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10/06/2017

La Sainte Trinité et "le salut de tous les hommes"

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Hans-Urs von Balthasar, Jean Corbon et les textes de ce dimanche :


 

 

H.U.v.B., sur 2 Corinthiens 13:11-13

 

<<  Jésus a révélé le mystère intime de Dieu en se distinguant lui-même du Père tout en se manifestant comme provenant de Dieu, et en distinguant encore une fois très clairement le Saint-Esprit de lui et du Père, bien que l'Esprit soit le lien de leur amour mutuel. L'Ancienne Alliance connaissait déjà la vie intérieure de Dieu, indépendante du monde. L'incarnation  du fils la fit non seulement connaître au monde, mais le monde devint participant de cette vie, non du fait qu'il eût été "aspiré" en Dieu, mais du fait qu'il put entrer dans la ronde éternelle de l'amour en Dieu. Des nombreuses formules néo-testamentaires qui célèbrent la vie trinitaire de Dieu, la deuxième lecture en cite une très claire qui part de "la grâce du Seigneur Jésus-Christ", car la révélation totale de la Trinité commence avec sa grâce. Celle-ci consiste justement en ce qu'il nous fait connaître "l'amour de Dieu" le Père, dans son existence tout entière, et précisément aussi dans sa passion et sa mort. Et pourtant tout cela serait pour nous trop élevé et in compréhensible, s'il n'y avait pour nous en outre "la communion du Saint-Esprit", c'est-à-dire la participation à cet Esprit, par laquelle nous sommes introduits dans "les profondeurs de Dieu" que lui seul connaît : 1 Corinthiens 2:12. >>

 

 

H.U.v.B., sur Jean 3:16-18

 

<<  L'évangile nous fait entrevoir la dimension de l'amour divin. Jamais nous n'aurions pu supposer que le Père éternel, qui pourtant a déjà prodigué tout son amour dans le Fils engendré par lui, pourrait encore tant aimer le monde créé que pour lui il pourrait "livrer son Fils bien-aimé" (Matthieu 3:17)  dans les ténèbres de l'abandon de Dieu et les supplices extrêmes de la croix. Ceci qui paraît insensé ne reçoit un sens que si, dans le sacrifice du Fils, on voit en même temps sa glorification suprême : le Fils, en "aimant jusqu'à la fin" (Jean 13:1), montre tout l'amour du Père ; l'amour des deux Personnes se révèle justement dans ce sacrifice comme n'en faisant qu'un, dans le Saint-Esprit. Seul cet amour absolu est en même temps la vérité... >>

 

 

Jean Corbon, sur l'Esprit Saint et la prière

 

<< Nous ne savons pas prier : voici pourquoi notre Père - par pure gratuité - nous donne son Esprit, qui se met pour ainsi dire à notre place pour nous apprendre à prier en lui, avec Jésus, devant la face du Père... Telle est la nouveauté de la prière chrétienne : qu'il nous soit donné de pouvoir prier Dieu. De ce don premier découlent deux certitudes. D'abord, si nous ressentons le désir de prier, c'est le signe que l'Esprit Saint l'a suscité en nous : à nous d'y consentir librement, gratuitement. Et si le Père nous cherche ainsi, nous qui ne sommes pas meilleurs que les autres, c'est bien le signe qu'Il ne manque pas de chercher inlassablement tous nos frères et soeurs en humanité. L'appel universel à la prière jaillit du coeur du Père pour tous ses enfants dispersés : et s'il est donné déjà aux chrétiens de l'adorer en Esprit et en vérité, c'est pour participer à son dessein de salut de tous les hommes. >>

 

 

 

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