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04/02/2017

Le "sel de la terre" ?

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L'évangile du "sel de la terre"... La seule identité du chrétien est le Christ, donné à chacun pour qu'il le transmette aux autres :


 

 

 

Matthieu 5:13-16, lu par Hans Urs von Balthasar

 

Le texte :

 

<<  Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens... Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée... On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.  >>

 

 

 

Le commentaire de H.U. v. B. :

 

<<  Le disciple qui doit être sel, peut perdre sa force de saler : toute la nourriture prend un goût fade pour la communauté qui l'entoure. Un chrétien qui ne vit pas les Béatitudes - et même chacune d'entre elles - ne rayonne plus rien : il ne doit pas s'étonner d'être jeté à la rue et piétiné. Dans la parabole de la vigne, le vigneron émonde le cep et jette les sarments desséchés : on les brûle. La même chose peut arriver à une communauté, à l'Eglise d'un pays. Peut-être une rude persécution est-elle l'unique moyen de lui rendre la force d'éclairer et de saler...  Le chrétien doit avoir très profondément conscience que tout ce qu'il peut transmettre lui a été offert par Dieu, pour les autres : "Que TON nom soit glorifié, que TA volonté soit faite." Tout homme qui prie vraiment (comme le publicain, pas comme le pharisien) apprend à éprouver plus profondément s'il doit se répandre tout entier, parce que Dieu en Lui-même est l'Amour trinitaire qui se donne, en qui chaque personne n'est là que pour les autres et ne connaît absolument aucun "être-pour-soi".  >>

 

 

 

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Commentaires

UNE HOMÉLIE

> à propos de la 2ème lecture de ce dimanche, 1Corinthiens2:1-5, résumé de l'homélie du curé de ma paroisse aujourd'hui :

" Paul a été rejeté par les élites athéniennes. Il s'adresse maintenant aux dockers de Corinthe.
Il insiste sur sa faiblesse. Cette humilité lui vient de son expérience personnelle : avoir été sauvé (de façon miraculeuse et imméritée, sur le chemin de Damas) de sa précédente "identité" de persécuteur. Paul témoigne aux Corinthiens que désormais sa seule identité c'est le Christ.
Les adversaires du christianisme, hier et aujourd'hui, le qualifient de "religion de la faiblesse". C'est faux. Le christianisme adore la puissance de Dieu, mais cette puissance est d'une autre "race" que celle des nations : à Noël Dieu se fait homme pour que l'homme puisse être divinisé par Lui, "admirable échange" qui est le sens même du Salut.
Dans cet "échange" notre faiblesse humaine est inclue. Elle vient du fait que notre "coeur de chair" peut être transcendé (divinisé) puisqu'assumé par le Christ.
Cela à condition que nous Le laissions nous sauver de notre "coeur de pierre"... (Ezéchiel 36:26, "J'ôterai votre coeur de pierre et vous donnerai un coeur de chair").
Notre foi ne glorifie pas nos faiblesses : elle célèbre le Christ qui les a assumées. "

[ Je me permets d'ajouter ce commentaire personnel :
- les élites athéniennes de l'Aréopage ont trouvé risible (Actes 17:15-18) la révolution mentale impliquée par le kérygme ; c'est un mépris intellectuel.
- Saül persécuteur était un militant identitaire (national-religieux). Quand il a rencontré Jésus sur le chemin de Damas, il a instantanément abjuré l'identitarisme : Galates 3:2-8, "il n'y a plus ni Judéens ni Grecs..." C'est ce qu'on appelle une CONVERSION. On a envie de rappeler cela aujourd'hui à ceux qui croient que "l'identité catholique" est un atavisme - voire une 'limpieza de sangre'.
- Parlant des anti-chrétiens d'aujourd'hui et de leur grief de "faiblesse" contre le christianisme, mon curé a cité le néo-nietzschéen Onfray. On aurait aimé que ce passage de l'homélie soit entendu par nos "cathos-identitaires", qui pactisent avec tous les Onfray disponibles et qui écrivent des infamies contre le "pape de la faiblesse". ]
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Écrit par : PP / | 05/02/2017

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