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15/01/2017

Lui seul compte...

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Les lectures de ce dimanche, vues par Hans Urs von Balthasar :


 

 

Sur Jean 1 (29-34), Isaïe (49, 6) et 1 Corinthiens 1 (1-3)  :

 

<<  L'évangile d'aujourd'hui est tellement axé sur le témoignage que l'évangéliste Jean, pour qui "le témoignage" est une notion centrale, ne mentionne nullement l'action baptismale. Le Baptiste est tellement axé sur l'attestation de "celui qui est le plus grand", que son acte personnel n'est absolument pas digne d'être mentionné : "Il faut que lui grandisse et que moi, je décroisse." (Jean 3,30). Tout son être et toute son activité renvoient à l'avenir, l'être et l'activité d'un Autre ; lui-même n'est compréhensible que comme une fonction au service d'un Autre.  [...]  Le Baptiste sait le contenu de sa mission : il est destiné, par son baptême dans l'eau, à faire connaître Celui qui vient. Il sait par là le contenu de sa tâche, même s'il ne connaît pas le but et l'achèvement. [...]  L'oeuvre suprême du Baptiste rejoint la prophétie d'Isaïe (première lecture de ce dimanche) : "Je ferai de toi la lumière des nations, pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre..."  >>

<<  Le Baptiste est le modèle du témoignage des chrétiens qui, d'une autre manière, doivent être les précurseurs de Celui qui vient après eux (cf. Luc 10, 1) et ses témoins. C'est pour cela que Paul les bénit dans la deuxième lecture de ce dimanche. Ils savent de Jésus plus que le Baptiste n'en savait, mais [...]  au début eux aussi sont loin de connaître Celui qu'ils attestent comme ils le connaîtront un jour grâce à l'exécution de leur mission : mieux ils accompliront leur mission, plus il grandira au-dessus de leur petite action comme le "Toujours-plus-Grand". Ils découvriront alors leur peu d'importance et leur caractère précurseur, mais en même temps éprouveront la joie d'avoir pu coopérer à l'accomplissement de la mission principale du Christ...  >>

 

  Laïcs catholiques, confrontons-nous à la leçon de Balthasar. Quoi que nous entreprenions au nom du catholicisme, demandons-nous - en toute circonstance - si ce que nous allons faire "coopère à la mission principale du Christ". Renonçons à ce que nous voulions entreprendre, si c'est désavoué par l'Evangile !  On  ne sert pas le Christ par des moyens que le Christ rejette. On ne substitue pas à "la mission principale du Christ" des lubies humaines, myopes ou aveugles par nature. Le Christ est le seul important, il n'est pas venu bénir nos idées fixes, et nous n'avons pas à fixer "le but et l'achèvement" de notre tâche de chrétiens : le risque d'erreur serait immense. Quels que soient les chocs de l'avenir (surtout s'ils heurtent nos idées fixes), la seule chose qui compte aujourd'hui est d'accomplir les tâches de l'Evangile : et de ne pas leur ajouter (leur substituer) autre chose  - fût-ce en le drapant de "catholicisme" ostentatoire...

 

 

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