10/08/2017
Cet homme est dangereux
Jouant les trigger happy pour son électorat, Incapable de doser ses paroles et de manoeuvrer, Donald Trump est un danger mondial :
On reprochait à Barack Obama d'avoir parlé de "ligne rouge" en Syrie, se mettant ainsi dans l'obligation d'agir si l'un des belligérants franchissait cette ligne. Ce qui ouvrait la porte aux provocations et acculait Washington au choix fatal : reculer et se discréditer, ou agir en risquant de se tromper de cible. Encore ne s'agissait-il que du théâtre syrien, qui n'impliquait à l'époque aucune super-puissance.
Que dire alors de Donald Trump ? Lui aussi s'est enfermé dans la dialectique de la "ligne rouge", mais en bien pire : 1. pour lui la "ligne rouge" n'est même pas une agression concrète nord-coréenne, mais la simple "menace" de cette agression ; 2. la réponse qu'il agite est directement le "feu" (nucléaire) - et à un degré "jamais vu", dit-il ; 3. le Pentagone renchérit en parlant de "détruire le peuple nord-coréen", propos sans précédent ; 4. la Chine serait directement concernée par une guerre à sa frontière.
Les ingrédients d'un drame mondial sont ainsi réunis.
M. Trump n'est capable ni de raisonner, ni de doser ses paroles. Sa verbosité catastrophiste et sa méconnaissance du rest of the world lui interdisent la diplomatie. Son ignorance de l'Extrême Orient (spécialement de la Corée) l'empêche de comprendre ce que veut réellement M. Kim : protéger son régime en jouant les terreurs.
De toute façon M. Trump est étranger au simple bon sens. Il continue sa campagne électorale. Ses clameurs de "feu" et de "colère" n'ont pour but que de chauffer la libido des casquettes rouges ; c'est le stade sado-maso de la démocratie médiatique.
08:31 Publié dans Trump | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : trump, corée du nord
Commentaires
ASSOMPTION
> Confiance en la Providence ! Le Bon Dieu ne va pas nous laisser indéfiniment à la merci des dirigeants médiocres que nous subissons, en particulier en Occident.
Profitons donc les uns et les autres de la Fête de l’Assomption, ce 15 août, qui reste pour nombre de catholiques français la véritable Fête nationale, pour méditer le Vœu de Louis XIII. Et ainsi raviver notre désir de nous recevoir de Dieu, en tant que peuple et nation, par l’intercession de la sainte patronne de notre pays, la Très Sainte Vierge Marie, « protectrice spéciale de notre royaume »… (lequel royaume inclut bien évidemment ce que nous appelons, à vues trop humaines, « république »).
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Écrit par : Denis / | 10/08/2017
> Quand je pense que j'étais heureux de son élection, me disant qu'avec lui au moins on éviterait la guerre...
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Écrit par : Gilles Texier / | 10/08/2017
DYNASTIE
> Combien de décennies encore la dynastie des psychopathes qui gouverne - si l'on peut encore parler de gouvernement - la Corée du Nord va-t-elle rester au pouvoir ? On ne peut pas décrire la crise actuelle en passant sous silence ce scandale, et passer par pertes et profits le peuple nord-coréen affamé, martyrisé par le régime communiste.
BH
[ PP à BH - Exact. Que faire ? ]
réponse au commentaire
Écrit par : B.H. / | 10/08/2017
LE RÔLE DE LA CORÉE DU NORD
> Tout à fait d'accord avec vous, Patrice, en insistant particulièrement sur votre quatrième point : la Chine, qui dispose du feu nucléaire, ne peut se permettre de voir le régime nord-coréen s'effondrer au prix d'une unification coréenne sous l'égide du Sud, qui pourrait alors signifier un déploiement des troupes américaines à ses frontières.
Aux yeux de Pékin, la Corée du Nord a aujourd'hui le mérite de contenir l'armée US en deçà du 38ème parallèle. La Corée du Nord joue donc le même rôle que la Mongolie, État-tampon voulu par Staline entre l'Union soviétique et la Chine... ou que les pays de l'Est vis-à-vis de l'Europe occidentale à l'époque de la guerre froide.
Les Nord-Coréens jouent très finement, en menaçant Trump d'un tir de missile à 40 kilomètres de Guam, soit hors des eaux territoriales américaines. Il ne s'agirait donc pas d'un casus belli au sens strict, peu probable de déclencher en retour une riposte directe de Washington.
Quant à l'ignorance trumpienne du "rest of the world", il suffit de voir l'homme déambuler le mois dernier aux Invalides pour s'en rendre compte ! Kennedy est bien loin...
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 11/08/2017
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