17/01/2014
Défendre la famille ?
contre la loi MEDEF qui sacrifie les allocations !
Quand la droite laisse le PCF défendre les familles :
Forte actualité (cf le Débat de la semaine ce matin sur RND) autour des questions familiales et du droit à la vie, mis en cause par ce que Jean-Paul II appelait la culture de mort.
Il y a la ''marche pour la vie'' du 19 janvier, cette fois parrainée par une trentaine d'évêques. Il y a l'offensive Belkacem pour ériger l'avortement en valeur positive, ce que ne faisait pas la loi Veil. Et il y a l'offensive Hollande pour l'euthanasie active, nouveauté qui finira par donner à certains le droit de décider si la vie d'autrui vaut (ou non) d'être vécue.
Sans oublier une autre question de société, moins macabre mais menaçante : l'abolition de la cotisation familiale d'entreprise ! Par quoi les allocations familiales seront-elles financées ? On n'en sait rien. Mais la droite politique, après avoir arpenté les rues en 2012 avec LMPT (pour ''défendre la famille'' contre la ''dictature socialiste''), ne proteste pas contre la suppression de la cotisation d'entreprise, et ne réclame pas son remplacement par la CSG ou la TVA sociale... qui déplaisent à la droite parce que ce sont des impôts ! Des gens m'écrivent que ''moins l'Etat intervient et mieux ça vaut''. Disant cela, ces gens (qui par ailleurs se posent en Militants de la Famille) n'ont pas l'air de voir que les allocations doivent être financées.
Si l'on se pose en défenseur de la famille, il faudrait se souvenir que cette cause est réellement vitale et mériterait une entorse aux dogmes (du libéralisme) - si les Français ne voulaient pas subir ce qui arrive aux Allemands : la disparition démographique programmée.
Rappelons-nous quelque chose qui n'appartient pas aux idées de 2014 mais à l'histoire du XXe siècle : l'origine des cotisations familiales d'entreprise. Elles ne sont pas une invention du méchant loup conventionnel, ''l'étatisme français de 1947'' ! C'est en 1932 que la loi française a rendu obligatoire l'adhésion des entreprises aux caisses de compensation ; lesquelles avaient été fondées à partir de 1918 par des patrons catholiques [*]... Faire contribuer les entreprises au soutien des familles est une idée catholique. Hollande abolit cette idée. J'espère qu'en 2014 les catholiques vont se désolidariser de ceux qui applaudissent cette abolition.
Ceux qui n'ont à la bouche que ''le rejet de la lutte des classes'' doivent être cohérents : si l'on soutient en théorie l'idée du bien commun, il faut la traduire concrètement en institutions. Et la première des institutions (sans laquelle rien ne tient plus), c'est la famille. Et elle a besoin d'argent plus que de parades LMPT...
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[*] salubre rappel, fait avant-hier ici .
http://nitro-politic.overblog.com
17:24 Publié dans Cathophilie, Histoire, Idées, Social, Société | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : famille, hollande
Commentaires
PECRESSE
> surtout des parades LMPT derrière Valérie Pécresse, qui trouve tellement "inquiétant" le projet de loi espagnol restreignant l'avortement !
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Écrit par : emmeline / | 17/01/2014
GATTAZ EST GONFLÉ
> Et pendant ce temps Gattaz :
- revendique le "pacte" comme une idée du Medef reprise telle quelle par l'Elysée
- refuse de consentir des contreparties aux cadeau de Hollande !
Gonflé, le mec.
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Écrit par : Amos / | 17/01/2014
HOLLANDE
> Je partage cette analyse. La suppression des cotisations familiales d'entreprises font peser une menace sur le financement de la politique familiale. Ce n'est certainement pas un hasard si ce gouvernement (s'il mérite encore ce nom) choisit ce levier pour alléger les charges sociales des entreprises.
En revanche, je trouve sévère la pique finale sur Lmpt, qui n'a absolument pas approuvé la mesure et qui la dénoncera le 2 février prochain.
GP
( PP à GP - La pique est peut-être un peu dure, mais je ne suis toujours pas revenu de la mainmise UMP sur la journée de Versailles. Et je ne suis pas le seul ! Et qu'on ne dise pas que LMPT s'inféode à l'UMP par souci d'efficacité, quand on voit les positions des dirigeants de ce parti sur les questions sociétales... Il y a des limites au delà desquelles la naïveté cesse d'être de la naïveté. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Guillaume de Prémare / | 17/01/2014
Bonjour Patrice,
> merci pour vos réflexions qui montrent bien la contradictions de la "droite" soi-disant pour la famille mais qui par son ultra-libéralisme économique s'en fait l'ennemie et finalement rejoint la "gauche" libérale qui ne défend plus ni la justice sociale ni les citoyens, mais cherche à détruire tout se qui constitue la vie et le lien social (complémentarité homme/femme, famille, filiation, enfant à naître, personnes en fin de vie, ... la liste est trop longue !).
Depuis les année 60 on connait la chanson: la gauche libertaire l'inspire (mai 68), la droite l'introduit (l'avortement, gender, ...), la gauche l'aggrave (avortement, pseudo-mariage homo, ...) et la droite ne le remet jamais en cause (PACS, ... ) tout ça sur l'air du progrès social et de la liberté individuelle chanté par les média, initié et soutenu par les même loges.
Maintenant, je me permets de vous demander de pousser plus loin votre raisonnement : comment concrètement et donc politiquement, puisque nous sommes en démocratie, pouvons-nous agir de façon réaliste et sortir de cette situation ?
Vous condamnez, et je vous suis, le PS et ses alliés verts-radicaux-communistes: "J'espère qu'en 2014 les catholiques vont se désolidariser de ceux qui applaudissent Hollande".
Vous condamnez, aussi à juste titre, l'UMP et UDI :"Mais la droite politique (après avoir arpenté les rues en 2012 avec LMPT pour ''défendre la famille menacée par la dictature socialiste'') ne proteste pas contre la suppression de la cotisation d'entreprise.".
Alors que reste-t-il comme force politique cohérente, organisée et réaliste pour pouvoir appliquer une politique la plus proche de notre conception du bien commun ?
Personnellement, après avoir longtemps pesé sur le fond et dialogué avec d'autres, au-delà des invectives et ostracismes médiatiques, j'ai fait récemment le choix politique qui me parait le plus cohérent et réaliste dans son projet et le plus proche de mes attentes en tant que citoyen et chrétien : le Front National depuis son virage anti-libéral et sa réorganisation par Mme Marine Le Pen et son équipe. J'espère que le FN saura réunir et faire alliance avec ce qui reste de gaullistes, chrétiens ou patriotes à droite comme à gauche pour construire un vrai projet refondateur pour notre pays et l'Europe.
J'ai bien conscience que je lance un pavé dans la mare et surtout risque de susciter le rejet ou les attaques, mais j'espère que vous et les autres participants avec des arguments de raison, dé-passionnés et empreints de charité saurez accueillir et débattre courtoisement sur ma réflexion et mon opinion même si c'est pour lui apporter contradiction. J'espère que ça va être l'occasion d'un beau débat paisible qui permettra à chacun de réfléchir et peut-être d'évoluer, y compris moi.
Merci.
Tony
[ PP à Tony - Je ne perçois pas votre déclaration comme "un pavé dans la mare". Je suis juste sceptique (pour ne pas dire plus) quant aux potentialités de MLP et de son équipe dans certains domaines sociétaux ; et franchement désapprobateur dans d'autres domaines, en tant que chrétien justement. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Tony / | 17/01/2014
À PP
> Je comprends, mais attention à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain à partir d'un point de désaccord.
Faut-il donner la parole aux élus pendant les manifs sachant qu'il est évident qu'ils viennent faire leur marché électoral ? La réponse serait plus évidente s'il y en avait à gauche qui aient le courage d'assumer leurs convictions personnelles opposées aux dérives sociétales du gouvernement. Ces élus existent, mais ils se terrent. J'ai été déçu également par les atermoiements de la gauche chrétienne pendant le mouvement social : je viens et puis je viens plus ; on me voit et hop on ne me voit plus.
Ce que j'ai senti, c'est que les gens de gauche sont souvent mal à l'aise pour défendre des convictions qui pourraient les placer dans le "camp du mal" tel qu'il est défini par la gauche morale. En fait ils ont souvent peur de passer pour méchants, pas généreux. Parce que leur propre confort est d'être toujours du côté de la "générosité" ? Confort symétrique de celui d'être toujours "dans les clous" de la morale ?
Qu'en penses-tu ?
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 17/01/2014
Cher PP,
> je vais être simple et court : je vous rejoins dans votre réponse à Tony.
Pour ma part, s'il y a un seul parti dont je sais avec une ABSOLUE certitude que je ne voterai jamais pour lui, il s'agit bien du Front National.
Nullement besoin d'un flot d'arguments. Là, c'est le flot de mon sang qui parle, et quand il commence à frémir, j'ai toujours confiance en lui.
Il est vif et il a une très bonne mémoire.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 17/01/2014
À Tony
> Pas mal votre constat : la gauche libertaire inspire, le droite introduit, la gauche aggrave, la droite ne corrige pas. Voilà bien résumé le serpent de l'alternance gauche/droite qui se mord la queue... Alors vous vous dites : pourquoi pas le tiers-parti qui a brisé l'hégémonie des 2 premiers ?
Je poserais peut-être la question : pourquoi pas le hors-parti qui briserait l'hégémonie des partis sur la chose publique qui est en ruine ? La plus grande ruse des partis, c'est de faire croire que la démocratie ne peut se passer d'eux. Hors, en ruinant la chose publique, ils ruinent la démocratie et nous allons peut-être vers une crise de régime où la question de la légitimité des institutions risque de se poser. Peut-être faut-il encourager les candidatures hors partis et essayer de convaincre progressivement nos concitoyens de cesser de voter pour les candidats présentés par les partis.
On m'a dit récemment qu'être contre les partis, c'était populiste et que c'était dangereux pour la république. Je rigole bien : avec les partis, la république - res publica, chose publique - est confisquée par des clans, voire des sectes. Et ils osent crier "République !" en sautant comme des cabris...
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 17/01/2014
LÀ JE NE COMPRENDS PLUS
> Je note une phrase prononcée dans le discours de F. Hollande : " Pourquoi ce serait les entreprises qui paieraient la politique familiale, qui bénéficie à tous les Français qui ont des enfants ? "
Il a prononcé cette phrase comme si cela tombait sous le sens, comme si cela était évident. Mais justement ! Où les entreprises puiseront demain des employés, cadres, ouvriers, pour venir travailler ? Où est-ce que le France, dans 20 ans, 40 ans, trouvera des personnes pour poursuivre la vie du pays ? Une politique familiale est une vision à long terme, et sans cette politique, le pays, et ses entreprises, disparaîtront. Qu'on recherche le financement de la branche famille par tel ou tel moyen, pourquoi pas ? Mais dire qu'un des secteurs du pays (et non des moindres) n'a pas à s'en préoccuper, là je ne comprends plus.
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Écrit par : François ./ | 17/01/2014
JE JUBILE
> Je jubile en voyant cette une de l'Huma :) et j'en profite pour signaler qu'ont existé, qu'existent toujours, de façon trop tacite hélas, les "Socialistes pour la Vie", qui défilèrent il y a quelques années à la marche pour la Vie, avec des slogans du genre "procréons sans entrave" ou avec des photos de foetus disant "moi aussi, j'ai un désir d'avenir", ou "protégeons les travailleurs de demain"... Pas assez nombreux, pas assez fédérés, ils n'ont pas tellement eu d'écho (bizarrement Mme Valaud-Belkacem les avait reçus avec un sourire hiératique du genre je ne veux pas savoir que vous existez). Leur site, allez voir, est sympathique, son seul défaut est d'être en friche depuis 2011, j'espère qu'ils vont en profiter pour ressusciter...
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Écrit par : Ninelene / | 17/01/2014
DEUX REFLEXIONS
> Il n'y a pas que l'Huma; Médiapart aussi, sous la belle plume d'Antoine Perraud :
http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/150114/politique-familiale-le-pouvoir-cede-la-doxa-liberale
Ceci posé, arrêtez de dire n'importe quoi sur la future loi concernant la fin de vie; c'est indécent.
@ Tony :
> ce qui doit nous tenir loin du FN, ce n'est pas seulement l'analyse (juste) de Patrice de Plunkett. C'est la mémoire. Le souvenir de l'indignité nationale.
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Écrit par : Haglund / | 17/01/2014
Tony,
> je comprends votre raisonnement mais Gilbert Collard est franc-macon de la 'branche des avocats'. Marine et Marion en croquent aussi, elles sont avocate pour l'une et future avocate pour l'autre.
La laicite est devenue leur leitmotiv. Marine garde ses convictions avec une retenue et une fausse pudeur consternantes. Elle fait dans le social alors que son pere etait liberal... Ca fait beaucoup pour une 'puritaine' du patriotisme. Elle est trop polie pour etre 'honnete'.
Mais le FN a le merite de pointer les problemes que les 'republicains' ne voulaient pas voir.
Il faudra plutot compter sur les bonnes volontes de tous horizons pour bousculer les appareils politiques et retrouver un peu de sens de l'interet general.
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Écrit par : christophe b / | 17/01/2014
> Je vous rejoins assez Tony mais dites moi, pourquoi ne pas voter pour un parti comme l'UPR ou DLR ?
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Écrit par : Tar Mineldur / | 18/01/2014
Coïncidence
> Coïncidence ? La liturgie du jour d'hier (17 janvier) nous proposait, en première lecture, un passage du livre de Samuel (1 S 8, 4-7.10-22a)
Je voulais en poster un extrait, mais j'y renonce, car c'est in extenso que cela produit le sens illustratif au commentaire de Patrice et aux interventions qui suivent:
Samuel, devenu vieux, avait remis à ses fils le gouvernement d'Israël. Tous les anciens se réunirent et vinrent le trouver à Rama. Ils lui dirent : « Tu es devenu vieux, et tes fils ne marchent pas sur tes traces. Donne-nous donc, pour nous gouverner, un roi comme en ont toutes les nations. » Samuel fut mécontent parce qu'ils avaient dit : « Donne-nous un roi pour nous gouverner », et il se mit à prier le Seigneur. Or, le Seigneur lui répondit : « Donne satisfaction au peuple pour tout ce qu'il demande. Ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, car ils ne veulent pas que je règne sur eux. »
Samuel rapporta toutes les paroles du Seigneur au peuple qui lui demandait un roi : « Voici quel sera le statut du roi qui va régner sur vous. Il prendra vos fils, il les affectera à ses chars et à ses chevaux, et les fera courir devant son char. Il les utilisera comme chefs de mille hommes et comme chefs de cinquante ; il les fera labourer et moissonner à son profit, fabriquer ses armes de guerre et ses attelages. Il prendra vos filles pour la préparation de ses parfums, pour sa cuisine et pour sa boulangerie.
Il prendra vos champs, vos vignes et vos oliveraies les meilleures, pour les donner aux gens de sa maison. Sur vos cultures et vos vignes il prélèvera la dîme, pour la donner à ses ministres et aux gens de sa maison. Les meilleurs de vos serviteurs, de vos servantes, de vos boeufs et de vos ânes, il les prendra et les fera travailler pour lui. Il prélèvera la dîme sur vos troupeaux, et vous-mêmes deviendrez ses esclaves. Alors, vous pousserez des cris pour vous plaindre du roi que vous avez voulu, mais alors le Seigneur ne vous répondra pas ! » Le peuple refusa d'écouter Samuel et dit : « Tant pis ! il nous faut un roi ! Nous voulons être, nous aussi, comme toutes les autres nations ; notre roi nous gouvernera, il marchera à notre tête et combattra avec nous. » Samuel entendit toutes les paroles du peuple et les rapporta au Seigneur. Et le Seigneur lui dit : « Écoute-les et donne-leur un roi. »
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Écrit par : Sigismond / | 18/01/2014
ETAT
> Vraiment, je ne comprends pas bien. La une de L'Huma, c'est une chose (même eux doivent essayer de vendre leur salade), mais la doctrine matérialiste n'a pas changé pour autant. On sait le mépris - pour ne pas dire plus- du PC pour les familles…
Il y a des gens à droite et des gens à gauche qui tentent de défendre ce qui peut l'être. Je ne dirai pas de sauver les meubles … mais cette voix a du mal à se faire entendre : si l'on manifeste, on est quantité négligeable ; si l'on cherche un dialogue policé, on est ringard et contre la marche inéluctable de l'histoire. Bref, la marge de manœuvre est étroite. Et je crois qu'il faut faire l'un sans renoncer à l'autre. Les moyens d'expression peuvent être variés et complémentaires…
Oui, il faut de l'argent pour les familles et l'état est nécessaire. Que les entreprises continuent à financer les AF, oui pourquoi pas. En même temps, la pression fiscale sur les entreprises et sur les citoyens reste forte. Ne peut-on pas espérer un jour une cure d'austérité dans les moyens de l'état - après tout il est permis de rêver ?Pourquoi parler d'une "entorse au dogme libéral" ? Le collectivisme d'état a-t-il mieux servi la famille ? Non. Ces rappels ne font pas de moi un odieux-néo-libéral-inconscient-le-pauvre-qui-se-fait-avoir-sur-toute-la-ligne.
Doit-on penser les réalités économiques uniquement au niveau du macro-économiques ? On ne parle plus que des multinationales qui de fait se servent bien plus qu'elles ne servent. Mais il y a aussi les entreprises de terrain, de proximité qui vivotent, qui cherchent à continuer à employer des gens, des patrons qui essaient de joindre les bouts. Pour qu'elles puissent vivre, ne faut-il pas que l'état s'allège là où il fait plus mal ce que d'autres pourraient faire ? Ne faut-il pas repenser les systèmes d'aide très étatisés ? D'autre pays font autrement. Pourquoi cela serait-il mal a priori ? Pourquoi faudrait-il que ce soit toujours l'état qui prenne en charge les aides sociales, les subventions à l'art, aux associations,… que ce soit l'état qui décide dans beaucoup de domaines et non les gens. Comment ne pas voir que notre organisation sociale détruit la générosité spontanée de beaucoup de nos concitoyens ? Pourquoi n'y aurait-il qu'une seule manière de suivre les indications précieuses du Pape François : toujours plus d'Etat ?
Vincent
[ Pp à Vincent - Toujours plus d'Etat n'est pas la ligne catholique; Mais je vous rappelle ce que le pape François dit de la nécessité de l'Etat, et d'un Etat qui reprenne ses pouvoirs face à l'argent ! Si vous ne me croyez pas, je vous conjure de... lire le pape. Dans le texte. pas dans les résumés menteurs qu'en donnent les cathos-libéraux, qui sont des déviants graves par rapport à la DSE... ]
réponse au commentaire
Écrit par : vincent / | 18/01/2014
REGRESSION
> Le financement des allocations familiales sera directement pris en charge par l'Etat, et non plus par les Entreprises. Il ne s'agit donc pas d'un recul de l'Etat, mais d'une régression en termes de subsidiarité - aux dépens des entreprises. Hollande prétend biberonner les entrepreneurs, en les délestant du maximum de leurs responsabilités sociales. Mais l'argent destiné aux familles, il va bien falloir aller le pêcher quelque part.
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Écrit par : Blaise | 18/01/2014
@ PP :
> je vous prépare quelque chose de soigné sur Victor Hugo, mais je veux rendre ici hommage à votre honnêteté. Vous avez lu Evangelii Gaudium, et vous ne cherchez pas à biaiser. Oui, il est dit en toutes lettres que l'Etat ne doit plus reculer, et qu'il faut même lui rendre sa capacité d'action dans l'intérêt de tous. Je n'ai jamais lu de prose ecclésiastique qui se prête moins à des arguties et des évitements : absolument aucune ambiguité. Au point que le vote UMP apparaît quasiment comme un acte schismatique…
Et puis arrêtons, hein ? Ce que dit le pape est le constat d'évidence de tout citoyen modéré simplement soucieux de vivre dans une société moins dégueulasse. Et ce qui fait résister à son message sur ce point n'est pas la tradition catholique, c'est un très banal et très tenace égoïsme de bourgeois sans coeur.
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Écrit par : Haglund / | 18/01/2014
LES FAMILLES
> Si l'Etat paie les cotisations sociales et que les familles paient l'Etat via les impôts, en gros ce sont les familles qui vont payer les cotisations familiales??? On leur rendra (partiellement) ce qu'elles auront donné, c'est ça??? J'aime la politique...
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Écrit par : Ninelene / | 18/01/2014
QUESTION
> Je réitère ma question qui est d'ordre pratique :
Alors que reste-t-il comme force politique cohérente, organisée et réaliste pour pouvoir appliquer une politique la plus proche de notre conception du bien commun ?
La politique c'est réaliste et concret: et en démocratie cela se joue en terme de vote et de force électorale audible et fédératrice, si on veut vraiment changer quelque chose dans notre société.
On est tous d'accord, je pense : on ne va pas voter UMP-UDI car ils ont la même idéologie libérale et anti-famille que le PS-radicaux Vert-Communiste. Nous savons très bien que si l'UMP revient au pouvoir il n'abolira pas la loi Taubira et ne reviendra pas en arrière ni sur le gender, ni sur l'euthanasie, ni sur les modifications des lois de bioéthique permettant l'expérimentation sur l'embryon.
En ce sens les responsables de LMPT, si ils ne veulent pas induire en erreur les chrétiens et les autres, doivent être très clairs et dénoncer clairement les positions de l'UMP pour éviter toute ambiguïté et récupération.
Maintenant pourquoi personnellement je ne voterai pas pour des partis avec lesquels je me sens relativement proches pour les valeurs comme
l'UPR ou DLR (gros bémol : ils sont pour le mariage homo) ou même le PCD :
parce qu'ils sont quasi inaudibles et donc n'ont aucune chance de fédérer une part significative de la population pour pouvoir influer sur la politique d'un gouvernement.
Je suis réaliste, ces nouveaux partis aussi valables soient-ils, arrivent un peu tard, or quand on regarde notre pays aujourd'hui: la destruction a commencé depuis en gros 68 et surtout la dégringolade s'accentue depuis 20 ans, et maintenant c'est l'accélération que donne la gauche libertaire et c'est pas fini je pense ...
Il y a urgence a donner un coup d'arrêt à cette destruction sociale et humaine en sortant de la dialectique gauche/droite qui n'a plus de sens :
personnellement je ne vois aujourd'hui qu'un parti, le FN, quelques soient les vicissitudes de son histoire
mais qui a eu le temps de mûrir et de s'épurer depuis 74, qui est prêt a fédérer un grand nbre de français sur des idées de bien commun.
Après je pense qu'il faut éviter les amalgames :
Gilbert Collard n'est même pas membre du FN, il n'a qu'un petit nombre de partisans au FN et apparaît plus comme un opportuniste
aussi bien en franc-maçonnerie d’ailleurs qu'en politique, une sorte de Bernard Tapie de droite. je ne suis pas dupe sur ses idées, notamment sur l'euthanasie.
Le fait que Marine ou Marion LePen soient des avocates n'en fait pas de franc-maçonnes (elles ne le sont pas). Je pense que la stratégie d'ouverture du FN est allé jusque là même si ce n'est pas leur bord, car dans notre pays en politique rien ne se fait si on est grillé avec les FM.
C'est bien de critiquer les partis mais en démocratie c'est avec une force politique organisée et structurée et qui défend le plus de valeurs commune avec les notres que nous pourrons renverser la tendance plutôt que de rester à regarder l'effondrement en critiquant celui-ci qui est trop et celui-là qui n'est pas assez ...
a un moment donné , après avoir réfléchi et pesé sur l'essentiel, il faut agir en choisissant les meilleurs outils même si ils présentent quelques imperfections.
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Écrit par : Tony / | 18/01/2014
UMP ET PS
> Petite réflexion dont je ne sais ce qu'elle vaut: je pense à l'UMP et au PS. Le PS le fait, l’UMP ne revient pas dessus. Le MEDEF va dans le même sens. Je ne sais pas s'il est bien qu'il y ait une dette publique. Mais dans le fonds, n'est-ce pas étrange que de dire qu'il ne faut plus de dette, pour préserver le futur de nos enfants, quand manifestement on ne veut pas d'enfants? Allocations familiales, attaques contre la famille, avortement, ...etc. Culture de mort?
Quelques mots tirés du livre « Partager la pauvreté » de Pascal Pingault. Il Parle d’une rencontre qui l’a marqué avec des lépreux : « …l’espérance, la joie de la vie plus forte que la mort je l’avais devant moi ! Eux avaient compris que leur force est contenue dans ce jaillissement de la Vie, leur seule richesse. Et nous nous n’avons pas encore compris que nous sommes en train de disparaître –en nombre tout simplement- et à une folle vitesse ! Nous nous battons pour le droit à l’avortement, afin de disparaître plus vite encore ! Pis: nous entrainons les pauvres avec nous en leur expliquant qu'ils ne doivent plus donner la vie! Et comme ils ne peuvent pas comprendre nos arguments -pas fous les pauvres-, on les force, on les trompe! On les stérilise de force! Qui ose "prouver" qu'il n'y a pas assez de place en ce monde, pas assez de pain pour tous quand Jésus a multiplié un pain par cinq mille?»
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Écrit par : ND / | 18/01/2014
LA CLASSE
> Titre choc. Ah! l'Huma a encore de la classe!
http://www.humanite.fr/societe/occupe-toi-de-ton-rosaire-soccupe-de-nos-ovaires-557280
Haglund va me reprocher de manquer de charité et d'ouverture mais tant pis! :)
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/01/2014
"politique familiale"
> encore faut-il savoir ce que l'on y met.
Sauf erreur de ma part le budget des Aides au logement fait parti du budget de la famille. Si quelqu'un y trouve une logique, je suis saurai gré de me nourrir de ses explications.
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Écrit par : franz / | 20/01/2014
FUSIL A DEUX COUPS
> Je redoute le fusils à 2 coups :
1) On déclare qu'il n'est pas normal que les cotisations patronales servent à cela
2) On en profite pour faire des coupes franches dans la politique familiale.
('noublions que trop d'impôt tuant l'impôt, l'Etat a 15 milliards de rentrées fiscales prévues qui ne sont pas arrivées)
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Écrit par : franz / | 20/01/2014
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