Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/04/2015

L'Etat au secours de l'apprentissage

L-apprentissage-ne-fait-toujours-pas-ecole-en-France_article_main.jpg

Sujet de réflexion pour nos "libéraux-conservateurs" ? Infos ici :  


 

Nos oxymoriques "libéraux-conservateurs" ont parmi leurs leitmotive, deux idées : 1. "l'adversaire c'est l'Etat" ; 2. dans l'éducation il faut abolir le tronc commun "et réhabiliter l'apprentissage". Le problème est que l'apprentissage se porte de plus en plus mal, parce que les entreprises françaises prennent de moins en moins d'apprentis ; et que seul l'Etat peut (et veut apparemment) remédier à cette situation.

Reprenons :

Bien qu'étant l'une des portes d'entrée du marché du travail, l'apprentissage se porte mal. En France, et plus encore au Royaume-Uni, le nombre de postes proposés diminue chaque année.

Selon la vulgate libérale-conservatrice, ce déclin tiendrait à la dérobade des jeunes "devant les métiers manuels". Or c'est faux : selon la DARES (statistiques des ministères), ce sont les entreprises qui proposent de moins en moins de postes d'apprenti. L'époque rêve de robotique et non d'investissements humains – surtout à terme.

L'Etat s'estime incapable de modifier l'esprit de l'époque (à supposer qu'il le veuille).

► En revanche, l'Etat pense pouvoir agir à la marge : en allégeant le coût de l'apprentissage pour les entrepreneurs. D'où le déplacement de François Hollande en Bretagne aujourd'hui, pour annoncer des mesures :

- à partir du 1er juillet, les entreprises de moins de 11 salariés n'auront plus à charge le salaire ni les cotisations sociales d'un apprenti mineur, lors de sa première année d'embauche ;

- après la première année, l'entreprise bénéficiera des aides prévues par le plan de relance de l'apprentissage : au moins 1000 euros pour tout apprenti supplémentaire dans les entreprises de moins de 250 salariés, et 2000 euros pour les TPE ;

- lancée cette semaine par le ministre du Travail, la FIPA ("Fondation innovations apprentissages") aura pour mission de "mobiliser les entreprises" : pour surmonter les résistances croissantes à l'embauche.

Ce n'est pas une baguette magique, mais c'est un effort. L'Etat n'est donc pas "l'adversaire". Mais pour s'en rendre compte, il faut oublier les écoles de commerce et s'intéresser un peu au sort des vivants...

 

 

and103013web-600x446.jpg

 

Commentaires

ESPÉRONS

> Effectivement, le gouvernement a fait machine arrière (il avait précédemment supprimé les avantages pour ceux qui embauchaient un apprenti).
Espérons que artisans et commerçants recommenceront à prendre des apprentis, mais ce n'est pas gagné d'avance. Actuellement, l'Etat leur prend 80% des bénéfices de leur activité, il leur faut vivre avec les 20% restant (j'en connais plusieurs qui seraient heureux de toucher l'équivalent d'un smic de 35h, pour leurs 60 h de travail hebdomadaire).
______

Écrit par : Bernadette / | 30/04/2015

ÉCHEC

> Il n'y a pas que la robotique : les artisans de ma ville ne veulent, pour la plupart, plus avoir d'apprentis grossiers, insolents, ne souhaitant pas arriver à l'heure, etc. Echec du ministère de l'éducation nationale qui a peu à peu coupé les bras des enseignants concernant la discipline, ne cesse de renforcer l'envahissement de la sphère scolaire par les parents d'élève (décérébrés pour la plupart, et convaincus du génie et de l'innocence de leur progéniture) et souhaite mettre les enseignants sous la coupe d'un administratif (le proviseur) intéressé exclusivement par la "paix sociale".
______

Écrit par : Maud / | 03/05/2015

Les commentaires sont fermés.