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06/07/2014

"Je vous procurerai le repos..."

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Matthieu 11 (25-30), une leçon pour nous tous :

 


 

  

Matthieu 11, 25-30 :« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos... »

De quel fardeau s'agit-il ? 

Le Christ actualise en sa personne la proposition de l'Alliance faite par Dieu à l'homme (offre qui traverse tout l'Ancien Testament), en soulignant que marcher avec Dieu, partager « son joug » (= avec Lui !), est le seul vrai bonheur définitif. 

Quand Il leur parle de « joug » à partager avec Lui, les auditeurs juifs du Christ comprennent qu'Il oppose ce joug-là au poids que proposent les pharisiens : ces nationaux-religieux qui multiplient les « devoirs »  (extension à tous de leurs opinions de clan) au point de fausser la religion en la rendant invivable – alors qu'eux-mêmes tournent ces « devoirs » à l'aide d'une casuistique. 

La leçon pour aujourd'hui est frappante. Si nous donnons à nos contemporains l'impression que la religion chrétienne n'est pas une foi mais un carcan, nous dégoûtons le contemporain et nous trahissons notre mission, qui est de diffuser la foi.

La nouvelle évangélisation est l'évangélisation d'une société totalement nouvelle, disait le cardinal Lustiger : société nouvelle en ce sens aussi qu'elle croit connaître le christianisme par la mauvaise opinion qu'elle a de lui, étant persuadée – moitié par sa faute et moitié par la nôtre – que le christianisme est un fardeau absurde, fait pour des fous (« les intégristes ») par des hypocrites (« les curés »). 

Seuls les chrétiens peuvent débloquer cette situation en dissipant le malentendu : c'est-à-dire en devenant les exemples vivants du bonheur libérateur qu'est la « vie selon l'Esprit », comme dit l'apôtre Paul. L'Esprit, c'est l'amour divin... Donner ce témoignage nous impose à tous, et en priorité, d'abjurer le pharisaïsme qui transforme la religion en formalisme crispé et/ou en exhibition belliqueuse.

Comme dit le théologien Ralph Weimann (membre du Ratzingerkreis [*]) dans le dernier numéro de la revue Kephas, « le fondement de la foi est la rencontre avec une Personne vivante » : ce n'est pas un repli sur une « conception statique de la Tradition ». La « richesse de l'enseignement de l'Eglise », sa « doctrine », dit-il, n'existe que dans le sillage de la Personne du Christ, dont le joug est doux et le fardeau léger. Dans le même numéro de Kephas, Bruno Le Pivain, directeur de la revue, écrit : 

« Il faudrait réaliser plus que nous ne le faisons à quel point nos contemporains ont hâte que l'Eglise, dans un langage facilement audible, […] leur indique l'Agneau de Dieu, sur un mode prophétique et décomplexé, dont notre pape François offre une vivante réalisation. […] Qu'elle n'hésite pas, sans se montrer sur la défensive à tout instant, à faire jouer à plein sa différence spécifique, sur quoi repose toute sa vie... »

 

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[*] Ratzingerkreis : le cercle (Kreis) regroupant certains des étudiants de Joseph Ratzinger, selon la coutume des universités allemandes.

  

 Kephas, 6 rue Vauvert, 49100 Angers – www.revue-kephas.org

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Commentaires

PARCOURS ALPHA

> Tout le programme d'alpha en fait. Que tous ceux qui veulent approfondir la démarche viennent à une formation alpha. C'est un coup de fouet pour tout chrétien trop "établi".
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Écrit par : Ludovic / | 06/07/2014

DÉJÀ

> "Ne pas faire certaines choses aliénait les pharisiens, les empêchant de faire de bonnes actions, alors que les choses que se permettent de faire les chrétiens sont celles qui les éloignent des bonnes actions. Dans la soirée, avant le dimanche, ils vont au théâtre, puis à quelques autres divertissements. Dans la matinée, ils ont trop dormi et il n'y a pas de temps pour aller à l'église. Il y a plusieurs visites, le déjeuner et le soir à nouveau divertissement. Ainsi tous le temps est relégué au ventre et à plaire aux autres sens, il n'y a pas de temps pour même se souvenir de Dieu et des bonnes actions."
Théophane le Reclus.
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Écrit par : Pantaléon / | 07/07/2014

Les commentaires sont fermés.