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07/06/2016

Le néo-libéralisme existe... et il est nuisible

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...constatent (un peu tard) des experts internationaux :


 

 

Professeur à l'Ecole d'économie de Paris et à la Sorbonne, prix du "meilleur jeune économiste de France" en 2000, Bruno Amable revient [1] sur le coming out de trois économistes du FMI [2] qui mettent en question la mode (imposée) du néolibéralisme : 

<< Il est d'usage [chez les libéraux] de prétendre que le néolibéralisme est quelque chose de mal défini, de trop vague pour avoir un quelconque contenu analytique. Si le néolibéralisme n'existe pas, on ne peut pas le critiquer. Or, même si le terme est parfois utilisé de façon peu précise dans le débat public, il n'en reste pas moins qu'il désigne un ensemble assez bien identifié... >>

D'ailleurs : s'agit-il d'un "néo" libéralisme - ou du libéralisme tout court, libéré des contrepoids que le social lui avait ajouté (grâce au politique) depuis au moins 90 ans ? Bruno Amable revient sur l'histoire du XXe siècle :

<< Il était devenu clair, après la crise de 1929, que le libéralisme était mort en raison d'une "inéluctable évolution interne", pour reprendre la formule célèbre d'Auguste Detoeuf [3]. Le laisser-faire n'était qu'un mythe, les promesses de prospérité et de liberté individuelle apparaissaient comme une démagogie au profit des classes dirigeantes. La négligence envers la question sociale accroissait les inégalités, le laisser-faire renforçait le " trusts" et les cartels, et tout cela menait l'économie vers la crise et les masses vers le socialisme... >>

Comparons cette situation des années 1930 et celle de 2016. À part "le socialisme" qui a disparu aujourd'hui (sinon comme épouvantail LR-Medef), les ressemblances sont évidentes : notre néolibéralisme n'est que le libéralisme en soi,  version turbo.

Explication d'Amable :

<< Le renouveau de la pensée libérale était supposé être le néolibéralisme [...], faisant la promotion de la concurrence loyale supposée assurer l'égalité des chances... Quelques décennies plus tard, la réalité du néolibéralisme s'est imposée : accroissement des inégalités, concentration du pouvoir économique, recul de la démocratie, augmentation de l'insécurité économique, ralentissement de la croissance, crises financières... Le libéralisme, rénové ou non, conduit toujours aux mêmes impasses. >>

Donc : trois experts du très libéral FMI mettent en accusation "certains aspects" du libéralisme en tant que tel ! Ils seront tancés pour cela par Mme Lagarde.

Au même moment, l'OCDE découvre la lune à propos de la financiarisation et de la "croissance" [3]... Elle constate, un peu tard, que le néolibéralisme réalisé (financiarisation) se retourne contre l'économie réelle (panne de la "croissance"), notamment par chute des investissements au profit du casino des marchés !

Ni les trois experts du FMI, ni l'OCDE n'ajoutent que le déclin de la croissance est une tendance lourde, inhérente au capitalisme tardif et que le néolibéralisme ne fait qu'aggraver ; voir à ce sujet les courbes de Gadrey [4].

Néanmoins ces articles et ces rapports, qui se succèdent depuis quelques mois, devraient réveiller de leur coma  nos bons messieurs de la droite economically correct.

Si même des experts finissent  par avouer que le néolibéralisme (ou ultralibéralisme, ou libéralisme en soi) n'est pas une solution mais un problème, peut-être n'avions-nous pas tort de le dire depuis dix ans. Peut-être le pape n'a-t-il pas tort de le marteler. Peut-être serait-il temps de renverser le décor.

 

_______________

[1]  Libération, 7/06.

[2]  Jonathan D. Ostry, Prakash Loungani et Davide Furceri (économistes du FMI) : "Le néolibéralisme, survendu ?", article de la revue Finance & Development de juin 2016 :  http://images.transcontinentalmedia.com/LAF/lacom/ostry.pdf

[3]  Auguste Detoeuf (Lens 1883 - Neuilly 1947) : industriel et essayiste. Auteur du célèbre discours "Le libéralisme est mort", prononcé au groupe X-Crise en 1936.

[4] Notre blog, note du 02/06.

 

 

 

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Commentaires

DÉCOUVRIR LA DOCTRINE SOCIALE DE L'EGLISE PEUT CAUSER DE GRANDES SURPRISES AUX LIBÉRAUX

> c'est intéressant mais la doctrine sociale de l'Eglise fait-elle, comme vous, le choix de renvoyer dos à dos le libéralisme et le socialisme ? A l'évidence non.
Une économie de marché tempérée dans laquelle la puissance publique joue, à bon escient, un rôle de régulateur pour préserver la concurrence, protéger les droits des acteurs économiques, et remplir les fonctions d'allocation, de distribution, etc. (cf. musgrave) n'est pas intrinsèquement perverse comme le totalitarisme socialiste condamné par le Magistère.
Aucun vrai libéral ne prône l'absence totale d'Etat et de régulation. Ce sont les libertariens qui disent cela, pas les vrais libéraux. Il ne faudrait pas vouer aux gémonies un libéralisme tempéré : l'économie sociale de marché à l'allemande en est un exemple.
Si derrière néolibéralisme on met Thatcher et Reagan et consorts. Je ne les renverrais pas dos à dos avec Chavez et consorts pour ne pas citer les soviétiques...
AB


[ PP à AB :
- La doctrine sociale de l'Eglise renvoie dos à dos libéralisme et socialisme depuis les origines : 'Rerum Novarum' !
- Ça se vérifie dans toutes les encycliques sociales, y compris 'Centesimus Annus'.
- Avez-vous lu 'Laudato Si' ?
- Lisez-la, vous aurez une sacrée surprise.
- Lisez aussi "Evangelii Gaudium" et son attaque en piqué contre le libéralisme (paragraphes 53 et suivants), notamment la réfutation du trickle-down.
- Le seul libéralisme est le libéralisme réalisé, celui que critiquent désormais même des économistes du FMI. Le libéralisme dont vous nous parlez est idéal et imaginaire : c'est celui "qui n'a jamais existé nulle part", comme dit le pape...
- Le marxisme est une sorte de rejeton du libéralisme, comme Marx lui-même le soulignait.
- D'où l'artificialité du système ultralibéral global, qui implosera comme le soviétisme a implosé et pour une raison comparable : l'un et l'autre sont contre-nature.
- Bonnes lectures !

ps - Le libéralisme n'est pas la liberté d'entreprendre ; l'ultralibéralisme torpille l'économie réelle (vampirisation boursière). ]

réponse au commentaire

Écrit par : ab / | 07/06/2016

> Rien à redire dans votre réponse au commentaire précédent, comme disent mes enfants ados : et bim....!
______

Écrit par : Tangui / | 07/06/2016

IDOLES

> Le "système ultralibéral global,... implosera comme le soviétisme a implosé et pour une raison comparable : l'un et l'autre sont contre-nature".
Effectivement, qu'il s'agisse du communisme ou du "capitalisme devenu fou", ils demeurent dans l'irréel et usent du Mensonge. Ce ne sont que de dangereux trips dans lesquels ne s'éclatent que quelques-uns pendant que les peuples trinquent! Idéologies!
C'est comme l'internationalisme et la révolution permanente, le nationalisme intégral et autres fascismes.
Oui, les idoles avancent pour tenter, aliéner et réduire en esclavage. Fascinantes illusions, magnifiques et arrogantes, elles sont hautes sur pattes mais en fin de compte, elles ne résisteront pas face au Magnificat et à l'Evangile!
______

Écrit par : Pierronne la Bretonne / | 07/06/2016

BFM

> Olivier Delamarche des éconoclastes hurle sur BFM sur les dégâts déjà présent de ce turbo-libéralisme. L'animateur finit parfois par lui donner raison contre l'autre économiste qui cherche toujours les raisons d'y croire avec des formules ampoulées et convenues.
Dernier N° à BFM business :
100 millions d'américains à la rue ....
et l'autre, mais non, ça va tenir, allons allons un peu de nerf...
100 millions perso, ça me laisse interloqué !
______

Écrit par : Pascal / | 07/06/2016

LE BON ET LE MAUVAIS

>"l'économie sociale de marché à l'allemande". On se demande bien alors pourquoi on a vu tant de débats, y compris dans la presse la plus libérale allemande, sur l'effroyable augmentation de la pauvreté dans le pays, dont Eurostat nous rend compte tous les ans avec des chiffres réels qui ont le ridicule de ne pas tenir compte des rêves éveillés des "libéraux tempérés".
Ah, mais non, suis-je bête ! S'ils sont pauvres et ne peuvent s'acheter de costume, c'est parce qu'ils sont flemmards !
Et pas seulement en France et en Allemagne : comme le disait récemment un commentateur de la CNBC : "The problem is that American workers are slackers". Tout s'explique !
Un quart de milliard d'enfants au travail dans le monde. Mais comme Nike est une entreprise américaine et non une entreprise soviétique, ce n'est pas un crime. Il y a le bon esclavagiste et le mauvais, il suffit de le savoir.
______

Écrit par : Lucas / | 07/06/2016

> Sans nier la continuité entre les théories libérales qui se sont déployées depuis le XVII è s. anglais, il faut bien constater le changement de rythme qui fait parler de «turbocapitalisme» coïncide avec la transformation de la notion de Droits de l’Homme et du Citoyen en une véritable religion civile par l’abandon de l‘exigence de cohésion citoyenne.
Celle-ci est concrétisée dans le droit par la multiplication des interdits qui se veulent antidiscriminatoires mais verrouillent tout débat sur l’individualisme et les communautarismes.
Cela contribue de fait à détruire le politique comme gardien du bien commun puisqu’il n’y a plus de «commun».
______

Écrit par : Pierre Huet / | 08/06/2016

DISCUSSION 2

> merci pour ces explications. Je ne suis pourtant pas convaincu ou plutôt je ne demande qu'à l'être en comprenant à quel système économique, respectant les individus (il me semblait pourtant que le libéralisme politique pouvait constituer une référence en tant qu'il place en priorité le principe de liberté et de responsabilité de l'individu, ce qui ne fait pas de lui pour autant un loup pour ses semblables), vous donnez votre préférence et vous appelez de vos vœux.
A ceux qui critiquent l'économie sociale de marché allemande, je rappelle qu'elle a été conçue par les chrétiens démocrates qui ont longtemps été la principale force politique allemande et le sont toujours. il ne semble pas que l'on parle là de capitalisme prédateur.
Dit autrement, quelle est la troisième voie possible entre libéralisme (un gros mot visiblement) et socialisme/communisme/marxisme (que je mets à dessein dans le même sac ce que je sais réducteur).
Un système économique qui favorise la libre création d'entreprise, la liberté d'entreprendre, sans sombrer dans le fiscalisme et la confiscation des fruits du travail, tout en respectant les individus en mettant en place des filets de sécurité qui n'aient pas pour aporie l'assistanat généralisé, avec un rôle régulateur, c'est à dire correcteur des excès ou des dérives pour l'Etat, voilà une saine définition du libéralisme économique tempéré.
Est-ce choquant et radicalement en désaccord avec la doctrine sociale de l'Eglise ?

ab

[ PP à AB :
- Sur le libéralisme : on peut imaginer un système admirable et plein de vertus que l'on baptiserait quand même "libéralisme", comme les intellectuels communistes tardifs des années 1960 imaginaient un système admirable et plein de vertus qu'ils baptisaient quand même "communisme"... Mais si l'on s'en tient aux réalités de ce bas monde, force est de constater que le libéralisme réalisé produit tout le contraire. Le plus simple ne serait-il pas de renoncer au mot "libéralisme" ?
- Quant au modèle que j'appellerais de mes voeux, vous le trouverez évoqué par Paul VI ('Populorum progressio'), Jean-Paul II ('Laborem exercens', 'Centesimus Annus'), Benoît XVI ("Caritas in veritate') et François ('Laudato Si" + discours de Santa-Cruz). Le tout est disponible sur le site du Saint-Siège (vatican.va)... ]

réponse au commentaire

Écrit par : ab / | 08/06/2016

Tout dépend du sens que l'on donne aux mots "libéralisme" et "capitalisme".

Je renvoie au §42 de "Centesimus annus":

"42. En revenant maintenant à la question initiale, peut-on dire que, après l'échec du communisme, le capitalisme est le système social qui l'emporte et que c'est vers lui que s'orientent les efforts des pays qui cherchent à reconstruire leur économie et leur société ? Est-ce ce modèle qu'il faut proposer aux pays du Tiers-Monde qui cherchent la voie du vrai progrès de leur économie et de leur société civile ?

La réponse est évidemment complexe. Si sous le nom de « capitalisme » on désigne un système économique qui reconnaît le rôle fondamental et positif de l'entreprise, du marché, de la propriété privée et de la responsabilité qu'elle implique dans les moyens de production, de la libre créativité humaine dans le secteur économique, la réponse est sûrement positive, même s'il serait peut-être plus approprié de parler d'« économie d'entreprise », ou d'« économie de marché », ou simplement d'« économie libre ». Mais si par « capitalisme » on entend un système où la liberté dans le domaine économique n'est pas encadrée par un contexte juridique ferme qui la met au service de la liberté humaine intégrale et la considère comme une dimension particulière de cette dernière, dont l'axe est d'ordre éthique et religieux, alors la réponse est nettement négative.

La solution marxiste a échoué, mais des phénomènes de marginalisation et d'exploitation demeurent dans le monde, spécialement dans le Tiers-Monde, de même que des phénomènes d'aliénation humaine, spécialement dans les pays les plus avancés, contre lesquels la voix de l'Eglise s'élève avec fermeté. Des foules importantes vivent encore dans des conditions de profonde misère matérielle et morale. Certes, la chute du système communiste élimine dans de nombreux pays un obstacle pour le traitement approprié et réaliste de ces problèmes, mais cela ne suffit pas à les résoudre. Il y a même un risque de voir se répandre une idéologie radicale de type capitaliste qui refuse jusqu'à leur prise en considération, admettant a priori que toute tentative d'y faire face directement est vouée à l'insuccès, et qui, par principe, en attend la solution du libre développement des forces du marché."
La liberté économique a besoin d'etre encadrée, mais n'est pas intrinséquement mauvaise (role de l'entreprise, de la propriété, de la créativité), comme vous semblez l'affirmer.

Helmut



[ PP à Helmut :

- Qui a dit que la liberté économique était mauvaise ? Certainement pas moi. Il est un peu facile de prêter à autrui une thèse qui n'est pas la sienne...

- Si vous assimilez "liberté économique" à "idéologie libérale", il y a maldonne.

- C'est bien de citer les encycliques. C'est mieux de les citer de façon équilibrée. On trouve dans celle-là des préconisations qui sont incompatibles avec l'idéologie économique libérale, et que vous ne mentionnez pas.

Ainsi celles-ci, qui précèdent votre citation :
► les "nombreux besoins humains qui ne peuvent être satisfaits par le marché" (§ 34),
► la condamnation du "système économique entendu comme méthode pour assurer la primauté absolue du capital, de la propriété des instruments de production et de la terre, sur la liberté et la dignité de l'homme" (§ 35),
► la condamnation du profit comme "seul indicateur de l'état de l'entreprise" : "Il peut arriver que les comptes économiques soient satisfaisants et qu'en même temps les hommes qui constituent le patrimoine le plus précieux de l'entreprise, soient humiliés et offensés dans leur dignité" (§ 35),
► la condamnation de l'économicisme et du productivisme : "la production et la consommation de marchandises finissent par occuper le centre de la vie sociale et deviennent la seule valeur de la société" (§ 40),
► l'apologie du rôle économique de l'Etat : "il doit défendre les biens collectifs"...
► D'où : "...On retrouve ici une nouvelle limite du marché : il y a des besoins collectifs et qualitatifs qui ne peuvent être satisfaits par ses mécanismes ; il y a des nécessités humaines importantes qui échappent à sa logique ; il y a des biens qui, en raison de leur nature, ne peuvent ni ne doivent être vendus ou achetés..."
► et : "Certes, les mécanismes du marché présentent des avantages solides... Toutefois ils comportent le risque d'une idolâtrie du marché qui ignore l'existence des biens qui, par leur nature, ne sont ni ne peuvent être de simples marchandises" ( § 40 : condamnation de la logique ultralibérale qui transforme tout en marchandise),
► L'encyclique de JP II dit même ceci : "L'expérience historique de l'Occident montre que, même si l'analyse marxiste de l'aliénation et ses fondements sont faux, l'aliénation avec la perte du sens authentique de l'existence est également une réalité dans les sociétés occidentales. On le constate au niveau de la consommation lorsqu'elle engage l'homme dans un réseau de satisfactions superficielles et fausses..." (§ 41, condamnation du ressort même du système actuel - qui est le libéralisme réalisé).

Ainsi aussi ce qui suit votre citation :
► "La doctrine sociale de l'Eglise reconnaît le caractère positif du marché et de l'entreprise, mais souligne en même temps la nécessité de leur orientation vers le bien commun"... " L'entreprise ne peut être considérée seulement comme une 'société de capital', elle est en même temps une "société de personnes" (§ 43)...
Ce qui est strictement incompatible avec le libéralisme, puisque :
1. le libéralisme n'admet - par définition - aucune régulation politique de l'activité économique (le "bien commun", notion anti-économique selon les libéraux) ;
2. l'entreprise selon le libéralisme est exclusivement une "société de capital". Elle l'est même de plus en plus, et de façon délirante, puisque le casino financier nuit gravement à l'économie réelle !

D'où la phrase d'Alain Madelin en 1991 (j'étais à ce déjeuner du "Figaro') : "Cette encyclique a des relents archaïques de doctrine sociale de l'Eglise." ]

réponse au commentaire

Écrit par : Helmut / | 08/06/2016

LÀ OÙ ÇA NE FONCTIONNE PAS

> En complément de la réponse à AB, je voudrais dire que là où cela ne fonctionne pas c'est que dans le système libéral, l'argent devient la seule référence, et ceci aboutit à la situation actuelle.
Que ce soit dans les petites entreprises ou les grandes, l'homme n'est qu'une variable d'ajustement dans ces conditions.
Dans les grandes entreprises c'est souvent pire car les personnes sont nommées par les actionnaires pour faire gagner de l'argent, dans les petites les patrons sont plus proches des salariés et ont plus le sens du service rendu.
Ceci-dit, l'Etat lui même ne peut être la caution d'un équilibre car il est aussi un monstre froid facilement corruptible (cf l'UE qui est un exemple dramatique)
Ce que dit la DSE c'est qu'il faut que les individus et corps intermédiaires (églises, association) prennent leur place. A ce moment d'autres références (Dieu, la transcendance, des valeurs humaines...) prennent place et l'argent n'est plus le maître.
Dans un monde libéral pur, l'association Etat Entreprise écrase la société civile, comme dans le communisme réel. Comme le montre le dessin, les deux sont très proches. Ce sont deux "productivismes", il y a simplement un qui est plus "efficace" que l'autre pour produire.
______

Écrit par : Ludovic / | 08/06/2016

> De qui est le tableau? Il est superbe et on dirait un Dali.
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Écrit par : VF / | 08/06/2016

DÉSAVOUÉS

> Les trois experts ont été désavoués, bien entendu:
http://trends.levif.be/economie/politique-economique/le-fmi-critique-le-neoliberalisme-puis-se-retracte/article-normal-508011.html
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Écrit par : Pierre Huet / | 08/06/2016

CANCRE

> Les catholiques sont les meilleurs idiots utile du parti communiste et du NPA Avec lesquels ils partagent leur inculture crasse. POur oser dire que le FMI est libéral alors qu'il est une émanation des Etats, faut pas avoir grand chose entre les oreilles.

Toto



[ PP à Toto :

Toto, vous êtes un cancre. Vous me copierez cent fois :
"je lirai désormais la presse économique".
______

Écrit par : Toto / | 08/06/2016

ONCLE

> Ce cancre de Toto ne se serait-il pas fait souffler ses commentaires par son oncle Edouard ?
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Écrit par : Sven Laval / | 08/06/2016

XIXe SIÈCLE

> Pas besoin de lire la presse "économique" keynesiano-socialiste, la lecture des oeuvres de F. Bastiat et J.B. Say suffit amplement.

toto


[ PP à Toto - Je m'en doutais. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Toto / | 08/06/2016

POSTURES LIBÉRALES

> Pendant ce temps, la richesse des riches ruisselant sur tous comme chacun sait, on quitte un pays d'esclaves dès que les ouvriers ne sont plus dans l'extrême misère mais sont seulement très pauvres, parce qu'il faut rémunérer le marketing et les 135% d'augmentation de dividendes par décennie.
http://multinationales.org/Euro-2016-quand-Nike-et-Adidas-fuient-leur-responsabilite-sociale-pour-payer
Je suis navré de mêler encore des situations réelles et des exploitations concrètes aux abstraites dissertations sur les bénéfices théoriques des dérégulations. Je sais que la réalité fait toujours tache dans les discours idéologiques qu'aiment tant les commissaires politiques, les délégués de parti, les envoyés du PC chinois dans les campagnes... et les capitalistes.
Bien sûr, au-delà des réflexes conditionnés qui, parfois, doivent rester au vestiaire (il est difficile de dire qu'un enfant qui travaille 15 heures par jour à l'usine n'est qu'un flemmard qui n'a qu'à travailler pour se payer un costume), demeure l'ultime armement des libéraux : la négation de tous les mots, de toutes les définitions, de tous les concepts. "Le vrai capitalisme, ça n'est pas ça", "Ça dépend de ce que vous entendez par libéralisme", et tout l'enfumage habituel, fort soviétique du reste, fondé sur les finasseries de langage et les défaussages massifs. Pendant ce temps, les enfants ont, littéralement, des chaînes au pied.
http://www.ufunk.net/en/photos/angels-in-hell/
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Écrit par : Lucas / | 09/06/2016

@ ab :

> Entre libéralisme et socialisme, d'autres voies ont été imaginées.
Sont-elles possibles? Réalisables? Il est permis d'en douter mais tant que nous n'avons pas essayé, il est un peu trop facile de revenir au TINA.
Je préfère une société qui essaye de changer sa manière de fonctionner et fait des erreurs qu'une société qui continue à foncer dans le mur des limites physiques de notre monde et accélère dans la dérégulation parce qu'il n'y aurait pas d'alternative.
Je pense entre autres au distributisme de Chesterton et Belloc. https://fr.wikipedia.org/wiki/Distributionnisme
Co-propriété des moyens de production, suppression du système bancaire, application du principe de subsidiarité, petites productions préférées à la production de masse...pas évident à mettre en place tout ça, mais le jeu pourrait en valoir la chandelle!
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Écrit par : Charles-Marie / | 09/06/2016

LA QUESTION

> C'est toujours la question de la fin est des moyens :
- pour le libéralisme la bourse est un outil (un moyen) pour les sociétés (l'économie réelle).
- L'ultra (ou néo) libéralisme, c'est inverse (perversion des choses).

franz


[ PP à F.
Vous auriez tout à fait raison... si l'ultralibéralisme réalisé n'était pas le libéralisme en soi, revenu à son utopie originelle : l'absolue dérégulation. Au final : l'argent ne devant de comptes qu'à lui-même. D'où la financiarisation et le casino. ]

réponse au commentaire

Écrit par : franz / | 11/06/2016

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