Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/05/2015

Ménard et Taubira : la valse des Ubu

 ubu_eng1.gif

Robert Ménard parle beaucoup...


 

...et c'est à moitié anodin, puisque ses postures verbales ne sont pas suivies d'un commencement d'exécution.  

Mais c'est à moitié ubuesque, parce que ces mêmes postures verbales alimentent les contre-postures verbales de Mme Taubira (par exemple, parmi bien d'autres).  

Matamore biterrois, M. Ménard prétend qu'il compte par leurs prénoms les écoliers musulmans.

Muse du Multikulti, Mme Taubira clame que ce comptage est la cause de l'échec scolaire. 

C'est n'importe quoi dans les deux cas.  

M. Ménard (marionnette du Gendarme traversant le guignol) est inutile aux enseignants  - qui savent très bien qui sont leurs écoliers. 

Ministre de la Justice, Mme Taubira ferait mieux de s'occuper des prisons plutôt que de l'Education nationale. 

C'est le problème de la politique réduite aux postures. Une classe politique irresponsable, débranchée des réalités, asservie à la sphère financière, s'est réfugiée sur les plateaux des médias où elle exerce le ministère du Boniment. Le jeu se réduit à prendre des postures convenues et à surenchérir. Je fais semblant de compter les élèves musulmans ; tu fais semblant de croire que c'est ça qui cause l'échec de l'école, etc.  

Personne ne se penche sur le vrai problème qui est la panne de transmission de l'enseignement français. Une panne due  aux structures, aux programmes et aux méthodes de l'EN (d'autant plus contre-indiqués dans la conjoncture contemporaine)... Sans oublier l'emprise des outils électroniques de dispersion permanente, rivale de l'école.  

Voilà ce dont on devrait parler, plutôt que de regarder la valse des Ubu. 

 

09:12 Publié dans Idées, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : école

Commentaires

DEUX TIERS

> Ménard aura le mérite de faire voir à tous la réalité que Taubira et consorts s'efforcent de cacher sous le tapis : 2/3 des enfants de ses écoles sont musulmans. DEUX TIERS. Béziers est-elle donc condamnée à devenir une ville musulmane ? Et la France ?

Olaf


[ PP à Olaf - Mais tout le monde le savait déjà. Et le zimboumboum de Ménard ne sert que l'autopromotion de Taubira... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Olaf / | 06/05/2015

FORMATAGE

> "Une panne due aux structures, aux programmes et aux méthodes de l'EN", dites-vous : oui.
En moins de 10 ans d'enseignement du français eu lycée, j'ai vu une perte incroyable du nombre d'heures d'enseignement.
Quand j'ai commencé, en 2008, il y avait en Seconde 4h de français en classe entière + 1h en demi-groupe + l'aide individualisée disciplinaire pour les élèves les plus en difficulté (ce qui n'était pas du luxe étant donné l'extrême hétérogénéité des parcours dans les différents collèges d'origine, parfois de l'ordre du tunnel de 4 ans, de trou noir en trou noir, avec évacuation par le haut...).
Aujourd'hui, nous avons 4h sèches en classe entière ; il y a bien l'accompagnement personnalisé, 2h par semaine pour chaque classe, mais c'est "trans-inter-pluridisciplinaire" : les profs de français n'en font pas tous, et il faut y travailler des "compétences" transversales, toussa...
Bref, c'est bien moins efficace, évidemment.
En Première, idem : 4h sèches à 35 élèves, pour préparer le bac de français, et, selon les établissements ou les classes (vive l'unité pédagogique !), même plus d'heure en demi-groupe pour travailler les méthodes de manière plus personnalisée...
Ainsi, avec des programmes intéressants et conséquents, on est contraint à faire le minimum, du saupoudrage... L'EN ne cesse d'enlever des heures aux matières fondamentales pour démultiplier les options les plus bizarres... Moins de littérature, plus de codage informatique ou de design !
Nous savions déjà, certes, que l'honnête homme, que les humanités, sont choses caduques. Il suffit de voir le dédain avec lequel le système politico-médiatique regarde la protestation des profs de latin-grec contre la réforme du collège de NVB ("élitiste, minoritaire, passéiste, inutile dans le monde moderne", etc.)...
Continuons donc à formater des êtres vides, sans culture et sans personnalité. C'est ça le redressement dans la justice et l'égalité.
______

Écrit par : Alex / | 06/05/2015

MÉNARD

> Ménard "défie le politiquement correct" ? en tout cas pas quand il présidait RSF, ce haut-parleur du conformisme !
______

Écrit par : a. ancelin / | 06/05/2015

MARRE

> Marre d'entendre rabâcher que le problème de l'école est l'islam.
Non. Le problème de l'école est la société actuelle, qui déforme l'école et l'empêche de remplir sa mission.
______

Écrit par : emmeline / | 06/05/2015

Olaf,

> vous pensez vous aussi que la fécondité française est due aux musulmans et que "le grand remplacement" est en route ?
Je n'en crois rien.
D'innombrables facteurs le montrent. Il y a des départements à forte natalité et forte immigration, d'autres à forte immigration et faible natalité. Il y a des départements comme le mien où les enfants sont partout et ils sont tous blonds. Il y a des listes établies tous les ans des prénoms les plus populaires recensés par les mairies à la naissance, et les premiers prénoms évoquant l'Islam arrivent en dixième page.
Des études sont menées qui chiffrent la part de la fécondité émigrée dans nos 2 (bon an mal an) enfants par femme à 0.1 point au plus.
Quand ces études viennent de l'Institut Max Planck, on ne peut pas me resservir le mantra des mensonges d'Etat...
On pourrait continuer à énumérer pendant des heures les indices forts et convergents qui témoignent que les terreurs de Renaud Camus sont très mal documentées, mais j'aimerais surtout qu'on m'explique pourquoi le taux de fécondité français a tendance à se tasser, voire à régresser légèrement ces temps-ci. Pour moi, aucune surprise. C'est cohérent avec l'idée que l'immigration ne joue qu'à la marge (deux enfants par femme, peut-être trois, est devenu la norme remplaçant l'un enfant par femme, peut-être deux, qui était fréquent au début des années 70 : on ne montera sûrement pas plus haut - et maintenant que l'âge moyen du premier enfant a dépassé la trentaine, on peut difficilement envisager des familles de 5 gosses).
En revanche si l'immigration ne cesse jamais et que c'est en son sein que la fécondité est réelle, rien n'explique que la croissance du taux ne soit pas constant. L'argument du cliché photographique ("hier, à la gare du Nord, je n'ai vu que des Noirs") ne tient pas la route une seconde. Il y a des écoles, je n'en doute pas, où l'on ne voit pas d'Arlésiens, mais nous sommes un pays de 66 millions d'habitants, et il va falloir des arguments un peu plus sérieux que les pointages municipaux de M. Ménard pour me convaincre que le Grand Califat européen est sur le point de naître.
Entre le Patriot Act de M. Valls et la vieille France succombant à l'invasion des Maures, je suis vraiment surpris de voir que les immunités intellectuelles qui, il y a dix ans à peine, tenaient tête sans mal aux délires des néo-cons américains, sont en train de succomber les unes après les autres. Alors ça y est ? On en est à la National Review ?
______

Écrit par : Christian / | 06/05/2015

Cher Patrice

> Je ne vous suis pas totalement sur Ménard. Certaines de ses attitudes sont caricaturales mais ce qu'il dit la est vrai et important.
Ce n est donc pas Ubu, car la première étape pour traiter un problème est de le nommer. Vous avez beau dire tout le monde savait, cela n'est écrit nul part dans les médias mainstream et n est dit par aucun leader des partis de gouvernement. Comment dans ces conditions faire de la politique ?
______

Écrit par : Ludovic / | 06/05/2015

ET LA LOI RENSEIGNEMENT

> En attendant, on ne voit pas bien comment on peut condamner un maire pour avoir établi le pourcentage des élèves de sa commune qui sont musulmans alors que l'Etat s'apprête à ficher tous les habitants du pays pour assurer la sécurité contre le terrorisme.
Sans compter que d'un côté on a un élu appelé si nécessaire à rendre des comptes, de l'autre on aura une société de surveillance, avec ses multiples employés, qui sous-traitera pour l'Etat. Autant dire que dans le deuxième cas, plus personne n'est responsable.
______

Écrit par : Bernadette / | 06/05/2015

@ PP :

> Bien sur, tout le monde le savait déjà. Mais il fallait bien que quelqu'un dise que le roi est nu. Il l'est, et maintenant il sait que tout le monde le sait.

@ Christian :

> je ne connais rien aux chiffres compliqués des taux de fécondité que vous présentez. J'en connais deux autres en revanche, très simples : en 2014, environ 60% des nouveaux-nés d'île de France et 36% de tous les nouveaux nés français ont subi les tests de dépistage de la drépanocytose. C'est à dire, pour parler prosaïquement, qu'ils étaient noirs ou de type arabe (si je ne me trompe pas, les populations noires et arabes sont les populations à risque). On en pense ce qu'on veut.
______

Écrit par : Olaf / | 06/05/2015

MÉNARD

> comme d'hab' avec Ménard, il s'emmêle et rétropédale. On découvre qu'en fait il n'y avait pas de comptage. Pourquoi ce type parle-t-il à tort et à travers, et pas d'hier ?
______

Écrit par : André Biguet / | 07/05/2015

TROIS POINTS

> 1. Quand l'affaire a commencé, je me suis souvenu de l'affaire des fiches du général André, au sujet de la pratique religieuse des officiers de l'armée. Je me suis rendu sur Wikipedia où j'ai lu que l'idée était venue du Grand-Orient de France. (Ne dites à personne que j'ai écrit cela).
2. Je me souviens que je savais lire avant l'âge de quatre ans : on m'avait appris à faire des ronds et des petits bâtons (des ronds fermés ou à moitié ouverts). Personne ne parlait de "pédagogie", puisque cétait il y a soixante-dix ans. Epoque d'obscurantisme !...
3. La maîtresse d'école (maternelle) nous donnait parfois de légers coups de règle sur les doigts, et personne n'en faisait une affaire de police. Elle nous donnait aussi des bonbons. Comme vous voyez, la société a fait beaucoup de progrès depuis !
______

Écrit par : Jean-Claude Alleaume / | 07/05/2015

L'E.N. / LES TESTS DE DÉPISTAGE

> Plus une institution passe de temps à se réorganiser... Moins ses agents peuvent consacrer leur énergie à faire leur travail tant ils ont à gérer à la fois le stress du changement et à s'adapter sans cesse aux nouveautés. Si l'Education Nationale ne devait pas subir deux ou trois réformes différentes correspondant aux lubies idéologiques de chaque nouveau ministre qu'on lui impose, et sans aucune valeur ajoutée réelle pour les élèves... les enseignants pourraient certainement mieux faire leur travail, pour le plus grand bien des élèves.
Le drame de l'école en France, c'est qu'elle est constamment réformée au nom de l'idéologie et jamais à partir d'une prise en compte pragmatique du niveau du décalage entre le niveau réel des élèves et celui qu'il serait bon qu'ils puisse atteindre pour leur permettre de réussir là où ils ont des potentialités.
Les derniers effets de manches de la ministre NVB pour nous faire croire qu'on réduira l'élitisme en commençant une seconde langue en 5ème et non en 6ème ou en 4ème et en supprimant l'enseignement des langues mortes est une contre-vérité cynique. N'oublions pas que cette dame est elle-même passée comme ses amis socialistes du gouvernement par les lieux de formation les plus élitistes de France, et qu'elle est assez mal placée pour dire que "l'élitisme c'est mal" pour mieux retirer à nos enfants l'échelle que l'école publique a pu être pour elle.
Les enfants issus des classes moyennes ou défavorisées qui ne peuvent que fréquenter l'école publique se voient maintenant grâce à cette réforme, privés à terme du tremplin de culture générale nécessaire pour réussir les concours d'entrées aux lieux qui forment les élites de l'état (scienpo, kagne-hypocagne, normalesup, ENA etc...) qu'ils n'ont d'ailleurs pas nécessairement envie de démocratiser plus que cela en les rendant plus accessibles aux jeunes issus des milieux populaire.
Quel scandale que de voir une ministre priver la jeunesse à venir du tremplin dont elle a joui pour arriver là où elle est !
Quel scandale de voir le parti prétend défendre les plus modestes, que d'enfoncer le clou qui bloquera définitivement l'ascensceur social que pouvait représenter l'école, et qu'il est aujourd'hui de moins en moins...
Quel scandale que de voir le président issu de cette majorité oser dire que ceux qui sont contre cette réforme sont ceux qui veulent faire de l'école un lieux de reproduction d'inégalité alors que c'est justement l'effet réel qu'aura cette réforme (à moins de fermer l'ENA, Normale Sup, HEC, SciencesPo etc... ou de revoir leurs exigences sur le niveau des candidats à l'entrée à la baisse).

Pour finir
@Olaf :
Bien que ma femme et moi ayons un physique laissant assurément peu imaginer que nous puissions avoir des origines africaines... Mes enfants ont aussi été dépistés à la drépanocitose à leur naissance. Ce test là peut être fait parfois de manière systématique dans certaines maternités, dans certains départements, non pas à des fins de dépistage réel mais dans le cadre d'études statisitiques ou de recherche.
Ce test était d'ailleurs fait en systématique en même temps que d'autres dépistages de maladies génétiques comme la mucoviscidose ou d'autres.
Ce pourcentage de dépistage n'est donc pas nécessairement révélateur de quoi que ce soit quant aux origines ethniques des nouveaux nés.
______

Écrit par : Psychtus / | 07/05/2015

Les commentaires sont fermés.