19/05/2014
Verhofstadt veut que la Commission "gouverne"
Déclaration du candidat libéral à la présidence :
''La Commission doit avoir un véritable rôle de gouvernement européen'' : déclaration de Guy Verhofstadt, ex-Premier ministre belge et candidat à la présidence de la Commission européenne (contre Martin Schulz et Jean-Claude Juncker). Cette déclaration est sidérante parce qu'elle va directement contre le sentiment des opinions publiques en Europe, à moins d'une semaine des élections européennes... Si M. Verhofstadt avait voulu doper les listes eurosceptiques ou europhobes, qui avaient déjà le vent en poupe, il ne s'y serait pas pris autrement. Les citoyens reprochent déjà à ''Bruxelles'' d'être coupée des peuples et de suivre sournoisement son propre projet ultralibéral ; à l'idée que demain la Commission n'aurait plus à demander leur avis aux gouvernements pour engager notre destin, on imagine quelles seront les réactions.
Constatons au passage que M. Verhofstadt est le candidat libéral à la présidence. Pour les libéraux, ''l'adversaire c'est l'Etat''. Le pouvoir de la Commission sera libéral à un double titre : parce qu'il ira contre les Etats, et parce que sa feuille de route est dictée par le lobby transatlantique. Ennemis du pouvoir tant qu'il n'est pas hors-sol, les libéraux cessent de s'y opposer quand il est va dans leur sens.
16:12 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : europe
Commentaires
ALS HIJ SPREEKT
> L'affiche de campagne du monsieur vaut son pesant d'euros :
"Quand il parle, l'Europe écoute." (en néerlandais : "als hij spreekt, luistert Europa")
Ce n'est pas encore : "Quand il parle, le peuple se tait", mais laissons-lui le temps d'y arriver...
http://www.tijd.be/nieuws/politiek_economie_europa/Als_Verhofstadt_spreekt_luistert_Europa.9500240-3465.art?ckc=1
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Écrit par : Olivier / | 19/05/2014
AVEUGLES ?
> De partout, les nouvelles sont sidérantes. L'aveuglement manifesté semble incroyable, et pourtant... Ils ont fermé les yeux pour ne pas voir la vérité parce qu'elle les dérangeait et je pense que maintenant ils ne sont plus capables de la voir.
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Écrit par : Barbara / | 20/05/2014
SOMBRES HEURES
> Son argumentaire est que Barroso (dont je ne suis pas un partisan) était trop consensuel, tandis que lui promet d'être un vrai chef ... cela me rappelle de sombres heures.
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Écrit par : franz / | 20/05/2014
SIDÉRANTE AU SENS PSYCHIATRIQUE
> Vous avez raison, PP, la déclaration est sidérante, mais au sens psychiatrique du terme...
Les populations européennes sont, pour une trop grande majorité, sidérées, ahuries, fascinées, incapables de détacher leur attention du drapeau étoilé que les toreros de Bruxelles (qu'ils auraient l'air intelligent nos technocrates et nos Commissaires, en culotte moulante fuchsia...) leur agitent sous le museau en leur susurrant des mantras hypnoïdes.
La déclaration de ce Verhofstadt, soyons en sûrs, ne dérange et n'excite qu'une minorité ayant fait l'effort de comprendre - ne serait-ce que dans les grandes lignes - le fonctionnement des institutions européennes et les lieux de pouvoir de celle-ci.
Beaucoup beuglent contre l'euro et contre l'Europe, peu savent où il faudrait taper pour que ça fasse vraiment mal et que l'odieuse corrida cesse enfin.
Pour l'heure, les picadors ont été priés de rester tranquilles pour ne pas exciter inutilement le troupeau, on ne sait jamais. Le calme règne dans le corral, point de débat à quelques heures de l'entrée dans l'arène, tout le monde dort, le taux de testostérone est proche de zéro. Les participants seront peu nombreux dimanche.
Tant mieux, c'est ce qui comble d'aise les états-majors qui ne redoutent rien tant que les quelques milliers d'indécis qui se mêlent au dernier moment de venir semer le désordre en faisant basculer les majorités et les résultats prévisibles.
Et puis, si le taux de participation est ridiculement bas, ça autorise -quel que soit le cas de figure du verdict - toutes les interprétations récupératrices lors des galipettes clownesques devant les caméras du soir d'élections...
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Écrit par : Réginald de Coucy / | 20/05/2014
@ Olivier
> C'est presque "parle, Seigneur, ton serviteur écoute".
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Écrit par : Pierre Huet / | 21/05/2014
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