Eckert désavoue Hollande ! Atterrant personnel politique...

 

Gattaz-Hollande aux Guignols : Emmanuel et ses deux papas, "premier couple homolibéral".

 

Non seulement ce ne sont pas des hommes d'Etat,

mais ce sont de mauvais acteurs :  

 

Le 6 novembre, M. Hollande avait balbutié une promesse (ne plus créer d'impôts supplémentaires « sur qui que ce soit »). Personne ne l'avait cru. Ce matin à RTL, son propre secrétaire d'Etat au Budget, M. Eckert, dément la promesse de M. Hollande : « On ne peut pas graver dans le marbre une situation qui dépend d'un contexte international que nous ne maîtrisons pas », dit-il... Alors M. Hollande parle à la légère ? « Non, le président de la République a donné un cap. Et pour atteindre un cap, vous savez, parfois il faut tirer quelques bords... » Autrement dit : pour cesser de créer des impôts, il faut commencer par en créer. Ou, plus sincèrement : nous racontons n'importe quoi parce que la République ne maîtrise plus rien.

Nous voilà au stade où l'on ne discute même plus le contenu de leur politique ; on discute de leur aptitude à faire carrière sur ce théâtre. Par comparaison M. Juppé brille dans les sondages parce qu'il « fait sérieux ».

Il fait « sérieux » ! On en est là : ce n'est plus du débat, c'est du casting.

Il fallait s'y attendre. Depuis vingt-cinq ans la classe politique a démissionné au profit de la classe financière ; le métier des gouvernants ne consiste plus à gouverner (ce serait une « entrave à la croissance »), mais à nous assujettir aux pressions des marchés. La fonction des politiciens est d'assurer le relais entre les marchés et l'opinion : leur seule qualité requise est donc un talent d'acteur, « bien prendre la lumière » pour faire marcher « le public ». (On ne parle plus de « citoyens »).

Sous cet angle, M. Hollande ne fait plus du tout l'affaire. Il ne prend pas la lumière. L'Elysée vire au trou noir. Les ministres ne valent pas mieux : ils se débattent pour échapper au trou noir, mais ils ne savent pas ce qu'ils font – sauf M. Macron, présenté par les Guignols sous les traits du bébé de « papa François » et « papa Pierre » (Gattaz), premier « couple homolibéral ». A ceci près que papa François  n'est pas meilleur en acteur libéral postpolitique qu'il ne l'est en homme d'Etat.