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23/05/2017

Abolir l'article 101 ! Empêcher la délocalisation !

macron

Deux réformes vitales. M. Macron veut-il ?  On va voir ça :


 

 

Tandis que se déploie la postpolitique macronienne (plus de débat : rien que de la technique), les réalités ne désarment pas. Macron Imperator est interpellé sur deux urgences socio-économiques :  une chose faite, qu'il devrait défaire ; une chose qu'il n'a pas faite et qu'il faudrait faire. D'urgence...

 

La chose à défaire, c'est l'article 101 de la "loi Macron" votée durant l'été 2015 : celui qui permet aux groupes internationaux de ne plus payer les indemnités de licenciement de leurs filiales. Avant la loi Macron, une entreprise  - membre d'un groupe - ne pouvait mettre ses salariés à la rue sans un sou :  la maison-mère devait pourvoir aux indemnités de licenciement et mesures de reclassement. Depuis la loi Macron, les grands groupes ont toute liberté de laisser (ou faire) disparaître une filiale. Quant aux salariés licenciés, ils seront à la charge de la collectivité... L'article 101, concocté par le futur président de la République, a pour résultat sinon pour objectif  "d'offrir aux grands groupes internationaux un kit leur permettant de licencier sans frais", conclut l'avocat des Whirlpool. On va juger le président Macron sur ses actes : s'il ne veut pas être rapidement détesté, il a intérêt à abolir d'urgence l'article 101. On attend.

 

►  La chose à faire, c'est de compléter les flots de discours sur "l'innovation" et les "filières stratégiques" censées "créer les emplois de demain". Il leur manque en effet quelque chose d'essentiel : savoir ces emplois seront créés. "Comment garantir que ce que nous inventons sera produit en France ?", demandait un rapport parlementaire PS de 2015 que l'on s'est empressé d'oublier. Il préconisait de "soutenir toute la chaîne recherche-innovation-production afin de relocaliser les emplois", afin que les salariés en France "bénéficient des progrès technologiques à venir". Cette préoccupation est étrangère au staff Macron, qui pense en globish et dont le fer de lance électoral (99 % à la présidentielle) est chez les expatriés à Londres et New York. Macron-président acquiert-il un champ de vision plus large que celui de Macron-ministre, voire de Macron-candidat entouré de ses helpers ?  L'avenir proche le dira.

 

 

macron

Commentaires

PAS OPTIMISTE

> Je ne suis pas très optimiste sur la politique de Macron Impérator...
J'écoutais ce midi Paul Piccarreta invité de Philippe Arondel sur Fréquence Protestante, passionnant ! je me suis abonné de ce pas à la revue 'Limite'.
______

Écrit par : Tangui / | 23/05/2017

D'ACCORD

> Les choses à faire et à défaire: oui, très bien, mais il faut garder en tête que la France n'est pas ACTUELLEMENT un Etat souverain mais est liée par des traités qui garantissent la liberté des circulation et d'échange des marchandises et des capitaux (et en particulier d'investissements) à l'intérieur et à l'extérieur de l'Union Européenne.
Les dispositions Hollande, Macron, El Khomry et Cie ne font qu'appliquer ces traités. Je regrette de vous dire qu'il est donc totalement vain d'évoquer les choses à faire et à défaire sans mentionner les traités européens dont M. Macron n'est qu'un exécuteur en bon gouverneur de la province France de l'Empire Atlantique.

PH


[ PP à PH - Nous sommes d'accord sur ce point et tous ceux qui nous lisent le savent ! Quant à ceux qui nous découvrent, mieux vaut leur montrer d'abord les choses à faire, quitte à leur monter ensuite que les traités européens nous en empêchent. Prendre les choses à l'envers mène à ne pas se faire entendre... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 23/05/2017

@ PP

> Je sais que vous en êtes bien conscient.
Simplement, je suis affligé par l'adhésion massive des catholiques de France et même d'Europe,y compris une bonne partie de la hiérarchie à la mondialisation économique et leur tolérance résultante face aux dégâts sociaux et environnementaux de la division internationale du travail que cette mondialisation à installée.
La réflexion est inhibée par des mots-épouvantails: repli, fermeture, nationalisme etc. Que des économistes, des sociologues, des évêques se laissent prendre au jeu du terrorisme intellectuel ambiant est navrant.
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Écrit par : Pierre Huet / | 26/05/2017

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