Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/04/2014

''Les Veilleurs - Enquête sur une résistance'' (Salvator) : un livre de Henrik Lindell

veilleurs,libéralisme

Voici la meilleure analyse sur ce courant, issu de LMPT en 2013 :

 


 

veilleurs,libéralismeL'auteur du livre est un Franco-Suédois, baptiste et journaliste : Henrik Lindell, 47 ans, est chef de rubrique 'société' à  La Vie et débatteur du vendredi matin à Radio Notre-Dame. Son ouvrage s'intitule :  Les Veilleurs, enquête sur une résistance. Il vient de paraître chez Salvator. 

Lindell montre comment le courant des "Veilleurs", forme de résistance civile inédite et spontanée, est devenu phénomène de société presque instantanément - à partir d'avril 2013 - en surgissant dans une centaine de villes françaises. Ce phénomène déroute toute classification : venus sociologiquement de la ''droite'' mais en voie de désembourgeoisement, conscients de l'urgence d'ouvrir la lutte LMPT sur des luttes sociales et économiques ayant le même adversaire, les Veilleurs voient que la cause du mal en dernière instance n'est pas la ''dictature socialiste'' (slogan bas de plafond) mais le libéralisme sociétal, commun à tous les partis parce qu'il est le produit du néolibéralisme économique et financier.

Ce constat est un acte de courage, parce qu'il ne sera jamais admis par les deux puissances symétriques : la droite bourgeoise et la gauche bobo. Il décrit pourtant la réalité. Le courant des Veilleurs est en lui-même une sorte de pèlerinage vers le réel : un ''exode'' pour sortir du ghetto de la ''France bien élevée''  (formule dérisoire entendue en marge de LMPT)... et rejoindre la France de tous les Français.

Henrik Lindell raconte la naissance et le développement des Veilleurs. Il présente et fait parler leurs jeunes pionniers. Il explique leur méthode, leurs succès paradoxaux, et le porte-à-faux de ceux qui se voudraient leurs adversaires. Impossible de cataloguer les Veilleurs quand ils disent, comme Gaultier Bès cité par Lindell : ''Tout est lié... Comment ne pas faire le lien entre les dénis de démocratie (absence de concertation, mépris de l'opposition, effets de censure) constatés pour le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, celui de la ligne TGV Lyon-Turin, ou encore celui du grand stade à Lyon surnommé OL-Land, et celui entourant le mariage et l'adoption pour tous ? ''

Les Veilleurs sont des idéalistes réalistes. En tout cas, explique Lindell, ''ils se refusent à être des guides ou des maîtres à penser. Ils ne se voient pas non plus comme une avant-garde. Plutôt des passeurs. Ils s'inspirent de l'éthique d'un Bernanos, qui disait : 'la véritable humilité est d'abord une décence, un équilibre.' Equilibre, donc. Contre la toute-puissance technique et contre le tout-marché dans tous les domaines. Pour défendre l'homme comme un tout (corps, esprit, culture, nature), une fin (donc pas un moyen) et comme 'un élément d'un tout auquel il participe sans l'épuiser' (Gaultier Bès)...'' 

Les Veilleurs se veulent ''un moyen pour éveiller les consciences et orienter l'engagement vers le bien commun'' : ils proposent des ''convergences'' d'abord portées par eux-mêmes ; ils croient ''au changement radical, d'abord dans leurs propres comportements''. A l'heure où des libéraux autoproclamés catholiques tentent de caviarder le message du pape François, le courant des Veilleurs – non confessionnel – est en phase avec ce pape qui passionne le monde ! C'est le genre de contradiction qui donne du tonus : elle oppose des mandarins d'hier, qui prétendent encore en imposer, et des jeunes d'aujourd'hui, qui ne veulent pas qu'on leur en impose et qui chantent Let my people go.

Merci à mon confrère Lindell de fournir au public ce livre-document sur un phénomène tout neuf.

 

 

 Les Veilleurs - Enquête sur une résistance

par Henrik Lindell (éd. Salvator, 139 p.)

 

 

  

Commentaires

LES VEILLEURS

> Merci pour cette recension. J'avais pu passer quelques heures avec Gaultier à Lyon il y a 2 ans, après le colloque organisé par Chrétiens et Pic de Pétrole, en attendant mon train de retour. Belle rencontre ! J'ai été très heureux d'apprendre qu'il était à l'origine (avec d'autres) de ce beau mouvement des Veilleurs. Bel engagement !

"Les Veilleurs sont des idéalistes réalistes."
Gandhi se définissait ainsi lui-même. Un idéal haut placé, inatteignable (seul, mais tout est possible avec la grâce), mais un pragmatisme réaliste dans la mise en oeuvre concrète et quotidienne, dans le cheminement plus ou moins calme ou chaotique, pas après pas, jour près jour, une tension vers ce but.
A l'inverse des pragmatiques idéalistes qui pullulent aujourd'hui, finalement complètement déconnectés du réel, et qui prétendent imposer leurs lubies individualistes à tous au nom de pseudo-valeurs fumeuses et contradictoires.
______

Écrit par : PMalo / | 06/04/2014

PAS D'ACCORD

> L'association du libéralisme économique et du libéralisme sociétale est un classique du catholicisme anti-mariage pour tous, mais qui n'a jamais été démontré.

Le libéralisme économique en érigeant le marché et l'efficacité au dessus de tout nie l'individu à la fois comme ayant des besoins à assurer mais aussi comme personne propre (un individu n'est qu'un outil dans le système économique... un maillon de la chaîne, même pas un travailleur). Autrement dit, il cherche à faire entrer les gens dans une norme, celle du marché

Le libéralisme sociétal au contraire prend en compte chaque individu dans sa singularité propre, et refuse de les insérer dans un modèle normatif prés construit, comme par exemple la famille "une papa - une maman" qui n'est d'ailleurs qu'une construction historique et non pas un fait "naturel".

Les mouvements libertaires historiques ont bien compris cela, qui luttent à la fois pour le respect de l'individus dans son identité propre et pour la prise en charge collectives de l'économie (c'est d'ailleurs toute la différence entre libertaires et libertariens).

L'assimilation entre les deux n'est donc qu'un esbrouffe médiatiques des veilleurs et de la manif pour tous pour cacher une pensée fondamentale: la divergence des modes de vie et de manières de faire famille les dérange. Étudier un peu l'histoire de la famille à travers les temps et les lieux leur ferait le plus grand bien.

Quant à la question démocratique, se poser en martyr n'a jamais permis de dire qu'on est majoritaire. Rappelons que si la manif pour tous a eu un certain succès numériques, les partisans du mariage pour tous aussi. Et on a rarement vu autant de monde pour soutenir un projet gouvernemental. Refuser le mariage pour tous, c'était s'opposer à des gens qui avaient autant de raison de se prétendre "le peuple" que les veilleurs.

Quant à l'affirmation que les veilleurs ne se voient pas comme une avant-garde ou des maîtres à penser, il s'agit d'un pur effet rhétorique. Prétendre que seul certains veillent sur le bien être la société, c'est penser avoir raison contre elle.
______

Écrit par : Maïeul / | 06/04/2014

TROIS RÉPONSES À MAÏEUL

@ Maïeul : les veilleurs n'ont jamais prétendu être les seuls à veiller sur la société, et ne réduisent pas l'intérêt qu'il lui porte au seul "bien être".
______

Écrit par : Aurélien Million / | 07/04/2014

> à Maïeul
Vous me dites : "L'association du libéralisme économique et du libéralisme sociétal est un classique du catholicisme anti-mariage pour tous, mais qui n'a jamais été démontré."
C'est au contraire une chose avérée.
Sur le plan des idées, lisez plusieurs livres de première importance et facilement disponibles : notamment ceux de Michéa, "Le complexe d'Orphée" et "Les mystères de la gauche" (Climats).
Sur le plan des pièces à conviction, les déclarations de Loyd Blankfein (qui est juste le patron de Goldman-Sachs), et la liste du lobbying pro LGBT (les 'Amici Curiae') auprès de la Cour suprême des Etats-Unis : toutes les multinationales...
Etc.
Quant à soutenir que la complémentarité homme-femme pour faire un enfant n'est pas naturelle, c'est le stade suprême du libéralisme sociétal... qui est l'outil du libéralisme économique, section industries biotechnologiques ! Faites le compte des millions d'euros et de dollars en jeu : vous avez la clé du processus.
L'économique est décisif en dernière instance.
______

Écrit par : PP / | 07/04/2014

> Maïeul,
vous devriez lire aussi :
- 'L'ère du consommateur' de Laurent Fourquet (Cerf 2011),
et trois classiques :
- 'Le siècle biotech' de Jeremy Rifkin (La Découverte 1998),
- 'Le nouvel esprit du capitalisme' de Boltanski-Chiapello (NRF 1999)
- 'La dérive totalitaire du libéralisme' de Michel Schooyans (Mame 1995)
______

Écrit par : luça / | 07/04/2014

CONTROVERSE

> vous confondez visiblement faire un enfant et fonder une famille. Si effectivement faire un enfant nécessite un individu mal et un individu femelle, faire une famille ne le nécessite pas nécessairement. J'en prend pour exemple l'antique livre de Ruth, qui voit un homme et une femme faire un enfant, mais la population dire "un fils est né à Noémi", ce qui montre que la notion de famille est plus large et plus mouvante que un papa une maman.

Que des multinationales prennent position en faveur des droits des LGBT n'enlève en rien la légitimité des luttes des LGBT. Des multinationales prennent aussi position pour les énergies renouvelables, et cela ne discrédite pas ces dernières. Avec vos mode de raisonnement par assimilation, je pourrait dire que des partis clairement anti-capitalistes prenant position pour les droits des LGBT (pour n'en citer que qq1 : Alternative Libertaire, Federation Anarchiste, Nouveau Parti Anticapitaliste), la lutte pour les droits de LGBT est un outil direct de lutte contre le capitalisme.

Sur le fond d'ailleurs vous ne répondez pas à la question de l'écrasement de l'invidu dans sa singularité propre, qui est commune à la foi au capitalisme libéral et au discours ecclésial sur le modèle prétendu naturel de famille "un papa - une maman".

Maïeul


[ PP à M. :

- Si l'évidence du rôle du big business ne vous dérange pas (et si vous le jugez comparable au rôle des groupuscules), libre à vous ; vous n'êtes pas le seul à manifester cette résistance idéaliste, très parisienne, face à l'analyse du rôle sociétal de l'infrastructure économique.

- Si vous ne voyez pas l'impact déstructurant de l'individualisme libéral sur la filiation, libre à vous aussi. Mais il vous manque une connexion avec les réalités.

- Que la nécessité de la bipolarité père-mère dans l'éducation ne vous apparaisse pas, c'est encore votre liberté. Mais vous avez tort de vous en prendre à l'Eglise : il faut vous en prendre d'abord aux pédopsychiatres.

- Dire que le fait d'avoir un père et une mère "écrase l'individu dans sa singularité propre", c'est, soit le fruit d'une douleur personnelle (que je respecte mais qui ne peut pas être généralisée), soit une adhésion (non moins personnelle) à l'idéologie LGBT dans ce qu'elle a de plus artificiel. C'est la thèse du colloque LGBT de l'EHESS en 2013 ; elle est massivement récusée par les anthropologues.

- Pardonnez-moi d'être aussi affirmatif, mais je ne le suis pas plus que vous... ]
______

Écrit par : Maïeul / | 07/04/2014

MAX JACOB

> Au sujet du désembourgeoisement... J'ai envoyé ce mèl à mon hebdo, "Famille chrétienne" (je ne sais pas s'ils le publieront) :

En journée diocésaine des Equipes Notre-Dame du Loiret à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire ce dimanche 6 avril, nous avons eu la surprise et la joie de nous trouver à la messe, entre équipiers, et avec une foule nombreuse notamment constituée d'amis de Max Jacob, venus pour la célébration des 70 ans de sa mort, survenue le 5 mars 1944 à Drancy. Mgr Blaquart célébrait la messe. Le père abbé a fait une très belle homélie sur l'émotion dans la vie spirituelle et la poésie, citant abondamment Max Jacob. En hommage à ce caustique mystique, et en écho à la prédication du père Descouvemont aux Équipes, nous invitant à vivre l'intégralité des mystères de la foi surnaturelle, je ne résiste pas au plaisir de vous envoyer ce poème en prose, tiré de ses Derniers poèmes (Poésie/ Gallimard, p. 123), achetés après la messe à la librairie de l'abbaye :

Familles chrétiennes

Il s'est passé un grand événement à l'École congréganiste de X. Un formidable miracle ! Un moine battit un jeune homme parce qu'il s'était moqué de lui. L'adolescent prit le Christ à témoin qu'il ne se moquait pas, et le Christ de marbre blanc étendit son bras sur la victime pour la bénir et du même bras souffleta le bourreau. Toute la classe était à genoux. Des vocations naquirent, que pensez-vous, que pensez-vous qu'il arriva ? Les familles furent émues. On retira les enfants du pensionnat non parce qu'on y battait les enfants mais parce que l'éducation était "beaucoup trop mystique" (sic).

Sacré Max ! Une vraie encyclaque. Et merci à FC de suivre le pape François pour nous désembourgeoiser et nous mysticiser.
______

Écrit par : Alex / | 07/04/2014

À MAÏEUL, SUR LE LIVRE DE RUTH

> Cher Maïeul,
par tous les sens et interprétations possibles que je le prenne, je ne comprends pas ce que vous voulez illustrer en vous servant du livre de Ruth ?
Pour mémoire Naomi est veuve d'Élimélec et a également perdu ses deux fils, Machlon et Kiljon et elle part avec l'une de ses belles-filles Ruth sur la terre d'un parent de son mari, Boaz, après qu'Orpa soit retournée dans sa famille - ce sont les versets (je les cite, pour que vous compreniez Maïeul ce qui se trame dans la naissance du fils de Boaz et de Ruth; puis-je demander à la modération de couper ce qui paraît trop long ou superflu ?) :

" 9 Que l'Éternel vous fasse trouver à chacune du repos dans la maison d'un mari ! Et elle les baisa. Elles élevèrent la voix, et pleurèrent ;
10
et elles lui dirent : Non, nous irons avec toi vers ton peuple.
11
Naomi, dit : Retournez, mes filles ! Pourquoi viendriez-vous avec moi ? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris ?
12
Retournez, mes filles, allez ! Je suis trop vieille pour me remarier. Et quand je dirais : J'ai de l'espérance ; quand cette nuit même je serais avec un mari, et que j'enfanterais des fils,
13
attendriez-vous pour cela qu'ils eussent grandi, refuseriez-vous pour cela de vous marier ? Non, mes filles ! car à cause de vous je suis dans une grande affliction de ce que la main de l'Éternel s'est étendue contre moi.
14
Et elles élevèrent la voix, et pleurèrent encore. Orpa baisa sa belle-mère, mais Ruth s'attacha à elle.
15
Naomi dit à Ruth : Voici, ta belle-soeur est retournée vers son peuple et vers ses dieux ; retourne, comme ta belle-soeur.
16
Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ;
17
où tu mourras je mourrai, et j'y serai enterrée... "

L'enfant dont vous parlez, Maïeul, naît de Boaz et de Ruth et vous isolez (et, ne le prenez pas mal, instrumentalisez) un phrase extirpée du verset 17 du chapitre IV :
or pourquoi dit-on qu'un fils naît à Naomi lors que ses parents sont Boaz et Ruth ?
Il s'agit de tout autre chose, du rachat de la terre e,t via celle-ci, de la restauration de la lignée de Naomi, je cite le chapitre in extenso, là encore la modération coupera si nécessaire : mais enfin il y a contresens, Maïeul, à aucun moment l'enfant qui naît de Ruth et Boaz n'a d'autre père et mère que Ruth et Boaz, qui sont bel et bien ses parents, restaurant ainsi la lignée de Naomi ; comprenez bien que la population, comme vous dites, se réjouit du fait que Noami ait...un petit-fils :

" 1 Boaz monta à la porte, et s'y arrêta. Or voici, celui qui avait droit de rachat, et dont Boaz avait parlé, vint à passer. Boaz lui dit : Approche, reste ici, toi un tel. Et il s'approcha, et s'arrêta.
2
Boaz prit alors dix hommes parmi les anciens de la ville, et il dit : Asseyez-vous ici. Et ils s'assirent.
3
Puis il dit à celui qui avait le droit de rachat : Naomi, revenue du pays de Moab, a vendu la pièce de terre qui appartenait à notre frère Élimélec.
4
J'ai cru devoir t'en informer, et te dire : Acquiers-la, en présence des habitants et en présence des anciens de mon peuple. Si tu veux racheter, rachète ; mais si tu ne veux pas, déclare-le-moi, afin que je le sache. Car il n'y a personne avant toi qui ait le droit de rachat, et je l'ai après toi. Et il répondit : je rachèterai.
5
Boaz dit : Le jour où tu acquerras le champ de la main de Naomi, tu l'acquerras en même temps de Ruth la Moabite, femme du défunt, pour relever le nom du défunt dans son héritage.
6
Et celui qui avait le droit de rachat répondit : Je ne puis pas racheter pour mon compte, crainte de détruire mon héritage ; prends pour toi mon droit de rachat, car je ne puis pas racheter.
7
Autrefois en Israël, pour valider une affaire quelconque relative à un rachat ou à un échange, l'un ôtait son soulier et le donnait à l'autre : cela servait de témoignage en Israël.
8
Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Boaz : Acquiers pour ton compte ! Et il ôta son soulier.
9
Alors Boaz dit aux anciens et à tout le peuple : Vous êtes témoins aujourd'hui que j'ai acquis de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Élimélec, à Kiljon et à Machlon,
10
et que je me suis également acquis pour femme Ruth la Moabite, femme de Machlon, pour relever le nom du défunt dans son héritage, et afin que le nom du défunt ne soit point retranché d'entre ses frères et de la porte de son lieu. Vous en êtes témoins aujourd'hui !
11
Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent : Nous en sommes témoins ! Que l'Éternel rende la femme qui entre dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui toutes les deux ont bâti la maison d'Israël ! Manifeste ta force dans Éphrata, et fais-toi un nom dans Bethléhem !
12
Puisse la postérité que l'Éternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar !
13
Boaz prit Ruth, qui devint sa femme, et il alla vers elle. L'Éternel permit à Ruth de concevoir, et elle enfanta un fils.
14
Les femmes dirent à Naomi : Béni soit l'Éternel, qui ne t'a point laissé manquer aujourd'hui d'un homme ayant droit de rachat, et dont le nom sera célébré en Israël !
15
Cet enfant restaurera ton âme, et sera le soutien de ta vieillesse ; car ta belle-fille, qui t'aime, l'a enfanté, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils.
16
Naomi prit l'enfant et le mit sur son sein, et elle fut sa garde.
17
Les voisines lui donnèrent un nom, en disant : Un fils est né à Naomi ! Et elles l'appelèrent Obed. Ce fut le père d'Isaï père de David.
18
Voici la postérité de Pérets.
19
Pérets engendra Hetsron ; Hetsron engendra Ram ; Ram engendra Amminadab ;
20
Amminadab engendra Nachschon ; Nachschon engendra Salmon ;
21
Salmon engendra Boaz ; Boaz engendra Obed ;
22
Obed engendra Isaï ; et Isaï engendra David. "

Par ailleurs, il me semble que vous entretenez un léger distinguo en libéral et libertaire :
en affinant et poursuivant, vous verrez que l'économie libéralo-capitaliste rejoint son avatar sociétal, et d'ailleurs ils recherchent la même chose: l'individualisme jouisseur et relativiste, fuyant toute loi et mû par la même quête (qui est une aliénation) pulsionnelle, ramenant tout à une nombriliste de satisfaction de plaisirs immédiats, vite consommés et aussitôt la quête reprend, sans fin...

Puis-je vous suggérer, sur le volet parental, de lire ou relire le Mythe des Androgynes, de Platon, et, pour le développement harmonieux de l'enfant (car c'est bien cela, n'est-ce pas, que vous défendez, que nous défendons tous ?) Piaget, Jung, Dolto, Freud, Lacan, qui insistent sur la nécessité d'une représentation duale, qui soit père et mère ; et, tant qu'à faire, voir ce qu'en dit Levi-Strauss en anthropologie ?

Permettez-moi de rajouter enfin la Déclaration Universelle des Droits de l'Enfant de 1959, sous égide de l'Onu et ratifiée par la France et de très nombreux pays, et qui comporte, dans le débat qui nous intéresse, deux phrases-clés dans les Principe 6 et 9 :

" l’enfant en bas âge ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, être séparé de sa mère.

L’enfant [...] ne doit pas être soumis à la traite, sous quelque forme que ce soit. "

http://www.humanium.org/fr/normes/declaration-1959/texte-integral-declaration-droits-enfant-1959/
______

Écrit par : Aventin / | 08/04/2014

> Un entretien avec le supérieur des Serviteurs de Jésus et Marie dans La Nef d'avril:

"Je ne crois pas à un retour du christianisme sans le Christ lui-même. Un discours qui ne reposerait que sur la transmission des valeurs chrétiennes conduit à l'apostasie. [...] Mais il est vrai aussi que la découverte de la beauté et de la grandeur de l'anthropologie chrétienne peut être pour beaucoup l'occasion de découvrir le Christ, sa personne et son oeuvre."

A lire aussi, un remarquable coup de gueule contre la déclaration de la COMECE relative aux élections européennes: il est temps de revoir le soutien des chrétiens à un "projet européen" contraire à l'anthropologie chrétienne et à l’intérêt des peuples!
______

Écrit par : marie-ange / | 09/04/2014

REBELLES

> Merci pour cet hommage mérité aux Veilleurs.
L'analyse est juste en tous points. J'ajoute simplement un élément : il y a chez les veilleurs un esprit d'insoumission, non pas vociférant, mais qui passe par de petites transgressions symboliques qui ont leur importance et me semblent ajustées.
______

Écrit par : Guillaume de Prémare / | 09/04/2014

Les commentaires sont fermés.