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14/07/2017

'Laudato Si' contre la grande menace sur la biodiversité

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Deux ans après Laudato Si', les bonnes nouvelles viennent de milieux catholiques où l'encyclique continue à cheminer. Les mauvaises viennent de la planète au saccage :


 

Selon les derniers rapports scientifiques, la moitié des espèces animales dans le monde pourraient disparaître d'ici à la fin du siècle : notamment à cause de la destruction de leurs territoires et de la pollution par les agro-toxiques : autrement dit, à cause de notre système économique en folie. C'est la perte de la biodiversité indispensable à l'équilibre de notre planète, donc à notre existence.

Dans Laudato Si', le pape François reprend et fait aboutir le constat des scientifiques :

« 32. Les ressources de la terre sont aussi objet de déprédation à cause de la conception de l’économie ainsi que de l’activité commerciale et productive fondées sur l’immédiateté. La disparition de forêts et d’autres végétations implique en même temps la disparition d’espèces qui pourraient être à l’avenir des ressources extrêmement importantes, non seulement pour l’alimentation, mais aussi pour la guérison de maladies et pour de multiples services. Les diverses espèces contiennent des gènes qui peuvent être des ressources-clefs pour subvenir, à l’avenir, à certaines nécessités humaines ou pour réguler certains problèmes de l’environnement. Mais il ne suffit pas de penser aux différentes espèces seulement comme à d’éventuelles “ressources” exploitables, en oubliant qu’elles ont une valeur en elles-mêmes... >>

Au paragraphe 82, le pape explique :

<< II serait erroné de penser que les autres êtres vivants doivent être considérés comme de purs objets, soumis à la domination humaine arbitraire. Quand on propose une vision de la nature uniquement comme objet de profit et d’intérêt, cela a aussi de sérieuses conséquences sur la société. La vision qui consolide l’arbitraire du plus fort a favorisé d’immenses inégalités, injustices et violences pour la plus grande partie de l’humanité, parce que les ressources finissent par appartenir au premier qui arrive ou qui a plus de pouvoir : le gagnant emporte tout... >>

Et au paragraphe 83 :

<< L’aboutissement de la marche de l’univers se trouve dans la plénitude de Dieu, qui a été atteinte par le Christ ressuscité, axe de la maturation universelle. Nous ajoutons ainsi un argument de plus pour rejeter toute domination despotique et irresponsable de l’être humain sur les autres créatures. La fin ultime des autres créatures, ce n’est pas nous. Mais elles avancent toutes, avec nous et par nous, jusqu’au terme commun qui est Dieu, dans une plénitude transcendante où le Christ ressuscité embrasse et illumine tout ; car l’être humain, doué d’intelligence et d’amour, attiré par la plénitude du Christ, est appelé à reconduire toutes les créatures à leur Créateur. >>

Voilà le message qui touche un nombre croissant de catholiques français depuis la parution de cette encyclique historique. Prenons de plus en plus au sérieux le magistère de l'Eglise. Acceptons de le suivre dans toutes ses préconisations, y compris celle qui nous dérange, nous citoyens des pays riches : le nécessaire changement de système économique.

 

 

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