03/04/2014
Le djihadiste de Vannes : un destin d'époque
Comment un garçon du Morbihan devient guerrier d'Allah :
Ménimur est l'un des deux quartiers sensibles de Vannes, dans le Morbihan. Ses lieux d'enseignement public se nomment Jean-Moulin, Antoine-de-Saint-Exupéry ou encore Charles-de-Gaulle : le ''grand récit'' français du XXe siècle (mais récit zappé - voire décrié - par le boboïsme officiel depuis une dizaine d'années). En 2002, David Drugeon est élève de 4e à Saint-Exupéry : fils d'un Breton conducteur de bus ; ''plutôt bon élève'', diront les journaux douze ans plus tard [*]. Sans histoires... Les parents divorcent ; David et son frère se convertissent à l'islam. Pourquoi ? On l'ignore. À Ménimur la position de l'islam est reconnue ; est-elle dominante ? Ce n'est pas le cas sur le papier, mais ce l'est peut-être dans le contexte français de 2014 : un désert spirituel où le christianisme apparaît peu.
Selon une source locale, le frère de David Drugeon n'aurait pas persévéré dans la voie musulmane - mais un musulman de Ménimur nous informe que ce frère fréquente toujours la mosquée (voir son message en commentaires)... En tout cas David, quant à lui, fera autre chose que persévérer : il prendra l'embranchement djihadiste. Du lycée professionnel breton il passe aux écoles coraniques du Caire, puis dans un camp d'Al-Qaida au Waziristan (nord-ouest pakistanais) en 2010. Puis dans un groupe terroriste, en 2011. En 2014, le djihadiste breton a 24 ans et il est en Syrie, parmi la ''légion étrangère'' islamiste (organisée et armée par le gouvernement turc) qui vient d'entrer dans le nord du pays. Les services français communiquent alors son dossier aux médias.
Gloser sur une aventure pareille est un exercice oiseux : trop d'éléments nous manquent pour profiler David Drugeon. Mais on peut raccorder son cas à celui d'autres Français devenus aventuriers du djihad. Souvenez-vous des dix braqueurs du ''gang de Roubaix'' en 1996 : huit musulmans d'origine menés par deux ch'tis convertis, Christophe Caze et Lionel Dumont, formés en Bosnie (1994-1995) par un Algérien d'Al-Qaida... Le jeune Caze, 27 ans, est tué sur l'autoroute Lille-Gand le 29 mars 1996 après l'attaque du groupe par le RAID. Le jeune Dumont sera condamné à 25 ans de prison. Il venait d'une famille ouvrière de Marcq-en-Baroeul ; sa conversion à l'islam (après avoir participé au sein du 4e RIMa à l'intervention militaire de l'ONU en Somalie, 1993) avait fait de lui un aventurier international du djihad, de la Bosnie au Japon et retour à Roubaix. Dumont avait été étudiant en histoire ; Caze, étudiant en médecine (jusqu'en cinquième année). Ces gens étaient loin d'être incultes. Moyennant quoi ils avaient fait le choix de la barbe et de la djellaba dès le début de leur vie universitaire à Lille.
Le profil est moins intellectuel mais le parcours est le même pour Drugeon, qui se bat actuellement en Syrie sous le patronage conjoint d'Al-Qaida (révolution islamiste) et de M. Erdogan (bellicisme néo-ottoman). Son père est consterné. Les parents de Dumont le furent aussi. Ceux de Caze étaient fous de rage contre leur fils mort. Ni les parents Drugeon aujourd'hui, ni les parents Caze et Dumont hier, ne comprennent comment un jeune du Nord ou du Morbihan peut se retrouver djihadiste. Serait-ce le résultat – à la fois – de la mondialisation, de la soif d'aventures lié à certains tempéraments, et de la disparition des références dans notre société ? En ce cas il faudrait analyser le pourquoi de cette disparition.
Mais cette analyse ne suffira pas aux esprits religieux chrétiens. Si David Drugeon ''est allé compenser dans la religion la perte de repères entraînée par le divorce de ses parents'', comme l'envisage Le Parisien, pourquoi n'a-t-il pas eu l'idée d'aller voir du côté des chrétiens ? C'est la question massive. Ne nous pressons pas d'y répondre (et surtout pas en confondant christianisme et milieu social) : mais inscrivons-la sur nos agendas. Pensons-y en permanence. Consultons le pape François : ''Ce que tu as découvert, c'est cela que tu dois communiquer aux autres'', nous dit-il (La joie de l'Evangile, § 121). Si nous n'avons pas découvert le contact avec Dieu, nous ne communiquons rien, et nous ne devons pas nous étonner que David Drugeon soit allé voir ailleurs ; c'est-à-dire à la mosquée en sous-sol de la ZUS de Ménimur... (Qui ne le menait pas forcément chez Al-Qaida, d'ailleurs : mais c'est un autre aspect du problème).
[*] Le Parisien, 3/04.
11:40 Publié dans Religions, Société, Syrie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : al-qaida, islamisme, islam, syrie, bretagne, christianisme
Commentaires
THANATOS ?
> Peut-être que ce que ces jeunes recherchent dans l'islam djihadiste, c'est une forme de suicide déguisé ou de proximité avec la mort ? je n'affirme rien; il s'agit d'une simple hypothèse. J'avais déjà été frappé par le parcours de Mohammed Merah, qui s'était converti juste après les attentats du 11 septembre 2001. On ne peut éviter de se poser la question, étant donné la tranche d'âge touchée par ce phénomène. La prise de risque, la fascination pour la mort, et le désir volontariste de donner un sens à sa vie, quel qu'il soit, sont des facteurs qui pourraient avoir été décisifs.
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Écrit par : Blaise / | 03/04/2014
CE QU'ILS VOIENT AUTOUR D'EUX
> Ces jeunes regardent autour d'eux et que voient-ils ?
L'individualisme, la proposition d'un idéal de vie petite bourgeoise, l'affligeante télé-réalité avec des garçons de 23 ans, efféminés à force de coquetterie et qui dorment avec leur nounours (signe d'absence des parents), la lavasse geignarde qui cache son égoïsme sous les larmes de crocodile... alors évidemment... dès qu'on voit quelque chose qui donne l'impression de sortir, qu'on va être reconnu, d'être au cœur de l'aventure, où on imagine qu'on va vivre une camaraderie, qu'on va faire comme dans les jeux vidéos...
Dans un collège, il y a des groupes et en général celui qui est le plus fort en gueule, qui est vu comme le plus typé, qui a "un style" ("il a du staïle") est celui qui a le plus de prestige.
(ils ne voient pas que ce qui est sensé être typé, avoir du "staïle" est en fait une recherche obsédante du regard des autres; il se durcissent pour souffrir moins et donc que tout cela sont des signes de fragilité.)
Ce n'est pas nouveau que les élèves musulmans sont facilement entre eux (sans forcément le rechercher mais par la force des choses, ils n'ont pas à expliquer, vivent les mêmes choses) ; ils sont vus comme ayant des codes, n'ont pas honte de leur religion (même s'ils la pratiquent peu).
Au départ la conversion se fait -un peu- comme la première clope : à force d'entendre parler de "fils de porc", on finit par ne plus en manger, puis on fait ramadan, etc.*
Croire que l'intégrisme religieux qui met la religion partout se combat par le vide du laïcisme qui en refuse la simple vue, c'est lui céder la place, faire son lit.
Ce qui est dur, prend facilement parce que c'est simple, facilement identifiable et que c'est flatteur.
*Dans un autre domaine, des gamins d'origine africaine qui en avaient marre de s'entendre appeler "bounty" (noir dehors, blanc dedans) par d'autres gamins de mêmes origines mais moins intégrés, ont fini par laisser tomber toute marque d'intégration à la culture française et se sont "réafricanisés" (du moins ce qu'ils croient être africains : en réalité un mélange afro-américain-zonard). Entre eux les gamins issus de l'immigration se disent très souvent des choses qui mèneraient monsieur Dupond devant les tribunaux pour incitation à la haine raciale.
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/04/2014
MALEK CHEBEL
> Les réponses à ces questions n'ont-elles pas pour l'essentiel déjà été données par Malek Chebel il y a 10 ans? (Sans que l'on sache très bien s'il s'agit de sa part d'une critique ou d'une apologie).
Question du journaliste:
- Justement, le message du Christ est d'une force inouïe : « Aimez-vous les uns les autres. » On n'a pas fait mieux pour aider les hommes à vivre ?
Réponse de Chebel
"La force de Jésus, mais c'est aussi son talon d'Achille, est d'avoir promu une religion de bonté, de miséricorde, mais aussi de souffrance. On te frappe la joue, tu tends l'autre. C'est une religion compassionnelle. En Orient, ce sont des vertus féminines. Que propose Mahomet ? Un renforcement du patriarcat, même s'il respecte la femme et restaure son statut. Les valeurs fortes comme la richesse, la force, la guerre ne sont pas remises en question. Religion masculine par définition"(...)
Question:
- Pourquoi se convertir à une religion qui oppresse la femme et prône la violence ?
Réponse:
"Je suis toujours très surpris par la force de conviction des convertis chrétiens à l'islam. Qu'est-ce qu'ils trouvent ? Une virilité et une sécurité qu'il n'y a plus dans le christianisme. Dans l'islam, ils n'ont plus à penser. La parole vient d'en haut. Les obligations du croyant sont strictes mais limitées : la profession de foi, cinq prières par jour, l'aumône obligatoire, le jeûne et le pèlerinage à La Mecque. Ils peuvent régresser en toute quiétude. Les nouveaux convertis sont pris en charge. On les marie s'ils ne sont pas mariés. On les circoncit si ce sont des hommes. L'islam leur offre une communauté, la sécurité physique et morale, une orientation, un destin. Tout est balisé. L'islam ne doute pas et ne connaît pas, comme le christianisme, l'angoisse de l'église vide".
www.lepoint.fr/actualites-societe/2007-01-17/l...est-a-l-islam/.../22017
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Écrit par : grzyb / | 03/04/2014
LE GOÛT DES ARMES
> L’année dernière, le juge d’instruction Marc Trévidic, qui travaille au pôle anti-terroriste au tribunal de grande instance de Paris, soulignait que le goût pour la violence et les armes, en termes de motivation, primait le plus souvent sur leur engagement de foi :
« […] Les « Mohamed Merah » sont souvent composés à 80 % de goût pour les armes et la guerre et à 20 % d’idéologie extrémiste. Mohamed Merah ne fut pas le premier à avoir souhaité d’abord s’engager dans la Défense, bataillons traditionnels ou légion étrangère.
Dans nos dossiers terroristes, nous en vîmes beaucoup frapper à la porte de notre armée avant d’aller voir du côté d’Al Qaida. Ces jeunes aspiraient avant tout à être embrigadés. Si ce n’était pas par un camp, ce devait être par l’autre. Nos apprentis terroristes islamistes partagent avec tous les terroristes du monde cette passion pour les armes et la bagarre. »
(Marc Trévidic, « Beaucoup de jeunes djihadistes frappent à la porte de l’armée avant de frapper à celle d’Al Qaida », Actu Défense, 09/02/2013 : http://www.actudefense.com/beaucoup-de-jeunes-djihadistes-frappent-a-la-porte-de-larmee-avant-de-frapper-a-celle-dal-qaida/)
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Écrit par : Blaise / | 03/04/2014
"J'AI FRÉQUENTÉ LE MÊME LYCÉE QUE DAVID"
> J'ai fréquenté le même lycée public que David, il côtoyait l'église au sein de la "cité" des années soixante. Il y avait encore, de mon temps, un reste d'aumônerie et nous nous faisions encore des signes de reconnaissance dans la cour ou dans les couloirs, entre chrétiens, issus de la campagne ou des cités. Nous osions prendre la parole en cours de philo. Les profs de lettres partageaient quasiment tous notre culture religieuse et leur neutralité était bienveillante.
Allez visiter l'aumônerie de l'enseignement public aujourd'hui à Vannes... Les "cathos" de moins de 60 ans fréquentent soit la paroisse tradi soit celle de l'Emmanuel et leurs jeunes sont dans les deux lycées privés et huppés de St-Paul et St-François. L'Eglise qui se voit et qui se montre à Vannes cultive l'entre-soi. Comment un petit David avec le sourire rayonnant de ses 14 ans pourrait-il s'y sentir accueilli ?
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Écrit par : Christine / | 03/04/2014
MINICROYANTS
> Autre piste de réflexion : que font les catholiques pour empêcher ces jeunes de tomber dans l'islam ?
Car pour en avoir discuté avec des musulmans, le constat est sans appel : l'attitude de nombre de catholiques est tellement "révérencieuse" devant l'islam, n'osant plus annoncer la vérité et dénoncer l'erreur, que, forcément, en comparaison, l'islam paraît une valeur plus sûre. Au moins, les musulmans n'ont pas honte de leur religion, n'ont pas peur de dire que les autres sont dans l'erreur et eux dans la vérité (même s'ils se trompent, bien entendu).
J'ai bien entendu un catholique me dire un jour qu'il ne voyait pas pourquoi les musulmans devraient se convertir...
Bref, certes notre pays est déchristianisé. Mais je pointe aussi du doigt un relativisme installé dans l'Église qui, sous couvert de "tolérance", donne l'impression que l'islam est une option tout à fait valable pour être sauvé. Forcément, si on donne à ces jeunes le sentiment que toutes les religiones se valent, quoi d'étonnant à ce qu'ils se réfugient dans une religion qui paraît plus "dynamique" ?
Bref, posons-nous les bonnes questions.
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Écrit par : Xavier / | 03/04/2014
MERCI CHRISTINE
> Merci, Christine, pour ce témoignage, ô combien précieux !
Le drame de notre Eglise, c'est aussi, et peut-être d'abord le péché par omission.
J'ai aussi été un de ces cathos aspirant à, et vivant une vie intérieure réelle, mais inconsciemment heureux également, de rester dans un "entre-soi" très rassurant, pas seulement entre cathos, mais aussi entre cathos de même origine sociale ou éducation.
Dans un monde tellement "dur", également pour les classes moyennes, et moyenne-supérieures, il est psychologiquement parfaitement compréhensible de rechercher des consolations spirituelles et une vie sociale "lisse", "apaisée", au risque d'enfermer notre vie de foi dans un ghetto ou un nouveau communautarisme, une bulle, une forme d'autisme par rapport au monde environnant, et certainement par rapport à la notion même de "structure de péché", dès lors qu'il faut en parler concrètement.
Un ami très généreux, donné, et très engagé dans le Renouveau, me disait récemment, interloqué par mon discours sur l'approfondissement de la fracture sociale et les ravages qui s'ensuivent: "tu ne dois pas t'occuper de tout ça, occupe toi du Bon Dieu et de ta famille, le reste ne te regarde pas..."
La mission, l'évangélisation de tous les "pauvres" de notre temps (spirituellement, matériellement, culturellement)?
Une évangélisation de rue une fois par mois, "être gentil" et compatissant avec notre entourage, et essayer de placer le plus souvent possible le nom de Jésus dans les conversations...
La "dénonciation des injustices sociales", sans laquelle "toute évangélisation est stérile" (dixit le pape François) ? Annoncer le Seigneur, "et tous les problèmes - réels - se résoudront ipso facto, une fois que chacun l'aura rencontré".
Pas sûr, en effet, que David et tous ses copains en recherche risquent un jour de débarquer dans une paroisse BCBG (sans préjuger de l'accueil qu'ils pourraient y recevoir, ou de la bonne volonté des paroissiens), ne serait-ce que pour des raisons de code vestimentaire, ou parce que c'est intimidant, si on ne fait pas partie du 'club', - de près ou de loin -. Et s'ils franchissent leur peur ou timidité initiale, pas sûr qu'ils y restent longtemps.
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Écrit par : j. warren / | 03/04/2014
AL-QAIDA ET PRAVYI SEKTOR
> A mon avis, il me semble que l'un des leviers de ces engagements a quelque chose de très romantique et diffère peu de celui de l'engagement de ces milliers de jeunes qui au travers de l'Ukraine (de l'ouest en particulier) se sont engagés dans Svoboda, les Tryzub et toutes les milices de la constellation Pravyï Sektor qui ont finalement balayé ce qui restait d'Etat de droit.
Dans une société comme la nôtre, qui joue dangereusement sur l'esthétique de la violence (on pourrait faire le recensement précis d'une journée TV en France) et qui voit se distendre à la fois les liens relationnels et les structures traditionnelles (famille, autorité, morale sociale, etc.), il n'est en rien étonnant que des jeunes recherchent l'exaltation de l'aventure dangereuse et romantique de l'engagement pour une cause exigeante (qui permet de donner libre cours à des pulsions et des instincts qu'une société hypocrite et ambivalente réprime et exalte à la fois).
L'insurrection syrienne et (la "fête" de) Maidan, tout comme le furent le volontariat pour la guerre d'Espagne ou l'engagement dans la LVF, ne sont que des facettes d'une même fuite de la triste banalité d'un quotidien déstructuré (qui peut tout à fait être celui de quelques privilégiés nés avec une cuiller d'argent dans la bouche et trainant leur spleen dans des salons dorés) et sans perspective au sein d'une société égoïste et profondément injuste (et qui prétend tuer Dieu à chaque jour que Celui-ci fait...).
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Écrit par : Réginald de Coucy / | 03/04/2014
INNOVER À CÔTÉ
> Quelle éducation pour nos garçons? Le Dr Léonard Sax, que vous aviez cité il y a peu, montre bien comment dans notre société " être un garçon est une pathologie, presque une maladie psychique". De ce point de vue, la suppression du service militaire est une catastrophe, il constituait pour beaucoup l'unique moment où ils se retrouvaient en univers viril,enfin hors des jupons de l'Education Nationale et autres co-éducateurs.
On ne peut attendre que les instances officielles se réforment. Par contre on peut innover à côté. La chevalerie, telle qu'elle inspire encore le scoutisme, mais aussi pourquoi pas en inventant d'autres pédagogies, adaptées aux jeunes des banlieues et des milieux étrangers à nos paroisses, pourrait, avec sa pratique du parrainage notamment, être source d'inspiration.
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Écrit par : Anne Josnin / | 03/04/2014
SUICIDAIRES
> Le sujet de ce post, ce n'est pas la conversion à l'islam - mais l'engagement de certains ados dans des organisations terroristes. Il se trouve que le djihadisme a aujourd'hui le vent en poupe; à une autre époque, l'extrême gauche et l'extrême droite auraient donné le la.
Quels sont les mobiles? sont-ils toujours les mêmes chez tous les sujets concernés ? en tout cas on peut évoquer, en vrac : le ressentiment, le besoin de déverser ses pulsions sur un tiers, la fascination pour la violence et l'illusion de toute-puissance qu'elle procure, le désir d'aventure, celui de rompre avec ses parents et sa famille, ou même un suicide masqué en sacrifice de soi.
Selon moi, en tout cas, ces djihadistes ont beaucoup en commun avec les jeunes qui cherchent à mettre fin à leurs jours : tout paraissait bien aller, et puis, un jour, ils passent à l'acte. Leur entourage n'a pas vu les signaux d'alerte qu'il leur adressait.
Pour le reste, les discours moralisateurs visant à culpabiliser les parents et les éducateurs, parce qu'ils n'ont pas su éviter le drame, est bien léger.
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Écrit par : Blaise / | 03/04/2014
INDIVIDUALISME
> Une différence de taille avec les années 70, c'est l'individualisme, la faible conscience politique que peuvent avoir la plupart des jeunes. Le parcours militant de ces djihadistes est beaucoup plus individualisé, sinon individualiste, que ne l'était celui de leurs aînés nationalistes, fascistes, marxistes.
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Écrit par : Blaise / | 03/04/2014
TOULOUSAINS
> Cela me rappelle le triste destin de deux jeunes toulousains
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/13/01016-20130913ARTFIG00356-le-cri-d-alarme-du-pere-du-jeune-djihadiste-toulousain-tue-en-syrie.php
qui viennent pourtant d'un milieu plus favorisé que ceux dont vous parlez dans votre article mais on y retrouve des similitudes : divorce, manque de repère et en plus, addiction aux jeux vidéos...
et finalement les deux frères sont morts tous les deux http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/06/1788616-jihadistes-toulousains-apres-jean-daniel-nicolas-est-mort-en-syrie.html
Je ne sais pas quoi ajouter sinon que dans une société à la fois molle et doucereuse et en même temps offrant une immoralité cynique sans borne peut conduire des jeunes idéalistes aux pires extrémités.
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Écrit par : Esclarmonde / | 03/04/2014
MISE AU POINT
> Vous dites:"Le frère de David Drugeon ne persévérera pas dans la voie musulmane"
Étonnant! Jusqu’à ce jour je prie à la mosquée à ses cotés cinq fois par jour!!!
journalistes et assimilés, vous êtes vraiment pitoyables,menteurs, sans scrupules et dépourvus de toute déontologie.
Foulen
[ PP à F. - Ce point serait erroné quoique de source locale ? Si c'est le cas, je dois présenter mes excuses. Je n'ai pas l'habitude de mentionner des faits inexacts
Je me permets cependant de vous dire que vos insultes sont disproportionnées, et je vous rappelle le sujet de l'article. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Foulen / | 04/04/2014
USA
> Interessant ces discussions merci
De dire que notre civilisation est effeminée me fait bien rire. En Europe vous avez emm.. la planete avec vos 2 guerres mondiales pas effeminées.
Aux USA il y a autant de facon de vivre qu il y a de region. La peine de mort dans certains etats. dans d autres ils ne savent pas ce que c est. Si vous etes un PD au Texas au Mississippi ou en Louisiane venez me le dire ... Rien de plus macho qu un home du sud certains coins Yankee comme le Montana Idaho de meme. Il y a des jeunes qui deviennent religieux, d autres franc macons ou font parti de clubs. Dans les annees 1960 je voyais beuacoup de jeunes par reaction a la bourgeoisie devenir born again , boudistes etc... je ne pense pas qu ils le soit encore aujourd hui
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Écrit par : mich / | 08/11/2014
> Blaise je trouve tes remarques très intéressantes !
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Écrit par : Nath / | 25/01/2015
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