30/12/2017
Nouvel An : l'Esprit Saint dans l'Eglise vivante
L'Esprit ne se laisse enfermer par rien, dit H.U. von Balthasar :
<< La Tradition est l'interprète de ce qui a été dit dans la Révélation (parce que la lettre, par nature, n'est pas la même chose que l'esprit, et que ce qui est mis par écrit reste nécessairement fragmentaire : Jean 20, 30 ; 21, 25). Elle amène le contenu de la révélation à la lumière de la foi consciente dans des illuminations toujours nouvelles, grâce à la méditation de l'Eglise dirigée par l'Esprit.
La continuité suprême de cette explicitation ne se trouve pas dans la conscience humaine des croyants ou de l'Eglise ; elle se trouve dans l'Esprit Saint. Et il arrive souvent que ce qui est continuité pour Lui, paraisse aux hommes discontinuité incompréhensible.
Ce n'est pas seulement que l'Esprit ne soit attaché à aucun degré atteint ou à aucune explicitation acquise d'une vérité.
Ce n'est pas seulement qu'Il puisse souffler avec une puissance souveraine qui, au premier regard, peut ressembler à une rupture de toutes les digues, et où, après coup seulement, on peut reconnaître la présence d'une continuité bien différente et bien plus profonde...
Car l'Esprit peut aussi faire apparaître des mystères apparemment nouveaux tirés des profondeurs de la Révélation du Christ : mystères qui étaient déjà contenus en elle, mais n'avaient jusqu'à présent été remarqués, soupçonnés, tenus pour possibles par personne. Et s'il fait cela, il ne manquera pas aussi d'indiquer l'endroit où ces "nouvelles" choses se rattachent aux anciennes, le cratère d'où elles ont fait éruption, la lettre dont elles sont l'explicitation. Mais Il ne tolèrera pas que l'on ramène simplement à l'ancien - au nom de "la Tradition" - le nouveau, le tout jeune de l'histoire de l'Eglise...
L'Esprit peut en tout temps souffler où Il veut, et mettre en relief en tout temps des pages toujours nouvelles de la Révélation divine... L'Esprit se moque de toutes les limitations apportées par les hommes. Il lui est propre d'inonder les vrais pauvres et les vrais altérés d'une plénitude si surprenante (si continuellement croissante) de vérité consolante, que la pensée d'une "élucidation achevée" [de la "doctrine"] - au cas où elle prendrait naissance - ne peut leur apparaître que comme ridicule et blasphématoire. >>
11:04 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme
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