Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/02/2016

Libérer le bien commun du joug "du profit et du capital"

 vatican_logo.jpg

Hier à Ciudad Juarez, le pape a rencontré des chefs d'entreprise et des syndicalistes : une fois de plus il a mis les points sur les i. Extraits (avant le texte intégral de vatican.va) :


 

« Le temps que nous vivons a imposé le paradigme de l'utilité économique comme principe des relations personnelles. La mentalité régnante prône le plus de profit possible, à n'importe quel prix et immédiatement. Non seulement elle provoque la perte de la dimension éthique des entreprises mais on oublie aussi que le meilleur investissement qu'on puisse faire est d'investir dans les gens, dans les personnes, dans leurs familles... »

 

« La mentalité régnante met le flux des personnes au service du flux des capitaux, provoquant, dans beaucoup de cas, l'exploitation des employés comme s'ils étaient des objets à utiliser et à jeter. [Cependant] le flux du capital ne peut déterminer le flux et la vie des personnes... »

 

« Dieu demandera des comptes aux ‘‘esclavagistes'' d'aujourd'hui ! »

 

« L'unique prétention de la doctrine sociale de l'Eglise est de veiller à l'intégrité des personnes et des structures sociales. Chaque fois que, pour diverses raisons, cette intégrité est menacée ou réduite à un bien de consommation, la doctrine sociale de l'Eglise sera la voix prophétique qui nous aidera tous à ne pas nous perdre dans la mer séductrice de l'ambition... Et cela n'est contre personne, mais en faveur de tous. Chaque secteur a l'obligation de veiller au bien de l'ensemble ; nous sommes tous dans la même barque

 

« Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants? (…) Veut-on léguer une mémoire d'exploitation, de salaires insuffisants, de harcèlement au travail ? Ou bien léguer une culture de la mémoire d'un travail digne, d'un logement décent et d'une terre à travailler? Dans quelle culture voudrions-nous voir naître ceux qui nous suivront? Quelle atmosphère vont-ils respirer? Un air vicié par la corruption, la violence, l'insécurité et la méfiance ou, au contraire, un air capable de créer des alternatives ? »

 

« Je sais qu'il n'est pas facile de s'entendre dans un monde toujours plus compétitif, mais il est pire de permettre au monde compétitif de finir par déterminer le destin des peuples. Le profit et le capital ne sont pas un bien au-dessus de l'homme, ils sont au service du bien commun. Et lorsque le bien commun est contraint à être au service du profit et du capital, jugés l'unique gain possible, cela s'appelle l'exclusion. »

 

Les commentaires sont fermés.