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28/09/2015

Les polémistes, les politiciens, le système, et nous

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Dossier révélateur dans Le Monde du week-end. Il s'intitule "Les polémistes vont-ils prendre la place des hommes politiques ?" : 


 

L'article de tête (Ariane Chemin et Thomas Wieder), constate que les « hommes politiques »* n'intéressent plus le téléspectateur : « La baisse du niveau des politiques nous oblige à reconsidérer nos émissions, les plus intéressantes sont celles où il n'y en a pas », déclarent les animateurs.

Pourquoi les politiciens sont-ils si nuls ? Le journal aurait pu en indiquer la cause : c'est l'inféodation des politiciens au monde économique, qui a rendu insignifiantes la droite et la gauche en vidant et en uniformisant leur langage. Mais parler de cette inféodation est un tabou aujourd'hui ; le journal n'en parle donc pas.

Si l'on zappe l'économique, à quoi attribuer alors le discrédit des politiciens et son contrecoup : la montée des « polémistes réactionnaires » (catégorie-valise où Le Monde entasse Zemmour, Finkielkraut, Luchini, Onfray, Houellebecq et Gaspard Proust) ? Les articles du Monde ne proposent pas de réponse. Leur silence sur l'essentiel est significatif.

zemmour,maritonSur ce qui se passe en France, le journal est allé interroger l'historien et politologue oxfordien Sudhir Hazareesingh [photo] – présenté comme un expert** des choses françaises. Celui-ci analyse la montée  de thèmes qu'il appelle « antimodernes et réactionnaires » : il parle ainsi comme les multinationales, qui décident aujourd'hui de ce qui est progressiste. Mais il fait, sans le vouloir, une ou deux observations intéressantes... Les « nouveaux réactionnaires », dit-il, « définissent l'identité française comme une série d'îlots menacés. Le premier de ces îlots, c'est la laïcité, dont l'ennemi est à leurs yeux le multiculturalisme. Le deuxième, c'est la souveraineté : ici, l'adversaire s'appelle la mondialisation (ou l'Europe)... » Le troisième de ces îlots, observe Hazareesingh, « c'est la civilisation française au sens large » : « d'où, chez ces auteurs, l'éloge fréquent de la notion de frontière et, à l'inverse, le rejet de toute forme de cosmopolitisme. »

Cette description peut nous intéresser sous deux angles : 1. ce qu'elle révèle de l'idéologie libérale dominante, visiblement partagée par l'universitaire d'Oxford ; 2. ce dont elle avertit (sans le vouloir) les catholiques soucieux de clarté dans les idées. 

1. Elle masque la vérité. La logique de l'idéologie libérale n'est  ni le « multiculturalisme » (qui n'est qu'un slogan), ni le « cosmopolitisme » (qui supposerait une civilisation universelle), mais la dissolution des cultures dans une Babel marchande agglomérant « sans frontières »  les peuples dans le globish. Dénoncée depuis trente ans par des courants d'opinion qui n'ont vraiment rien de réactionnaire, la mondialisation libérale et « l'Europe » techno-financière sont l'infrastructure de l'idéologie libérale dominante. Et c'est l'engrenage du capitalisme tardif... Diaboliser toute contestation, comme le font des intellectuels comme Hazareesingh, c'est se donner un rôle d'agent de l'engrenage. Ce n'est guère glorieux.

2. Mais à l'inverse : Hazareesingh n'a pas tout à fait tort dans sa description de la campagne pour une « défense de l'identité française menacée ». Les notions de « l'identité » postulées par cette campagne ne tiennent pas compte de la vie réelle, mouvante par nature. Il est absurde de prétendre réduire « l'identité française » à des concepts : cela revient à nier la réalité  de 2015 au nom d'une « laïcité » datant d'Emile Combes, d'une « identité catholique » datant de Clovis, et d'une « ethnie » datant du néolithique. Autant de dénis de réalité. Autant de voies nocives si l'on prétend vouloir traduire ces fantasmes en action sur le terrain,  à l'encontre de gens en chair et en os... (Il y a des précédents).

Et le danger pour les catholiques de 2015, serait de s'annexer à cette campagne de « défense de l'identité française ». L'identité du chrétien est de suivre Jésus-Christ : c'est une marche en avant (vers des situations  où éventuellement « tu ne voudrais pas aller », dit le Seigneur à Pierre). La mission du chrétien est d'évangéliser dans les conditions inédites de chaque époque : et « malheur à nous si nous n'évangélisons pas ! ». Nous ne pouvons donc que rejeter – en le faisant savoir – l'instrumentalisation muséographique des « racines chrétiennes » et du « patrimoine catholique » par les promoteurs de la campagne en cours, dans certains partis politiques et hors de ceux-ci***. Nous comptons sur nos évêques pour clarifier les choses : il est temps de désavouer, en France, une certaine utilisation non-chrétienne du catholicisme. Il est grand temps  de dire qu'une certaine façon politicienne de « défendre les catholiques » est incompatible avec leur foi.

Lutter contre la Babel marchande sans tomber dans le fantasme identitaire, est-ce possible ? Oui.

Qui le fait ? Le pape.

 

_______________ 

* A ceci près qu'il y a aussi des femmes, et qu'ils/elles n'ont plus rien de politique (au sens étymologique du terme).

** La Saint-Napoléon (Tallandier 2007), Le mythe gaullien (Gallimard 2010).

*** Pensons à M. Zemmour, par ailleurs insulteur du pape, ou à M. Mariton, qui par ailleurs traite de « vietminh » les jeunes catholiques sociaux.

 

11:39 Publié dans Idées, Politique | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : zemmour, mariton

Commentaires

100 %

> "Nous comptons sur nos évêques pour clarifier les choses : il est temps de désavouer, en France, une certaine utilisation non-chrétienne du catholicisme"
Oui, oui, oui à 100% !
1/ non au fourre-tout national-catholique et catho-nostalgique qui nous fera prendre tous les poteaux dans la figure à force de regarder en arrière. (Le Christ vient, nous sommes tournés vers l'avenir que nous préparons dans le présent en tenant compte du passé). Ce fourre-tout est aussi terre-à-terre que ce qu'il dénonce, il appelle "Tradition" un simple "ancien usage local" et parle de "valeurs" quand il faut se préoccuper de vertus lesquelles sont divines.
2/ non au catho-globish et ses grands raouts à la "angels awards" qui n'intéressent que le show biz catho et n'ont jamais évangélisé personne.
Le catho-globish niaiseux confond "évangélisation" avec "globalisation", "universel" avec "globish américanisé", "agitation" avec "action", "émotion" avec "touché par la grâce", et se croit dynamique parce qu'il suit la mode. Il n'y a aucun fond là-dedans.
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Écrit par : E Levavasseur / | 28/09/2015

VIDE

> Si les polémistes prennent la place des politiques, c'est que la nature a horreur du vide...
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Écrit par : François Sarrazin (Québec) | 28/09/2015

VARIANTES COMIQUES ET ARTICLE ETONNANT

> On trouve aussi des variantes comiques de l'hostilité envers le pape François (et envers tous les jésuites), par exemple, quand on cherche "les brigandes - la rat jèze" sur youtube, pour un rire un coup, et voir que l'hostilité à la D.S.E. et au pape François peut conduire au ridicule. Quant à ce article http://denismerlin.blogspot.fr/2015/09/larbitraire-du-pape-francois.html ,
dans un genre moins comique mais étonnant par les arguments, il ajoute un nouveau grief au pape François, il serait "tyrannique" parce qu'il ose parler du climat (et il suffit d'avoir froid en hiver pour refuser la réalité du réchauffement climatique).
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Écrit par : Aurélien Million / | 28/09/2015

MÉDIATIQUES

> Constatons qu'aujourd'hui les pseudo-intellectuels pullulent – ces faiseurs d'opinion dont la principale force est de passer la plus grande partie de leur temps sur les plateaux télé, les colonnes des journaux, les émissions radio, et d'être largement diffusés sur youtube : Finkielkraut, Onfray, Zemmour, Fourest sont de ceux-là. Ces gens-là produisent des opinions calibrées pour les médias.
On peut même se demander si certains d'entre eux, comme Zemmour et Fourest, ne se sont pas livrés à quelque chose qui s'apparenterait à une étude de marché, pour mieux gérer leur fructueux plan de carrière.
Avec eux, l'argumentation rationnelle compte peu. L'essentiel est de fournir à leur public un discours identitaire facilement reconnaissable. Certes les erreurs, voire les mensonges pullulent – mais qu'importe? les "fans" sont indulgents : ce n'est pas le contenu qui les attire, mais la forme. Il n’y a pas de pensée complexe qui tienne dans notre société du spectacle.
Nous croulons sous les discours identitaires les plus variés, venus des horizons idéologiques les plus divers, à tel point que je renonce à proposer une liste – je craindrais d’ailleurs d’établir une sélection tendanciellement partisane. Retenons quand même, – c’est un paradoxe amusant – que ceux-là même qui aiment à dénoncer les « particularismes », les « communautarismes », et jusqu’à toute forme d’identité collective ne sont pas les derniers (c’est un euphémisme) à sombrer dans de telles dérives.
Et en passant, remarquons un fait curieux, souligné par Emmanuel Todd dans son dernier livre : l’émergence en la personne d’Onfray d’un athéisme identitaire qui jusqu’à récemment existait peu en France. Alors même que l’athéisme, simple négation de Dieu, n’est en rien homogène d’un point de vue spirituel et philosophique. Onfray, bien entendu, n’est qu’une banale copie des Nouveau Athées anglo-américains.
Toujours le même storytelling conduisant ces publicistes à opposer de manière étanche « nos » valeurs contre celles des autres. La chrétienté, la France, l’Islam, le peuple Juif, la République, la Laïcité, les Droits de l’Homme, le Libéralisme, les LGBT, l’athéisme, la race Blanche, les Noirs, tout, n’importe quoi – choisissez votre cheval de bataille, votre secte, vos marches de la fierté.
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Écrit par : Blaise / | 28/09/2015

à Eric Levavasseur

> Messe hier dans une paroisse bcbg du 92. Premier chant : "Glory glory hallelujah". Deuxième chant : "Bless my soul ô Lord". Il y a six mois ils organisaient une "Church party". C'est l'Eglise catholique ou c'est Young Leaders ?
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Écrit par : a. ancelin / | 28/09/2015

DJEUNES

> et la nappe d'autel c'était le drapeau sudiste aussi, non ?
"ça fait venir les jeunes"
1/ ça reste à voir
2/ on n'a qu'à faire venir des strip-teaseuses, ça aussi ça fera venir la foule.
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Écrit par : E Levavasseur / | 28/09/2015

@ Eric Levavasseur

> S'il y avait eu drapeau il eût été nordiste, voyons : "Glory glory hallelujah, battle hymn of the Republic" ! "John Brown's body !"
Quant à l'idée de "faire venir" les jeunes, pas besoin dans cette paroisse-là : le dimanche soir c'est la "messe des jeunes" animée - musique et chant - par les jeunes, et ils sont très nombreux.
C'est bien là le problème, they just think US. Leurs papa-maman (Mom and Dad ?) n'ont même pas entraperçu les critiques papales du modèle américain. Les States sont le centre du monde chrétien & entrepreneurial, don't you know that ?
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Écrit par : a. ancelin / | 28/09/2015

CULTURES

> "En incarnant l’Évangile dans la culture autochtone des peuples qu’ils évangélisaient, les saints Cyrille et Méthode eurent le mérite particulier de former et de développer cette même culture ou, plutôt, de nombreuses cultures."
St Jean Paul II, Slavorum apostoli, 1985

EL


[ PP à EL - Genèse : quand Dieu décide d'arrêter la croissance (de Babel), il crée la diversité des langues ! Chaque langue étant confiée désormais à la garde d'un ange, selon les rabbins. ]

réponse au commentaire

Écrit par : E Levavasseur / | 28/09/2015

à A. Ancelin

> chrétien DONC entrepreneurial, comme on dira sans aucun doute au colloque Naudet-Billot-Thoris-Larminat & C°.
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Écrit par : André Biguet / | 28/09/2015

PERTE DE SENS

> mais ils ne croient pas en l'existence des anges ! ils ne croient pas à l'importance, au rôle des peuples, dans l'histoire du Salut.
Du coup si l'enseignement de l'Eglise sur le sujet n'est pas connu, cela laisse le champ libre aux cinglés mystico-nationaux-catholiques.
Même sans parler de cela, quelle perte pour le sens des nuances engendre la disparition d'un langue.
Surtout que c'est de l'américain commercial.

("engendre la disparition d'une langue" : pardon, je voulais dire "génère" la disparition d'un langue).
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Écrit par : E Levavasseur / | 28/09/2015

BIEN PLUS

> Il y a des Français catholiques d'origine africaine bien plus attachés à notre langue, nos belles villes et nos paysages que certains "gaulois" devenus hors sol.
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Écrit par : Pierre Huet / | 28/09/2015

@ Pierre Huet

> Que oui !
Bcp de Français sont des bernards l'hermite dans leur pays : comme le bernard l'hermite avec sa coquille, ils y sont mais ne font pas corps avec lui.
Comment pourraient-ils s'intéresser au monde s'ils ne s'intéressent pas au monde au pied de chez eux ?
Ils prétendent plus s'intéresser au monde qu'à leur pays mais s'ils le disent c'est parce que comme c'est plus loin, cela n'engage à rien.
ils vivent en touristes dans leur propre pays.
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Écrit par : E Levavasseur / | 29/09/2015

FRANÇOIS

> Exactement ce que dit le pape François : "Nous vivons à une époque sujette « à la globalisation du paradigme technocratique » (Laudato si’, n. 106), qui soigneusement vise une uniformité unidimensionnelle et tente d’éliminer toutes les différences et toutes les traditions dans une recherche superficielle d’unité (...) Si une globalisation prétend aplanir tous, comme s’il s’agissait d’une sphère, cette globalisation détruit la richesse ainsi que la particularité de chaque personne et de chaque peuple. Si une globalisation cherche à unir tout le monde, mais en respectant chaque personne, votre personne, votre richesse, votre spécificité, en respectant chaque peuple, chaque richesse, chaque spécificité, cette globalisation est bonne en même temps qu’elle nous fait grandir tous, et elle conduit à la paix. J’aime me référer à la géométrie ici. Si la globalisation est une sphère, où chaque point est égal, équidistant du centre, elle annule, elle n’est pas bonne. Si la globalisation unit comme une polyèdre, où tous sont unis, mais chacun conserve sa propre identité, elle est bonne et fait croître un peuple, tout comme elle donne dignité à tous les hommes et leur accorde des droits."
http://www.zenit.org/fr/articles/la-liberte-religieuse-en-question-reflexions-du-pape-francois?utm_campaign=francaishtml&utm_content=[ZF150928]%20Le%20monde%20vu%20de%20Rome&utm_medium=email&utm_source=dispatch&utm_term=Classic
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Écrit par : isabelle / | 29/09/2015

ZEMMOUR

> Sur Zemmour et le Pape, j'en suis resté à une chronique sur RTL après le discours au Parlement européen qui était indéniablement factuellement fausse, mais qui avait donné lieu à une rétractation partielle lors d'une émission d'I-Télé le samedi suivant. Est-ce que j'aurais raté d'autres épisodes ?
Et pour le clin d'œil, il faut malgré tout avouer que Zemmour est tout de même l'un des écrivains anti-libéraux les plus en vue actuellement : http://www.rtl.fr/actu/politique/le-fleuve-de-gauche-est-revenu-dans-son-lit-liberal-soutient-eric-zemmour-7779883015 (je ne peux m'empêcher de jubiler en pensant qu'à chaque fois que les sites "catholiques libéraux-conservateurs" ressortiront un hymne à la gloire du libéralisme, je pourrais commenter "tiens vous êtes passés à gauche ?" et poster un lien vers chronique...)

Thibaud

[ PP à Th. - La haine envers ce pape giclait de la première déclaration de Zemmour. Ensuite il l'a "regrettée", parce que quelqu'un avait fini par lui dire que ses accusations étaient matériellement fausses... Mais ces accusations lui avaient été fournies par son cercle "d'informateurs" habituels. Et la haine initiale était bel et bien là. Zemmour la partage avec toute la grosse droite, massivement libérale par ailleurs... Vous me dites qu'il est anti-libéral ? grand bien lui fasse. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Thibaud / | 29/09/2015

merci Isabelle

> J'ajoute que dans un cercle, il n'y a qu'un seul angle : tout est vu sous le même angle
On est tous égaux par rapport au centre
Un seul angle : tout est lisse (c'est-à-dire ch...t)
Tout est vue en fonction du centre, pas de poussée vers l'extérieur
Dans un cercle on tourne en rond
Le cercle roule où le vent le pousse = la fameuse "branche morte dérivant dans le courant de la rivière" du libéralisme
le cercle se fout en boule dès qu'on est différent : voyez leur réaction.
Mais tout ça est encore trop en avance, d'où les yeux ronds et les questions "mais quel rapport ? pourquoi parler d'écologie ? de culture ? de patriotisme ?"
Alors que tout cela est lié.
L'écologie c'est la patriotisme de la nature
La politique c'est le patriotisme de la société
Et le patriotisme c'est l'amour de ce qui vient du Père et qui nous a été transmis à travers nos parents
On ne fait pas d'écologie sans aimer la nature, de politique sans aimer les gens or aujourd'hui on se lance en politique pour être aimé, pour être populaire.
Un nationaliste qui dit aimer son pays mais pas les autres pays n'est pas un patriote puisque Dieu a créé et aime tous les peuples, il est comparable à un "écolâtre" qui aime toute la nature sauf les humains... et n'est donc pas un écologiste !
J'avoue que constater que ce que nous disons au pélé pour la France recoupe ce que dit le pape est une source de joie (et aussi hélas, de satisfaction, ce qui n'est pas la même chose) : nous sommes dans la bonne direction.
Très intéressant aussi de constater que de plus en plus de gens font (enfin !) de plus en plus le lien entre écologie / "patriotisme économique" /développement local du Tiers-Monde pour lui-même.
Reste encore à le lier à la recherche de plus de sobriété et de plus de richesse humaine.
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Écrit par : E Levavasseur / | 30/09/2015

CONFUSIONS

> Nous sommes sans aucun doute devant de multiples confusions :
- Celle que vous relevez chez certains catholiques tentés de s'enfermer dans un musée (ou dans une forteresse).
- Celle dans l'article cité entre des amuseurs plus ou moins talentueux (le peu que j'ai vu de Gaspard Proust est assez drôle, à sa façon), des chroniqueurs assurant le spectacle (du genre Zemmour) et des écrivains ou intellectuels tombant souvent dans le même spectacle (Houellebecq, Onfray ou Finkielkraut).
- La même confusion que la précédente, cette fois dans l'esprit d'une partie du public : beaucoup, pour comprendre ce qui se passe, se raccrochent à la première explication pas trop fatigante qu'ils trouvent sur leur chemin, explication souvent d'autant plus séduisante qu'elle flatte leur lassitude.
- La confusion entretenue par certains politiciens, d'opposition pour la plupart, qui lâchent des propos sans intérêt que même les précédents n'oseraient perdre leur temps à tenir, sûrs de faire parler d'eux (façon Morano, par exemple).
- L'incohérence des politiciens dits "de gouvernement", étalée tranquillement chaque jour (illustrée par vos billets d'aujourd'hui sur les permis d'extraction accordés et sur la Syrie, par exemple) et qui rend inintelligible leur "politique" et aggrave la tentation d'avoir recours à des explications simplistes.
Bref, le discernement et l'espérance sont des vertus des plus nécessaires par les temps qui courent.
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Écrit par : Sven Laval / | 01/10/2015

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