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12/01/2015

Tous ensemble ! Pour faire quoi ?

 le-drapeau-francais.jpg

La question se pose aux pouvoirs publics...

et aux millions de manifestants eux-mêmes : 


 

  

Cet événement collectif détermine-t-il « un avant et un après », comme l'ont souhaité les manifestants  au cours de cette journée de  formidable décharge psychologique ?  Et quel après nous prépare la classe politique ? Comment expliquer le décalage entre les propos de ses représentants et ceux des manifestants ?  

  La formidable décharge psychologique : c'est ce qu'Olivier Ravanello qualifie de « communion inoubliable, mais qui ne suffit pas ». Le mot « communion » est juste : en écoutant les déclarations individuelles de manifestants, on percevait (sous le vocabulaire de circonstance) la diversité des motivations et leur convergence dans une quête – très générale – de fraternité nationale, par delà les différences spirituelles et morales. 

Le décalage entre cette « quête de fraternité » et son catalyseur :  « être Charlie, c'est la tolérance envers les idées de l'autre », disait un manifestant à la radio ce matin. Mais cet « esprit Charlie » imaginé par des milliers de gens est à l'opposé de l'esprit du véritable Charlie. Quiconque le lisait réellement, sait que ce journal incarnait l'intolérance envers tout ce qui ne cadrait pas avec sa vision des choses. L'un des leitmotive du malheureux Charb était : « Ce ne sont pas des églises et des mosquées qu'il faut construire, ce sont des asiles psychiatriques »... (Rappeler cette intolérance n'est pas relativiser l'horreur du 7 janvier, c'est juste revenir au réel). Si l'on compare le tirage de Charlie au nombre des manifestants d'hier, on voit que plus de 99,9 % d'entre eux ne lisaient pas ce journal : ce qui explique l'idée irénique qu'ils s'en font. Cette idée ne résistera peut-être pas à la lecture du numéro d'après-demain, s'il correspond vraiment à ce qu'annonçait l'un de ses réalisateurs ce matin ; à moins que l'immense bonne volonté qui se dégageait des foules d'hier (même issues d'« églises » et de « mosquées ») n'ait ouvert des perspectives nouvelles à certains des journalistes de l'hebdo ? Dieu le veuille. 

  Cette « communion inoubliable » ne « suffit pas »... Puisque « la France c'est la laïcité », puisque « la laïcité c'est Charlie », et puisque « Charlie c'est la dérision », comme on l'a entendu  hier, alors la France se résume à la dérision ?  C'est un peu réducteur comme approche. Et un peu frustrant pour des foules en quête de fraternité...  Et si la dérision s'enfle jusqu'à l'irresponsabilité, comme Daniel Cohn-Bendit le reprochait à Charlie lors de la grande provoc' anti-musulmane de 2012, on aboutit à une image de la France qui révulse une partie de la population de l'Hexagone (et des millions de gens dans le reste du monde). Est-ce cela que voulaient les manifestants d'hier ? Pas du tout. Au contraire ! Ils rejettent la violence morale autant que la violence physique. Ils rêvent d'une société fraternelle. Ils ont même réalisé cette fraternité hier, pendant quelques heures : comme disait un autre témoin, « on n'était plus chacun sur son smartphone, on se regardait, on se parlait... » Cette quête populaire attend une autre réponse que la dérision ; elle ne peut pas coïncider avec l'insulte. Un ami m'écrivait hier soir : « Si la France est un pays dont le symbole est l'insulte, notamment contre les religions, alors cette France n'est pas aimable pour un jeune musulman. Je constate que ce problème a rendu difficile à des musulmans de France de se sentir complètement en "unité nationale" hier.  Non parce qu'ils soutiennent les djihadistes, mais parce qu'ils ne peuvent s'identifier au "je suis Charlie"... » 

Les manifestants d'hier avaient un souhait : voir les jeunes musulmans s'identifier à la France et vivre en paix avec eux. Le prochain numéro de Charlie servira-t-il cette noble cause ? 

■  Attention au contrôle mental des masses. Je suis effrayé de ce que j'entends de la part des politiciens. Que Mme Pécresse et M. Goasguen réclament ce matin « un Patriot Act à la française » est regrettable. Le Patriot Act de GW Bush, texte suspendant certaines libertés publiques fondamentales dans le cadre de la lutte anti-terroriste, n'a pas servi à cette lutte : sur un échantillon de 11 500 perquisitions arbitraires répertoriées, moins de 50 visaient des suspects de djihadisme ; les 11 450 autres étaient décrétés suspects à d'autres titres... Chacun sait aujourd'hui que la lutte anti-terroriste a servi de prétexte à Washington pour désarmer des colères populaires. Au Brésil, Mme Rousseff a fait classer terrorisme les manifestations des paysans sans terre. La même idée est-elle en train d'éclore à Paris ?

L'internet est le premier visé, d'après ce que disent aujourd'hui les représentants de divers « partis de gouvernement ». La loi déjà votée par eux fin 2014 suffirait pourtant à combattre les sites djihadistes... Elargir encore ce dispositif risquerait de créer une machine utilisable contre d'autres gens. M. Goasguen l'a dit ce matin : lui et les siens veulent « faire cesser ce système informatique », ce qui aurait pour effet de fermer le grand forum populaire qu'est la Toile. Une partie de la gauche et de la droite en rêvait depuis l'affaire du « non » au référendum sur la constitution européenne ; la crise terroriste lui en donne le prétexte.  Le jour où toute contestation politique et économique serait réduite au silence,  le contrôle mental des masses deviendrait une réalité.

Ce scénario est-il enclenché ? Jean-Jacques Bourdin a posé la question ce matin à M. Valls, qui a répondu de manière évasive. Ce serait le paradoxe absolu : que le déferlement d'hier pour « la liberté », serve de prétexte à étrangler une liberté devenue essentielle.

Que les Français prennent garde ! Ils ont vécu hier des heures sans précédent, mais traduire l'émotion en réalités nouvelles leur sera impossible sans les outils sociaux correspondants. Des outils que nos dirigeants ne leur prendraient pas des mains...

 

 

Commentaires

PAS CHARLIE

> C'est pour toutes ces raisons, et parce que "je ne suis pas Charlie", que je n'ai pas pu aller manifester hier.
Cette unanimité émotionnelle, pure réaction sans réflexion à l'injonction des média, me fait peur.
Ce n'est pas comme cela que je conçoit la liberté et la fraternité.
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Écrit par : Pema / | 12/01/2015

RARES

> Excellent! Continuez sur ce sujet à être une des rares voix qui ose dire ce que beaucoup pensent mais qui n'ont pas d'"e-micro" à leur portée!
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Écrit par : mcm / | 12/01/2015

NON

> Non. Décidément, je ne suis pas Charlie. Certes, je déplore profondément la mort de 17 personnes exécutées en 3 jours. Mais je n'oublie pas que pendant ce temps là une fillette de 10 ans se faisait exploser au Nigeria tuant au moins 19 personnes.
Certes, je déplore que l'on puisse confondre le messager et son message et que l'on ait pu imaginer un seul instant que tuer des journalistes allaient résoudre quoique se soit et surtout "venger le prophète".
Mais, je n'oublie pas que Charlie Hebdo a toujours été un médium d'amalgame éhonté qui a représenté Joseph Ratzinger en nazi contre toute évidence historique et le minimum de respect dû à la personne humaine.
Certes, la communauté juive a une fois de plus été la cible d'une attaque. Mais je n'oublie pas que personne n'est jamais descendu ou ne s'est ému plus de cinq minutes du sort fait aux derniers survivants Yazidis dont on ne sait même pas à ce jour s'ils sont encore en vie alors qu'ils/elles luttaient seul(e)s face aux psychopathes d'ei (je me refuse aux majuscules). Le seul à se préoccuper de cette minorité ? Le pape François qui voici trois jours a reçu une délégation de ce peuple en voie d'extermination définitive.
Tant qu'à ÊTRE quelque chose je suis "moi" pour commencer ce qui est déjà pas mal, sinon je peux "ÊTRE" aussi chrétiens d'Irak, de Libye, de Syrie, d’Érythrée, d’Éthiopie, du Nigeria... oui, j'ai des indignations hiérarchisées.
Non, je ne me suis pas effondré en pleur en achetant Libération, je n'ai pas arrêté de respirer pendant les prises d'otage, je n'ai pas acheté de t-shirts, pins... je n'ai pas profité de tarif jamais vu dans l'histoire de la SNCF pour aller jouer les guignols persuadés de "faire" quelque chose en portant une affichette hier à Paris.
Parce que demain : l'Arabie Saoudite sera toujours le financeur du terrorisme international soutenu par les États-Unis, qui ont préféré s'allier à la plus obscurantiste secte hétérodoxe de l'islam plutôt que de soutenir l'Iran, un pays qui, pour celles et ceux qui l'oublieraient, est issu de l'une des plus grandes civilisations originaires du Moyen-Orient.
Il y a des juifs et des chrétiens dans l'Iran chiite de 2015. Dans combien de pays sunnites s'en trouve-t-il encore ?
Parce que demain les États-Unis préféreront encore et toujours 1 baril de pétrole à la vie d'un chrétien irakien comme ils l'ont démontré en "renversant" Saddam Hussein et en "instaurant" la démocratie en Irak.
Certes, j'ai lu et acheté Charlie mais même la disparition programmée de ce journal (pour des raisons de lectorat s'étiolant cette fois...) ne va pas remettre en cause le fonctionnement démocratique (ou non d'ailleurs !) de notre pays contrairement à ce que l'on veut nous faire croire depuis mercredi dernier.
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Écrit par : Je Ne Suis PAS Charlie / | 12/01/2015

MOTIVATION

> Je suis Cabu, Fréderic Boisseau, Ahmed Merabet, Clarissa Jean-Philippe et Yoav Hattab, mais je ne suis pas non plus Charlie.
Mais je suis allé à la manifestation avec mes filles.
Ma motivation c'est surtout - outre la dénonciation des meurtres - la dénonciation d'un fascisme islamique (ou islamo-nazisme selon Malek Boutih) à l'échelle mondiale.
http://www.itele.fr/france/video/malek-boutih-on-a-affaire-a-une-nouvelle-forme-de-nazisme-107041
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Écrit par : Roque / | 12/01/2015

PANTHÉONS

> Sans doute avons-nous vécu, par-delà la nécessaire solidarité et le recueillement en mémoire des victimes, les obsèques symboliques et forcément iconoclastes (« je suis Charlie etc. ») de quatre décennies soixante-huitardes.
Deux millions de participants à Paris… nous ne connaissons à cet égard – numériquement – qu’un seul précédent : les funérailles de Victor Hugo en 1885. Les poètes se suivent…
Le conseil municipal de Paris avait alors demandé que les restes de l'illustre écrivain soient inhumés au Panthéon. Son lointain successeur vient de faire Charlie Hebdo « citoyen d’honneur de la Ville de Paris ».
1885-2015 : nos panthéons sont décousus… comme on le vérifiera sans doute mercredi avec la parution du nouveau « Charlie Hebdo ».
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Écrit par : Denis / | 12/01/2015

LE DROIT À

> Sans renoncer à la "sincérité" des participants, je crains que la manifestation d'hier ne soit une simple défense de "mon droit à": dire n'importe quoi, à consommer ce que je veux, à vivre avec qui je veux...
Finalement d'être libre de vivre comme je l'entends. N'est-ce pas là une sorte de foutez-moi la paix à ceux qui ne peuvent se résoudre à ce relativisme?
On demande à l'Etat (aux pouvoirs publics) de nous protéger des intégristes de toute sorte pour continuer à assouvir tous nos désirs de nos pseudo-libertés.
La liberté, ce n'est pas en la criant qu'on la fait advenir.
C'est bien la vérité qui nous rend libre et non l'inverse.
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Écrit par : elgringos777 / | 12/01/2015

à Denis

> Très bon, "nos panthéons sont décousus". Je le note.
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Écrit par : arf / | 12/01/2015

@ arf +1
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Écrit par : Raoul de G. / | 12/01/2015

LA LIBERTÉ DE PAROLE POUR TOUS

> Bien que manifestant pour la défense de la liberté d'expression, hier, j'étais d'une certaine façon Charlie mais pas pour la ligne éditoriale de Charlie Hebdo que je combats mais pour cette liberté de parole essentielle pour tous. Il est vrai que lorsque je repense aux évènements de la Manif pour tous, je m'entendais dire au fond de moi-même que des journaux libéraux-libertaires comme Charlie Hebdo étaient pour la liberté d'expression que pour ceux qui pensaient comme eux. Cette presse soixante-huitarde avait une intolérance très prononcée envers les anti-mariage pour tous.
Maintenant, pour revenir aux rassemblements d'hier, je crains que cela soit un feu de paille car l'émotion ne donne presque jamais de place à la raison. Chacun va repartir vers ses préoccupations individuelles pour ne pas dire individualistes et nos responsables politiques vont retourner à cette bonne guerre politicienne incapable de trouver des mesures sérieuses...
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 12/01/2015

PRÉTEXTE

> Il faut à mon avis plutôt considérer l'attentat contre "Charlie" comme un symbole d'atteinte à la liberté. A la limite peu importe ce que ce journal racontait, ce n'est plus le sujet.
L'Etat va malheureusement prendre ce prétexte pour nous concocter des lois encore plus liberticides - et inutiles. Exactement à la manière des Américains, comme vous le rappelez. A qui le crime profite-t-il, sinon à l'Etat ? C'est désormais le point important à souligner.
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Écrit par : jem / | 12/01/2015

'CHARLIE', ÉCOLE SUPÉRIEURE DE L'AMALGAME

> Encore merci pour vos réflexions depuis les graves événements de la semaine dernière.
En pensant au contenu réel de Charlie hebdo et au slogan je-suis-charlien "pas d'amalgame" (slogan que je ne trouve pas infondé mais qui finit par lasser de par le contexte de son utilisation), je me suis dit que, justement, l'hebdomadaire était une sorte d'école supérieure de l'amalgame, décliné de mille manières et susceptible d'être résumé par "tu ne penses pas comme Charlie: tu mérites l'asile, le lynchage médiatique ou tout autre traitement propre à te clouer le bec au sens figuré, et peut-être même au sens propre".
Alors, on peut toujours imaginer "qu'à toute chose malheur est bon" et que, par exemple, les grands malheurs de la semaine dernière pourraient amener les admirateurs de Charlie hebdo à vraiment promouvoir la tolérance et le non-amalgame qu'ils disent si importants;
mais cela va leur demander un si grand effort, une remise en question si importante, que je doute du résultat et que je crains que les malheurs précités ne soient vraiment bons à rien dans leurs effet inattendus comme dans les autres, tant du côté des agresseurs que du côté de beaucoup de celles et ceux qui ont clamé leur solidarité avec les victimes au moyen de slogans inopérants.
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Écrit par : C.J / | 12/01/2015

@ Arnaud Le Bour

> Cette "liberté de parole essentielle pour tous" à laquelle vous faites référence n'existe pas. Elle s'exerce dans un cadre restrictif celui de la loi (appelons cela la limite objective) et un autre, encore plus restrictif, celui de la "vox populi" qui décrète ce dont il est correct de parler ou non. Un cas extrême : Dieudonné.
La liberté de parole est donc finalement partielle et souvent - malheureusement - partiale.
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Écrit par : Raoul de G. / | 12/01/2015

LE DIALOGUE

> Rassurez-vous, cher Patrice, il y a de nombreux Charlie lucides et bien décidés à rappeler que leur "Je suis Charlie" signifie défense de la liberté d'expression et non approbation de la ligne éditoriale du journal.
Nous sommes nombreux à être conscients que tout commence aujourd'hui et que les marches et slogans "Je suis Charlie" ne suffiront pas.
"Je suis Charlie" parce qu'aucun mot et aucun dessin, fussent-ils injurieux et provocateurs, ne justifient un assassinat aussi sordide.
En tant que chrétienne, je ne prétends pas être l'amie des journalistes de Charlie. En revanche, je suis leur sœur, et notre fraternité en l'homme et en Dieu restera au-delà de nos divergences d'opinion.
Plus que "je suis Charlie" ou "je ne suis pas Charlie" comptent les raisons de nos positions. Depuis mercredi, je me suis parfois sentie plus proche de personnes n'étant pas Charlie que de personnes étant Charlie. Le dialogue en vérité est plus important que le poids des slogans.
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Écrit par : Mahaut / | 12/01/2015

Raoul de G.,

> La liberté de parole ou liberté d'expression est un principe fondamental qui existe bien mais maintenant à savoir s'il est respecté, là c'est un autre souci! Cette liberté d'expression s'exprime par ce qu'on a vécu, hier, et par le vote, aussi!
Il est évident que cette liberté de parole a et doit avoir des limites selon la loi, évidemment!
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 12/01/2015

LES PETITS BUSH DE L'U.M.P.

> Comme en écho à votre article, M. Ciotti répondait tout à l'heure à un auditeur du "Téléphone sonne" : l'auditeur expliquait en gros ce que vous venez d'exposer, à savoir que le Patriot Act aux EU avait eu des conséquences liberticides qu'on connaît et que le transposer à la France n'était pas forcément le meilleur moyen de défendre ses libertés.
Cris d'orfraie du parlementaire (je demande pardon aux orfraies pour la comparaison...) comme quoi il ne pouvait pas laisser proférer de tels propos qui sont manifestement "idéologiques".
Notre parlementaire-pas-idéologue (hein !?) a bien l'air de nous préparer avec ses copains quelque-chose de très beauf beauf
A suivre

Fernand Naudin


[ PP à FN - Il faut lancer tout de suite l'appel à la résistance. Ce que laisse prévoir la rhétorique de l'UMP est inacceptable. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Fernand Naudin / | 12/01/2015

SI ON NOUS COUPE L'INTERNET

> Le risque, outre celui de la guerre civile (qui n'est pas mince, quand on lit la teneur de certains commentaires sur des forums de droite "fière de ses valeurs"... je ne suis pas allé du côté des fans des trois "guerriers de l'Islam" morts la semaine dernière) :
la mise en place d'un véritable régime "autoritaro-libertaire", qui impose le relativisme moral et la soumission aux lois d'airain du marché... par la force. Avec, peut-être, la complicité d'une partie de la population : qu'importe si je perds ma qualité d'homme libre, si je peux continuer à jouir tranquillement dans mon coin...
Autrement, si on nous coupe l'internet, il restera les bonnes vieilles méthodes :
http://www.leboncoin.fr/bricolage/302952116.htm?ca=12_s
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Écrit par : Feld / | 12/01/2015

LE NUMÉRO

> Une dépêche AFP présageant le déluge habituel de bêtise et de méchanceté de la feuille de chou française la plus célèbre du monde... à 3 millions d'exemplaires... Hélas.
Source : http://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-Charlie-Hebdo-de-mercredi-sera-imprime-a-3-millions-d-exemplaires-2015-01-12-1292255
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Écrit par : Alex / | 12/01/2015

INTELLECTUELS

> Même les intellectuels d'Etudes, "revue de culture contemporaine (!)", perdent la boule :
http://www.revue-etudes.com/archive/article.php?code=16641
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Écrit par : François Lapierre / | 12/01/2015

SOLIDAIRES SANS "ÊTRE CHARLIE"

> Merci pour votre article.
Cela rejoint aussi ma réflexion et notamment le 5) :
https://actualitechretienne.wordpress.com/2015/01/12/david-vincent-etre-solidaire-des-victimes-sans-etre-charlie/

Cordialement,
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Écrit par : David / | 13/01/2015

LE PROBLÈME

> A mon avis, plus problématique est l'hystérie autour de la liberté d'expression et le fait que Charlie Hebdo soit porté aux nues.
Je livre ici le décryptage de Guillaume de Prémare que je trouve assez juste :
http://www.ichtus.fr/jesuischarlie-en-etat-de-choc-on-fait-nimporte-quoi
J'aime particulièrement ce passage :
"L’article 4 de la déclaration des droits de l’homme dit que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». C’est un principe fondamental puisqu’il est dans notre document de référence fondamental. Il y a deux ans, le plus grand nombre était d’accord pour critiquer la parution des caricatures parce qu’elles étaient jugées insultantes, blessantes. L’insulte est une violence et la violence nuit à autrui, la violence nuit à celui qui la subit. Bien évidemment, la liberté d’expression est un bien précieux, mais il n’y a pas de liberté absolue dans une société. Nous piétinons donc nos propres principes dits « fondateurs » en disant qu’il y a, en quelque sorte, un droit à l’insulte. La déclaration des droits de l’homme dit l’inverse ! Comment voulez-vous faire respecter des principes que nous piétinons ?"
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Écrit par : Xavier / | 13/01/2015

DEBRAY

> Il y a, à mon avis, une interview très intéressante de Régis Debray dans la Croix de ce matin. Par ailleurs, à qui profite le crime consistant à taper sur les religions du Livre ? Bonne question. Répond qui veut...
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Écrit par : olivier le Pivain / | 13/01/2015

DANS L'ÉTHIQUE JUIVE

> Autre mise au point éclairante concernant la liberté d’expression et ses limitations du point de vue du droit :
Raphaël Draï, « La liberté d’expression dans l’éthique juive », Akadem, Paris, novembre 2011 : http://www.akadem.org/sommaire/themes/limoud/individu-et-pouvoir/individu-et-societe/la-liberte-d-expression-dans-l-ethique-juive-15-11-2011-28253_227.php
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Écrit par : Blaise / | 13/01/2015

S'EN DÉGAGER

> « Nous exhortons les uns et les autres à ne pas entrer dans la spirale mortifère de la peur et du mépris de l’autre. »
Nous sommes hélas déjà entrés dans cette « spirale », depuis un certain temps déjà ; il s’agirait plutôt de s’en dégager.
Mais ce qui nous pend au nez, c’est bien plutôt une aggravation des tendances en cours.
Les cloisons séparatrices n’ont cessé de se renforcer entre les différents milieux économiques et sociaux, entre les différentes communautés d’appartenance : laïques, chrétiens, juifs et musulmans, notamment.
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Écrit par : Blaise / | 13/01/2015

EFFROI

>"Je suis effrayé de ce que j'entends de la part des politiciens."
Rassurez-vous, je le suis au moins autant, surtout à entendre cette "journaliste" leur emboîter allégrement le pas :
https://www.youtube.com/watch?v=qc03SlaK_KA
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Bon, la mi-janvier n'est pas encore passée, mais je vois qu'il est décidément trop tard pour les vœux... Cela m'apprendra à procrastiner et à pécher par omission.
En tout cas, merci de continuer à diffuser sur ce blog ces articles et textes de fond qui nous aident à garder la tête froide et l'esprit lucide, en un temps où des jésuites en viennent à perdre tout discernement, faisant fi de leur "général en chef" qui ne cesse de dénoncer la mondanité chez ses clercs.

Bon courage à tous pour 2015 !

Écrit par : Albert Christophe / | 13/01/2015

LEURS VALEURS

> Ecouté en voiture France Info qui consacre sa journée à la "citoyenneté" avec un intervenant donnant en exemple d'éducation à la citoyenneté un établissement de Seine-Saint-Denis qui organise des voyages scolaires aux Etats-Unis et en Israël et des visites des institutions européennes.
Non, ce n'est pas une plaisanterie, on voit ou sont leurs modèles !
Est-ce comme cela qu'on fera aimer la France aux adolescents?
Mais comment un pouvoir qui déteste le France réelle pourrait-il la faire aimer?
Et le bla-bla abstrait de la petite Vallaud-Belkacem sur les "valeurs" ne touchera pas les élèves ni peut-être même la majorité des enseignants.
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/01/2015

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