25/02/2017
"Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et l'Argent"
L'évangile de demain lu par H. U. von Balthasar et le P. Wresinski :
Matthieu 6:24-34, lu par H.U.v.B.
<< "Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et l'Argent" : deux maîtres qui dans leurs dispositions de fond sont inconciliables et dont l'évangile nous fait choisir l'un comme notre maître, que nous servons. L'un est Dieu, de qui proviennent tous les biens... L'autre est le bien-être comme valeur suprême : et un bien suprême est toujours élevé au rang d'une divinité. Ici se manifeste que l'homme ne peut pas avoir en même temps deux biens suprêmes, deux but ultimes : il doit choisir. Il doit les hiérarchiser de telle sorte que, dans le cas d'une épreuve décisive, apparaisse clairement quel bien il préfère... Le Père est avec tous les pauvres les opprimés, les affamés, plus qu'avec les riches et les repus ; il est avec Lazare plus qu'avec le mauvais riche, avec Job plus qu'avec ses amis... Même si (comme Job) je n'avais conscience d'aucune faute, je ne me considérerais pas moi-même comme juste : "mon juge c'est le Seigneur", [dit Paul dans la deuxième lecture de ce dimanche]. Cela signifie : "chercher d'abord le Royaume de Dieu et sa justice", non mon bien-être matériel, ni même mon bien-être spirituel. >>
Et lu par le P. Joseph Wresinski :
<< Le vrai péché de l'Eglise, le péché fondamental de l'Eglise, est de laisser des gens oubliés, des pauvres, en dehors du festin, en dehors de l'appel, en dehors de la convocation. Cela, elle le fait parfois parce qu'elle a peur : elle a peur des sollicitations de ce monde qui cherche toujours à défigurer son propre visage. Elle oublie parfois que les pauvres sont sa raison de vivre. Elle est pourtant toujours obligée de les rappeler. Elle ne peut pas ne pas, à travers le temps, continuellement, se sentir en état de culpabilité par rapport à tous les pauvres qui ne sont pas rentrés au bercail, tous ceux qui n'ont pas rejoint le troupeau, qui n'ont pas rejoint les brebis, de façon à ce que, lorsque les pauvres sont rentrés dans le troupeau, il n'y aura plus un seul pauvre en dehors de l'Eglise... Mon amour élève l'autre à soi, mais quand il s'agit des plus démunis, cela signifiera souvent pour nous descendre, descendre dans l'enfer de la honte et du mépris. Cela veut dire qu'il faudra épouser d'une manière ou d'une autre le rejet qui pèse sur les pauvres. Et c'est cela que l'Eglise a à nous apprendre, c'est en cela qu'elle doit nous éduquer. >>
Commentaire d'un spirituel aujourd'hui : « Jean (1:3-16) écrit que "celui qui a de quoi vivre en ce monde, s'il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir, comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?" Or l'amour de Dieu demeurant en nous, c'est cela le salut. »
20:16 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Tags : christianisme