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16/12/2013

Traité de marxiste par les libéraux à cause de son Exhortation apostolique, le pape François répond avec une douce ironie (dans 'La Stampa')...

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...que sa sévérité

envers l'ultralibéralisme

ne vient pas de Marx,

mais de la doctrine sociale de l'Eglise :



 

Le magistral document La joie de l'Evangile est la cible – aux Etats-Unis et en France – d'une ''conjuration des imbéciles'' (pour reprendre le titre du célèbre roman de 1980 inspiré de cette phrase de Swift : ''Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui''). Patrick Dineen et notre blog ont épinglé (notes des 13, 12 et 9/12) plusieurde ces gens, qui accusent le pape de ''marxisme'' parce qu'il se permet de mettre en cause le libéralisme dérégulateur, la finance-vampire, et les effets inhumains du tout-marché qu'il qualifie de ''culture du rebut''. François leur a répondu hier dans un entretien à La Stampa, avec une douce ironie pastorale :

« L'idéologie marxiste est erronée. Mais dans ma vie, j'ai rencontré de nombreux marxistes qui sont personnellement des gens très bien, donc je ne m'en offusque pas... »

Le pape ajoute que sa condamnation des iniquités du système actuel est une mise en oeuvre de la doctrine sociale de l'Eglise : ce qui ''ne fait pas de moi un marxiste".

Dans l'exhortation apostolique, § 53, François déclare au sujet de la société actuelle : « De même que le commandement de 'ne pas tuer' pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd'hui nous devons dire 'non à une économie de l'exclusion et de la disparité sociale'. Une telle économie tue. » Eclairage qui ne manquera pas d'instruire les croisés français du droit à la vie et de la défense familiale !

  

 

Commentaires

LIBERAUX + MARXISTES

> Les libéraux devraient s'allier aux marxistes dans un souci de cohérence téléologique : celui de faire disparaître l'humain au profit de l'économie.

Il y aura toujours une rhétorique commune chez les libéraux et les marxistes, celle qui consiste à dire que les effets délétèes de leurs théories s'expliquent par le fait qu'on n'a pas appliqué la vraie théorie. "Encore trop d'Etat pour les libéraux", "Pas assez de dialectique" pour les marxistes.

Jamais d'autocritique dans les 2 camps ! Ou alors quand c'est trop tard ...

La doctrine sociale de l'Eglise est la même depuis 2000 ans. Les papes s'emploient à la réactualiser non pas parce qu'elle est caduque théoriquement mais parce qu'il faut l'adapter aux temps présents, aux mutations et évolutions de l'économie.
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Écrit par : spooner / | 16/12/2013

COMBIEN DE TEMPS

> Contorsions des libéraux pour masquer ce que le pape dit vraiment. Combien de temps monopoliseront-ils les médias catholiques en France ?
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Écrit par : Paul De Witt / | 16/12/2013

AU CANADA

> Le monde entier parle de l'irritation de la droite libérale contre François. Au Canada : http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201312/16/01-4721268-le-pape-et-la-droite-americaine.php

Écrit par : churubusco / | 16/12/2013

ALLELUIA

> François met simplement les points sur les i et cesse enfin de ménager la chèvre et le chou.
La DSE n'a jamais été ni une arme contre les marxistes ou les capitalistes ultra libéraux, ni un système de gouvernement.
Ce qui faisait qu'avec juste une pointe de mauvaise foi, les libéraux ne se sentaient pas visés.
Jusque là, la hiérarchie catholique a joué là-dessus pour ne pas mécontenter les pays d'occident.
Aujourd'hui, François met opportunément les pieds dans le plat : Alleluia !
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Écrit par : Guadet / | 16/12/2013

JE SALUE LE PAPE

> Je me permets de saluer ici le pape. Je lui souhaite tout le courage et la volonté nécessaire pour continuer sur ce chemin. Il est dans mes prières.

Il a enfin mis l'Eglise sur un point ultrasensible, l'argent. Il a enfin dit tout haut que l'argent doit servir, pas dominer.

Il a raison quand il dit que notre système économique tue. Il tue par désespoir de ses victimes. Il tue par suicide. Il tue par maladie provoquée ou non soignée. Il tue par alcoolisme. Il tue par dépression. Pour les exemples, allez en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Irlande et ce n'est pas fini.

Quand des morts évitables arrivent, une limite a été franchie.

Le pape nous mène vers un très gros affrontement. Il ne sera pas fait avec des canons. Il sera fait de mots dits avec conviction, d'engagements personnels pris au niveau du voisin, du bistrot, du vote (quand il y a un choix). Il sera fait au niveau des individus. Ces individus devront engager leur société vers une très grande découverte. Ce sera très dur. Les Libéraux et associés ne se rendront pas.

Ils ont pour eux l'indépendance de l'esprit. Leur raison leur dicte ce qui doit être fait ou pas. Ils ont une transcendance basée sur le sexe. Ils ont une idée de ce que doit être une famille. Ils ont un idéal de monde uni sans peuples, sans nations, sans histoire ni traditions. Ils croient que leurs opinions sont scientifiques et donc sortent des engagements personnels.

Ils croient qu'il est possible de construire, avec la bonne théorie, une société où tout le monde est heureux. L'argument en leur faveur, leur grande force est leur indépendance d'esprit. Pour eux, l'esprit humain est la seule et la plus grande force qui existe. Elle modèle notre monde.

L'Eglise n'a rien à ce niveau. Si jamais elle veut emporter cet affrontement, il faudra aller sur ce terrain. Sinon, la défaite est programmée. Sinon, nous nous retrouverons dans la position de celui qui subit les attaques sans jamais se défendre en croyant que l'autre va se fatiguer. Chaque attaque subie fait des dégâts. Nous perdons. Que faire ?
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Écrit par : DidierF / | 16/12/2013

LIENS

> Merci Gérald pour les liens. En particulier le paragraphe "Eglise et politique" qui vise juste et loin en peu de mots :

« Le rapport entre l’Eglise et la politique doit être tout à la fois parallèle et convergent ». Et il explique : « Parallèle, parce que chacun a sa route et ses diverses tâches. Convergent, seulement dans le fait d’aider le peuple ».

« En effet, souligne le Pape François, quand les rapports convergent sans le peuple ou en se moquant du peuple, alors commence cette union avec le pouvoir politique qui finit par pourrir l’Eglise : les affaires, les compromis…

Il faut procéder parallèlement, chacun avec sa propre méthode, ses taches particulières, sa propre vocation. Convergents, seulement dans le bien commun ».

Pour le reste, le Pape François souligne que « la politique est noble, que c’est l’une des formes plus hautes de la charité. Nous la salissons quand nous l’utilisons pour faire des affaires.

Et la relation entre l’Eglise et le pouvoir politique peut être corrompue, si elle ne converge pas seulement dans le bien commun ».
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Écrit par : Isabelle Meyer / | 17/12/2013

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