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11/01/2014

À quoi Manuel Valls fait penser : Tony Blair & Campbell... Le libéralisme de "gauche" et son enfumage permanent

manuel valls

 

 

Le livre Valls à l'Intérieur,

enquête sur le blairiste du PS : 

 


 

Pour la droite catho, Manuel Valls est « Manuel Gaz », l'homme qui haïrait la « France chrétienne »... Mais la France n'est pas vraiment « chrétienne » et M. Valls n'a pas de haines. Il marche au mépris et à l'ambition. Une ambition sans frein. S'il n'a pas canonné LMPT sur les marches de Saint-Roch ni déporté Mélenchon à Cayenne (à la façon de Bonaparte auquel le comparent ses admirateurs), son ambition est assez apolitique pour prendre la même méthode : un coup à droite, un coup à gauche, le truc du réaliste. En cela Valls est très classique.

Mais il est postmoderne dans son maniement des médias. Il dédaigne la presse papier, esquive les usants one man shows de TF1 ou FR2, mais donne de la matière aux chaînes d'info continue – vecteur d'une hystérisation permanente (scénario Dieudonné) qui ne profite qu'à un seul des ministres.

Cette virtuosité médiatique rappelle le couple infernal des années 2000 : Tony Blair et son spin doctor Alastair Campbell, dont l'apothéose fut le mensonge de masse pour pousser l'Angleterre dans la guerre d'Irak au profit des intérêts américains. Le ''blairisme'' fut un des noms de l'asservissement de la gauche européenne à la sphère financière ; Blair gagne aujourd'hui des fortunes dans la finance et les conférences hors de prix, comme le relatent Sophie Coignard et Romain Gubert dans La caste cannibale (Albin Michel).

On se souvient que Manuel Valls revint fasciné de sa première rencontre avec Blair en compagnie de Lionel Jospin. Valls à l'Intérieur, enquête d'Olivier Borredon et David Revault d'Allonnes (Robert Laffont), éclaire les tactiques et la stratégie de celui que l'on qualifie aujourd'hui de « ministre favori des Français » – le moins mal vu d'un gouvernement mal vu... Résumé du livre :

« Mais ou va donc Manuel Valls ? Est-il comme il l'affirme l'homme sincère d'une gauche moderne et "réaliste", désireux d'adapter celle-ci aux réalités du XXIe siècle et menant un combat culturel pour lui apprendre à gouverner dans la durée ? Juste un redoutable communicant, à la méthode de surexposition médiatique éprouvée à l'ère des tweets et des chaînes d'infos en continu ? Ou plus prosaïquement un ambitieux d'un cynisme forcené, prêt pour s'imposer à tous les opportunismes idéologiques, jusqu'à l'abandon des idéaux les plus fondamentaux des socialistes ? Peu importe, au fond, les moyens d'y parvenir. Pour Manuel Valls, seul compte l'objectif : l'Élysée... [Mais] il y a François Hollande, qui est là, en face, dans son bureau de l'Élysée. Et bien là. Le plan de navigation s'annonce long et tortueux. Mais Manuel Valls, aux commandes de son go fast, appuie encore et toujours sur l'accélérateur, persuadé que son allure effrénée le gardera des avanies du temps. »

 

 

 

10:29 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : manuel valls

Commentaires

JACK LANG

> "La décision du Conseil d'Etat porte en germe de gtaves risques pour la liberté d'expression." (Jack Lang, hier).
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Écrit par : luça / | 11/01/2014

LE CHRETIEN AU POUVOIR ?

> C'est pour cela que je pense qu'un chrétien fervent ne peut pas jouer un rôle politique de premier plan (sauf s'il l'a reçu par naissance…quitte à tout perdre par la suite).
Un chrétien qui vit sa foi…ça a des scrupules. Et ça c'est pas bon. Ca ne permet pas de faire de la conquête du pouvoir un ABSOLU…seule façon d'y arriver.
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Écrit par : Feld / | 11/01/2014

LOGE

> M. Valls n'a pas peut-être pas de haine envers la "France chrétienne" (sic), mais il est issu d'une loge sans concierge où l'on s'honore du titre de bouffeur de curés.
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Écrit par : Jova / | 12/01/2014

Les commentaires sont fermés.