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07/01/2017

Ne soyons pas Hérode face à l'Epiphanie

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Hans Urs von Balthasar (bien nommé en l'occurrence !) nous parle des textes de la liturgie de l'Epiphanie. Ce qu'il nous en dit amplifie singulièrement nos réflexions (6/01) sur l'action prophétique du pape François et ceux qui la rejettent par réflexe :


 

 

► Sur l'Épiphanie (Matthieu 2, 1-12), Balthasar dit des choses actuelles :

«  L'évangile décrit la venue des astrologues païens qui ont vu se lever l'étoile de la rédemption et l'ont suivie. Dieu leur a adressé une parole par un astre inhabituel au milieu de leurs constellations habituelles, et cette parole les a émus et amenés à tendre l'oreille  - tandis qu'Israël, habitué à la parole de Dieu, est devenu sourd à de telles paroles de révélation : il ne veut pas se laisser troubler dans le cours habituel de ses dynasties (ainsi souvent l'Eglise, quand, par un saint, un message inattendu la dérange). La question naïve de ces étrangers : "Où est le roi qui vient de naître ?" posée aux Juifs ou à l'Eglise, crée embarras et même effroi. La conséquence sera chez Hérode un projet meurtrier, prudemment voilé ; mais les astrologues, guidés par l'étoile, parviennent à leur but... L'événement est symbolique : il annonce l'élection des païens. Plus d'une fois, Jésus trouvera chez eux une plus grande foi qu'en Israël. Souvent ce sont des convertis (rarement souhaités) qui ouvrent à l'Eglise des voies nouvelles et fécondes... »

 

► Isaïe (60:1-6) va dans le même sens, souligne Balthasar :

« "Tous les gens de Saba viendront". Isaïe exhorte Jérusalem à resplendir, maintenant, alors qu'elle ne veut pas reconnaître son Sauveur : "car elle vient, ta lumière..." Jérusalem n'a pas de lumière en elle-même (bien qu'elle croie en avoir une), mais elle doit voir des peuples et des rois avec leurs trésors venir non à elle mais à sa lumière. Et ce n'est que dans cette lumière qu'elle pourra de nouveau se rassembler elle-même et sortir de sa dispersion fatale, non plus en se fermant aux peuples "d'au-delà des mers", mais uniquement en s'unissant à eux. Ce qui se rassemble là sera un nouveau peuple, "l'Israël de Dieu", et pour cette raison Israël devrait rayonner et sentir "frémir son coeur"... »

 

► Et de même la lettre aux Ephésiens (3:2-3a) :

« Au fond Israël aurait dû pressentir quelque chose du Mysterium qui est maintenant révélé à Paul : que le vieil Israël va s'ouvrir à tous les peuples, que ceux-ci "ont part à la même promesse dans le Christ Jésus" et sont "cohéritiers" avec Israël. Mais malgré l'annonce faite par Dieu à Abraham que les peuples seront bénis en lui, Israël n'a pas compris la prédiction, il s'est même défendu contre "le roi des juifs qui vient de naître" ; c'est seulement par "le Saint-Esprit" qu'il a été révélé aux apôtres et aux prophètes néotestamentaires que la vieille promesse faite à Abraham, et l'alliance noachique plus ancienne encore avec toute la création, se sont accomplies dans ce nouveau-né. L'Epiphanie rayonne sur le monde entier. »

 

C'est la perspective de la Dramatique Divine.

Méditons-la en toute circonstance.

 

Spécialement aujourd'hui : quand certains parmi nous tentent de s'opposer au Magistère apostolique et prophétique de l'Eglise  - au nom de la "lumière" qu'ils croient détenir, comme les notables de l'an 1 crurent devoir se défendre contre l'événement de Bethléem...

 

 

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11:00 Publié dans Bible | Lien permanent | Tags : epiphanie, catholicisme