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07/12/2013

La vie spirituelle n'est pas un confort du week-end

pape françois,catholiques 



Pourquoi François met en garde

contre le catholicisme "mondain" :

 


 

 

Une posture à éviter, dit le pape dans son exhortation apostolique : c'est lorsque << la vie spirituelle se confond avec des moments religieux qui offrent un certain soulagement, mais qui ne nourrissent pas la rencontre avec les autres, l'engagement dans le monde, la passion pour l'évangélisation... Agir comme si Dieu n'existait pas, décider comme si les pauvres n'existaient pas, rêver comme si les autres n'existaient pas... Même celui qui apparemment dispose de solides convictions doctrinales et spirituelles, tombe souvent dans un style de vie qui porte à s'attacher à des sécurités économiques, ou à des espaces de pouvoir et de gloire humaine qu'il se procure de n'importe quelle manière, au lieu de donner sa vie pour les autres dans la mission. >>

C'est le pape qui parle : et il ne parle pas « trop » – comme on le dit maintenant à droite avec un visible énervement. Faire semblant d'applaudir François, mais prôner des positions économiques et sociales incompatibles avec les siennes [*] – et pousser la duplicité jusqu'à expliquer (paisiblement) que ces positions du pape ne sont pas « de foi », comme je l'ai entendu dire par plusieurs cathos parisiens depuis huit jours... n'est pas une attitude catholique !  Mais l'Avent est une bonne saison pour l'examen de conscience.


____________

[*] Dans le document de François, relire les fulgurants paragraphes 53 à 56 qui forcent les catholiques français à choisir entre l'idéologie libérale et le catholicisme. (Comme le discours de Lampedusa devrait – si possible – ouvrir les yeux de ceux des cathos français qui s'apprêtaient à voter FN).

 

Commentaires

Bonjour M. de Plunkett,

> je ne poste pas ici de commentaire mais simplement une suggestion en ce qui concerne le formulaire de la zone réservée aux commentaires

le 3ème cadre s'intitule "votre URL": franchement, cela ne coule pas de source pour tout un chacun, meme si on peut trouver la définition d'une URL facilement sur le Web

en effet, le fait de dire VOTRE url laisse accroire que le commentateur en herbe doit etre lui meme en possession d'un site ou d'un blog ou de quelque chose dans ce gout là

plus d'une fois, j'ai souhaité faire écho à l'une de vos chroniques et ai dû y renoncer car le commentaire ne passait pas à cause du cadre n°3 non rempli ou mal renseigné

vendredi devait etre un jour d'inspiration car je me suis dit qu'il fallait peut etre essayer avec la référence de la page à commenter et ça a marché comme me le prouve la publication de mon commentaire (EN CORDEE) sur la page relatant le livre de N. Trouiller et J. Sprung: ALLELUIA! je ne suis plus un paria du Net et je peux m'inviter sur votre blog !

pardon pour ce long message un peu long et un peu sermoneur mais j'ai l'espoir qu'il vous incite, si cela n'est pas trop compliqué, à modifier votre formulaire de façon à rendre votre blog plus ouvert aux non-initiés de la Toile dont j'avoue bien volontiers faire partie

merci à vous par avance et avec toute ma reconnaissante admiration pour votre engagement de catholique et de journaliste, à rebours des conformismes de tout poil

Xavier Paufique (et ML)


[ PP à XML - Merci de votre message. Je ne peux rien modifier à la présentation de ces pages : elle dépend de l'hébergeur Hautetfort ! ]

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Écrit par : XML / | 07/12/2013

"CULTURE" ?

> L'idéologie libérale , bien que dogmatique , n'a t'elle pas acquis au fil du temps le statut de culture ?

Une culture , c'est quelque chose que l'on partage , un socle qui fait lien pour vivre en communautés .
Quand on baigne dans une culture , on partage les mêmes vérités et les mêmes erreurs , et la remise en cause de ceux ci a quelque chose de douloureux, parce que cela enlève des repères.

Peut être , plus que de remettre en cause le libéralisme dans son intégralité, faudrait il remettre en cause ses dérapages et ses débordements ?

Béber le cancre


[ PP à Béber (pas si cancre) - Il faut aller à la racine des problèmes... Quand une idéologie est fausse et artificielle, elle ne peut produire de bons résultats. Le culte amoral du profit n'est pas un dévoiement du libéralisme, c'en est le centre nerveux. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Béber le cancre / | 07/12/2013

@ PP

Au sujet des "cathos français qui s'apprêtaient à voter FN", pouvez-vous expliquer au Québécois que je suis la relative popularité du FN chez les jeunes catholiques pratiquants selon ce sondage?

http://www.lavie.fr/actualite/france/ce-que-pensent-les-catholiques-du-fn-et-de-marine-le-pen-04-12-2013-47324_4.php

Déjà au moment de la présidentielle de 2012, un autre sondage démontrait que Marine Le Pen avait très bien performé dans cet électorat contrairement aux catholiques pratiquants plus âgés où elle avait fait un très mauvais score. Cela illustre que l'on peut (malheureusement) très bien être antilibéral sans pour autant se rapprocher de la pensée de l'Église ou de l'Évangile.

François Sarrazin


[ PP à FS :

- C'est en effet un phénomène trouble et complexe.
- Ce n'est pas l'antilibéralisme (prétendu) de Marine le Pen qui attire ces jeunes bourgeois, mais son opposition aux immigrés déguisée en anti-islamisme.
- Prendre cet anti-islamisme pour un lien avec "l'identité chrétienne" est une lourde erreur, commise par ces jeunes... sans que ce soit vraiment de leur faute : ils reproduisent l'attitude de leurs parents.
- Plus souvent issu des écoles de commerce que des facultés de lettres, et peu soucieux de lire les documents du Magistère de l'Eglise, ce milieu se fait une idée radicalement fausse de l'identité chrétienne et de la mission des catholiques dans le monde actuel.
- Les avertissements du pape François, de plus en plus clairs et fermes, se heurtent à une surdité volontaire de la part de ce milieu prétendument papiste, mais qui revendique le droit de ne pas écouter le pape quand il contredit leurs opinions économiques et sociales...
- L'agit-prop des groupuscules d'extrême droite dans les foules anti-Taubira, depuis un an, a beaucoup fait pour inoculer le virus dans des familles jusque là "centre-droit".
- Tout ça n'est que l'un des symptômes de la confusion mentale qui règne dans les pays riches : version franco-française...

Cordialement

PP ]

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Écrit par : François Sarrazin / | 08/12/2013

LIBERALISME

> Je trouve un peu simpliste cette façon de mettre tous nos malheurs au compte du capitalisme libéral. Que diable, faut-t-il revenir au capitalisme d'état déclaré autrefois intrinsèquement pervers par l'Eglise? Le monde n'a pas changé, la cupidité a toujours existé, les moyens dont elle dispose se sont considérablement accru, j'en conviens, mais n'oublions pas qu'elle a failli faire s'écrouler complètement le système qui la fait vivre et malgré l'aide des états nous sommes loin d'être sortis du piège dans lequel nous nous sommes enfermés. L'idée que l'expansion économique était éternelle a endormi tout le monde et convaincu et les financiers et les états que l'on pouvait impunément faire sans cesse des chèques sur l'avenir. C'était bien commode, et cela permettait de ne plus se fatiguer à réfléchir pour inventer l'avenir. D'un coté on pouvait toujours espérer gagner plus, et de l'autre, il n'y avait plus qu'a s'occuper des petits ennuis des uns et et des autres pour obtenir la marge de majorité pour se faire élire. La loi du mariage pour tous qui est faite dans l'intérêt d'une minorité de minorité en est un exemple flagrant.Une infime minorité impose ses vue à la majorité, ce qui est vraiment le contraire du principe de la démocratie ou la loi est faite pour la majorité ou pour protéger une minorité. Alors oui, nous les chrétiens nous avons abandonné la politique a des gens qui n'ont même plus l'idée de ce que peut être "l'Intérêt Général", d'ailleurs, vous remarquerez que cette expression n'est plus employée...
Alors oui, nous avons eu profondément tort, car nous avons été instruits dans l'idée de l'intérêt de l'humanité. Mais, de grâce, ne nous battons pas contre les lois de l'économie qui sont aussi naturelles que celles de la pesanteur. Une entreprise en déficit prolongée n'est pas viable, et un état non plus.

Rouyer


[ PP à Rouyer :
- Les "lois de l'économie" invoquées par les idéologues néolibéraux (Thatcher : "there is no alternative") sont une imposture, réfutée par un nombre grandissant d'économistes.
- Le libéralisme n'est pas le respect de "lois" qui existeraient objectivement. Il est contraire aux réalités.
- Et son résultat saute aux yeux aujourd'hui, à moins de nier les faits : c'est la destruction de l'économie réelle par la machinerie financière. (A ce sujet je vous suggère de lire les paragraphes 57 à 59 de l'exhortation apostolique du pape François). ]

réponse au commentaire

Écrit par : Rouyer / | 08/12/2013

à PP

> "confusion mentale" : vous avez vu l'affiche de la prochaine manif anti-Taubira (à Versailles évidemment) ? Le dessin est un type coiffé d'un bonnet rouge. L'emblème des manifs FNSEA du Finistère. Comme ça c'est clair. On sait ce que c'est.
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Écrit par : Alain Breza / | 09/12/2013

PLUS ET MOINS

> Plus ces manifs se prolongent, moins il y a de manifestants et plus elles sont ce qu'elles sont.
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Écrit par : Eugénie / | 09/12/2013

PAS INTRINSEQUEMENT PERVERS

> à Rouyer : vous commettez l'erreur de toute la bourgeoisie catholique libérale sur l'encyclique 'Divini redemptoris' de Pie XI. Sa formule "intrinsèquement pervers" ne vise pas principalement le capitalisme d'Etat. Ce qui est condamné sous ce grief est l'idéologie marxiste-léniniste, qui ne se réduisait nullement au capitalisme d'Etat (Marx rêvait à d'autres formules) ! Selon Pie XI, le communisme est "pervers", non en ce qu'il hypertrophie l'Etat (c'était aussi le cas du Bas-Empire romain qui ne fut pas condamné par l'Eglise, que je sache), mais en ce qu'il trompe l'homme en lui faisant la promesse du serpent (toute-puissance illimitée) en l'enrobant d'une philosophie soi-disant "ouverte sur le monde", contrairement au nazisme, que Pie XI allait condamner aussi et qui sacralisait une fermeture sur la seule "race aryenne".
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Écrit par : bernard gui / | 09/12/2013

à PP

> Non mais alors là vraiment, le monsieur qui nous dit que le pape a tort de critiquer le modèle économique actuel et que tout peut se résoudre par "la miséricorde" ! quel enfumage ! qu'il aille expliquer ça aux victimes des plans sociaux, et à ceux qui vont perdre maintenant leur emploi parce que le libéralisme européen fait venir des milliers de quasi-esclaves sous-payés venus des pays de l'Est ! et qui sont embauchés par les merveilleux patrons en bonnet rouge !!!
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Écrit par : le balp / | 09/12/2013

SERPENT

> à Bernard Gui - La "promesse du serpent" de toute-puissance illimitée est bien la perversion. Elle est faite aussi par le libéralisme qui est une philosophie de la toute-puissance et célèbre les mauvais instincts comme moteur de l'économie, voir Mandeville ouvertement revendiqué par les libéraux aujourd'hui.
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Écrit par : jean-eudes / | 09/12/2013

à bernard gui

> Sans oublier "Centesimus Annus est une approbation du libéralisme".

Quoiqu'il en soit "Jésus était libéral", c'est Charles Gave qui le dit puisque Satan quand il tente Jésus au désert lui dit "Je te donnerai (...) ces royaumes, car cela m'appartient" et Jésus refuse.
Donc Jésus est contre l'Etat et celui-ci est satanique.
CQFD !
-Jésus est anticlérical car ce sont les grands prêtres qui l'ont condamné.
-L'antisémitisme de Jésus est évident avec toutes ses récriminations contre les juifs.
-Jésus n'est pas bien élevé : à Siloé, il crache par terre.
-Jésus a une vision machiste du rôle de la femme : "femme, donne-moi de l'eau" (une jeune fille me l'a dit, je ne l'invente pas)
-A Cana, Jésus prouve son désintérêt de la lutte contre l'alcoolisme mais met son énergie à soutenir les vignerons indépendants.
-On peut aussi noter qu'il y donne des ordres aux serviteurs et participe ainsi à l'oppression des camarades par les forces de la réaction.
-Jésus est favorable à la fessée comme le prouve son attitude avec les marchands du Temple.
Cet épisode met en tous cas en évidence son anti-mercantilisme.
Cependant selon les mêmes chercheurs précités cela signifie que l’Eglise ne doit pas se mêler des choses économiques.

Restent les questions en suspens : Jésus mangeait-il 5 fruits et légumes par jour ? et descendant du roi David, Jésus portait-il une chevalière ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 09/12/2013

PRECISIONS

> Je voudrais préciser ma pensée et répondre en partie aux critiques qui me sont faites et dont ne nie pas la justesse. Evidemment, je simplifie beaucoup, et j'en suis conscient. Je pense qu'il y a plusieurs faits incontournables:
-l'idéologie néolibérale que je résumerai au "dogme": si le marché est entièrement libre, il conduit à l'optimum économique. Ceci est un dogme et ne peut être démontré. Par contre l'expérience montre qu'il est faux, puisqu'il a failli conduire à l'effondrement complet du système financier. Que ce "dogme" ait été inventé dans l'intérêt de certains ne fait pas l'ombre d'un doute.
-En principe, le marché n'a jamais été entièrement libre puisqu'il était en principe contrôlé. L'ennui, c'est que c'était un auto contrôle. L'expérience a montré une fois de plus que ce genre de système ne fonctionne pas.
-Les principes de l'économie locale et quotidienne sont eux des lois naturelles qui fonctionnent en dehors de toute idéologie et de toute réglementation et il ne faudrait pas laisser croire qu'elles pourraient changer si on arrivait à modifier le fonctionnement du système actuel, ce que je trouve, comme vous, hautement souhaitable. Cela ne se fera cependant qu'en dépensant beaucoup d'énergie et d'intelligence.

Je remarque que cette crise du capitalisme donnait une chance extraordinaire au socialistes de nous sortir un "nouveau Marx" moderne. Il n'en n'a rien été, tant s'en faut...
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Écrit par : Rouyer / | 09/12/2013

PREDATION

> Le modèle économique actuel est basé sur la prédation. Dans une expansion cela fonctionne, mais si l'univers est en expansion, notre planète est limitée. Le modèle va se heurter aux limites physiques. Depuis plusieurs années nous "consommons" plus d'une planète par an !

Il faut réagir avant l'épuisement complet de la planète. Plus nous tarderons à changer nos comportements plus dur sera le choc. A croire que nous gouvernants et dirigeants de multinationales espèrent que cela se fera après eux ? (que diront-ils à leurs petits enfants ? Sans doute n'ont-ils pas le temps de les voir...!).
Pourtant la génèse parle bien d'un jardin, pas d'un monde sans limite à piller !
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Écrit par : franz / | 09/12/2013

@ jean-eudes,

> et le sentiment de toute-puissance promu par la philosophie libérale est d'autant plus redoutablement trompeur, qu'il s'est tout le temps camouflé, depuis son origine, derrière le visage si rond et si rassurant de la modération, de la tolérance, de la neutralité, de la vie tranquille, prospère et paisible offerte par ce si doux commerce.
Très loin derrière la si propre civilité libérale de façade, grouillent toujours les serpents de l'avidité.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 09/12/2013

LES CONSTANTES

> Il n'y a pas de lois de l'économie. Ce qui est vrai c'est qu'il y a des constantes de comportements humains dont une des principales s'appelle le péché originel.

L'illusion du libéralisme est de penser qu'il existe toujours des processus autorégulateurs du genre "si le cuivre se raréfie, il renchérit, du coup on fait les radiateurs de voitures en aluminium, bien plus abondant." De tels processus existent, mais pas toujours. Et c'est pour cela que les question de pollution, ne pouvant être traités que par des moyens règlementaires, lui posent un problème quasi philosophique et qu'il tend à les nier.

Malheureusement, il est peu probable que nous en sortions de façon maîtrisée, avant un désastre, car cela lèserait trop d'intérêts et pas seulement mercantiles, loin de là: la machine administrative, très imbriquée avec l'idéologie libertaire, a besoin de moyens, donc d'impôt, donc de croissance. C'est pourquoi la gauche parle autant de croissance que la droite.
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/12/2013

LEPéNISATION CHEZ LES CATHOS ?

> La tentation du vote FN chez les catholiques : je la comprends d'autant mieux… que je la ressens moi-même. Alors que, quadra, je suis sensé avoir un minimum de plomb dans la cervelle, que je vois bien que le FN fait partie intégrante du système UMPS, qu'aucun des leaders du parti n'a l'étoffe d'un chef d'Etat. Mais que voulez-vous, accroché à sa planche au milieu de l'océan, transi de froid, lorsque l'on voit un navire au loin, on peut-être tenté de monter à son bord…même si c'est un bateau de pirates.

Je sens une lepénisation d'une frange de plus en plus importante de la population catholique. Symptomatiques :' Valeurs actuelles', magazine qui est lu par beaucoup de cathos français, ose des unes digne du 'Présent' de la grande époque ; Christine Boutin se rapproche de M. Martinez. Quant à Marion Maréchal-Le Pen , elle adopte un profil et affiche des positions très proches de ceux des Veilleurs...
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Écrit par : Feld / | 10/12/2013

L'ERREUR

> L'erreur de la génération JP II (dont je fais partie) : avoir confondu sainteté et bien-être spirituel...
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Écrit par : Feld / | 11/12/2013

@ Pierre Huet

> De toutes façons, il n'y a pas de systèmes, il ne peut y avoir que des méthodes donc souples et non totalitaires (qui ne prétendent pas tout résoudre)
Encore une fois, je constate que les libéraux se comportent de la même façon que les marxistes qu'ils prétendent pourfendre.
Ils nous reprochent un soit-disant "dogmatisme" -avec le sens qu'ils donnent au terme qui n'est justement pas celui que nous lui donnons- mais je constate toujours qu'ils restent cramponnés à leur idée (on est donc bien dans l'idéologie).

Ils ne cessent de se contredire car l'idée même de système rejette l'idée de créativité et bien sûr de liberté puisque le système est sensé se prendre en charge tout seul.

Il se disent opposés au marxisme, mais l'idée d'autorégulation repose sur l'illusion de la vertu de l'homme, donc de l'homme naturellement bon de Rousseau.

Leur idée de la liberté exclut la responsabilité, le libéralisme puérilise.
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Écrit par : E Levavasseur / | 11/12/2013

@ feld

> La génération JP II a plein de qualités mais qui ne sont que de points de départs. Ne pas avoir honte sert à évangéliser. On ne sera pas jugé sur notre « catho pride » mais sur l’amour donné.
Pour ça il ne faut pas être naïf : avouer son imperfection, avoir conscience que nous sommes marqués par le péché sont des choses indispensables.

Mais avoir conscience que nous sommes pécheurs ne doit pas nous empêcher d’avoir conscience que le monde l’est aussi.
Il faut avoir conscience que nous parlons à un monde qui ne se rend pas compte qu'il est dominé par un pervers manipulateur, qui saura se servir de la conscience que nous avons de notre état de de pécheur pour nous faire douter que nous avons la lumière à lui apporter malgré notre péché. Ce n’est pas par nos mérites que nous sommes la lumière du monde. Mais nous le sommes.

St Vincent de Paul dit à une religieuse : « vous avez balayé ? »
- Oui avec tout mon cœur
-eh bien faites-le aussi avec votre tête.
La pureté n’est pas la naïveté.

Ce qui m'a toujours gêné et m’agaçait à l’époque dans « l’idéologie » très répandue dans la génération JPII (et pas voulue par lui) c'est le développement - contre la volonté de JP II- d'une foi marquée par le sentimentalisme, beaucoup de com’, on se montre, une expression gentillette où l’on croit souvent que la charité -contrairement à ce que disait JPII- consiste à ne pas tenir compte de la laideur du monde. Alors qu’elle consiste à ne pas s’y arrêter.

Comme si ne pas faire de mal à une mouche était suffisant.
Dans le meilleur des cas, on tient compagnie au malheureux.
Mais lui ne veut pas de compagnie dans son enfer, il veut en sortir !
(Et il faut avoir conscience qu’il y a de malheureux qui n’ont même plus conscience que ce qu’ils vivent n’est pas normal. Il faut des intercesseurs qui prennent sur eux, qui font pénitence pour eux et à la place des autres.)

Comment dire ? la génération JP II est un peu « trop institutionnelle ». Le sentiment d’être du bon côté. On est catho, on est sympa, on est « classique » sans être tradi, on est « cool » sans être progressiste. Du coup, on a du mal à se remettre en question : « je ne comprends pas Jean Paul II m’a redonné ma ‘catho pride’, il m’a dit que j’étais la lumière du monde et ça ne me donne aucun droit ? »
On est gentil, on aime bien tout le monde. Mais on ne connaît pas le monde. La sainteté ce n’est pas avoir de bonnes pensées mais faire de bonnes actions.
Les JMJ c'est très bien et très utile mais ce n'est évidemment pas suffisant surtout que s’il y a de belles conversions, c'est très souvent le grand woodstock catho où l'on rigole bien mais ensuite ?
Je sais bien qu’à l’époque l’Eglise revenait de loin et que les choses devaient être faites peu à peu, que les exigences remises à la lumière par JPII étaient passées à la moulinette de la médiocrité, du ras des pâquerettes

Tout ce que je vous dis là je me le dis à moi aussi. Je ne fais pas la leçon, je réfléchis « à voix haute »
Amitiés
______

Écrit par : E Levavasseur / | 11/12/2013

@ Eric

> Cela dépend de ce qu'on entend par système.
Au sens d'ensemble d'entité et de processus liés entre eux de telle sorte que la disparition de l'un d'eux amène la ruine de l'ensemble, oui, il en existe.
C'est ce qu'explique PP en liant libéralisme financier et individualisme libertaire, et auxquels il faut peut-être ajouter les institutions supranationales comme troisième dimension.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 11/12/2013

@ pierre huet

> Un système c'est un ensemble de choses qui interagissent.
Ce qui peut être difficile à contrôler dès que parmi les principes de base d'un système, il y a la licence... et c'est le cas du libéralisme.
Ici, en fait, j'emploie le mot système dans ce sens et en plus dans le sens qu'ils (les libéraux, les idéologues) lui donnent : formule magique.

Formule magique qui résout tous les problèmes.
Pour les libéraux même une crise est un bon signe.

En revanche une méthode, c'est une recherche d'un chemin pour aboutir à quelque chose.
On la remet en cause, on la redéfinit, on n'abdique rien, il n'y a pas d'idolâtrie, on ne s'obstine pas.
______

Écrit par : E Levavasseur / | 11/12/2013

UN PEU PEUR

> Vous me faites un peu peur ce soir (il faut dire qu'il fait froid et fatigant).

En gros, comment pouvez vous y voir aussi clair (mais vraiment) et que ça ne vous serve à rien? Parce que ce que vous pourriez faire ne vous demanderait aucun héroïsme. Feld, ça n'est pas difficile de ne pas voter Le Pen : je suis tout sauf héroïque, et je ne l'ai jamais fait, ni ne le ferai ; Levavasseur, ton diagnostic sur les JMJ est bluffant; mais tu ne vas pas jusqu'à admettre qu'on "ne revenait pas de loin" alors, que vous y êtes allé depuis. Et cette "catho pride" a été un insensé coup de fouet à l'orgueil. Ton "pervers manipulateur" ne vous a pas raté.

Tu dis de très belles choses, et je ne savais pas St Vincent de Paul si drôle. Mais avant de donner de l'amour, déjà, ne pas donner de violence…ce n'est pas si difficile de s'abstenir de dire des horreurs à son prochain sous prétexte de correction fraternelle. Les cathos s'en seraient abstenus depuis 30 ans, ils respireraient mieux aujourd'hui. Et ce n'est pas difficile de s'en abstenir.
______

Écrit par : Haglund / | 11/12/2013

Haglund,

> pour info, quelle est la hauteur du piédestal sur lequel tu te places ?
ce que tu es donneuse de leçons, c'est fou !
Dans les années 70, l'Eglise faisait du social, elle pleurait avec mais elle ne consolait pas parce qu'elle ne parlait plus de Dieu et par là n'offrait plus d'Espérance.
Haglund, en fait, crois-tu en Dieu ?
pour toi qui est Dieu ?
______

Écrit par : E Levavasseur / | 11/12/2013

j'oubliais :

> Feld a eu l'honnêteté de confier ce qu'il ressent, pourquoi l'accabler ?
Comment pouvoir dire que le réalisme de Feld ne lui sert à rien, lui qui est trop humble** pour dire ici tout ce qu'il fait au sein de sa paroisse et il est même persuadé de ne pas assez s'engager.

Et puis l'antilepénisme des gens des quartiers tranquilles, c'est facile.
Et puis qu'est-ce que c'est que ce social, qu'est-ce que c'est que ces gestes d'humanité pour tous à condition de ne pas être FN ?
Ce n'est pas de l'amour c'est du copinage.
Un copinage justifié par un puritanisme d'autant plus fort qu'on est persuadé du contraire.

On se prend pour des héros parce qu'on n'aime que les gens aimables ?
C'est pour se marrer que les gens sont désespérés ?
Les gens qui votent FN votaient PCF autrefois. Ce sont les mêmes.

PS : l'humour des saints, c'est une constante notamment Ste Thérèse d'Avila.

** PP ne supprimez pas, s'il vous plait

EL


[ PP à EL - Ai-je l'habitude de couper dans les messages ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : E Levavasseur / | 11/12/2013

@ Levavasseur :

> Qui ? Mais …toi, évidemment !

Pour la hauteur de mon piédestal, il est très loin de convenir à ma stature naturelle, évidemment immense. Mais je dirais que par rapport à celui du catho de base, il est dans une honnête moyenne.

l'Eglise "ne consolait pas…" ça dépend qui, hein ! Moi, les plus belles figures catholiques que j'ai connues datent de cette époque là. C'est vite dit que l'Eglise était alors au fond du trou. Que ce soit la sympathie qu'elle provoquait, ou même la fréquentation des églises, le bilan aurait de quoi faire rêver aujourd'hui. Et je n'ai jamais entendu un "progro" dire le centième de ce qu'un catho identitaire se permet. C'est là que le bât blesse, et ce qui n'est plus supporté.
______

Écrit par : Haglund / | 11/12/2013

PP à H. - Mais si. Quand c'est mauvais je ne tronçonne pas : je supprime.
______

Écrit par : PP à H. / | 11/12/2013

@ Levavasseur :

> je ne doute pas une minute de la charité de Feld. Mais ça n'excuse en rien le fait de voter Le Pen. Ce serait Mère Thérésa en personne que je ne lui dirais pas autre chose.

Les pauvres de mon quartier tranquille d'Evry, ceux qui chauffent les murs en bas de chez moi, ne votent pas Le Pen; pour une raison simple : ils ont beau être désespérés, ils sont noirs. Il n'y a qu'à faire comme eux (je parle du vote, bien sûr).

Pour le PCF…assurément. Mais tiens, là voilà la solution ! Pourquoi le désespoir ne vous pousse t-il pas à voter PCF ?

Et pour tout dire, ce qui me gonfle, ce ne sont pas les salariés de Gad qui votent Le Pen; ce sont les damnés de la terre en loden. J'ai un père juif, Levavasseur.
______

Écrit par : Haglund / | 11/12/2013

@ Haglund

> Pas de pirouettes : pour toi qui est Dieu ?
Allez !

à PP : vous auriez pu penser vouloir ménager l'humilité de notre ami Feld
______

Écrit par : E Levavasseur / | 11/12/2013

@ E. Levavasseur (et, par ricochet, @ Haglund)

> Vous me gênez… d'ailleurs, je suis engagé dans un processus de désengagement. Pas plus tard qu'avant-hier, j'ai démissionné de mon équipe d'animation paroissiale (au bout d'un moment, il y a un trop-plein et, surtout quand on est chargé de famille, il faut faire des choix. Bref…).

Sincèrement, je ne me suis pas senti agressé par Haglund. Ni même "accablé". Tout juste gentiment provoqué.

Mais bon, il y a quand même un certain nombre de choses à rappeler. Je n'ai jamais voté FN, et je souhaite ne jamais avoir à le faire (depuis plusieurs années, c'est quasi systématiquement "vote blanc"). Mais ce n'est pas trop difficile : je suis cadre de la fonction publique, travaillant à Ravenne intra-muros. J'ai encore de quoi me loger, me nourrir bio, me soigner, envoyer mes deux enfants dans une (vraiment bonne) école privée sous contrat. J'ai accès à la culture. Je fais partie d'une AMAP. Un bobo version catho, quoi. Je ne souffre pas encore trop de la crise (juste une très nette dégradation des conditions de travail depuis 2/3 ans, réduction drastique des effectifs oblige) J'ai conscience d'être, quelque part, un privilégié du système. Et, dans une assez large mesure, déconnecté des réalités.

En effet, quand on vit à Ravenne ou dans sa proche banlieue, on rencontre pas mal de cadres de grandes entreprises, de membres des professions intellectuelles supérieures (comme l'on dit), de hauts fonctionnaires, ... Je regrette, mais ce n'est pas (pas encore, en tout cas) la France qui se fait licencier sans espoir de retrouver un boulot, qui ne peut plus faire soigner les caries de ses gamins, qui est obligée de manger de la m…., qui désespère car, dans les sphères dirigeantes, tout le monde se moque bien de ce qu'elle peut devenir. Vous pensez : des gens qui n'ont même pas idée de manger de la brioche quand il n'ont plus de pain et qui lorgnent vers le Front : bouh, c'est pas bôôô !

Faire dans le "fascisme ne passera pas" (comme les gens de mon AMAP, qui proposent de diffuser des tracts dans ce sens…et de manifester) sans chercher à comprendre pourquoi certains ne voient pas d'autre solution que de voter pour dame Marine, c'est cracher à la g…de ces personnes.

Que leur proposer comme alternative ? Attendre gentiment encore quatre ans que l'équipe actuelle ait fini de ruiner - dans tous les sens du terme- le pays, avant de repasser les commandes à un petit Monsieur qui voit son retour aux affaires comme une "fatalité" ? N'est-ce pas leur asséner : "de quoi vous plaignez-vous, puisque moi je vais très bien (ou au moins pas trop mal)" ?

Comment ne pas comprendre qu'une partie toujours plus importante de la population crève de ne pas entrevoir comment faire exploser ce système politico-économique inique ?

Evidemment, dans ces conditions, on se précipite sur le premier bâton de dynamite entrevu…Quand on est fou de désespoir, on ne prend pas toujours le temps de peser le pour et le contre, d'envisager les conséquences (au coin du feu, une tasse de thé à la main)...

D'ailleurs, je serais bien curieux de savoir quelle serait l'attitude de ces "résistants de l'avant-première heure", si l'extrême droite arrivait au pouvoir...
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Écrit par : Feld / | 12/12/2013

Haglund,

> je n'ai jamais vu l'Etat consoler qui que ce soit puisqu'il est le plus froid des monstres froid. Pas plus l'Etat laic que de droit divin. Seuls les 'petits' actes des uns et des autres pansent les plaies, pas les organisations en elles memes.

. La charite n'a rien a voir avec telle ou telle ideologie, c'est une disposition de/du coeur, comme la tolerance et son outil, la laicite, trop devoyees et cache-sexe a une intolerance d'Etat.

Si j'ai propose au chef de l'Etat de signer une nouvelle paix de Loches, c'est uniquement pour eviter le derapage de la lepenisation-melenchonisation de nos concitoyens, derapage savamment entretenu par nos dirigeants eux-memes.

Derapage du notamment au fait que les elites se preoccupent davantage de leurs campagnes a venir et interets financiers que du Bien commun. Meme le plus commun de nos concitoyens s'en rend compte et depuis 2002 ne peut constater que le changement dans la continuite, alors a force ca lasse et... ca casse?
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Écrit par : christophe b / | 12/12/2013

EVÊQUES

> "[Nous] "condamnons les discours populistes répandant la suspicion contre toute représentation politique."

Paris, le 11 décembre 2013

Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, président de la CEF ;
Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, vice-président ;
Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis, vice-président ;
Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris ;
Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Bayeux et Lisieux ;
Mgr François Fonlupt, évêque de Rodez et Vabres ;
Mgr Jean-Paul James, évêque de Nantes ;
Mgr Hubert Herbreteau, évêque d'Agen ;
Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise ;
Mgr Benoît Rivière, évêque d'Autun, Chalon et Mâcon.
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Écrit par : Haglund / | 12/12/2013

@ Haglund

> 1-Il y avait encore du monde dans les églises et les mouvements des années soixante-dix mais -et c'est une question de fond- que s'est-il passé pour que ces catholiques fervents et engagés n'aient rien transmis à leurs enfants?

2-Vous avez eu de la chance de rencontrer les "progros" dont vous parlez. Ceux sur qui je suis tombé dans le 93 de ma jeunesse, ont fait de moi, par leur agressivité, leur conformisme ou leur étroitesse de vue, un "tradoche".
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Écrit par : Pierre Huet / | 12/12/2013

RIEN N'EST SIMPLE

> "ce ne sont pas les salariés de Gad qui votent Le Pen; ce sont les damnés de la terre en loden. J'ai un père juif, Levavasseur."

Il y a un peu de loden comme tu dis mais majoritairement, non, le FN a pris la place du PCF. Son essor correspond à l'effondrement du PCF.

Quant à ton papa, quel rapport avec moi ?
Sauf qu'il a peut-être été envoyé par mon grand- père à l'abri chez son copain Mgr Rastouil, évèque de Limoges, celui-là même qui était mal vu des lodens de l'époque avant la guerre car en 39 , il avait organisé l'accueil des réfugiés espagnols ?
pour info : son initiative était aussi mal vue de la CGT locale, car ces réfugiés prenaient les boulots.
Tu vois , la réalité et les clichés sont 2 choses différentes.
D'ailleurs le grand-père, il ne foutait jamais les pieds à l'église mais tous ses copains étaient curés.
tu vois, rien n'est simple(-iste)

alors qui est Dieu pour toi ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 12/12/2013

PESANT

> Les discours populistes semant la suspicion contre toute representation politique c'est pour Melenchon et Le Pen notamment, les eveques n'entendent pas empecher l'expression de tout esprit critique, chere Haglund... Il est decidement pesant ce silence des uns, et celui qu'on voudrait imposer aux autres.
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Écrit par : christophe b / | 12/12/2013

@ E Levavasseur

> N'est-ce pas Mgr Lustiger qui racontait que sa mère lui disait "en cas de problème va chez les prêtres catholiques, tu trouveras toujours de l'aide" ?
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Écrit par : RJ / | 13/12/2013

@ Levavasseur

> Je suis peut-être hors contexte, mais n'oubliez pas cette citation du pape François: "l'ingérence spirituelle dans la vie des personnes n'est pas possible".
Amicalement.
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Écrit par : jwarren / | 13/12/2013

@ j warren

> 1/ Dans l'absolu si une question aussi simple comme "pour toi qui est Dieu" c'est de l'ingérence spirituelle, alors toute discussion spirituelle, un pan entier de l'évangélisation est impossible.

2/ Plus précisément, Haglund aborde souvent le sujet de la religion et dicte souvent à l'Eglise ce qu'elle doit dire. Cela vient-il de l'image qu'elle a de Dieu ?

N'oubliez pas que Dieu s'est incarné, par conséquent cette question est naturelle et simple.
Croire que tout ce qui dérange c'est de l'ingérence, c'est parler comme JY Naudet.
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Écrit par : E Levavasseur / | 14/12/2013

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