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18/06/2015

Notre joie en lisant l'encyclique 'Laudato Si' (3)

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La foi chrétienne et l'écologie, citations :


 

 

« Le christianisme lui-même, en se maintenant fidèle à son identité et au trésor de vérité qu’il a reçu de Jésus-Christ, se repense toujours et se réexprime dans le dialogue avec les nouvelles situations historiques, laissant apparaître ainsi son éternelle nouveauté. »

 

« L'aboutissement de la marche de l’univers se trouve dans la plénitude de Dieu, qui a été atteinte par le Christ ressuscité, axe de la maturation uni­verselle. Nous ajoutons ainsi un argument de plus pour rejeter toute domination despotique et irresponsable de l’être humain sur les autres créa­tures. La fin ultime des autres créatures, ce n’est pas nous. Mais elles avancent toutes, avec nous et par nous, jusqu’au terme commun qui est Dieu, dans une plénitude transcendante le Christ ressuscité embrasse et illumine tout ; car l’être humain, doué d’intelligence et d’amour, attiré par la plénitude du Christ, est appelé à reconduire toutes les créatures à leur Créateur. »

 

« Quand nous insistons pour dire que l’être hu­main est image de Dieu, cela ne doit pas nous porter à oublier que chaque créature a une fonction et qu’aucune n’est superflue..Tout l’univers matériel est un langage de l’amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous. Le sol, l’eau, les mon­tagnes, tout est caresse de Dieu. L’histoire de l’ami­tié de chacun avec Dieu se déroule toujours dans un espace géographique qui se transforme en un signe éminemment personnel, et chacun de nous a en mémoire des lieux dont le souvenir lui fait beaucoup de bien. Celui qui a grandi dans les montagnes, ou qui, enfant, s’asseyait pour boire l’eau au ruisseau, ou qui jouait sur une place de son quartier, quand il retourne sur ces lieux se sent appelé à retrouver sa propre identité. »

 

« Nous pouvons affirmer qu’« à côté de la révélation proprement dite, qui est contenue dans les Saintes Écritures, il y a donc une manifestation divine dans le soleil qui res­plendit comme dans la nuit qui tombe ».En faisant attention à cette manifestation, l’être hu­main apprend à se reconnaître lui-même dans la relation avec les autres créatures : « Je m’exprime en exprimant le monde ; j’explore ma propre sacralité en déchiffrant celle du monde ». »

 

« Créés par le même Père, nous et tous les êtres de l’univers, sommes unis par des liens invisibles, et formons une sorte de famille universelle, une communion sublime qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble. Je veux rappeler que « Dieu nous a unis si étroitement au monde qui nous entoure, que la désertification du sol est comme une maladie pour chacun et nous pouvons nous lamenter sur l’extinction d’une espèce comme si elle était une mutilation.»

 

« Jésus était loin des philosophies qui dépréciaient le corps, la matière et les choses de ce monde. Cependant, ces dualismes malsains en sont arrivés à avoir une influence importante chez certains penseurs chrétiens au long de l'histoire, et ont défiguré l'Evangile... »

 

« Une Personne de la Trinité s’est insérée dans le cosmos créé, en y liant son sort jusqu’à la croix.Dès le commencement du monde, mais de manière particulière depuis l’Incarnation, le mys­tère du Christ opère secrètement dans l’ensemble de la réalité naturelle, sans pour autant en affecter l’autonomie... De cette manière, les créatures de ce monde ne se présentent plus à nous comme une réalité purement naturelle, parce que le Ressuscité les enveloppe mystérieusement et les oriente vers un destin de plénitude. Même les fleurs des champs et les oiseaux qu’émerveillé il a contemplés de ses yeux humains, sont maintenant remplis de sa présence lumineuse. »

 

« Une présenta­tion inadéquate de l’anthropologie chrétienne a pu conduire à soutenir une conception erronée de la relation entre l’être humain et le monde. Un rêve prométhéen de domination sur le monde s’est sou­vent transmis, qui a donné l’impression que la sau­vegarde de la nature est pour les faibles. La façon correcte d’interpréter le concept d’être humain comme ‘‘seigneur’’ de l’univers est plutôt celle de le considérer comme administrateur responsable. »

 

« S’il est vrai que « les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les dé­serts intérieurs sont devenus très grands »,152la crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure. Mais nous devons aussi reconnaître que certains chrétiens, engagés et qui prient, ont l’habi­tude de se moquer des préoccupations pour l’envi­ronnement, avec l’excuse du réalisme et du prag­matisme. D’autres sont passifs, ils ne se décident pas à changer leurs habitudes et ils deviennent in­cohérents. Ils ont donc besoin d’une conversion écolo­gique, qui implique de laisser jaillir toutes les consé­quences de leur rencontre avec Jésus-Christ sur les relations avec le monde qui les entoure. Vivre la vocation de protecteurs de l’oeuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne.

 

« Selon l’expérience chrétienne, toutes les créatures de l’univers matériel trouvent leur vrai sens dans le Verbe incarné, parce que le Fils de Dieu a intégré dans sa personne une partie de l’univers matériel, où il a introduit un germe de transforma­tion définitive. »

 

« Dans le Pain eucharistique, la création est tendue vers la divinisation, vers les saintes noces, vers l’unification avec le Créateur lui-même. »

 

« La préservation de la nature fait partie d’un style de vie qui implique une capacité de cohabi­tation et de communion. Jésus nous a rappelé que nous avons Dieu comme Père commun, ce qui fait de nous des frères. L’amour fraternel ne peut être que gratuit, il ne peut jamais être une rétribution pour ce qu’un autre réalise ni une avance pour ce que nous espérons qu’il fera. C’est pourquoi, il est possible d’aimer les ennemis. Cette même gratuité nous amène à aimer et à accepter le vent, le soleil ou les nuages, bien qu’ils ne se soumettent pas à notre contrôle. Voilà pourquoi nous pouvons par­ler d’une fraternité universelle. »

 

(à suivre)