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15/03/2017

Ôter leur travail aux personnes est "un péché très grave"

 

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Le pape solidaire des Sky Italia menacés d'un plan de licenciement :


 

<< C’est "un péché très grave" que d’ôter leur travail aux personnes, a averti le pape François à l’audience générale du 15 mars 2017. Il a souligné "l’obligation" des dirigeants "de tout faire pour que tout homme et toute femme puisse travailler".

Au terme de la rencontre, le pape a adressé une "pensée spéciale" à une centaine d’employés de Sky Italia, présents place Saint-Pierre. Six cents salariés de la société de télévision de la Péninsule sont actuellement confrontés à un plan de licenciement – qui toucherait 260 d'entre eux – et de délocalisation de Rome à Milan. "Je souhaite, a-t-il déclaré, que leur situation professionnelle puisse trouver une solution rapide, dans le respect des droits de tous, spécialement des familles."

Puis le pape a ajouté quelques paroles d’abondance de cœur, déclenchant les applaudissements de la foule : "Le travail nous donne dignité et les responsables des peuples, les dirigeants, ont l’obligation de tout faire pour que tout homme et toute femme puisse travailler et ainsi garder la tête haute, regarder en face les autres avec dignité." 

"Celui qui, pour des manœuvres économiques, dans des négociations pas tout à fait claires, ferme des usines, ferme des entreprises et ôte leur travail à des hommes, a t-il lancé, cette personne commet un péché très grave."  >>

 

Source : Zenit

 

 

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Commentaires

CLAIR

> Clair, net et précis.
Je suppose que, une fois encore, beaucoup diront que le pape ne comprend rien à l'économie...
Comme a pu l'écrire Michéa, en substance, on arrive à concevoir plus facilement la fin du monde que celle du capitalisme...

Felkd


[ PP à F. - Il faut lire sur Facebook certaines réactions de messieurs bien-pensants, sidérés qu'on ose mettre en doute la légitimité d'un licenciement collectif...
Licencier deux cents personnes est juste, équitable et salutaire puisque ça va "créer de la valeur pour l'actionnaire" ! What else ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Feld / | 15/03/2017

MORTEL

> "Péché très grave", dit le pape François. Un péché commis dans une matière grave, s'il est commis en pleine conscience et de propos délibéré est un péché mortel. Le péché mortel tue la relation d'amour avec Dieu.
Le catéchisme de l'Eglise Catholique nous dit à ce sujet: "1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu."
On a bien lu, la conséquence en est la mort éternelle de l'enfer; l'affaire est sérieuse, et il n'y a pas lieu de plaisanter, c'est bien le moins que l'on puisse dire.
Fort heureusement, Dieu nous donne sa miséricorde et si nous acceptons, grâce à lui, ne serait-ce que de lui donner un petit acte de repentir, alors il nous pardonnera. Dieu est bon.
______

Écrit par : ND / | 16/03/2017

FINALITÉ

> La question de fond est finalement très simple : quelle est (ou qui est) la finalité ?
Si c'est la rentabilité économique, à l'exclusion de toute autre considération, l'humain devient une variable d'ajustement, une "ressource".
Si l'être humain est la finalité de toute activité économique, alors la responsabilité des dirigeants est bien sûr de faire en sorte que l'activité économique soit rentable, pour ne pas mettre en péril le travail des salariés, mais également de faire en sorte que les produits fabriqués ou les services fournis soient réellement au service de la société et des hommes qui les achèteront, soient sans impact négatif sur la création, et soient fabriqués ou fournis dans le respect de conditions de travail humanisantes pour les salariés.
Je rêve ?
C'est pourtant le minimum de moralité exigible de la part d'un chrétien. Tout le reste n'est qu'hypocrisie.
______

Écrit par : Pema / | 16/03/2017

MERCI AU BON DIEU

> https://www.lesechos.fr/10/05/2016/lesechos.fr/021917959077_en-france--plus-de-10-000-deces-par-an-lies-au-chomage.htm
Je remercie le Bon Dieu de ne pas m'avoir fait DRH ou patron ... de toutes façons j'aurai mis ça sur le compte de la crise, ou que je savais pas, ou que j'étais bien obligé de faire ce qu'on me disait de faire.
______

Écrit par : Yvan / | 16/03/2017

@ Pema,

> Sur les finalités chrétiennes de l'action économique, et en lien direct avec cette intervention de François, cette revigorante lecture, à faire pâlir de honte des cohortes de cathotartuffes fillonisifiés :
John Ruskin, Il n'y a de richesse que la vie.
http://www.lepasdecote.fr/?p=144
______

Écrit par : Serge Lellouche / | 16/03/2017

@ Serge

> Un grand classique (que je n'ai pas encore lu...)
Dans la même veine, la réédition au format livre du numéro de juillet-août 2014 de 'La Décroissance' (à ce jour à mon sens le meilleur numéro de ce mensuel, aujourd'hui épuisé), consacré à l'ensemble des penseurs qui ont permis le développement de la ...décroissance (la livraison en question était intitulée : 'Géants d'hier, néant d'aujourd'hui').
______

https://www.lechappee.org/aux-origines-de-la-decroissance

John Ruskin y fait l'objet bien sûr d'une notice.

Écrit par : Feld / | 19/03/2017

Les commentaires sont fermés.