes interrogées l’espérance d’une année 2018 sous le signe de « l’amour et l’argent » – sachant qu’il serait plus honnête de parler en l’occurrence de « l’amoûoûoûr et l’aaarhgent », ces deux mamelles frelatées du consumérisme, les deux termes étant parfois inversés – chez les interviewés les plus « cash ».
Et c’est un fait : la GPA est bien une affaire d’amoûoûoûr et d’aaarhgent… Peut-être est-ce même la Terre promise du Consumérisme après quarante années d’errance de nos compatriotes d’un supermarché à un hyper…
J’avoue d’ailleurs être assez curieux de découvrir comment PMA pour toutes et GPA nous seront vendues demain par l’héritier du reagano-thatchérisme des années 80, notre président de 40 ans (précisément), lui-même adepte du « no alternative » : pas d’alternative à sa volonté toute-puissante, ainsi qu’il l’a énoncé lors de ses vœux au Français, le 31 décembre !
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Écrit par : Denis / | 03/01/2018

GONFLÉ

> Oui, on est consterné de voir qu'il y a encore des cathos pour répéter les slogans trumpistes contre l'écologie.
Encore plus consterné quand on voit un vieux prêtre de PACA, qui devrait plutôt aller faire le catéchisme, s'exhiber sur YouTube tout gonflé d'éléments de langage écolophobes niaiseux pompés à droite de la droite. Quelqu'un pour lui offrir un exemplaire de 'Laudato Si' ?
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Écrit par : girolamo / | 03/01/2018

INDIFFÉRENCE

> Sans contester (bien au contraire) votre explication, je crois qu'une autre cause est à ajouter à celles que vous mentionnez. Il s'agit à mon avis d'une relative indifférence (mêlée probablement de lassitude) de bon nombre de personnes à l'égard d'une question telle que la GPA.
Cette indifférence, si elle est avérée, peut s'expliquer d'une part par le fait que de nombreuses personnes attendent (sans se faire d'illusions) d'un gouvernement qu'il agisse dans d'autres domaines en permettant d'améliorer leurs conditions de vie ou de ne pas les aggraver, et d'autre part par celui que l'indifférence à ce par quoi l'on n'est pas directement concerné est malheureusement une habitude répandue.
Dans ces conditions, la place est libre dans des esprits las ou égoïstes pour l'acceptation de ces évolutions ou la résignation à celles-ci.
Cela n'est pas une raison de désespérer : on peut lire ce titre dans "La Croix" : "Bioéthique : pour Mgr Brunin, « l’Église doit éviter le défaitisme et la croisade »" ; que reste-t-il entre ces deux postures stériles ? Eh bien, la mission. Du reste, proposer des explications telles que les vôtres peut faire partie de ce travail nécessaire.
(Tout cela étant posé en vous souhaitant une bonne et sainte année !)

SL


[ PP à SL - Bonne et sainte année à vous et tous les vôtres ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Sven Laval / | 03/01/2018

LIENS

> Deux liens intéressants de 'La Croix'.
Le premier manque toutefois d'aller jusqu'au libéralisme économique, même s'il remonte au XVIIIème siècle.
Dans le second l'analyse de Mgr Brunin sur l'attitude de Benoît XVI et du pape François sur ce point est des plus instructives. Je trouve aussi que cela va assez bien avec votre post sur la peur.
https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Ethique/Bioethique-quen-disent-Francais-2018-01-03-1200903245
https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Ethique/Bioethique-Mgr-Brunin-lEglise-doit-eviter-defaitisme-croisade-2018-01-03-1200903243?from_univers=Lacroix
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Écrit par : ND / | 03/01/2018

A Girolamo :

> un lien vers ce prêtre de paca? Je connais peut-être.
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Écrit par : VF / | 03/01/2018

Ah, et bonne et sainte année 2018 à tous.

A Denis,
> quand à l'amour et l'argent, si l'on essaie de voir les choses plus positivement, peut-être que nos concitoyens cherchent le vrai amour, celui qui dure, qui est inconditionnel, qui supporte tout, prends patience etc. et l'argent car ils en manquent (voir les chiffres sur le nombre de pauvres en France).
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Écrit par : VF / | 03/01/2018

Mgr AUPETIT

> "Si 80 % des Français sont favorables à l’utilisation de nouvelles techniques génétiques pour modifier des embryons humains et guérir les maladies les plus graves avant la naissance, ils sont 75 % de catholiques pratiquants à l’être." La Croix
Ce sondage de La Croix peut en effet étonner. Il faut cependant noter que sur un sujet aussi délicat et complexe, avoir un avis, trancher la question est d'une redoutable difficulté.
La perplexité des Français, celle des catholiques pratiquants face à de telles interrogations éthiques est naturelle et logique. Tout le monde se sent concerné. Tout le monde estime que la médecine est là pour soigner, et reste responsable... même si ce n'est pas toujours le cas.
La réponse des catholiques ne doit donc pas être forcément prise en mauvaise part a priori, même si cette tendance à approuver les manipulations génétiques est dangereuse. C'est un peu un domaine de spécialistes, et le Français lambda n'est pas forcément au courant des enjeux indirects.
Mais nous allons avoir un nouvel archevêque à Paris, Mgr Aupetit, qui va nous expliquer tout cela avec un grand sens de la pédagogie, n'en doutons pas. Car lui est un spécialiste reconnu.
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Écrit par : Bégand / | 04/01/2018

GPA ?

> Ce n'est qu'un modeste préliminaire au raz de marée transhumaniste et posthumaniste.
Dans le cadre d'un petit travail pour un (trop) petit groupe de paroissiens, je suis en train de lire du Laurent Alexandre et du Yuval Noah Harari.
Comme s'en réjouissaient certains hommes d'Eglise des année 1950 et 60, l'Homme va prendre la tête de l'Evolution.
Cela fait réellement froid dans le dos.
Bonne année à tous !
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/01/2018

BONHEUR

> Je rejoins Sven Laval. Tous ceux qui mettent en place des lois "sociétales", et même toutes les lois en général savent bien comment est fait l'esprit humain. J'ai lu récemment quelque part que le cerveau humain sait se fabriquer un "bonheur de synthèse". Autrement dit, l'homme est capable de se dire heureux dans les circonstances dans lesquelles ils se trouvent. Et les problèmes cessent de prendre de la place dans son esprit, il s'en accommode.
C'est pourquoi les partisans de la GPA disent: "vous voyez, le mariage homo est passé et vous n'êtes pas mort; l'avortement est passé et vous n'êtes pas mort...etc". C'est pareil pour les ordonnances Macron, la réforme des retraites, la baisse des APL...
Quand l'Etat a expulsé les congrégations religieuses sous la IIIe République, les catholiques étaient ultra-majoritaires. Et pourtant...
Il n'y a guère que quand la survie est en jeu que les révolutions se font: 14 juillet 1789 (plus de pain), révolte du Potemkine (problème de nourriture), printemps arabe (problème du prix du blé).
Je vous rejoins sur le fait que les lois sociétales sont une manifestation du "droit à". Mais les cathos-identitaires (et Dieu sait s'ils me font peur) ne portent pas tout le poids de la banalisation de ces lois.

Cyril B


[ PP à Cyril B - Qui donc a dit que "les cathos identitaires portent tout le poids de la banalisation de ces lois" ? Pas moi, en tout cas, car ce n'est pas le sujet de ma note. Quant au titre de mon livre, il ne les vise pas particulièrement ; et je ne mentionne ce livre que dans la mesure où son sujet central est la manipulation d'une partie de l'opinion chrétienne par les puissances d'argent : ce qui est le nœud du problème dans de nombreux domaines... ]


réponse au commentaire

Écrit par : Cyril B / | 04/01/2018

FORMATAGES

> J'ajoute à vos remarques que les sondages doivent être lues avec circonspection... Que vaut un "avis favorable" s'il n'est pas associé à la possibilité d'un don effectif ? Que valent 70 pour cent d'avis favorables, si seuls 20 pour cent seraient prêts à donner leurs gamètes ?
Par indifférence, ou par pragmatisme (nous vivons de fait dans une société individualiste, et il n'y a donc rien à faire contre la logique des "droits individuels" et de la lutte contre la "discrimination"), on peut dire qu'on est favorable à la PMA, car cela ne mange pas de pain. Mais si par ailleurs on refuse de donner soi-même, et si l'on ne souhaite pas que ses propres enfants donnent leurs gamètes, alors cet avis favorable indifférent et pragmatique s'avère en réalité être un avis défavorable pour ce qui compte le plus : soi-même et les siens.
D'ailleurs les obstétriciens ne se font pas d'illusion sur l'ouverture de la pma "pour toutes" : il n'y a pas de sperme à donner.
La seule solution est donc de révolutionner nos lois bioéthiques : supprimer la gratuité du don. Patience, cela viendra. Et l'argent corrompt tout : comme au Danemark, de beaux et fringants étudiants trouveront ainsi de l'argent et un petit bilan médical pas cher. En Espagne, les étudiantes parviennent à gagner quelques milliers d'euros en donnant 2 ou 3 ovocytes tout-beaux-tout-jeunes. Gageons qu'il en sera de même en France. Bonne année 2018 à tous !
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Écrit par : Maud / | 04/01/2018

à VF

> Vous avez raison. Il va de soi que nous devons accueillir tous ceux qui sont en quête d’amour et d’argent. Du « riche en vue de Dieu » au « tribut à César » en passant par le « chas d’une aiguille » ou la « drachme perdue », l’amour de Dieu affleurera dans nos échanges avec eux si nous savons nous y prendre !
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Écrit par : Denis / | 04/01/2018

LES CAUSES SECONDES

@ Girolamo,
> votre curé "youtubeur" de PACA est relayé par un certain site que tous les anciens de la Manif pour tous connaissent (même si heureusement un certain nombre a ouvert les yeux sur la vraie nature de ce site, nommons le "grenier gris"). Le "curé enragé" comme il se présente lui-même, effrayé par l'écologie, croit voir un "néopaganisme" [sic] porté par "nombre d'écologistes" [resic] qui veulent promouvoir le culte de la "Déesse Nature" ou "Gaïa" [reresic], destiné à soumettre l'Homme et qui veulent imposer une réduction drastique de la population mondiale, via une Banque mondiale qui, sans respecter "le principe de subsidiarité", cherche à imposer l'avortement de masse et "les unions contre-nature". Il fait d'ailleurs l'éloge des ouvrages d'un certain Stanislas de Larminat... Et verse aussi dans la peur panique de l'immigration musulmane qui met en danger l'Europe chrétienne.
On voit donc qui lui a transmis "la rage".
Ces autres vidéos ne méritent donc pas de si attarder. Comme "youtubeur" catholique, on trouve mieux, comme ce garçon de 21 ans https://www.youtube.com/watch?v=eyW-HfVjZ_o

@ M. de Plunkett,
> il y a quelques années, vous reprochiez à Fabrice Hadjadj de ne parler, dans un texte, que de la cause première des malheurs du temps et pas des multiples causes secondes, liées généralement au système économique. Maintenant, les choses ont bien changé, notamment dans son livre "Dernières nouvelles de l'Homme et de la femme aussi" et aussi dans une série d'émissions sur le site "Artisanatura" consacré à la permaculture. Cet ouvrage recueille des chroniques, d'abord publiées dans la presse italienne après traduction en italien, sur divers sujets où il aborde en long et en large les causes secondes. Certaines de ses chroniques ont aussi été publiées dans la revue Limites. En introduction, il annonce qu'il prend généralement le terme "libéral" en mauvaise part mais rappelle que pour saint Thomas d'Aquin dit : "Libéral est celui qui fait la part plus large aux autres qu'à soi-même", autrement l'exacte inverse de l'idéologie qui se revendique du même mot. C'est peut-être entre autres pour cela que de laborieuses dissertations "libérales" se réclament de lui.
Fabrice Hadjadj m'a appris le rôle de premier plan de Chicago dans la genèse du capitalisme contemporain. Il est vrai que la bourse de Chicago et sa spéculation sur les denrées alimentaires est célèbre mais moins son industrie de la viande née dès la seconde moitié du XIXème siècle, qui lui valut le surnom de "Porcopolis". Ford ou Tayor, je ne sais plus, y puisa ouvertement son inspiration pour la rationalisation du travail en usine. F. Hadjadj conclut que "les chaînes de montage des usines dérivent des chaînes de démontage des animaux". Un industriel de Chicago disait à peu près de mémoire "dans le cochon j'exploite tout sauf son cri". De là aussi les premières conserves de viande en boîtes. Avec cette industrie commence aussi la première multiplication des "bureaux" et des gratte-ciel. F. Hadjadj, avec son art du calembour, livre la signification profonde de ces tours : des "I" gigantesques qui disent "Moi" en anglais. Dans d'autres chroniques, il souhaite que les catholiques se soucient davantage des ravages de l'agriculture productiviste, notamment parce que sans agriculture pas d'eucharistie, donc pas de christianisme. Or, dit-il, célébrer l'eucharistie avec du pain et du vin farcis de pesticides et autres conservateurs manque de dignité. Parlant de l'effondrement des populations d'abeilles, il rappelle que la liturgie latine de la Veillée pascale comportait un chant qui remercie la "Mater apis" "la Mère abeille" pour la cire des cierges, chose qu'on ne fait plus avec les cierges industriels. Il illustre la phrase du Pape François "culture du déchet" avec les "générations" d"iPhone qui se remplacent à toutes allure et avec l'invasion de plastiques dans les océans. Dans une autre chronique, il fait l'hypothèse que le scientisme est issu d'une sorte d'hérésie chrétienne, hérésie qui réduit les sacrements à de purs actes efficaces contre laquelle saint Thomas d'Aquin mettait déjà en garde.
Ce n'est qu'un échantillon de ses chroniques qui confrontent la crise écologique et l'effondrement de civilisation contemporain avec les constats scientifiques, Laudato si', les Psaumes, les Evangiles, Saint-Paul, des textes rabbiniques, Aristote, Hésiode, Virgile, Cicéron, les itinéraires chantés des Aborigènes d'Australie, Karl Marx, Hérodote, les apparitions mariales... sans oublier que, comme votre article, il constate que des catholiques, ulcérés par la GPA, le mariage pour tous et la théorie du genre, restent aveugles sur leurs causes profondes (économiques avec des textes de Karl Marx et aussi selon lui un manque de méditation sur la nature sexuée de l'Homme pendant des siècles), comme si tout était de la faute de la gaypride, de Judith Butler et de "Najat Vallaud Belkacem, la grosse méchante" (en dérision des excités de la théorie du complot gauchiste).

AM


[ PP à AM - Tout à fait d'accord ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Aurélien Million / | 04/01/2018

FABRICE HADJADJ (2)

> Il y a quelques années, lors d'un rassemblement de jeunes de Second Cycle, le philosophe Fabrice Hadjadj avait proposé la réflexion suivante.
Notre société a fait du "confortable" le critère suprême de discernement de toute réalité, l'unique mesure à partir de laquelle les choix de toutes sortes sont opérés et pas simplement dans le domaine matériel. Ainsi une relation affective qui n'est plus confortable, qui passe par un moment inconfortable, doit être rompue sans scrupule; de même une vieillesse ou une maladie qui installe définitivement dans l'inconfortable doivent être abrégée sans hésitation. Un bébé qui s'annonce et qui n'est pas confortable, soit parcequ'il vient au mauvais moment par rapport à d'autres projets du couple (achat d'une maison ou autre), soit parcequ'il s'annonce porteur d'un handicap qui va rendre la vie avec lui plus compliquée, et bien il faut s'en défaire, là aussi sans aucun scrupule. Fabrice Hadjadj disait que le confortable est une fausse catégorie "cool" ou "sympathique", car assez vite on voit qu'il altère l'humanité de nos relations et de nos visions de la vie. La croix du Christ n'est pas un passage confortable, pourtant elle est salutaire.
Certes, les moines faisaient droit à cette catégorie du confortable quant ils bâtissaient leur monastère systématiquement à côté d'une rivière ou d'un ruisseau pour disposer de l'eau courante, ou quand ils prévoyaient un "chauffoir", pièce chauffée ou l'on s'installait pour le travail intellectuel, mais le confortable n'était pour autant la norme absolue de toute leur vie et de toute la vie.
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Écrit par : B.H. / | 04/01/2018

LANG DANS 'LA CROIX'

> Dans "La Croix", cette étonnante et bienvenue interview de Jack Lang :

Évoquant le drame des migrants et leur intégration en France, Jack Lang souligne que la France devrait être plus accueillante :
« Ces personnes qui ont subi les pires humiliations, violences, tortures, je les admire. J’ai envie de les prendre dans mes bras. Rien n’est plus beau que les Evangiles, qui nous incitent à accueillir les migrants. Ils nous disent que l’on devrait donner à manger, accueillir ces personnes qui ont franchi des déserts et des mers, cet autre qui vient de l’étranger. C’est à la fois une tradition chrétienne et une tradition française. »

Il ajoute qu’à titre personnel il « aime lire les Evangiles. Le personnage de Jésus me touche énormément. On aurait tout intérêt à se plonger dans les Evangiles car la politique devrait être un message d’amour. »
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Écrit par : Michel de Guibert / | 04/01/2018

@ BH

> Confortable ? Traduire en langage libéral: qui produit du plaisir. C'est tout le problème. Celui qui prend le plaisir pour le but de sa vie, risque de voir sa vie perdre tout sens lorsque le plaisir momentanément s'évanouira, ce qui bien évidemment ne manquera pas d'arriver (ce n'est pas de moi, mais des philosophes grecs, paraît-il). Les idées des hédonistes libéraux dominent le monde. On imagine aisément la suite: un monde où fleurit le désespoir. C'est inévitable.
D'où par exemple l'importance donnée au sport par des personnes comme Jean-Paul II.
C'est une réflexion en cours pour moi, mais l'hédonisme libéral ne fait que flatter comme dirait saint Thomas d'Aquin, les passions du concupiscible, c'est à dire du plaisir qui s'acquiert sans effort. Un ré-équilibrage en faveur des passions de l'irascible, le plaisir qui s'acquiert par l'effort paraîtrait souhaitable. Devinez pourquoi on vit dans une société d'obèses et pourquoi tous les mois un nouvel Etat américain légalise le cannabis à des fins récréatives ? C'est vrai que c'est profitable au business.
Je note qu'il y a un pays qui a quasiment éradiqué le fléau de la drogue, du tabac et de l'alcoolisation massive du week-end chez les jeunes. C'est l'Islande, en favorisant les moments passés en famille et en faisant faire du sport aux jeunes.
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Écrit par : ND / | 04/01/2018

DREHER

> Je commence à lire 'Le pari bénédictin' de Rod Dreher et je perçois des correspondances assez frappantes entre ses propos et les vôtres. Notamment sur le fait qu'il est vain de se livrer à une simple guerre de retardement, face à une décadence dont les causes sont très profondes. Je cite :
"Les chrétiens assiégés par les flots hurlants de la modernité attendent quelqu'un comme Benoît pour construire des arches capables de les porter, eux et la foi vivante, à travers la crise, un Age sombre qui pourrait durer des siècles (...)".
Le monde de demain sera vraisemblablement une horreur ; préparons celui d'après-demain, comme nous y invite le pape François...

Cher Patrice : bonne année 2018, pour vous et ceux qui vous sont chers !

Feld


[ PP à feld - Cher Feld, bonne et heureuse année à vous et à tous les vôtres. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Feld / | 04/01/2018

CONSTRUIRE AUTRE CHOSE

> Pour discuter avec des personnes qui auraient sans doute répondu oui aux sondeurs, tout en étant à titre personnel contre la GPA (la PMA est très largement pratiquée pour les couples stériles, de plus en plus nombreux: il y a là un cri tragique étouffé par le business de la reproduction), leur argument est: il y a dictature morale lorsqu’il y a interdit, l’autorisation légale mettant chacun face à sa conscience.
Le raisonnement est erroné mais se comprend par rapport aux abus dans l’histoire, y compris actuelle avec l’islamisme. Ils pratiquent ainsi la réduction de la morale au moralisme, de toute sagesse transcendante commune à une dictature idéologique.
Ce dont ils ont moins conscience, baignant dedans depuis toujours, en non-stop, c’est du matraquage idéologique de la société de consommation qui programme scientifiquement tous nos désirs, utilisant jusqu'à la marge de nos boîtes mails. C’est cette dictature utilitariste là qu’il faut mettre en lumière, qui a depuis ses origines pris en otage notre liberté de conscience , conscience proie aisée, isolée par l’interdit de toute inscription dans une tradition transcendante, enfermée dans une subjectivité sans porte ni fenêtre, ensuite aisément manipulable par tous les jeux des écrans.
Pour autant ces personnes sont sensibles au caractère odieux de la marchandisation du vivant (d'où la bienveillance à l’égard du veganisme).
Donc concrètement, ce qu’il faut attaquer c’est l’argent et ses puissances, par la législation et toutes les armes à disposition dans nos sociétés , et dans le même temps promouvoir la culture de la gratuité authentique, du don.
Mais on ne peut dans le même temps louer les laboratoires qui imposent la multiplication des vaccinations obligatoires par exemple (la légende dorée de saint Pasteur tenace chez les cathos), et se battre contre leurs produits PMA et GPA. Parce que la finalité de ces multinationales, où travaillent nombre de cathos des bonnes écoles , est intrinsèquement perverse, il nous faut je crois nous en retirer le plus possible pour reconstruire d’autres structures de santé, en reprenant par exemple les intuitions des pionniers de la sécurité sociale.
(Pardon pour la rédaction depuis mon portable).
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Écrit par : Anne Josnin / | 05/01/2018

CRITIQUE DU LIBERALISME

> Voici un article intéressant du CNRS qui s'attaque au "mythe" de "la tragédie des communs", mythe utilisé par les libéraux créé par un biologiste,Garrett Hardin, qui était aussi un militant néo-malthusien.
La "tragédie des communs" est censé être l'aboutissement catastrophique de toute possession commune par épuisement des ressources et repose sur un sophisme : la confusion entre le "libre service" et la gestion communautaire. Le mythe servit et sert toujours d'argument à la privatisation tout azimut.

https://lejournal.cnrs.fr/billets/la-tragedie-des-communs-etait-un-mythe
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Écrit par : Aurélien Million / | 05/01/2018

@ Anne Josnin.

> Sans approuver la multiplication des vaccins obligatoires pour des risques soit bénins, soit à faible occurence, je vous trouve sévère envers la vaccination qui a prouvé son utilité face aux grandes pandémies: quasi disparition de la variole et de la tuberculose dans nos pays, essor démographique du Tiers-Monde.
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/01/2018

@ Pierre Huet:

> je ne critique pas la vaccination mais "les laboratoires qui imposent la multiplication des vaccins".
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Écrit par : Anne Josnin / | 07/01/2018

@ Anne Josnin et autres vaccinosceptiques

> Je vois plutôt se multiplier dans les milieux bien-pensants l'hostilité aux vaccins (cf. les pétitions du Pr Joyeux).
La décision de rendre obligatoires les vaccins ne vient pas des laboratoires ni des "multinationales" (on souffrirait plutôt aujourd'hui des ruptures de stocks de vaccins qui se multiplient !), mais elle vient des pouvoirs publics, et ils ont eu raison.
La revendication de la "liberté individuelle" ne tient pas compte des objectifs de santé publique, et en matière de vaccination de ce que l'on appelle l'immunité de groupe, en l'occurrence il faut un taux suffisant de personnes vaccinées pour protéger l'ensemble de la population, et notamment les personnes ayant un déficit immunitaire ou d'autres pathologies contre-indiquant la vaccination et qui ne peuvent être protégées que par la vaccination des autres permettant de limiter les épidémies.
C'est cela aussi, loin des idéologies, le lien de solidarité en vue du bien commun d'une société qui fonctionne bien en ayant le souci de tous.
Il vaut mieux vacciner les enragés que les étouffer entre deux matelas ; merci à Pasteur !
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Écrit par : Michel de Guibert / | 07/01/2018

LES VRAIES QUESTIONS

> Je crois que pour la question des vaccins on mélange plusieurs choses. Les vraies questions sont celles de leurs compositions (produits toxiques ou pas?) et de la transparence des prises de décisions après tant d'affaires de corruption des élus.
Mais là, c'est aussi au citoyen de s'engager et de se renseigner sur tout cela.
Il est tellement plus facile de "gueuler" devant son clavier et suivre le troupeau que de faire l'effort intellectuel de se poser des questions et de chercher les réponses.
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Écrit par : VF / | 08/01/2018

"ARRËTER"

> Les vraies questions ?
Mettre en cause les soi-disant "produits toxiques" éventuels dans les vaccins relève de la désinformation complotiste.
Faut arrêter avec ça !
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Écrit par : Michel de Guibert / | 08/01/2018

@ VF:

> Tout à fait d'accord avec vous.
Je rajouterais que je suis ce ceux-(celles!) qui refusent les arguments d'autorité en sciences autant qu'en philosophie; et même pour ce qui est des vérités de foi j'ai besoin de pratiquer à mon tout petit niveau cet échange intime prescrit par Augustin: croire pour comprendre Et comprendre pour croire.
Pour en revenir aux bébés, l'histoire de la médecine me rappelle par exemple qu'il y a quelques décennies on interdisait l'allaitement en Allemagne, qu'on obligeait les jeunes mamans à désinfecter le mamelon avant de nourrir leur bébé en France, qu'on a fait dormir les nouveau-nés successivement dans tous les sens, qu'on a prescrit une alimentation diversifiée très tôt, puis beaucoup plus tard,... la science du vivant avance en se trompant, non par démonstrations certaines comme en mathématiques. Ainsi de la vaccination: des travaux scientifiques aujourd'hui réévaluent la balance bénéfices/risques à l'aune de nouvelles observations sur des maladies dont le taux de prévalence a augmenté avec les campagnes de vaccination (par exemple l'autisme). Ni la science ni la médecine ne sont au-dessus des hommes, elles sont marquées comme toute oeuvre humaine de nos talents et nos faiblesses, de nos grandeurs et nos bassesses, et elles sont imprégnées malgré elles des valeurs de leurs sociétés. Ainsi chez nous du suprémacisme scientifique, qui nuit d'abord à la science elle-même. N'ayons pas peur pour elle de la secouer! Science comme médecine nous invitent donc, comme vous nous le rappelez avec raison cher VF, à cet effort intellectuel de discernement.
______

Écrit par : Anne Josnin / | 08/01/2018

A Michel de Guibert:

> je comprends votre énervement de médecin, mais les différents scandales du monde pharmaceutique ces dernières années créent eux-même le "complotisme" (et d'ailleurs, il faudrait arrêter de hurler au complotisme et de fermer a discussion avec cet argument dès que l'on se pose des questions en tant qu'usager. Cela devient un nouveau point de Godwin...):médiator, Lévothyrox etc. Il ne s'agit pas de théories complotistes invoquant je ne sais quel groupe secret voulant éradiquer l'humanité en douce au profit des hommes gris, mais de réalité où l'on voit des stratégies de groupes industriels laissant vendre des produits toxiques ou à risques pour gagner un peu plus d'argent. Le scandale du sang contaminé à ouvert cela en France.
Maintenant, se poser des questions et surtout poser des questions aux détenteurs du savoirs est un droit d'homme libre. Je suis prof et je dis toujours à mes élèves qu'il n'y a jamais de question bête ou interdite.
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Écrit par : VF / | 08/01/2018

@ Anne Josnin

> Gardez votre sens critique et votre esprit de discernement, mais à bon escient et ne nous ressortez pas la publication truquée de Wakefield sur un soi-disant lien entre le vaccin ROR et l'autisme !
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Écrit par : Michel de Guibert / | 08/01/2018

@ Aurélien Million

> Ce Garrett Hardin est représentatif de l'inculture historique des barbares d'outre Atlantique.
Des biens communs, il y en a beaucoup en Europe, en particulier les régions de petite ou haute montagne: appartenant aux communes, elle mêmes faisant suite aux communautés d'ancien régime, comme celle du village de ma mère, établie vers 1350. Et ça fonctionne très bien depuis des siècles.
Ce qui fut, par contre, un désastre, ce fut leur suppression dans le Royaume-Uni par les "enclosures".
Le raisonnement de Hardin est idiot: il s'appuie sur un cas très particulier, l'élevage de boucherie qui demande relativement peu de cette limitation qu'est le travail de soin du troupeau.
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/01/2018

@ VF

> Merci pour votre message.
Il est tout à fait légitime de se poser des questions, je vous suis sur ce point, mais en la matière il y a une désinformation largement orchestrée par le Pr Joyeux and Co.
Ne mélangeons pas tout !
Le scandale du mediator fut un vrai scandale pendant trop d'années, comme celui en son temps du sang contaminé (sur la période d'avril à juillet 1985).
La question du levothyrox est complètement différente : changement de l'excipient à la demande l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour obtenir une meilleure stabilité du produit et qui a pu nécessité un réajustement du traitement ; le problème a plutôt été ici un problème de communication.
Je ne sais pas ce que recouvre votre "etc.", mais pour ce qui concerne les vaccins, s'il y a un scandale, c'est celui des ruptures de stocks récurrentes, notamment aujourd'hui le vaccin contre l'hépatite B (et d'autres).
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Écrit par : Michel de Guibert / | 09/01/2018

@ Michel de Guibert

> Ne déformez pas les propos du professeur. Joyeux n'est absolument pas contre la vaccination : il demande que l'on REVIENNE aux vaccins sans aluminium. Si ses méfaits n'ont pas été scientifiquement prouvés, ils présentent plus qu'un faisceau de présomption.
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Écrit par : franz / | 10/01/2018

PRIORITÉS

> Comme d'hb pour vendre la GPA on nous vend du sentimentalisme à l'eau de rose, on nous fait des comparaisons qui n'ont aucune raison d'être. Au lieu de contre argumenter sur ces erreurs, il faut bien plutôt les dénoncer.
Si on avait dépenser le dixième de ce qu'on dépenser pour le sida (dont on connait parfaitement les moyens de transmission qui sont facilement évitables) au profit de la lèpre, celle-ci serait très certainement éradiquée.
Au lieu de dépenser de l'argent sur le sentimentalisme de l'absence d'enfant, on pourrait utiliser cet argent pour sortir de la rue les femme qui y sont et sous la menace permanente de viol et en subisse régulièrement. Mais ces gens font moins de bruit ont évidemment moins [/pas] de moyen pour faire du sentiment.
Investir, dépenser de l'agent est toujours un choix et donc une sélection, il faut poser la question pourquoi la priorité serait là et par ailleurs. En réfléchissant on peut trouver beaucoup d'autres priorités, il faut demander pourquoi la société puisque c'est un choix de société ferait ce choix et pas un autre.
(Quand l'incendie grossit, la meilleur arme est souvent le contre-feu.)
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Écrit par : franz / | 10/01/2018

ARTICLE

> Je serais heureuse, cher Michel de Guibert, de lire votre critique éclairée de cet article: https://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/mes-chers-confreres-parlons-200230
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Écrit par : Anne Josnin / | 10/01/2018

"PAS D'ACCORD"

> En ce qui concerne les nouvelles obligations de vaccination, je les comprends mais ne suis pas d'accord. Il s'agit de santé publique.
Aujourd'hui en France un certain nombre de pathologies qui avaient disparu tendent à ressurgir. Le gouvernement cherche à enrayer cela. Rien que de très normal.
Mais le retour de ces maladies n'est pas dû au refus des vaccinations, même si cette position contribue à leur propagation. Il s'agit entre autre d'un autre problème nettement plus sensible sur le plan politique: l'immigration (ou comment ne pas tomber dans le racisme). Les populations qui arrivent sont plus ou moins porteuses de pathologies qui ont plus ou moins muté par rapport aux formes que nous avons connu en Europe. Plus on brasse de populations, plus la diffusion est rapide. Un peu comme les Indiens d'Amérique décimés par des pathologies bénignes en Europe. Pour enrayer cela, facile: vaccin généralisé et obligatoire, surtout dans les écoles...
Mais mon expérience personnelle me conduit à être un peu plus circonspect. Un de mes enfants a eu une leucémie guérie de façon quelque peu miraculeuse, à tout le moins providentielle. La personne qui a permis cette guérison nous a dit que ce qui bloquait dans son cas étaient les vaccins qu'il n'avait pas "digéré" (pardon, je ne suis pas scientifique donc incapable d'être précis et d'utiliser le vocabulaire adapté). Bref, les vaccins étaient connectés à cette leucémie. La leucémie a été vaincue en même temps que les vaccins ont été évacués. Autre exemple, mon enfant le plus robuste en matière de santé, le moins malade et pas asthmatique, est celui qui a été le moins vacciné (peut-être n'y a-t-il pas de lien).

Écrit par : Benoît C. / | 10/01/2018

@ Anne Josnin.

> N'étant pas toubib, je n'aborde pas l'aspect médical de l'article d'Agoravox, par contre, dans mon travail, j'ai appris à faire parler les données.
Or, dans sa candeur, Doctorix nous laisse comprendre que l'étude Mawson compare des vaccinés scolarisés avec des non vaccinés non scolarisés. Tout parent ou grand-parent pas complètement abruti sait très bien que l'enfant "attrape" les maladies quand il commence à fréquenter l'école.
Cela laisse dubitatif sur le sang froid de cet auteur militant.
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Écrit par : Pierre Huet / | 11/01/2018

@ Franz

> C'est effectivement ce que dit le Pr Joyeux, mais pas ce n'est pas ce qu'il fait en réalité en demandant que l'on revienne au DTP sans aluminium, partant en guerre contre tous les vaccins, y compris contre certains qui ne contiennent pas d'aluminium (ROR)...
Je vous suis davantage sur votre autre post relatif aux priorités.

@ Anne Josnin
> L'article auquel vous me renvoyez et dont l'auteur se réfugie derrière l'anonymat, est un tissu d'affirmations non étayées scientifiquement.
Je n'ai pas le temps de répondre point par point mais je vous invite "à cet effort intellectuel de discernement" que vous me recommandiez !

@ tous les vaccinosceptiques
> Le bénéfice/risque de la vaccination est tellement évident qu'il faut vraiment vivre dans un pays de "nantis" pour refuser la vaccination en comptant sur la vaccination des autres et sur l'immunité de groupe pour être protégé.
Néanmoins, je m'insurge quand j’apprends des morts qui auraient pu être évités par la vaccination.
Quand on voit un gamin de 8 ans atteint du tétanos et qui passe deux mois en réanimation (qui s'en sort par bonheur) parce qu'il n'a pas été vacciné (et même, pire, qu'il a "bénéficié" d'un faux-certificat de vaccination), je m'insurge contre cette irresponsabilité des parents et contre celle de leur "pédiatre" (d'autant plus que dans le cas du tétanos, il ne peut y avoir d'immunité de groupe).
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Écrit par : Michel de Guibert / | 11/01/2018

VACCINS

> Merci à Anne Josnin et Michel de Guibert pour vos éclairages.
Il y a, en France et ailleurs aussi, une division incroyablement manichéenne sur le sujet des vaccins.
Pourquoi est-on forcément "pro-tous-vaccins" ou "anti-tous-vaccins" ?
Pour comparer, cela aurait-il du sens qu'une partie de la population soit "pro-tous-médicaments", ou une autre "anti-tous-médicaments", sans aucun autre élément de discernement plus fin ?
Alors pourquoi une division aussi binaire sur les vaccins ?
(pas merci au Diviseur, qui nous divise inutilement).
Une remarque à propos de l'aluminium :
Mon grand-père était vétérinaire rural.
Il avait remarqué que les médicaments pour animaux, étaient à base de produits moins toxiques que ceux pour les humains !
C'était il y a 50 ans et son analyse, à l'époque, était la suivante : le prix d'un cheval étant élevé, il fallait éviter de les intoxiquer...

IM


[ PP à IM - Ce n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui. Principale cause de mortalité du chat en France : le cancer de la hanche postérieure, provoqué par les vaccins obligatoires. Le mien en a été victime il y a deux ans. Triste... Et sordide, puisqu'il ne s'agit que de faire des rentes aux laboratoires... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Isabelle Meyer / | 11/01/2018

LA PEUR ?

> J'attendais avec impatience la "Tribune des 100 homosexuels contre la PMA, GPA et autres CACA" dans le "Monde", à l'exemple de celle des femmes, mais rien du tout en vue. Quelque chose me dit qu'elle ne viendra jamais. Il semblerait que sur le sujet, il ne puisse même pas y avoir de débats, alors qu'il y en a sur tout ou presque dans notre société (notamment par la "grâce" d'Internet). Il m'arrive de me demander pourquoi.
Est-ce que les opposants ont peur des représailles qui les attendraient s'ils se manifestaient ainsi ?
Est-ce qu'ils ont intériorisé qu'ils étaient face à un pouvoir trop fort, contre lequel ils ne pouvaient pas lutter ?
Je ne sais pas. La question reste en suspens.
Je reste sidéré par l'absence totale de débats réels sur ces questions de mise à sac des filiations humaines. La peur règne.
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Écrit par : Maxime D. / | 12/01/2018

@ PP

> Parce que vous croyez que le cancer de la hanche postérieure de votre chat était provoqué par une vaccination obligatoire (laquelle ?) ?
Je ne suis pas vétérinaire, mais ce n'est pas parce qu'une maladie surgit "après" une vaccination que c'est "à cause de"...
On a aussi accusé en médecine humaine certains vaccins de provoquer des maladies, comme par exemple le vaccin contre l'hépatite B accusé de provoquer la sclérose en plaques ; cela n'a jamais été confirmé épidémiologiquement par une augmentation du nombre des SEP chez les personnes vaccinées par rapport aux personnes non vaccinées.
Quant à "faire des rentes aux laboratoires", c'est un peu facile pour justifier toutes les campagnes anti-vaccins...

MG


[ PP à MG - Pardon, mais vous allez trop loin dans la controverse : ce que je dis du vaccin et des labos me vient... du vétérinaire lui-même, parlant ainsi contre ses propres intérêts. Je ne prétends d'ailleurs pas étendre au débat général l'exemple très particulier que je donnais.
Selon ce véto, l'épizootie de cancer de la hanche chez le chat est exactement concomitante avec l'obligation légale de ce vaccin-là...
Mais encore une fois, ce n'est pas moi qui parle ainsi. Je le tiens du spécialiste. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Michel de Guibert / | 12/01/2018

QUE FAIRE

> En tout cas, c'est clair que l'enthousiasme et la révolte de 2013, auxquels j'ai crus, paraissent loin. Sur la Toile, il n'y en a plus beaucoup de traces ; et dans "la rue", n'en parlons pas.
La PMA "généralisée" et la GPA sont à mes yeux beaucoup plus importantes et graves que ce qui s'est passé en 2013 (car on peut voir, en tirant beaucoup les choses, un mélange d'égoïsme et de générosité, certes dévoyée, dans la revendication d'adoption : un enfant qu'on prend dans un hospice pour l'élever, cela n'a rien à voir avec la PMA, qui est pur égoïsme, où l'on crée pour réaliser son "fantasme" (terme psy) un enfant VOLONTAIREMENT amputé de la moitié de son hérédité, de son ascendance biologique, à qui on donne du sperme pour père et qui devra vivre dans l'ignorance de celui qui l'a fait ce qu'il est, et qui aura été conçu ainsi - quant à la GPA, l'horreur pour les enfants se double de l'infériorisation des femmes),
mais on imagine que lorsqu'il faudra les faire passer, les manifestations n'auront certainement pas la même ampleur. Y aura-t-il seulement des manifestations ? J'ai l'impression d'un fatalisme généralisé, y compris chez les "durs" d'il y a cinq ans...
Qu'est-ce qu'on peut faire ? Aller à l'église le dimanche, manger bio, aller à l'AMAP, lire Simone Weil et essayer, quand on le peut, de ramener à la raison ce qui reste de cervelle dans la masse ahurie, c'est très bien - mais si c'est pour laisser faire cela, à quoi bon ?...

Maxime D.


[ PP à Maxime D. - L'erreur consiste à croire que les forces surpuissantes de l'Argent peuvent être combattues victorieusement par des manifs, surtout quand la moitié des manifestants sont d'accord avec le libéralisme (cf le fillonnisme ensuite). Il faut combattre mais sans illusions : "agir sans être dupe", disait Stendhal. Et pour n'être pas dupe, cesser de croire aux partis politiques !
La seule action qui vaille consiste à créer un état d'esprit en profondeur, sans lequel aucun pouvoir politique ne peut changer quoi que ce soit. C'est Benoît XVI lui-même qui le disait dans sa note doctrinale de 2002 sur le chrétien en politique : "Si à la base il n'y a pas une culture capable de recevoir, de justifier et d'envisager les exigences qui découlent de la foi et de la morale, les transformations reposeront sur des fondements fragiles." ]

réponse au commentaire

Écrit par : Maxime D. / | 13/01/2018

UN ARGUMENTAIRE

> Pour ce qui est des vaccins obligatoires, un exemple d'argumentaire que je reçois ce jour dans mes mails:

" Plutôt que de débattre, ou de conduire des études sérieuses, la ministre de la santé Agnès Buzyn continue d’accabler les opposants à l’obligation vaccinale.
Tout ça avec la bénédiction d’Emmanuel Macron…
Le dernier coup bas vient de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), qui vient de publier une « note de synthèse [1] » au sujet des 11 vaccins obligatoires.
Devinez qui est le directeur de l’INSERM ? –vous allez rire
L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) est une institution publique placée sous la tutelle des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur.
Le président directeur général de l’INSERM n’est autre qu’Yves Lévy, médecin immunologiste et (accessoirement) mari d’Agnès Buzyn, la ministre de la Santé [2].
Je ne m’étendrai pas davantage sur ce conflit d’intérêt flagrant parce que l’arnaque est déjà connue, et que les époux Lévy-Buzyn n’en sont pas à leur coup d’essai.
Pendant ce temps, les médias évoquent sans rougir « l’indépendance de l’INSERM » [3] pour donner du crédit à cette note de synthèse censée faire taire les opposants à l’obligation vaccinale. De qui se moque-t-on ?
Comment ils ont détruit la réputation que l’INSERM se forgeait depuis 1964 !
Le premier argument avancé par l’INSERM pour défendre les 11 vaccins est celui de l’efficacité :
Ils protègeraient les enfants contre la maladie à 90%...
Cela laisse (au moins) 10% de risques, pour une pratique qui n’est pas anodine !
Rien de neuf ici : cet argument a déjà été avancé et réfuté [4].
L’INSERM reconnaît que « des effets indésirables mineurs sont communs à tous les vaccins injectables ».
Il est question de douleurs musculaires ou articulaires, de fièvre, de rougeurs et de gonflements… ainsi que des cas d’allergies graves et imprévisibles qui nécessitent un traitement d’urgence.
Au passage, les « experts indépendants » (hum…) de l’INSERM réaffirment qu’il n’existe aucun lien entre l’autisme et le vaccin contre la rougeole.
Leur preuve n’a rien de scientifique, dans la mesure où aucune étude sérieuse n’a été conduite pour vérifier l’innocence du vaccin. C’est l’absence de lien avéré qui sert d’argument, ce qui ne constitue en rien une preuve !
Les médias s’empressent de souligner que l’auteur de l’étude qui suggérait un lien entre autisme et vaccin contre la rougeole a été radié de l’ordre des médecins britanniques et son article rétracté…
On ne saura pas s’il s’agissait d’une fraude scientifique, ou d’une découverte qui dérangeait des intérêts trop puissants ?
Les mêmes conclusions hâtives sont tirées concernant le lien entre sclérose en plaques et vaccination contre l’hépatite B. Bien sûr, personne ne donne aucun détail sur les études qui permettraient d’« éliminer tout lien » de causalité entre vaccination et sclérose en plaques. On n’en saura pas plus.
L’aluminium, un adjuvant « inoffensif » ???
L’INSERM n’hésite pas à se discréditer pour protéger le projet gouvernemental.
Dans leur note, les chercheurs de l’Institut affirment sans ciller que l’aluminium utilisé dans les vaccins pour irriter le système immunitaire et augmenter la production d’anticorps – est TOTALEMENT INOFFENSIF.
Si nos défenses immunitaires lancent une contre-offensive dès qu’elles détectent de l’aluminium… comment l’INSERM peut-il déclarer l’aluminium inoffensif ???
Là encore, on est loin du raisonnement scientifique…
L’INSERM spécule sur les statistiques : depuis 90 ans que nous utilisons des vaccins, les adjuvants ne se sont pas révélés toxiques.
Comment peuvent-ils en être sûrs puisque les médecins ne rapportent presque jamais les effets indésirables liés aux vaccins ?
D’autant qu’on a tout de même recensé des cas de troubles musculaires ou cognitifs attribués à l’aluminium des vaccins, et cela suffit à l’INSERM pour décréter que l’aluminium en soi n’est pas dangereux.
Cette mauvaise foi scientifique est grave. L’injection de métaux lourds dans l’organisme encore fragile des nourrissons va devenir une norme, sous prétexte que "dans l’ensemble, ça marche".
Mais cela marchera-t-il toujours quand 11 doses de vaccins chargés d’aluminium seront injectées à votre enfant, au lieu de 3 ?
Seriez-vous prêts à parier sur la santé de vos enfants parce que les médecins rapportent peu de complications ?
Comme l’ont montré les grands scandales sanitaires français : Médiator, Vioxx, Levothyrox, Lyme, statines…, le système français de pharmaco-vigilance est complètement défaillant.
Ces affirmations sont d’autant plus dangereuses qu’un groupe de chercheurs français, dont le travail repose sur de vraies études, a récemment conclu à la dangerosité de l’aluminium vaccinal, même en petites doses.
Cela n’intéresse sûrement pas l’INSERM. Tout ce qui compte, c’est d’écraser les « arguments catastrophistes des lobbys anti-vaccins ».
Ce qui devrait être un débat scientifique éclairé par des preuves devient un procès politique où la médecine n’a plus de valeur, où seules comptent les statistiques.
L’obligation vaccinale, une exception française
L’INSERM regrette que la France soit un des pays au monde où la défiance vaccinale est la plus forte… Mais il oublie de préciser qu’il s’agit aussi d’un des rares où la vaccination est obligatoire !
Il est donc normal que nous en parlions plus que dans les pays où il n’y a pas d’obligation vaccinale :
Royaume-Uni
Irlande
Allemagne
Autriche
Pays-Bas
Suède
Danemark
Norvège
Finlande
Islande
Lituanie
Lettonie
Estonie
Suisse
Luxembourg
Espagne
Portugal
Chypre

Ces pays sont-ils pauvres, sous-développés ? Ces pays sont-ils privés d’accès aux recherches médicales de pointe ? Les populations de ces pays sont-elles en mauvaise santé ? Absolument pas.
Ce sont des populations riches et développées, comme la nôtre. Ces pays ont pourtant décidé de ne pas rendre les vaccins obligatoires car la liberté est une valeur cardinale de nos régimes politiques, à plus forte raison quand il s’agit de protéger ses enfants.
Et pourtant, l’INSERM s’obstine, et décrète que l’obligation vaccinale est la seule chance pour la France d’éviter les épidémies.
Avez-vous entendu parler d’épidémies récentes en Irlande, en Allemagne ou en Suède ? Moi non plus.
L’INSERM transforme une question citoyenne en un débat politique. Il schématise la pensée de ceux qui critiquent l’obligation vaccinale : ce n’est pas qu’une question de « pro » et d’« anti » ! Vous pouvez faire vacciner vos enfants et être contre l’obligation.
C’est le caractère obligatoire des vaccins, et pas le principe de vaccination en lui-même qui suscite le plus de débats.
Mais ça n’a pas d’importance pour l’INSERM, trop occupé à relayer la propagande du gouvernement. Leur note de synthèse n’apporte rien de neuf au débat. Il ne s’agit pas d’un effort pédagogique, ni d’une contribution scientifique à la discussion… C’est une injonction à rentrer dans le rang ! "


AJ


[ PP à tous - Ce blog publie les divers points de vue de ses lecteurs sur la question des vaccins, parce que ce débat existe à l'échelon national. Mais le blog en lui-même ne prend pas parti. ]

commentaire au message

Écrit par : Anne Josnin / | 13/01/2018

@ Anne Josnin et à tous les anti-vaccins

> Le sérieux de ce mail que vous citez et appelez un "argumentaire" (sic) est inversement proportionnel à sa longueur.
Je ne peux tout reprendre, juste quelques points rapidement.
La fraude de Wakefield sur le soi-disant lien entre le vaccin contre la rougeole et l'autisme est avérée.
Sur la question du lien entre la vaccination contre l'hépatite B et la sclérose en plaques, cela peut s'expliquer par une stimulation immunitaire qui comme toute stimulation immunitaire (comme une infection virale) peut déclencher une poussée de la maladie, voire une poussée inaugurale de la maladie, mais cela ne crée pas la maladie ; toutes les études montrent qu'il n'y a pas eu d'augmentation du nombre des personnes vaccinées par rapport aux personnes non vaccinées.
Sur la question de l'obligation, ce n'est sans doute pas l'idéal, j'en conviens, mais cela a été rendu nécessaire en France (après l'Italie) par la désinformation des lobbys anti-vaccins aboutissant à un taux de couverture vaccinale plus bas que dans la plupart des autres pays que vous citez où il n'est pas besoin d'obligation pour obtenir une bonne couverture vaccinale dans la population.
Or un taux de couverture vaccinale suffisant est indispensable pour obtenir une immunité de groupe, laquelle est nécessaire pour protéger les enfants qui peuvent être vaccinés pour diverses raisons médicales (immunodéficience, chimiothérapie, etc.) et qui sont les plus exposés en cas d'épidémie.
Vous comprendrez qu'il s'agit d'une obligation civique de chacun dans une éthique de responsabilité et donc à défaut la responsabilité d'un gouvernement en matière de santé publique.
______

Écrit par : Michel de Guibert / | 13/01/2018

Cher Michel de Guibert,

> merci de votre réponse détaillée.
Pour ma part je ne suis aujourd'hui ni pro ni anti, mais dans la suspension de jugement, sachant que la question est complexe, qu'il faudrait sans doute analyser au cas par cas selon les vaccins, leurs adjuvants, les catégories de patients: leur état de santé, leur âge, leur mode de vie,...
J'échange avec des médecins, des professionnels de la santé, des personnes travaillant pour des laboratoires, par mon métier et par mes engagements associatifs. C'est très enrichissant! Comme il y a de belles personnes, de grand dévouement et d'une culture hors-norme!
Je vois aussi ce monde en souffrance, et ne sachant comment sortir de la situation.
Une phrase du livre d'Irène Frachon tout particulièrement me travaille:
"Devant un résultat surprenant, posez-vous d'abord la question: et si c'était vrai?"
Le doute est ce qui permet à la science d'avancer, non le dogmatisme. Il n'y a pas de règle absolue dans le vivant, mais une capacité d'adaptation permanente, qui demande une souplesse intellectuelle incompatible avec l'orgueil de qui est regardé comme l'autorité supérieure. Ce dont ont longtemps souffert le curé et l'instituteur. Heureusement, la loi de 1905 pour l'Eglise, le pédagogisme effréné et son résultat autodestructeur dans l'enseignement, ont fait tomber de leur piédestal l'un puis l'autre. Nous avons aujourd'hui de plus en plus de prêtres humbles qui avancent vaille que vaille au milieu de leur troupeau, leur vocation non comme une auréole mais comme viatique pour le peuple. L'enseignement est devenu un métier de pauvres déconsidérés, et ceux qui le vivent comme une vocation ne sont plus donneurs de leçon à la Pagnol mais joyeux compagnons de route de leurs jeunes.
Il reste la médecine, grand-prêtre de la modernité toujours porteuse du Graal au regard des peuples. C'est un poids écrasant pour le corps médical. A l'heure où nous souffrons tous des mêmes maux de vide existentiel et d'incapacité à vivre la frustration, l'impuissance, nous comportant en drogués tyranniques, ce poids sur les épaules des médecins ne peut que les mener ou en duplicité cynique à la Knock, ou en burn out.
Il nous faut tous revenir à cette souplesse d'adaptation du vivant pour ne pas mourir engoncés dans nos certitudes, où ce qui nous a sauvé hier peut nous tuer aujourd'hui. Pour exemple le lait maternisé, qui a sans doute sauvé des milliers d'enfants sans mères nourricières: en prenant la place du lait maternel, il est devenu aujourd'hui un problème de santé publique à l'échelle mondiale. Je ne parle pas de Lactalis, mais de tous ces pays pauvres à qui l'on vend du lait en poudre, tarissant la source gratuite du lait maternel, entrainant dénutrition voire décès de millions d'enfants. Et au regard de ce que l'on découvre aujourd'hui du fonctionnement de l'intestin, je m'interroge sur ses effets sur l'organisme, sur une durée de vie, et sur plusieurs générations, de cet aliment ultra transformé.
Pour en revenir à votre argumentation, pourriez-vous m'éclairer encore en me disant qui vous appelez les lobbys anti-vaccins, et quel serait leur intérêt?
Si je vois bien en effet les intérêts des laboratoires à vendre un maximum de leurs produits, à pousser la recherche vers des traitements qui enferment dans la dépendance à vie,leur assurant des rentes de situation, et non dans l'éradication de maladies, la santé étant pour eux un manque à gagner insupportable (ce qu'avait dénoncé le prix nobel de médecine britannique Richard J. Roberts), je ne vois pas quel intérêt il peut y avoir à investir dans la lutte anti-labos?
Le pouvoir actuel, financier, n'utilise-t-il pas aujourd'hui la science du vivant comme les gouvernements d'hier utilisaient les religions, dans le but de mieux maintenir les peuples dans la soumission, notamment par des promesses eschatologiques fallacieuses? (Ah, ces grand-messes du Téléthon!) Les chercheurs et médecins ne sont-ils pas, sans qu'ils le réalisent pour certains, à leur corps défendant pour d'autres, avec leur complicité pour les derniers, les instruments du pouvoir libéral, comme les religions le sont des Etats confessionnels?
______

Écrit par : Anne Josnin / | 14/01/2018

QUESTIONS

> Je ne suis pas médecin, je n'ai pas de "religion" définitive en matière de vaccination obligatoire. J'ai un certain nombre de médecins dans mon entourage, qui partagent de façon unanime les positions exposées par Michel de Guibert dans ses différents messages.
Ceci dit, en tant à la fois que citoyen et que ... patient, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur un certain nombre de points.
C'est certainement caricatural que de dire ça (M. de Guibert me corrigera certainement), mais j'ai l'impression que les orientations de la médecine dite "officielle" résultent largement de l'issue, au bénéfice du premier, du "duel" qui a opposé Louis Pasteur à Antoine Béchamp.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Béchamp
http://danielleduperret.com/articles-naturopathie/pasteur-bechamp/
http://www.sante-vivante.fr/blog/index.php?post/2010/03/18/Pasteur-contre-Béchamp-%3A-le-combat-stérile-des-partisans

Eléments glanés sur le net (http://icietmaintenant.fr/SMF/index.php?topic=5898.0) :
"Pasteur défendait la théorie selon laquelle toute maladie infectieuse était causée par des micro-organismes invariables dans leur forme et provenant toujours de l'extérieur de l'organisme, le milieu intérieur de tous les organismes vivants étant stérile. Béchamp voyait à la maladie une origine interne, et affirmait que toute matière organique est sujette à des modifications naturelles dus à des processus normaux de fermentation.
(...) Pourtant, sur son lit de mort, Pasteur aurait reconnu la pertinence des travaux de son rival en énonçant cette phrase célèbre : "Béchamp avait raison, le microbe n'est rien, le terrain est tout".
J'avais lu également , il y a quelque temps (je n'arrive pas à remettre la main sur l'article) que si la conception pasteurienne de la maladie avait triomphé, c'était parce qu'elle était en phase avec les fondamentaux de la société industrielle et capitaliste. Les maladies ont une origine externe, qu'il faut combattre avec les remèdes appropriés, remèdes qu'il convient de standardiser, afin de les produire à grande échelle...
Evidemment, le primat d'une action sur le terrain et/ou le mode de vie de la personne, en limitant le recours aux médicaments, ce n'est pas ce qui est le mieux pour les labos ! La naturopathie, l'homéopathie (surtout uniciste ! ), bof, bof...
J'écoutais l'autre jour, sur RND, l'interview d'un médecin, évoquant le fait que le paludisme était guéri (sans séquelles, contrairement à ce qui se passe avec les traitements classiques) avec des tisanes d'artemisia.
http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/malaria-business-l-enquete-sur-une-plante-anti-palu-de-france-o_ef4dc848-d4f8-11e7-8428-569ae9712d9b/
Or, cette plante est...interdite en France ! Etonnant, non ? Raison officielle : on ne peut pas standardiser son principe actif.
Je n'ai rien contre la vaccination, mais je trouve qu'il y a en la matière des choses qui ne sont pas "franches du collier". Quand, pour savoir ce que l'on injecte à son gamin dans un "cocktail" vaccinal (et après, pour remplir les fiches sanitaires de sortie scout, lol), on est obligé d'aller sur le net, il y a un souci, non ?
Et puis : les Français se méfient, car ils n'ont pas oublié 2009-2010 (la "méga-campagne" de vaccination contre la grippe A)...
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Écrit par : Feld / | 15/01/2018

@ Anne Josnin

> Merci pour votre réponse, mais je crois que vous avez une vision un peu dépassée du "pouvoir médical" ; je crois que les médecins aujourd'hui, comme les curés et les instituteurs, sont descendus de leur piédestal !
Un adverbe de négation avait sauté dans mon précédent message, vous aviez sûrement corrigé, mais pour plus de clarté je rectifie :
"Un taux de couverture vaccinale suffisant est indispensable pour obtenir une immunité de groupe, laquelle est nécessaire pour protéger les enfants qui ne peuvent être vaccinés pour diverses raisons médicales (immunodéficience, chimiothérapie, etc.) et qui sont les plus exposés en cas d'épidémie."
Pour ce qui est de ce que j'appelle les "lobbys anti-vaccins", je ne parle pas nécessairement d'intérêt financier (encore que certains livres se vendent bien et plus encore toutes sortes de produits dits naturels), mais plutôt d'influence idéologique et de lobbying à travers les écrits et les pétitions sur internet et les réseaux sociaux.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 15/01/2018

@ Feld

> Il me paraît aussi absurde de dire : "le microbe n'est rien, le terrain est tout" que l'inverse...
En matière de maladie infectieuse, il y a toujours interaction entre un agent pathogène extérieur et les capacités de défenses du patient.
C'est du reste bien ce que cherchent à obtenir les vaccins en provoquant la fabrication d'anticorps protecteurs par l'organisme.
A propos de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1) en 2009/2010, elle fut organisée en dépit du bon sens, le plan ayant été prévu en cas d'épidémie de grippe aviaire (qui serait autrement plus grave), mais le vaccin lui-même n'a pas de raison d'être mis en cause pour autant ; il est du reste toujours dans la composition du vaccin anti-grippal et cette épidémie de grippe A (H1N1) n'était pas anodine pour autant et a fait des victimes jeunes qui auraient pu être évitées.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 15/01/2018

OUTRANCES

> Dans les deux camps, dire que tout est faux dans l'autre camp parait un peu court de raisonnement.
Si nous devions parler d'une hérésie, la rejeter en disant que tout est faux ne serait pas pertinent, justement le problème c'est que vrai et faux sont emmêlés, de telle manière à ce qu'on ait du mal à discerner.
Benoît XVI disait que justement, une hérésie est d'autant plus redoutable qu'elle contiennent de grands pans de vérité. (je cite de mémoire en espérant ne pas déformer)
Pour les vaccins, qui est délicat, c'est que nous avons tendance à prendre parti à 100% pour ou à 100% contre, cela empêche le dialogue, c'est bien dommage.
Certes il y a des comparaisons qui ne sont pas parfaitement comparables (comparer des enfants vaccinés ET scolarisés avec des enfants non vaccinés ET non scolarisé) ;
mais d'un autre côté les comparaison officielle ne sont pas cohérentes non plus. Par exemple, si je me vaccine contre la grippe, je ne voudrais pas avoir moins de risque de mourir de la grippe, je voudrais avoir moins de risque de mourir tout court ! Si le vaccin m'affaiblit temporairement et que je meurs d'autre chose, serais-je vraiment satisfaite de ne pas mourir de la grippe ? Donc pourquoi compare-t-on le nombre de décès "de la grippe" uniquement ?
Donc dans les deux camps, les comparaisons sont parfois détournées.
Ce serait intéressant d'avoir des personnes qui ont suffisamment de recul, pour aider le grand public à discerner de façon plus crédible et plus fine que "tout est faux dans l'autre camp".
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Écrit par : Isabelle Meyer / | 15/01/2018

@ Isabelle Meyer

> Le vaccin qui "affaiblit", voilà une singulière nouveauté !
Le vaccin contre la grippe ne protège pas à 100%, mais là comme ailleurs il protège les plus faibles en créant une immunité de groupe.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 17/01/2018

DISCUSSION

Titre de l'ouvrage : "Cathos ne devenons pas une secte". Quel rapport avec les vaccins? Le sectarisme ?
Certaines vaccinations sont clairement rendues obligatoires pour engraisser certains labos. On se demande quelle était la nécessité de vacciner en masse contre l'hépatite b par exemple, et désormais contre certains cancers du col de l'utérus. La gatro a failli en être!
De là à raconter n'importe quoi sur le ROR et le DTP... Ai vacciné mon bébé hier (ROR). Mon généraliste m'a clairement dit que des virus qui ne circulaient plus sont revenus en force avec les migrants, dont les enfants sont accueillis dans les écoles, etc. Donc la question légitime des effets secondaires de certains vaccins dans une situation où tel virus ne circule plus devient caduque dès lors que vos gosses sont dans une école où des parents se mobilisent pour accueillir des enfants de migrants (ce qui est très bien, très généreux, et que personne n'a envie d'empêcher). Donc pour pouvoir accueillir en urgence des enfants à qui, logiquement, on ne va pas demander le carnet de vaccinations, il faut vacciner tous les autres pour se protéger eux-mêmes et pour protéger les petits migrants, voilà. Du coup, mon généraliste, assez cool par ailleurs, était en effet assez stressé sur le ROR, de même qu'il était stressé sur la coqueluche (décès de nourrissons dans notre région).
Cela dit, je ne vois toujours pas le rapport avec le bouquin...

Maud


[ PP à Maud :
- Je me permets de rappeler que je ne parle pas des vaccins dans ma note, mais de la PMA "pour toutes" et de la GPA - et que je pose le problème de l'origine de la pression collective : question à laquelle je réponds dans mon livre... Ainsi qu'au problème connexe : le "sectarisme" qui conduit à ne pas vouloir identifier l'origine en question et à la chercher plutôt dans on ne sait quel complot.
- Le fil de discussion a embrayé ensuite sur les vaccins, mais c'est une autre affaire. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Maud / | 18/01/2018

@ Maud

> Le débat a dévié sur les vaccins suite à une intervention d'Anne Josnin qui affirmait : "On ne peut dans le même temps louer les laboratoires qui imposent la multiplication des vaccinations obligatoires par exemple (la légende dorée de saint Pasteur tenace chez les cathos), et se battre contre leurs produits PMA et GPA."
J'ai cru devoir réagir à ces affirmations, et il s'en est suivi un flot d'échanges à ce sujet... jusqu'au vôtre qui conteste à tort l'utilité du vaccin contre l'hépatite B.
Je vous rassure sur un autre point, les enfants des migrants sont vaccinés quand ils vont à l'école (et les migrants, eux, ne contestent jamais l'utilité des vaccins, ils en connaissent les bienfaits !)
Pourquoi le débat a dévié ? sans doute en effet à cause du sectarisme des lobbys anti-vaccins...
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Écrit par : Michel de Guibert / | 18/01/2018

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