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13/06/2014

"La reproduction artificielle de l'humain" : technoscience + capitalisme... Analyse percutante par Alexis Escudero

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Après les volets 1 et 2 (notes ici : 23/ et 30/05), les volets 3 et 4 : 

 


Présentation par Pièces et Main d'Oeuvre :

 

<< Voici De la reproduction du bétail humain, troisième volet de notre enquête sur La Reproduction artificielle de l’humain, à l’ère technologique  [ à lire ici  ].  Les deux premiers épisodes, La Stérilité pour tous et toutes !, et Au Bazar du Beau Bébé, retraçaient la destruction des facultés de reproduction par le capitalisme et l’industrie chimique, et la création subséquente d’un marché et d’une industrie de la reproduction artificielle. Celle-ci fournissant non seulement la clientèle des stériles, mais aussi celle des fertiles désireux de designer au mieux leur projet parental.
Ce qu’on fait aux animaux, on le fait déjà aux hommes. Les fabricants de "bébés éprouvettes" se sont d’abord fait la main sur les vaches pour produire la viande optimale aux besoins de l’industrie agro-alimentaire. Et pourquoi la Chine ne pourrait-elle pas créer la population de surdoués nécessaire à sa volonté de puissance ? Et pourquoi les scientifiques Verts ne pourraient-ils pas créer l’humanité nouvelle, adaptée aux nouvelles conditions de vie sur terre ? Et pourquoi un couple d’artistes ne pourrait-il pas avoir un enfant fluorescent ? Et pourquoi des parents n’auraient-ils pas le droit - et même le devoir -, d’augmenter leur enfant des fonctions supplémentaires, indispensables à sa réussite sociale ? Rappelez-vous la sentence du cybernéticien Kevin Warwick :
"Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap, ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur." (Libération, 11-12/05/02) Où l’on voit que le progrès technologique, c’est-à-dire le progrès de la puissance et du pouvoir, entraîne un regrès symétrique d’humanité - mais cela ne surprendra que les faux-naïfs. Et d’ailleurs, qui se soucie de moraline ? Chacun fait ce qui lui plaît.  Les forts triomphent, les faibles succombent, l’humanité cède la place à l’inhumanité (post, trans, etc.), et voilà tout.

On dira que nous réagissons une fois de plus en retard sur le fait accompli. C’est vrai. On le disait déjà à ceux qui s’opposaient encore au nucléaire et à Superphénix, au temps des premières FIV réalisées par de bons docteurs gauchistes. Quant à l’auteur, Alexis Escudero, il échappe au moins à ce reproche. Il est né bien après Amandine. Il parle simplement de ce dont tout le monde parle autour de lui, dans ce monde bizarre qui est le sien. >>

 

<< Voici Les Crimes de l’égalité  [ à lire ici ], la quatrième livraison de notre enquête sur La Reproduction artificielle de l’humain à l’ère technologique. Ce chapitre analyse (entre autres), les confusions perverses opérées entre égalité biologique et égalité politique ; d’où une seconde confusion entre égalité et uniformité biologique. Confusions propagées par une coalition de transhumanistes scientifiques, de penseurs queer et postmodernistes, d’entrepreneurs high tech et de dirigeants de la gauche sociétale-libérale (roses et Verts notamment), suivis comme leur ombre par la droite ran-tan-plan (des bruns aux bleus).

Ce qui soude cette coalition soi-disant progressiste, c’est la confusion délibérée entre progrès techno-scientifique et progrès social et humain. Cette confusion est une manipulation. Les progrès de la puissance depuis la révolution industrielle entrainent une régression humaine et sociale que nulle casuistique sur la prétendue « neutralité » des technosciences (leurs « bons » et leurs « mauvais » côtés), ne peut empêcher. Ces progressistes au plan technologique, promoteurs de la destruction, du pillage et de la marchandisation du vivant, sont des regressistes au plan politique. Ils combattent l’égalité réelle, l’égalité politique, qui n’a de sens qu’entre des individus différents, pour lui substituer le droit à l’uniformité biologique acquérable sur le marché. Ce droit d’achat d’une fiction d’égalité n’étant bien sûr que l’embryon d’un droit d’achat à l’inégalité, grâce aux multiples techniques d’eugénisme et d’ « augmentation » déjà monnayables et valorisées.

Nous, luddites et libertaires, anti-industriels et anti-capitalistes, simples humains et animaux politiques, nous défendons le progrès social et humain, ou plutôt nous tâchons de défendre ce qui reste d’humain, de libre et d’animal en ce monde, contre le nihilisme technologique. Pour aller au fin mot de ces pages : L’émancipation sera politique ou ne sera pas.

 

Les éditions Le Monde à l’Envers publient prochainement cette étude d’Alexis Escudero sous le titre La Reproduction artificielle de l’humain. >>

Commentaires

A FAIRE CONNAÎTRE

> à faire connaître d'urgence aux benêts qui croient que les anticapitalistes sont des mangeurs d'enfants !
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Écrit par : Elsa / | 13/06/2014

UN LIEN DE FAMILLE ?

> Alexis Escudero... il porte le même nom que le chanteur Leny Escudero, qui a si bien exprimé le tragique de notre condition présente, ainsi que l'espérance qui doit nous guider dans nos actions individuelles et collectives.
______

Écrit par : Blaise / | 13/06/2014

Les commentaires sont fermés.