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24/04/2017

2ème tour : "le scénario dont rêvaient les marchés"

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Emmanuel Macron (candidat de la nouvelle bourgeoisie) a liquidé François Fillon (candidat de l'ancienne) :


 

 

Emmanuel Macron est désormais certain de devenir président de la République. Loin de surprendre, le résultat d'hier soir ne fait que concrétiser le scénario prévu par les sondages de février-mars : Marine Le Pen était donnée au second tour (mais battue par tout présidentiable, d'autant plus largement si l'adversaire était Macron). Qu'on ne parle donc pas de surprise.

Pas de surprise non plus dans le score "décevant" de Mme Le Pen. Elle se rêvait à 30 %  (rêve diffusé par une ultra-droite persuadée que "les sondages mentent"). Elle ne fait - comme prévu récemment - que moins de 22 % : mieux que tous les précédents scores lepénistes, mais pas de quoi vaincre au second tour.

Aucune surprise dans le cas de François Fillon. Son score est dans le créneau qu'annonçaient les sondages... (Retombées collatérales : ne devenant pas ministre de l'Intérieur, M. Retailleau n'aura pas le plaisir de lancer des bleus sur Notre-Dame-des-Landes. Quant aux militants de Sens Commun, la défaite leur épargnera de subir l'humiliation que leur réservait M. Fillon. Tout ça pour ça...).

A écouter jubiler les expats de la City, on comprend que M. Macron est le candidat de la nouvelle bourgeoisie. M. Fillon était le candidat de l'ancienne. Aujourd'hui le tiers des notables LR regardent plus ou moins discrètement du côté de M. Macron - dont le programme ressemble à celui de M. Fillon, mais avec le piment d'un modernisme sociétal dont la jeune bourgeoisie fait sa vie quotidienne.

Les trois premières ovations à M. Macron, ce matin, lui viennent de Bruxelles, Berlin et Londres :  M. Juncker et Mme Merkel lui envoient félicitations et encouragements ; les jeunes financiers expats sont dans l'extase et le disent aux radios. Le politologue de France Culture définit ainsi la victoire de M. Macron : "C'est le scénario dont rêvaient les marchés."

En effet, tout événement a plusieurs aspects dont un seul est déterminant en dernière instance. La victoire de M. Macron a un aspect de "jeunesse" (biologique) et de "redistribution des cartes" (politiciennes) qui séduit la partie naïve de l'opinion, mais l'aspect déterminant n'est pas celui-là. En réalité l'infrastructure du phénomène est la sphère financière. Elle a fait plus que de "rêver" le scénario Macron : elle l'a produit ! Souligner ça n'est pas "tomber dans la théorie du complot", comme disent mécaniquement les journalistes : c'est regarder l'infrastructure de l'événement - qui va conditionner la suite.

Dans l'immédiat, je conseille la lecture du livret de deux économistes, Thomas Porcher et Frédéric Farah : INTRODUCTION INQUIÈTE À LA MACRON-ÉCONOMIE (éd. Les Petits Matins). Derrière son bisounoursisme radicalisé, M. Macron apporte en effet "une vision régressive de l'économie qui stigmatise les chômeurs, réduit les protections sociales, divise les Français et fait fi de l'impératif environnemental". Porcher est docteur en économie, professeur associé à la Paris School of Business et membre des Economistes atterrés. Farah est professeur de sciences économiques et chargé de cours à la Sorbonne-Nouvelle.

 

 

 

macron,fillon,le pen

 

Commentaires

L'INVERSE ?

> Macron va être le Trump Français : jeune, sorti du chapeau, offrant plein de rêves mais faisant au final l'exacte inverse de ce que tous les français (moyen) espéraient. Si Marine Le Pen ne dépasse pas les 40% cette fois ci, elle est presque sûr de gagner en 2022, une fois que les électeurs, écœurés d'une nouvelle gueule de bois, déciderons de tenter le tout pour le tout en allant vers le parti (et celle) qui n'a pas encore gouverné. D'autant que la crise financière et la crise économique qui s'annonce pour les années (proches) à venir, va pousser à l’extrémisme. 2°tour en 2022 Mélanchon - Le Pen ? ca promet !
Prions, mes frères, prions ...
Cdt,
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Écrit par : Bergil / | 24/04/2017

SUR M.L.P.

> Sur Marine Le Pen : l'ultra-droite se console en disant que son score monte de scrutin en scrutin, ce qui est exact. Ils oublient de prendre en compte un fait sérieux : la montée du vote Le Pen en milieu populaire a coïncidé avec la "chevénementisation" économique et sociale due à l'Alien Philippot. Celui-ci va porter le chapeau de la "défaite" du "petit" score de 21,45%. Dès maintenant les anti-Philippot, "jean-maristes" canal historique ou libéraux du bloc Marion Maréchal, sont à la manoeuvre en vue d'une purge au prochain congrès du parti. La victoire des marionnistes entraînera la rupture avec le frontisme du nord de la France et l'alignement sur le club Beigbeder & Cie. Banalisation à brève échéance. Peut-être engloutissement dans le futur parti "libéral de droite" issu de la crise inévitable de LR.
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Écrit par : Pas demain la veille / | 24/04/2017

CANDIDAT ?

> Merci
Ce qui est dramatique est finalement que les idées de ce blog (et de manière générale celles de la DSE) n'étaient représentées par aucun candidat, et de manière très nette.
Pourtant je suis sûr qu'un candidat crédible qui les porterait gagnerait. Mais celui-ci ne peut émerger car il ne serait pas comme Macron parrainé par tout le système politico-médiatique
Comme le disait l'abbé du Barroux, le changement ne viendra pas d'en haut.
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Écrit par : Ludovic / | 24/04/2017

CALIMERO

> A qui profite le crime ?
https://www.abcbourse.com/marches/bourse-les-banques-grimpent-de-plus-de-8-rassurees-par-macron_395900_PX1p.aspx
Et aussi ce pauvre Hamon-Calimero qui a entrainé 6% de bulletins de vote dans sa chute pour n'avoir pas pu suivre ses convictions, une fois de plus. Et pourquoi avoir demandé à Mélenchon de se joindre à lui ? l'inverse n'était pas envisageable ? Ou alors il était plus proche de Macron que de Mélenchon ?
(J'aime beaucoup aussi ceux qui ont des avis bien arrêtés sur Mélenchon et son programme mais qui ne savent toujours pas écrire son nom correctement. Ça fait sérieux).
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Écrit par : Yvan / | 24/04/2017

PROVIDENCE

> Je suis assez d'accord avec "pas demain la veille". Le FN va bien sûr perdre et ensuite éclater pour redevenir un petit mouvement d'extrême-droite dont le seul but de ses dirigeants (Marion etc.) sera de s'assurer un siège ou deux et une certaine notoriété. La route est libre pour les rapaces de la finances. Du moins si l'on met de côté les réalités environnementales et énergétiques (je conseille à ceux que cela intéresse de creuser la question du transport maritime et des infrastructures portuaires...) ainsi que la Divine Providence (on pensait tous que l'URSS durerait mille ans...).
L'urgence est à la prière et à la conversion des coeurs, a la rencontre personnelle et intime de chacun avec Dieu.
N'oublions pas, Il est ressuscité, vraiment ressuscité.
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Écrit par : VF / | 24/04/2017

DUPES

> La surprise de cette élection est que cette fois les sondages avaient vu juste !
... même si les écarts entre les quatre premiers sont finalement assez faibles.
La suite demeure imprévisible : avec qui Macron, qui sera sans doute élu au 2ème tour, gouvernera et pour quelle politique ?
Nouvelle Journée des Dupes ? Qui sera le Richelieu de Macron ?
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Écrit par : Michel de Guibert / | 24/04/2017

RIDICULES

> Très bonne analyse: les fils des bourgeois conservateurs ont voté en masse pour Macron comme ceux des bobos. C'est le capitalisme new-look branché si bien décrit par Michéa!
Et ce pauvre Fillon en jouant la carte libérale n'a pas compris que le créneau était déjà occupé et en plus Macron est un vrai libéral car culturellement dans le temps !
Qu'un type qui a plus de 30 ans de politique ait pu commettre une telle erreur me sidère!
L'analyse de Buisson est la bonne: une droite réduite aux catégories bourgeoises n'a aucun avenir. Mais chez les républicains la bêtise est ce qu'il y a de mieux partagé.
Les élus de LR sont persuadés que l'on est encore au temps des notables, ils sont ridicules!!! Tragiquement ridicules.
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Écrit par : Jean-Claude / | 24/04/2017

LARIDON

> La photo de couverture de l’ouvrage de MM. Porcher et Farah… ou Emmanuel Macron tel qu’en lui-même ? Regard creux… ou extatique, me faisais-je la réflexion l’autre jour. Nombriliste qui se regarde pédaler (… descendre l’escalier, donner la réplique etc.) ?
Au moins n’est-ce pas là le regard dur qui m’avait souvent frappé lors des meetings télévisés.
Mais le voici « heu-reux ! », et il semble que l’onction annoncée du suffrage universel soit en passe d’ouvrir grand son cœur. L’essentiel, n’est-ce pas, est de se savoir aimé… Médias et politiques ne se mettent-ils pas en quatre pour l’aimer ? Et nous ouvrir les yeux ? C’est qu’ils voient clair : son tropisme de séducteur ? De la bienveillance. L’Emmanuel EnMarche ne cherche pas à nous séduire. Il est simplement bienveillant – et il attend naturellement de la bienveillance en retour, comme il l’a manifesté maintes fois à ses contradicteurs.
Je dois à mon tour ouvrir mon cœur… Le regarder autrement. Avec bienveillance. Durant ces deux semaines, me persuader que les patrons de la banque et du CAC 40 n’ont pas forcément tort sur toute la ligne, et ne sont pas nécessairement des profiteurs adeptes des paradis fiscaux et du management le plus brutal… Mettre de côté toute subjectivité. Promis-juré : s’il arrive qu’un ancien banquier d’affaires puisse se comporter comme une brute cynique… (j’en connais un – qui fut le prédécesseur de M. Macron chez Rothschild –, avec lequel je suis en procès, en compagnie de 70 confrères et consœurs journalistes, ah, subjectivité, quand tu nous tiens), qu’on se le dise, c’est l’exception qui confirme la règle.
Oui, M. Macron, nos patrons sont des hommes bons, de bons Européens quand ils capitalisent et défiscalisent au Luxembourg ou aux Pays-Bas. De braves gens, des saints ou peu s’en faut, qui se saignent aux quatre veines pour leurs salariés. Ils sont si bons, si dévoués, si désintéressés qu’on se demande comment peuvent exister encore en France tant de syndicats de salariés pour leur mettre des bâtons dans les roues.
Allons, c’est entendu. Tireli, tirelaridon… le 7 mai, votons en rond, votons Macron !
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Écrit par : Denis / | 24/04/2017

BOURGEOISIES

> Il y a une filiation entre l'ancienne bourgeoisie et la nouvelle, tout comme il y a des rapports incestueux entre les deux « partis de gouvernement », qui font à présent bloc derrière Macron, et les médias.

Ghislain


[ PP à Ghislain - Bien sûr ! Les petits-fils des patrons réacs (au vrai sens du terme) sont expats analystes financiers ou "spécialisés en fusions d'entreprises" ; ils ne veulent plus connaître que les "métropoles cosmopolites mondiales", qualifient la France de "pays soviétique" (parce qu'elle a encore un semblant d'Etat national), et professent les opinions de parti qui vont avec : aujourd'hui c'est Macron. Leur grand-papa était "Cité catho". ]

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Écrit par : Ghislain / | 24/04/2017

LA FRANCE PÉRIPHÉRIQUE

> J'ai voté Dupont-Aignan au 1er tour, refusant le chantage au vote utile. Mais ce sera blanc au second. Le vote n'est pas l'alpha & l'oméga qu'on veut nous faire croire.
Méditons un peu : "La politique ne va pas bien dans notre pays parce que l’on imagine que ceux que nous élisons doivent faire les choses à notre place. Perfusés de promesses durant la campagne, nous attendons sans doute trop de ceux que nous élisons".
http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pere-Laurent-StallaBourdillon-Le-bien-commun-est-le-grand-absent-de-lelection-2017-04-24-1200842080?id_folder=1200785408&position=8
En tout cas, je pense au diagnostic de Guilluy : dans le Loiret où je vis, l'agglomération orléanaise et les villages cossus autour mettent Macron en tête, les Beaucerons Fillon, et tous les villages excentrés Le Pen. Les plus éloignés des centres urbains et des 'élites métropolisées' qui les habitent, votent Le Pen à plus de 40 % ; plus de 36 % dans mon village, où Macron et Fillon sont à deux fois moins chacun (18 %). Bref, nous sommes la France périphérique. Notre curé, dans ses visites de ses nombreux villages, croise des gens qui se sentent abandonnés sur tous les plans : politique, moral, économique, social, culturel, sanitaire, spirituel... Un maire lui a ainsi lancé : "Mon père, que faire pour que mon village revive ?"

Alex


[ PP à Alex :
- Le candidat des mégapoles est Macron : indifférent quoi qu'il en dise à la France périphérique.
- Quant au groupe Marine-Philippot, il a vocation à disparaître lors du prochain congrès du FN au profit de la future absorption de ce parti dans la future droite libérale "conservatrice" (?) issue de la fracture de LR. Absorption dont le nom est Marion. ]

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Écrit par : Alex / | 24/04/2017

VEAUX ?

> Pardonnez-moi l'expression, mais quelque chose qui me donne vraiment la gerbe, c'est de voir que cet homme lucide qu'est M. Asselineau n'a même pas fait 1 %.
Les Français sont des veaux. Des veaux. Voter Macron quand on ne fait pas partie des classes les plus privilégiées (cela existe, dans ma commune de l'ex-ceinture rouge, EM a fait plus de 27 % !) relève du prix Darwin !
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Écrit par : Feld / | 24/04/2017

DÉSINFORMATION DANS 'LE FIGARO' ?

> Cette note de Jean-Marie Guénois, publiée hier à 22 heures sur le site du Figaro :
"L'Église de France dit ne pas donner de consignes de vote... mais elle appelle de facto à rejeter le Front National et à voter Emmanuel Macron. Le feu vert à la PMA voulu par le candidat de "En marche" ne fait pas reculer la conférence des évêques catholiques qui considère que l'accueil des migrants et la défense de l'Europe sont des causes primordiales."
Le lecteur qui sait lire entre les lignes en déduit que même l'épiscopat français fait passer le "sociétal" par pertes et profits, ne retenant que l'accueil des migrants et les positions pro-Europe d'E. Macron... thèmes auxquels s'oppose Marine Le Pen... mais qui reçoivent le soutien du pape François.
Or, ce que J.-M. Guénois omet de signaler, c'est qu'il n'y a pas de "cause primordiale" pour l'Église ; le communiqué publié par la Conférence des évêques de France mentionne explicitement la défense de la famille (donc l'opposition au progressisme sociétal), au même titre que celle de l'environnement, de la dignité humaine ou des personnes victimes de la pauvreté ou de toutes formes de persécution. Les évêques n'ont donc pas "reculé" devant un "feu vert" qui reste d'ailleurs à démontrer, Macron ne s'étant pas prononcé avec précision sur ce sujet...
Davantage d'objectivité de la part du "Monsieur Religions" du Figaro serait appréciable : évitons d'instrumentaliser le Saint-Père en le mêlant aux querelles politiciennes franco-françaises.

P.V.


[ PP à PV :
- M. Guénois est un désinformateur, cornac de la bergogliophobie d'une certaine bourgeoisie (très éprouvée depuis 48 heures par le décès politique de M. Fillon).
Ce mensonge sur la CEF et Macron n'est que le énième mensonge commis dans 'Le Figaro' depuis 2014 au sujet de nos évêques. Ceux-ci poussent le souci pastoral jusqu'à se laisser calomnier dans un journal lu par leurs diocésains... (Le regretté Mgr Lustiger n'aurait pas eu cette patience).
- On peut lire dans un de nos récents fimls de commentaire le message d'un électeur lepéniste visiblement lecteur du 'Figaro', donc persuadé que la CEF a émis un communiqué contre Marine Le Pen. C'est ce que l'extrême droite appelle "réinformation". ]

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Écrit par : Philippe de Visieux / | 25/04/2017

CLONE ?

> Dans l'absolu, avoir Macron ou Fillon comme président, c'est du pareil au même (Macron ayant même l'avantage de nous éviter toute illusion), mais c'est tout de même rageant de voir que le système a pu diriger ces élections avec une telle facilité, et nous imposer un clone de François Hollande après un quinquennat aussi catastrophique à tout niveau...
Il faut une sacrée foi dans la démocratie pour continuer à aller voter. Personnellement, je deviens de plus en plus royaliste...

Gilles Texier


[ PP à GT :
- Macron n'est pas tout à fait un "clone de Hollande" (il n'est ni aboulique ni lourdingue). Mais l'ensemble de l'opération est d'une habileté diabolique : escamotage du bilan, escamotage des causes des désastres, escamotage du PS tout entier, etc. A-t-elle été conçue entre Hollande et Macron, ou plutôt par Macron et la sphère financière qui est sa véritable nature ? Le résultat est le même.
- Quant au royalisme... Il faudrait - pour commencer - que les divers dynastes soient un peu moins liés (eux aussi mais en bien plus petit) au monde de la finance. Il est vrai que depuis l'obséquiosité de Louis XIV devant le banquier Bernard dans le parc de Marly (cf. mémoires de Saint-Simon), on devrait avoir pris l'habitude. ]

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Écrit par : Gilles Texier / | 25/04/2017

RECHERCHES

> A ceux qui pensent qu'un roi sauverait la "France chrétienne", je leur conseille de faire des recherches sur les rapport entre les rois et l'Eglise du Christ, de Charles Martel à Louis XIV, en passant par Philippe le Bel ou François 1er. Je passe sur les Mérovingiens qui n'étaient qu'une bande de chef de tribu plus ou moins rapaces.
Sans parler du savoureux dialogue entre Samuel et les Israélites dans l'Ancien Testament (premier livre de Samuel, chap 8)
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Écrit par : VF / | 25/04/2017

PAR NATURE

> La situation du chrétien est par nature inconfortable car l’Evangile est par nature révolutionnaire.
En effet Jésus disait s’adressant à ses contemporains : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. » (Jn 8,23) mais aussi s’adressant au Père pour ses disciples : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. » Jn 17, 16-18)
Or la première épître de Jean rappelle : « Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier gît au pouvoir du Mauvais » (1Jn 5,19)
Qu’est-ce à dire ? Que le monde a été, est et sera toujours aux mains adverses qui privilégieront l’idole argent au mépris des hommes, des autres, de la nature ….
Faut-il le déplorer et se mettre en retrait du monde ? Non ! Nous sommes envoyés dans le monde.
Alors ? Il me semble qu’agir reste encore, chacun à son niveau, mais réellement, pratiquement, la seule chose à faire.
J’écoutais la « soirée électorale de Michel Onfray » lequel ne disait pas autre chose devant les lamentations de ses spectateurs en les interpellant « mais vous ? Qu’avez-vous fait ? … »
Etre ce que l’on croit pour Celui en qui l’on croit, c’est déjà faire quelque chose de concret par l’action, car seule l’action, à notre niveau, a une efficacité.
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Écrit par : Albert E. / | 25/04/2017

@ Feld

> Victime de procédés relevant du terrorisme intellectuel et de l'emploi de la peur.
Avez-vous entendu les arguments de Hollande en faveur du libre-échange? Autant dire qu'il faut acheter des vêtements made in China pour laisser un peu de pouvoir d'achat aux chômeurs du textile.
Et bien sûr, comme le soulignait d'avance Natacha Polony, la diabolisation de toute critique, qualifiée de xénophobie, racisme, voir antisémitisme.
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Écrit par : Pierre Huet / | 25/04/2017

TOUS LES DEUX

> Effectivement cher Patrice, il est bien révélateur que les deux prétendants à la couronne de France travaillent tous les deux dans la banque.
D'ailleurs ce n'est pas un roi qui rendrait la France chrétienne, c'est la foi qui redonnera à terme un roi à la France, si les français redécouvrent le Christ. S'ils restent éloignés de Lui et l'Eglise, aucun régime démocratique, aucun élu ne pourront les sauver, même au point de vue purement matériel... Bref, quel que soit le bout par lequel on prend les problèmes, on en revient toujours à notre conversion et l'évangélisation.
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Écrit par : Gilles Texier / | 25/04/2017

HUREAUX

Le point de vue de Roland Hureaux :
http://roland.hureaux.over-blog.com/2017/04/le-deuxieme-tour-de-la-presidentielle-reste-tres-ouvert.html
Il a raison, 1000 fois raison. Mais je n'arrive pas à me résoudre à voter MLP.
En tout cas : très Sainte Vierge, sauvez la France ! Sauvez la France !
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Écrit par : Feld / | 25/04/2017

@ Gilles Texier

> Je pense exactement comme toi. De fait, militer pour une restauration monarchique serait pour le moins "mettre la charrue avant les boeufs". Certes, un retour de la France au Christ n'est certainement pas pour demain, mais... les choses viendront en leur temps. Les parents ou grands-parents du futur monarque sont peut-être actuellement en train d'errer dans le désert libyen ou de croupir sur un trottoir parisien... je crois bien plus à une quatrième dynastie qu'à un retour des Bourbons sur le trône.
Ce qui est sûr en tout cas, c'est que la République est à bout de souffle... Comme disait je ne sais plus qui, elle finira certainement "dans l'opprobre général".
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Écrit par : Feld / | 26/04/2017

MARIONNETTISTE

> La forme de ce montage est imparfaite, mais son contenu est instructif.
Propos terrifiants de Jacques Attali, qui savait d'avance que EM accèderait à une présidence plutôt vidée de son contenu et même qui viendra après!
Prévisionniste? Prophète?
Non, marionnettiste.
https://www.youtube.com/watch?feature=share&v=0gflax6nOkc&app=desktop
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Écrit par : Pierre Huet / | 26/04/2017

Cher Feld,

> Que ce soit sous sa forme républicaine, monarchiste ou autre, c'est le monde des Institutions, avec un grand I, qui est à bout de souffle. Il ne renaîtra pas. Jamais. C'est fini.
Les personnes, les liens humains et communautaires ne renaîtront, ne retrouveront le souffle et la vie que dans la seule personne du Christ et non plus par la reconstitution de quelque "Ordre" que ce soit, autre nom du refus du Christ.
La pensée de René Girard, ce grand anarchiste chrétien, est prophétique car elle nous aide à sortir de ce vieux rêve et de cette illusion qui n'en finit pas de nous tenir, nous autres grands enfants.
https://unpontlance.wixsite.com/cathos-ecolos/rene-girard-je-vois-satan
https://unpontlance.wixsite.com/cathos-ecolos/rene-girard-achever-clausewitz
«Tout ordre est suspect d'une certaine manière : il dissimule toujours celui sur le dos duquel on s'est réconcilié». René Girard
«Il faudra de plus en plus de victimes pour créer un ordre de plus en plus précaire» RG
«Si les hommes se battent de plus en plus, c'est qu'une vérité s'approche contre laquelle réagit leur violence. Le Christ est cet Autre qui vient et qui, dans sa vulnérabilité même, provoque un affolement du système (…) Personne ne veut donc voir ni comprendre que le «retour» du Christ, dans la logique implacable de l'apocalypse, ne fait qu'un avec la fin du monde» RG
«Le réchauffement de la planète et cette montée de la violence sont deux phénomènes absolument liés (…) Contrairement à beaucoup, je persiste à penser que l'histoire a un sens, qui est précisément celui dont nous n'avons cessé de parler. Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle (…) La montée aux extrêmes révèle, à rebours, la puissance de cette intervention divine. Du divin est apparu, plus fiable que toutes les théophanies précédentes, et les hommes ne veulent pas le voir. Ils sont plus que jamais les artisans de leur chute, puisqu'ils sont devenus capables de détruire leur univers. Il ne s'agit pas seulement, de la part du christianisme, d'une condamnation morale exemplaire, mais d'un constat anthropologique inéluctable. Il faut donc réveiller les consciences endormies. Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire». RG
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Écrit par : Serge Lellouche / | 26/04/2017

VOTER ?

> La question avant le 1er tour n'était pas tant pour qui voter, mais d'abord : faut-il voter ? Tout ce que j'ai pu lire dans les médias chrétiens partait de l'évidence morale que le vote est inévitable, et que l'abstention est une faute, une lâcheté, une indignité... Et pourtant ....
On peut ensuite se demander quels sont les buts d'une élection. Choisir un élu, un représentant, bien sûr. Mais pas seulement. L'élection est aussi (et peut-être autant sinon plus) l'opération principale de légitimation d'une structure de pouvoir et des croyances collectives sur lesquelles elle s'appuie. Celles-ci doivent pouvoir être critiquées. Or vouloir critiquer ces croyances tout en les cautionnant par son vote (même blanc) me paraît inepte. Par exemple, lorsqu'aucun candidat (même JL Mélenchon) ne porte de critique cohérente sur les croyances collectives qui nous dirigent vers la catastrophe écologique majeure à venir, l'abstention me paraît plus sensée qu'un vote par défaut. Lequel vote par défaut sera de toute façon réinterprété par le pouvoir selon ses critères propres.
Il se pose aussi la question de choisir le moindre mal entre deux programmes. Question assez compliquée : Hannah Arendt avait écrit quelque chose du genre : « Choisir le moindre mal, c'est encore choisir le mal ». Comment distinguer le moindre de deux maux ? On peut supposer qu'une personne en position sociale aisée dira au moins que E Macron est forcément le moindre mal. Une autre personne écrasée par le chômage et toutes les précarités dira que E Macron est le pire et que M Le Pen, malgré tout, est pour elle le moindre mal. C'est-à-dire que la perception du moindre mal (donc du mal) est relative à la situation sociale.
Comment un chrétien peut-il comprendre que le mal puisse être relatif à une position sociale ? (Je ne suis pas théologien).
En fait, on pouvait définir assez facilement le moindre mal quand les candidats visaient tous le bien commun : le moindre mal était celui qui se trouvait le moins loin de la cible sur la ligne de visée. Mais aucun des 11 candidats du 1er tour n'a défini de bien commun (sauf JL Mélenchon approximativement). Chacun des candidats visait dans une direction différente (et dans le brouillard).
Il n'y a donc peut-être aucun critère de comparaison rationnel et commun permettant de désigner le moindre mal de deux programmes.
Et sans objectif de bien commun, une élection ne peut être que partisane ou communautariste. Y participer, c'est accepter et nourrir cette logique de séparation.
Il y a aussi la question de la durée. A court terme, M Le Pen élue provoquerait de fortes secousses dans le pays et l'Europe, alors que E Macron serait plus consensuel. A long terme, M Le Pen se retrouverait cadrée par le système et abandonnerait ses excès, alors que E Macron le néolibéral serait particulièrement destructeur. (Je rejette les deux). Le moindre mal (donc le mal) serait aussi relatif à la durée de l'observation. Compliqué ...
On peut supposer aussi que c'est parce que, d'élection en élection depuis 30 ou 40 ans, nous n'avons choisi que le moindre de deux maux, de moindre mal en moindre mal pire à chaque fois, que nous en sommes arrivés à une situation explosive.
Bref, le moindre mal me semble une notion discutable et peu opérationnelle.
Aux primaires et au 1er tour, beaucoup de catholiques ont voté pour F Fillon. Cela me pose deux problèmes.
- Il y a d'abord l'incompatibilité totale des Evangiles et du libéralisme. Parce que Jésus n'a pas dit : « Soyez compétitifs les uns envers les autres comme j'ai été compétitif envers vous ». Il a dit bien autre chose. Pourquoi alors avoir voté pour F Fillon ?
- Ensuite, le sentiment de puissance qui émanait de ce vote gagnant aux primaires et qui explosait sur les réseaux dits sociaux : « Nous sommes nombreux, Fillon sera notre homme à l'Elysée et nous pourrons imposer nos valeurs ». Or je me souviens de cette phrase prononcée aux assises chrétiennes de l'écologie à Saint-Etienne par Dominique Lang :  « Les chrétiens ne sont pas des gens de la puissance, les chrétiens sont des gens de la résistance ». Et le pape François a dit (dans une catéchèse du mercredi, peut-être) que « La pire tentation pour un chrétien était la tentation de la puissance ». Et bien sûr il y a le récit de la tentation de Jésus.
F Fillon était un tentateur et les élections une occasion de chute pour beaucoup. Il faut s'en méfier, et surtout éviter de croire qu'il est chrétiennement nécessaire de voter, quitte à transiger sur sa foi. Parce qu'il y a beaucoup à y perdre.
Et pour finir, il y a cette question de l'éparpillement du vote catholique sur tous les partis ou candidats. Les médias catholiques en ont fait la description précise, en terminant l'article par une phrase du style : « Et c'est très bien comme ça. » Mais pourquoi ? Cette phrase n'est-elle là que pour mettre sous le tapis les interrogations nécessaires sur le pourquoi, la signification et les conséquences de la dispersion du vote catholique ? Après la description, ces questions sont fondamentales ! On attend des articles d'analyse bien creusés. (Ceci est un appel aux journalistes).
Il me semble que le vote des chrétiens devrait être assez rassemblé. Pas unanime, car chacun a son histoire. Mais plutôt groupé quand même, car les Evangiles sont concrets et compréhensibles. Le vote chrétien serait alors ce qu'il doit être : significatif et agissant pour le bien commun. Ce qu'on appelle « être le sel de la terre ». Lorsque les chrétiens votent de façon identique aux non chrétiens, comme aux dernières élections, le sel a perdu sa saveur, il est jeté et foulé aux pieds.
Pourquoi le vote est-il dispersé ?
Parce que beaucoup votent en fonction de l'une ou l'autre tradition, plus ou moins teintée de christianisme. (Mais suivre une tradition n'est pas chrétien, n'est chrétien que celui qui suit le Christ, c'est PP qui le dit).
Mais surtout parce qu'il est devenu impossible de voter pour le bien commun: le système politique a réussi à évincer tout ce qui se rattache au christianisme.
Prétendre qu'il serait nécessaire de voter dans ces conditions est assez incohérent...
Bref, s'il me paraît positif de voter aux municipales dans les petites communes (c'est une question de taille, lire Olivier Rey), je pense qu'on peut s'abstenir aux autres élections...
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Écrit par : Pierrot / | 26/04/2017

Feld, et Serge,

> ce n'est pas la république qui est a bout de souffle comme ce n'était pas la monarchie qui l'était en 1792, c'est la société. Le reste ne sont que des systèmes au sens d'organismes juridiques. Ce qui les fait fonctionner, ce sont les hommes et ce sont eux qui sont à bout de souffle. C'est notre classe politique et la société d'où elle vient qui sont vides de sens et de vision du monde.
On pourra changer autant de fois que l'on veut de régime, on aura le même désastre tant que le coeur des hommes ne change pas. La crise est profondément spirituelle.
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Écrit par : VF / | 26/04/2017

ABSTENTION ?

> Sur un autre fil, j'avais indiqué que j'irai voter "blanc". Mais l'intervention de Pierrot m'a donné à réfléchir. Et je m'interroge en effet sur la position de nos évêques concernant une participation des fidèles (un devoir non plus seulement civique mais moral) à une élection où manifestement, et dès le départ, il serait impossible de voter pour le bien commun : accorder son suffrage pour tel ou tel des onze candidats ce n'était pas rechercher le bien commun (grand absent des programmes et des réflexions) et ne correspond pas à l'intérêt général.
J'imagine que nos évêques ont dû réfléchir à la manière de procéder pour préserver l'unité du peuple chrétien dans la diversité des histoires et des trajectoires personnelles, mais j'avoue ne pas comprendre (même en ayant lu le document sensé éclairer nos consciences) comment, en invitant de manière insistante à aller voter, on pouvait éviter que les divisions de la société politique ne contamine l’Église... C'était prendre un risque inutile et vain.
Peut être vaut-il mieux à nos évêques de rappeler qu'en politique (qui est pour nous un exercice de la charité) nul candidat ne peut se prévaloir d'être un chrétien (surtout avec l'arrière-pensée d'une solidarité communautaire) sans agir comme tel : "Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive (Mc 8,34)".
Un ami prêtre me disait il y a peu qu'il suffit d'entendre parler un Marseillais pour savoir qu'il est originaire de Marseille et que les chrétiens devraient eux aussi avoir un "accent" chrétien (c'est une autre manière de parler du sel qui donne du goût même si on ne le voit pas) sans avoir besoin d'en faire des discours ou des déclarations.
Bref, l'abstention est redevenue une option. Heureusement qu'il y aura la messe pour m'aider à me décider dimanche 7 mai.
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Écrit par : JLLB / | 26/04/2017

VIDE ET BLANC

> Dans le même sens que JLLB, une chronique dans La Croix qui exprime bien ce que je ressens en ce moment :
http://www.la-croix.com/Debats/Chroniques/Cest-lutte-finale-Stephane-Audeguy-2017-04-28-1200843083
C'est le vide ; l'enveloppe que je mettrai dans l'urne sera donc vide (vote blanc).
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Écrit par : Alex / | 01/05/2017

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