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01/07/2017

Bien commun [4] : un pays est autre chose qu'une start-up

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Professionnel dans ce domaine, Mehdi Medjaoui explique au président pourquoi le destin d'un peuple entier ne doit SURTOUT PAS  être régi par la mentalité et les pratiques des start-up :


 

 

macronIngénieur, entrepreneur, cofondateur de Webshell et des conférences OAuth.io et APIdays.io, Mehdi Medjaoui est en train d'écrire un livre intitulé Man Versus Software. Il dit ceci à M. Macron (extraits) :

 http://www.frenchweb.fr/non-la-france-ne-doit-pas-devenir...

 

 

Non, la France ne doit pas devenir une start-up

 

 <<  A Vivatech, jeudi 15 juin, Emmanuel Macron dans son discours sur la politique d’innovation de la France, annonçant 10 milliards d’euros d’investissement, a prononcé ces mots en apparence modernes : "I want France to be a start-up nation. A nation that thinks and moves like a start-up..." ("Je veux que la France soit une nation start-up : une nation qui pense et agit comme une start-up".) Voici le lien pour ceux qui veulent aller plus loin que la phrase, mais cet article prend en compte tout le discours prononcé, et c’est selon moi la phrase qui résume le mieux le "manque d’idéologie" d’Emmanuel Macron, qu’on lui reproche depuis des mois et que l’on voit bien avec ses candidats aux législatives… Je vais expliquer rapidement en quoi cette phrase (et tout le discours par là-même) est dangereuse pour la République française.

Car c’est la pire chose qui puisse arriver à la France : être une "nation start-up", qui pense et agit comme une start-up, c’est-à-dire la politique du pivot permanent. Car 90 % des start-up meurent dans les 5 premières années, à cause de leur modèle à très haut risque financier et basé sur l’hyper-croissance. On ne peut pas prendre en otage toute une nation sur un modèle fait pour être éphémère, sur un modèle darwinien (en) marche ou crève.

 

La France n’est pas une start-up, elle a déjà son modèle

Non, la France n’est pas une start-up, c’est-à-dire une organisation temporaire en recherche de modèle de croissance et de revenus, comme le définit Steve Blank, l’un des pionniers à théoriser la mentalité start-up dans la Silicon Valley. La France est une nation multi-centenaire, dont le modèle «liberté égalité fraternité» est universel, universaliste et résonne pour l’éternité. Elle n’est plus en recherche de modèle. Elle est dans l’exécution de ce modèle depuis 220 ans.

Non, la France n’est pas une start-up, détenue par un petit nombre d’actionnaires et des fonds d’investissements non-élus, autorisés à faire des choix unilatéraux sans contre-pouvoir qui s’imposent pour tout le groupe. La France est une nation démocratique, souveraine, dont les représentants sont du peuple, élus par le peuple, pour le peuple et qui cherche la séparation et l’équilibre des pouvoirs dans l’intérêt de tous ces citoyens.

Non, la France ne doit pas penser «make something people want», comme le dirait Paul Graham, le fondateur du plus connu des accélérateurs de start-up qui est YCombinator. La France est une République (res-publica, la chose publique) qui pense l’intérêt général au dessus des intérêts particuliers. On aurait encore la peine de mort si l’on s’était contenté d’accomplir uniquement les choses que les gens voulaient. La France doit penser make what THE people want. Le peuple dans son ensemble. Pas une partie du peuple.

Non, la France ne doit pas adopter la stratégie de blitzscaling pensée par Reid Hoffman -fondateur de LinkedIn et investisseur- c’est-à-dire investir des ressources à très grande perte, sur un profil très risqué, misant sur la dette pour prendre des positions de marché dominantes. La France doit gérer ses finances publiques en bonne intelligence car c’est au fond l’argent des citoyens, et elle doit investir sur des infrastructures pour l’avenir, moins risquées et moins rentables à court terme. Ce n’est pas à l’Etat français de prendre des risques : c’est aux entrepreneurs, qui seront récompensés pour cela. Car oui, penser comme une start-up, c’est penser la croissance extrême, à n’importe quel prix, dans une fuite en avant qui mène à l’échec dans 90% des cas. Mais contrairement à une startup, si on rate, on ne peut pas recommencer la France ailleurs.

Non, la France ne doit succomber à la dictature de l’innovation qui règne dans la Silicon Valley, qui se met à innover pour innover tant qu’il y a des gens pour investir dans une économie de bulle…Comme le dirait Peter Thiel dans «Where is the Future», «on voulait des voitures volantes, on a eu des réseaux de 140 caractères à la place». La France ne doit pas se penser et se piloter comme un jeu où l’on éclate des bonbons, ou un réseau social de photos ou de micro-messagerie.

 

La France, 5ème puissance mondiale et puissance nucléaire, ne se pilote pas comme CandyCrush, Tinder ou Snapchat

[...] Par exemple, la France en tant que nation doit penser le futur par ses intellectuels éthiques scientifiques et industriels, définir des objectifs qualitatifs et quantitatifs pour l’avenir de l’humanité et favoriser l’innovation en ce sens, et sortir du «spray and pray» qui est de croire que l’on doive arroser et supporter toutes les innovations et prier pour voir celles qui évolueront en progrès.

Elle peut le faire par le pilotage de sa recherche publique vers ces objectifs, le pilotage de sa politique de financement de l’innovation via la Banque Publique d’Investissement et la Caisse des dépôts et une politique ouverte de valorisation par ses sociétés d’accélération du transfert de technologies. L’Etat peut le faire aussi avec le contexte juridique de la propriété intellectuelle pour autoriser tous les entrepreneurs sur le territoire à accéder une licence gratuite sur les brevets non-exploités détenus par l’Etat.

C’est peut-être même négocier au niveau mondial de renoncer à la brevetabilité du vivant, ou des médicaments pour les pays plus pauvres, ou sur les énergies propres, dans une logique de progrès pour l’humanité contre la logique du capital. Un peu comme [...] l’accélérateur YCombinator dont j’ai parlé plus haut qui garantit avec son centre de recherche YCResearch que toutes les résultats issues de leurs travaux seront dans le domaine public.

Dans le même temps, la France, contrairement à la philosophie start-up, se doit de diriger le monde pour réfléchir aux gardes-fous que l’innovation essaie de contourner poussée par sa logique de profit à court terme. [...] C’est le rôle d’une nation éclairée comme la France de penser ces choses là au niveau mondial. Pas de penser comme une start-up, d’accepter toute innovation quel que soit son impact sur le monde, sous le seul prétexte que c’est de l’innovation, sans que l’on sache dans quelle direction aller. Car comme le dit le proverbe chinois, «il n’ y a de bon vent qu’à celui qui sait où il va».

Non, la France ne doit pas céder comme les start-up à la datacratie galopante qui pense que l’on peut tout piloter avec des metrics d’acquisition, d’activation, de rétention, de revenus et de recommandations, des statistiques et de la big data. Voire succomber à ce qu’Eric Ries, l’auteur de Lean Startup, appelle les Vanity Metrics, ces indicateurs de succès qui n’en sont pas. Que l’on peut tout automatiser, dans une martingale vertueuse de création de valeur illimitée. Non, la donnée n’est qu’une représentation de la réalité car elle souffre toujours de biais de statistiques et de collecte. Comme le dit Jacky Fayolle, administrateur de l’Insee, «lorsque les indicateurs sont utilisés sur un mode fétichiste, déconnectés du système d’information dont ils sont issus, ils appauvrissent l’action publique plus qu’ils ne l’enrichissent, tout en offrant une évaluation facile, mais illusoire, des performances de ces actions».

Cathy O’Neil, dans son livre Weapons of Maths Destruction: How Big Data Increases Inequality and Threatens Democracy (Armes de destruction mathématiques : comment les Données Massives augmentent les inégalités et menacent la démocratie), prend quant à elle l’exemple de la crise des subprimes où elle explique «qu’une formule peut être parfaitement inoffensive en théorie : mais lorsqu’elle est employée à grande échelle et devient un standard national ou mondial, elle crée sa propre économie déformée et dystopique.» Derrière, ce ne sont pas des fonctionnalités d’application qui ne marchent plus : ce sont des gens expropriés et mis à la rue, des faillites financières de gens qui avaient investi leur retraite sur les marchés et qui n’ont plus rien… Et de l’argent public - par centaines de milliards de tous les citoyens - qui vient renflouer les banques. 

A l’´échelle d’une start-up qui recherche son modèle, il est facile de revenir en arrière dans le réel pour comprendre ce qui ne marche pas et de publier une nouvelle version du logiciel deux jours plus tard. Quand on parle de baser toute la société derrière la donnée, on prend le risque d’en diluer le sens, ce qui crée un risque systémique de décalage entre la réalité et sa représentation statistique ou algorithmique à une échelle ou l’on ne peut plus arrêter la Machine.

 

Non, la France ne doit pas agir comme une start-up : elle doit garantir le long terme

Non, la France ne doit pas «move fast and break things»c’est-à-dire innover au risque de casser l’existant, comme disait Mark Zuckerberg lors des dix premières années de Facebook. La France doit garantir la cohésion nationale, en garantissant le progrès pour tous, sur le long terme et sans casser les acquis du progrès social, sa culture et son vivre ensemble qui sont un héritage du commun français. D’ailleurs une fois une taille critique atteinte pour Facebook, Mark Zuckerberg a changé ce principe en «move fast with stable infrastructure». Ce qui se rapproche plus d’une stratégie saine de développement rapide en respectant la stabilité de ce qui a été déjà construit avant, et qui approuve le fait de dire que Facebook n’était plus une start-up. La France [...] doit elle aussi garder la stabilité de ses infrastructures, aussi rapidement qu’elle bouge.

Non, la France ne doit pas «fuck it, ship it»idéologie qui promeut le fait de sortir les produits pas encore finis, pour les confronter au réel et apprendre de leur impact sur les clients et sur le marché. Comme le dit Reid Hoffman (encore lui), «si vous n’avez pas honte de votre produit quand vous le sortez, c’est que vous avez mis trop de temps à le sortir et que vous auriez pu le sortir bien plus tôt». La France doit penser les réformes et les lois dans le respect des institutions, du débat et de la concertation dans l’exigence constitutionnelle et ne pas produire des lois ou n’importe quelle autre réforme ou infrastructure, sans penser à l’égalité de droit. Quand on gère 67 millions de personnes, d’une manière aussi avancée dans leur vie, on ne peut pas produire des lois, services publics, infrastructures sans les penser pour tous sur le long terme. On ne peut pas le faire sans les planifier sur des objectifs qualitatifs et quantitatifs de progrès, égalitaires et écologiques, juste pour les sortir et voir ce que ça donne, puis itérer ensuite. En d’autres mots: on ne construit pas des autoroutes ou des centrales nucléaires en mode «fuck it ship it».

Non, la France ne doit pas «ask for forgiveness, not for permission». Les actes de l’Etat français l’engagent devant l’histoire. [...] Une start-up peut faire des erreurs morales, jouer avec les limites de la loi comme Uber et Airbnb pour faire bouger les lignes, mais un Etat a bien d’autres responsabilités d’un autre ordre devant le droit international et sur le cours de l’histoire. Non la France ne doit pas/plus engager la nation pour l’avenir sans penser aux conséquences.

Non, la France ne doit pas «fail fast, fail often» : la France est un Etat-nation dont le modèle n’a pas le droit de casser, dans un pays avec 9 millions de pauvres, 4 millions de mal logés. D’ailleurs, la France ne peut pas économiquement entrer en faillite. La déroute économique, cela se résout à la fin par «l’hyper-inflation ou la guerre» comme dirait Karl Marx. L’hyper-inflation si on essaie de rembourser les dettes devenues in-remboursables ; la guerre avec ses créanciers, si l’on ne veut pas les rembourser et qu’ils viennent la réclamer par la force. Et puis on ne peut pas recommencer la France avec une autre équipe et d’autres investisseurs. Il n’y a qu’un peuple de France, et un seul territoire de France.

Non, la France ne doit pas, comme une start-up, segmenter ses offres selon les citoyens dans un rapport clivant, pour des citoyens qui pourront se permettre d’y souscrire et d’autres non. Elle doit au contraire traiter tout le territoire et tous ses administrés d’une manière inclusive, «égale avec les égaux, inégale avec les inégaux» pour compenser les différences de fait ou de nature : non pas pour les accentuer.

Non, la France ne doit pas tout investir uniquement sur le solutionnisme technologique, qui prône que l’on peut tout résoudre avec une application comme l’expliquent Evgeny Morozov dans sans livre To save everything click here, ou Jaron Lanier dans son livre Who owns the Future. Les choses sont plus complexes que cela quand on gère une nation. La France doit penser, comme Barack Obama devant des entrepreneurs de la Silicon Valley, que «la démocratie est par définition désordonnée et que si tout ce que je devais faire était de produire un widget (application web ou mobile), sans m’inquiéter de savoir si les plus pauvres peuvent y accéder, ni me préoccuper d’éventuels dommages collatéraux, alors les recommandations des patrons de la Silicon Valley seraient formidables.»

Non, la France ne doit pas créer des monopoles temporels, comme dirait encore Peter Thiel dans son livre Zero to One, pour dégager plus de marge que ses concurrents (notamment européens) et continuer d’investir pour conserver ce monopole. La France doit penser la collaboration économique avec ses partenaires européens, pour refonder une Europe politique allant au delà de la doctrine de concurrence libre et non faussée qui met les pays en compétition fiscale et sociale. La France doit s’imposer en Europe dans une logique de coopération, comme on a pu le voir avec les succès industriels que sont Airbus et Ariane Espace. Il reste l’économie de la mer, le numérique et tant d’autres domaines sur lesquels coopérer au niveau européen avec nos partenaires, pas non concurrents.

 

La France doit être une infrastructure, penser et agir comme une infrastructure

Au lieu "d’être une start-up et penser comme une start-up", La France doit devenir Etat entrepreneurial. Dans ce cadre, l'Etat a un rôle de régulateur, d’assureur de dernier ressort et d’arbitre qui assure la liberté d’entreprendre, réduit le coût d’opportunité et le coût d’accès au marché à son minimum pour les entrepreneurs, aide au financement de l’innovation, soutient la recherche fondamentale, tout en protégeant ses industries stratégiques. Son rôle est de garantir la neutralité, l’équité, la transparence et la stabilité sur le marché pour créer un climat de confiance sain et permettre aux entrepreneurs d’innover. A ce titre, il s’agit concrètement de créer une infrastructure favorable à la création de valeur, avec un maximum d’externalités positives pour permettre l’émergence d’un écosystème fertile à la prise de risque. [...] L’Etat s’occupe d’investir dans les infrastructures sur le long terme et de les mutualiser pour tous, à coût d’accès tendant vers zéro avec le nombre, permettant la diminution du coût d’opportunité à l’entreprenariat donc a la vraie égalité des chances. Il s’agit donc de NE PAS penser comme une start-up, mais de penser comme une infrastructure qui permet l’émergence de startups, en garantissant en tant qu’Etat la contrepartie du cadre législatif dans le sens du progrès sur le long terme pour la société.

 

L’idée de progrès est à l’opposé de la philosophie startup qui s’exécute dans le court terme, dans une fuite en avant dictée par le dogme de l’innovation à tout prix au nom du marché, sans la remettre dans le contexte du désir d’avenir. Non, toute innovation qui rencontre un marché n’est pas un progrès ! Quelques exemples ? Permettre de partager des photos qui s’effacent sur un réseau social n’est pas un progrès pour l’humanité. Payer pour choisir les caractéristiques génétiques de ses enfants, n’est pas un progrès pour l’humanité. Transplanter du sang de jeunes adultes pour essayer de faire rajeunir de riches hommes d’affaires n’est pas un progrès. Permettre de rencontrer des hommes et des femmes sur un simple mouvement de pouce sur son téléphone n’est pas un progrès pour l’humanité. A vous de juger par vous mêmes...

Pour toutes ces raisons, la France ne doit pas devenir une start-up, ni ne doit penser et agir comme une start-up.

La France est une nation, un Etat, un peuple, une histoire, une culture, qui doit s’extraire du pivot permanent, car elle est capable de penser l’avenir au nom d’une idée désirable pour laquelle son peuple est prêt à se sacrifier... Ces revirements de stratégie de startups qui ne savent pas où elles vont ni quel est leur modèle, en sont l’opposé. Le modèle français est établi : « Liberté, Égalité, Fraternité », et il a une vocation éternelle, car la France n’est pas et ne sera jamais une entreprise : c’est une République.  >>

 

►  NDPP - On aura compris que l'horizon productiviste de Mehdi Medjaoui n'est pas exactement le nôtre ! Ce que je retiens dans son exposé est la réfutation de la "nouvelle" utopie de la classe dirigeante, qui finalement innove peu sur le Nouvel esprit du capitalisme tel que le décrivaient Boltanski et Chiappello il y a vingt ans.

 

 

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09:57 Publié dans Idées, Synthèses | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : macron

Commentaires

RETOUR A DE VIEILLES PRATIQUES

> Une phrase me frappe "Transplanter du sang de jeunes adultes pour essayer de faire rajeunir de riches hommes d’affaires n’est pas un progrès". L'auteur fait-il allusion à des faits réels ou est-ce une sorte de figure de style ? S'il y a bien des riches qui se font vraiment "transplanter du sang de jeunes adultes" pour se "rajeunir", c'est peut-être beaucoup moins risqué que les vieilles pratiques des siècles passées depuis qu'on connaît les groupes sanguins et qu'on applique une hygiène très rigoureuse avec les transplantation, c'est un retour à de très vieilles chimères où on croit augmenter sa vitalité en s'injectant du sang... Quand le "progrès" ramène loin "en arrière".
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Écrit par : Aurélien Million / | 01/07/2017

@ Aurélien Million :

> Le "progrès" peut en effet ramener loin "en arrière". Par les possibilités illimitées - ou prétendues telles - qu'il entend nous offrir, il invite à une pensée d'ordre magique ("aussitôt dit, aussitôt fait") que l'on pourrait qualifier à la fois d'infantile et d'archaïque.
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Écrit par : Sven Laval / | 03/07/2017

SCRUM

> L'idéologie "qui promeut le fait de sortir les produits pas encore finis, pour les confronter au réel et apprendre de leur impact sur les clients et sur le marché" s'apparente probablement aux "méthodes agiles" en vogue dans certaines entreprises.
Notons parmi celles-ci le schéma d'organisation "scrum" (ne me demandez pas le rapport entre ce genre de choses et une mêlée de rugby) où le chef de projet est remplacé par un "maître de mêlée" ("scrum-master" pour parler plus "corporate"). Parmi les attributions de celui-ci, on relève : "écarter les éléments pouvant perturber l'équipe" (*); les compagnons de marche de M. Macron devront se le tenir pour dit.
(*)https://fr.wikipedia.org/wiki/Scrum_(Boite_%C3%A0_outils)
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Écrit par : Sven Laval / | 03/07/2017

GREFFE

>"Transplanter du sang de jeunes adultes pour essayer de faire rajeunir de riches hommes d'affaires n'est pas un progrès."
Je ne pense pas qu'ils s'agisse d'une figure de style mais plutôt d'un euphémisme.
D'ailleurs il ne s'agit sans doute pas d'une simple transfusion mais d'une greffe de cellules souches obtenues par ponction dans la moelle osseuse. Un geste qui n'est pas sans risque pour le donneur et qui ne se justifie déontologiquement que s'il s'agit de tenter de sauver une vie.
Ce type de transplantation ne constituerait qu'un premier pas. D'abord la moelle osseuse de donneurs "volontaires" moyennant rétribution. Puis les donneurs pourraient être les sans-emploi, sommés de faire ce geste en contrepartie du RSA (ce qui dispenserait le riche homme d'affaires de donner une partie d'un argent durement gagné au donneur car après tout il paie des impôts conséquents, il doit donc recevoir les meilleurs "soins" possibles.) Par la suite, grâce à l'utérus artificiel, on pourrait élever en batterie les embryons "dépourvus de projet parental" pour en faire des réservoirs de pièces détachées (ben oui, économiquement parlant, c'est idiot de se limiter aux cellules souches sanguines, mais il faut attendre un peu, pour le moment on risquerait de choquer l'opinion qui reste encore fortement ancrée dans une morale passéiste et rétrograde.)
Au secours, le Reich de mille ans prédit par Hitler est en voie de réalisation !
Mais le Seigneur ne peut laisser une telle horreur s'installer. Seulement, il a besoin de notre collaboration. Elle est aussi infime et dérisoire que les cinq pains et deux poissons, mais absolument nécessaire.
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Écrit par : Bernadette / | 04/07/2017

CONFORMISME ?

> http://www.baptises.fr/content/leglise-cherche-son-macron

Pendant ce temps, la CCBF se demande quand est-ce que l'Eglise trouvera son Macron !
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Écrit par : TZ / | 05/07/2017

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