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07/09/2017

A quoi sert l'Assemblée ? aux jobs des néo-députés ?

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Tour-operator de son métier, une députée REM organise pour sa société... des visites payantes de l'Assemblée nationale :


 

330px-Pascale_fontenel_personne_16394.JPGOn ne voit pas ce que des libéraux pourraient trouver à y redire : Pascale Fontenel-Personne (photo) est une vivante illustration de la symphonie du business et de la politique. Comme beaucoup de primo-élus macronistes, cette députée REM de la Sarthe ne voit pas la différence entre représenter la nation et représenter son propre business. On apprend en effet (dans Marianne) que cette dame organise et préside des visites payantes de l'Assemblée : Mme Fontenel-Personne devenue députée poursuit son activité de patronne de PME touristique. Dans sa brochure de fin d'année, cette PME (Access Tour Le Mans) propose en effet,  les 12 octobre et 4 décembre et pour la modique somme de 119 euros par tête  : "déjeuner sur Paris", "visite guidée du Palais-Bourbon en présence de notre députée". C'est contraire à l'article 1 du code de déontologie des députés, qui leur signale le devoir de "s'abstenir d'utiliser les locaux ou les moyens de l'Assemblée nationale pour promouvoir des intérêts privés".

Biberonnés au tout-entrepreneurial, les élus de cette génération ignorent que leur business et leur fonction parlementaire sont deux choses différentes. Ils n'en ont pas le pressentiment. Ils sont mus par les vents dominants, qui soufflent un seul message : "le politique c'était le passé, vous n'êtes là que pour la Croissance"...  Si des visites payantes du Palais-Bourbon peuvent soutenir la croissance d'Access Tour Le Mans dont la co-directrice est justement devenue députée de la 3e circonscription de la Sarthe, au nom de quoi priverait-elle son entreprise de ce coup de boost ?

Non, vraiment, l'entrepreneur-philosophe de la Droite-hors-les-murs avait raison : il n'y a aucun rapport entre le libéralisme de l'économie et le libéralisme des moeurs.

 

créateurs et marchands de soupe 1.jpg

 

19:53 Publié dans Moeurs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : lrem

Commentaires

LIBÉRALISME INTÉGRAL

> "Au nom de quoi priverait-elle son entreprise de ce coup de boost ?" : c'est bien la question que poserait en effet tout libéral "intégral" (en matière de mœurs comme d'économie).
Nous verrons bien si la dame se fera taper sur les doigts ou non, si elle sera sommée de quitter ou non LREM (tout en restant députée), etc., etc.
Ou alors si un mouvement se lèvera, au nom de la libération de la croissance, pour exiger le "droit à" l'exploitation commerciale des mandats électoraux.
En tout cas, il est étonnant de voir, à travers cet exemple, à quel point notre époque parvient à ressembler quelquefois, disons... à une page d'Alphonse Allais.
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Écrit par : Sven Laval / | 07/09/2017

CONFLITS

> Excellent
Ici le conflit d'intérêt est énorme, mais pensons à tous les conflits d'intérêt plus difficiles à cerner, en particulier si l'entrepreneur est l'ami du député...
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Écrit par : Ludovic / | 07/09/2017

MACRON

> Les Français ont élu, dans le sillage d’Emmanuel Macron, un certain nombre de députés gougnafiers (du mutualiste Ferrand à la tour-opératrice Fontenel-Personne). Le président vous dira qu’ils sont encore trop tendres, que la sagesse leur viendra avec l’âge – « la chouette ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit », vient-il de déclarer au pied du Parthénon, citant Hegel… Tout comme l’Europe, qui, selon lui, a besoin, à 60 ans passés, de se refonder dans « la souveraineté, la démocratie, la confiance », via un parlement de la zone euro… L’euro, remède à tous les maux !
Qui expliquera à M. Macron que l’euro impérialiste frisant les 2 marks a permis aux Danois (avec leur vraie-fausse couronne indexée sur cette monnaie unique) de se sentir « hygge » et aux Allemands de ronronner tout ce qu’il ya de plus « gemütlich »… mais qu’il n’a servi qu’à ça ?!… Et qu’il existe des peuples qui aspirent à tout autre chose qu’à une monnaie qui rend la vie douillette. Et, par exemple, à la liberté, l’égalité, la fraternité, la solidarité, le partage, la paix, la franchise…
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Écrit par : Denis / | 07/09/2017

MACHIN

> Les USA ont leur zones d'influences protégées (voire de chasses gardées), d'abord l'Amérique du nord, puis centrale et et du sud.
Les européens d'origine de l'UE au lieu de faire entrer toute l'Europe (heureusement que n'a-t-on pas fait entrer la Turquie), dans l'UE auraient eu plus intérêt à garder un noyau de base, solide, avec une zone d'influence (/le reste de l'Europe autour).
Les USA qui l'avait bien compris, craignant l'UE au début, n'ont ensuite eu de cesse à pousser à de nouvelles adhésions. Ainsi par exemple de 9 langues officielles en 1986 en est-on à 23 aujourd'hui (officielles donc traduction directe, donc nombre d'interprètes théoriquement nécessaires : 506 combinaisons/bonjour Babel). Voila comment on a un beau "machin".
Après y avoir des commissions, noyautées par des lobbies, qui sont les vrais acteurs de l'UE, ajouté au fait que tous les pays n'ont pas la même monnaie (donc des leviers et des intérêts différents), comment s'étonner que l'économie y soit déficiente ?
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Écrit par : franz / | 09/09/2017

Les commentaires sont fermés.