24/10/2013
Ces maires qui rompent avec le PS, annoncent un phénomène politique nouveau
Et de deux ! Après le maire de Conflans (Yvelines) hier, celui de Fleury-Mérogis (Essonne) aujourd'hui. Encore ténue, l'idée d'une réinvention du Politique commencerait-elle à germer ?
Après Philippe Esnol, David Derrouet rend sa carte du PS. Motifs :
- "la connivence entre le pouvoir économique et le pouvoir politique", qui fait que "sur de nombreux engagements les promesses ont été reniées'',
- le fait qu' ''il n'y a pas de Premier ministre'',
- le fait que ''François Hollande est pilote de tout et décide de tout", etc.
Le maire de Fleury-Mérogis ne se retire pas sous sa tente : il réclame de "grandes orientations nouvelles" pour "retrouver de la création d'emploi, redresser nos industries, opérer une véritable réforme fiscale permettant de retrouver de la croissance économique." Et il appelle au rassemblement de "tous ceux qui veulent bâtir une politique ambitieuse de redistribution réelle des richesses, et construire un autre modèle de développement économique et industriel".
Hier, le maire de Conflans-Ste-Honorine analysait comme un symptôme la gestion grotesque de l'affaire Dibrani par l'Elysée, et il qualifiait le PS de "parti d'apparatchiks incapables de se faire élire localement et qui s'autorisent à donner à tout le monde des leçons de morale".
On assiste à la décomposition du système. Ce qui se décompose était déjà mort... L'agonie de la Cinquième remonte aux années 1980-1990, lorsqu'elle s'est soumise au casino financier et à l'Europe ultralibérale, se rendant ainsi incapable d'assurer le bien commun. La crise n'est pas seulement celle de "l'Etat providence obèse" ! Seuls des charlatans salariés disent que tout irait mieux par le chacun pour soi. La débâcle qui approche exige autre chose que des sophismes d'école de commerce : elle exige une révolution radicale, une réinvention du Politique.
> L'espoir de David Derrouet en un avenir fondé sur "la croissance" montre qu'il y a du chemin à faire dans la prise de conscience : mais c'est normal, précisément au début de la route.
17:54 Publié dans Idées, La crise, Société | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : parti spcialiste, politique
Commentaires
LIBERAL ?
> Mmwououais… le maire de Conflans est indigné parce que ce gouvernement n'est pas assez libéral (sic !).
[ PP à H. - Ah bon ? ce n'était pas dans la dépêche que je viens de lire. Encore faudrait-il savoir ce qu'il veut dire par "libéral" ; dans neuf cas sur dix, ça n'a rien à voir avec le libéralisme réel. Et souvent c'est même le contraire... ]
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Écrit par : Haglund / | 24/10/2013
PRENDRE CONSCIENCE
> J'aime bien vos conclusions de notes qui viennent claquer aux oreilles cher PP ;-)
Ceci dit, quitter le PS pour de ce pas exiger la mise en œuvre (enfin!) d'une vraie politique ambitieuse de croissance et de réindustrialisation (le seul espoir de toute une nation!), c'est un peu comme sauter du Titanic en reprochant vertement à son état-major de ne pas foncer assez vite droit vers l'iceberg.
SL
[ PP à SL - Aidons-les à prendre conscience, et ne sous-estimons pas le degré d'aveuglement où sont les neuf dixièmes de nos concitoyens sur cette question de la "croissance nécessaire au bien-vivre" ! Par ailleurs, la dépêche Reuters insiste sur le côté "solidarité sociale à sauvegarder" et "promesses trahies de Hollande", ce qui est un éclairage un peu différent... ]
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Écrit par : Serge Lellouche / | 24/10/2013
UN DEBUT
> à Haglund et PP - Peu importe qu'ils se croient libéraux ou n'importe quoi et qu'ils voient mal le problème du modèle économique, les étiquettes n'ont plus de contenu, ce qui compte c'est qu'ils ressentent que ça tourne à vide et qu'il faut trouver autre chose. Même si c'est confus c'est un début.
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Écrit par : jeanne hardy / | 24/10/2013
QUELQUE CHOSE DE NAISSANT
> Ecoutez, je donne ma langue au chat; il me semble que c'est ça, mais à la relecture, je n'y comprends plus rien.
http://www.bfmtv.com/politique/senateur-philippe-esnol-claque-porte-ps-630342.html
Expertisez. C'est vous le journaliste…
H.
[ PP à H. - Non, je ne crois pas qu'il y ait urgence à "expertiser". C'est visiblement très confus : quelque chose de naissant et qui changera avec le temps et l'accroissement du courant. En tout cas souhaitons-le. ]
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Écrit par : Haglund / | 24/10/2013
> Ah ! C'est beau, la foi…
Pour l'instant, j'ai surtout l'impression qu'on fuit l'étiquette PS comme sous Sarkozy l'étiquette UMP.
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Écrit par : Haglund / | 24/10/2013
CINQ EUROS
> Mais non cher PP; vous manquez de pragmatisme. Le problème de la France est très simple, il se résume à un chiffre : 5 euros.
C'est la marge, fatale, qui sépare le coût d'une adhésion au PS...
https://www.parti-socialiste.fr/agissons-ensemble/adherez-au-ps
... d'un abonnement au journal La Décroissance...
http://www.casseursdepub.org/commander/bon_commande.htm
Et par temps de crise ou en fin de mois chaque euro compte, c'est suffisant pour fermer la porte à toute perspective vraiment révolutionnaire.
Vincent Cheynet a les clés d'un monde meilleur : une baisse de 6 euros de l'abonnement au seul journal libre en France.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 24/10/2013
RÊVES
> J'ai l'impression que le tryptique du Pr Jean-Marie Goulemot fait son chemin dans les esprits: la politique se pense, elle se pratique et elle se rêve.
Si la philosophie reprend le dessus sur l'ideologie et l'interet personnel, tous nos reves d'unité et d'harmonie deviennent accessibles.
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Écrit par : christ hope / | 24/10/2013
RARISSIME
> A noter que Philippe Esnol, le maire de Conflans, est aussi sénateur. Il me semble que c'est rarissime qu'un sénateur en cours de mandat quitte le parti qu'il représente.
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Écrit par : Isabelle Lagrange / | 24/10/2013
QUELQUE CHOSE
> Je partage votre sentiment, cher PP: quelque chose est en train de naître à gauche. Si les partis ont enterré toute conviction au seul profit du carriérisme et des lobbies, voilà qu'un Pape d'Amérique du Sud montre par ses paroles et actes que l'on peut de nouveau prendre le parti de tous les opprimés. Les idéologies nous avaient volés l'Espérance chrétienne, celle des béatitudes, elles sont toutes mortes, et voilà que des cendres du XXè siècle jaillit claire la flamme de la Bonne Nouvelle toujours nouvelle. A droite on ne démissionne pas parce qu'on n'a rien où se raccrocher (je connais oui des gaullistes sociaux qui y croient toujours, et qui pour cela ont choisi de rester dans les oubliettes des partis officiels: il y a quelque chose du bouc-émissaire auto-désigné, il faut qu'ils paient de leurs sacrifices les fautes de leur clan, qui est admirable, mais erreur de jugement à mon sens. Ils confondent aimer leurs compatriotes et être fidèles à une droite idéalisée et révolue, puisque si elle a pu incarner la défense parfois héroïque de la transcendance de l'esprit et du divin face aux matérialismes révolutionnaires, elle est aujourd'hui encore plus bassement horizontale que la gauche).
Aujourd'hui s'émanciper des partis peut être un acte de foi en la politique au sens noble, c'est-à-dire en l'homme!, et non plus seulement un geste de désespoir: voilà la nouveauté. Du moins c'est ce que je pressens confusément.
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Écrit par : Anne Josnin / | 24/10/2013
CONFUSION
> Il y a beaucoup de confusion autour de l'étiquette libérale et sur le rôle de l'Etat. Comme tout système vieillissant, celui-est, de fait, pourvu de beaucoup de mauvaise graisse mais manque de muscles.
Millefeuilles administratifs entrainant des temps de réaction aberrants eet des coûts de fonctionnement écrasants, incapacité de traiter les grandes question et de sortir des milliers de gens de la misère.
Exemple: notre administration fiscale est la plus chère du monde en regard des sommes collectées, mai ne peut mettre fin à "l'optimisation fiscale."
Cas d'école bien sur, l'affaire Léonarda ou on met des années à découvrir qu'un famille ne vient pas du Kosovo (ou sont les interprètes?) et ou le président de la République lui-même propose une solution illégale et inhumaine!
Oui, ce qui est important c'est que certains veuillent en sortir.
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Écrit par : Pierre Huet / | 25/10/2013
DISQUALIFICATION
> Il s'agit en effet d'un signe intéressant de la disqualification des partis, déjà consommée dans l'opinion, mais qui commence à toucher les élus locaux. Cette disqualification est à mon avis un préalable à toute refondation politique.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 25/10/2013
INDIVIDUEL
> D'accord avec Haglund.
Je crois qu'il s'agit malheureusement d'une stratégie politique individuelle. Comme l'emballage est un repoussoir, on l'enlève. Ce n'est pas pour celà que le contenu est remis en cause. On est encore et toujours dans le marketing.
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Écrit par : gdecock / | 25/10/2013
MÊME TARDIVE
> J'allais parler de dissidents, mais ce serait une forme d'insulte à la dissidence. Peut-être devrait-on plutôt parler de rats qui commencent à quitter un navire qui fait eau de toute part et prend de la gîte.
Néanmoins toute prise de conscience, même tardive, est bonne.
L'important est que le monolithisme massif, pesant et figé de chacun des deux partis qui se partagent le pouvoir depuis quelques décennies puisse se fissurer en profondeur pour permettre, enfin, d'autres équilibres.
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Écrit par : Réginald de Coucy / | 25/10/2013
LE LIVRE DE PIERRE-YVES GOMEZ
> A propos de la dérive financière de l'économie mondiale qui aboutit à une croissance destructrice de l'emploi et du travail:
http://www.letempsdypenser.fr/2013/10/le-travail-invisible-enquete-sur-une-disparition-par-pierre-yves-gomez/
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Écrit par : Louis Charles / | 25/10/2013
@ gdecock,
> Oui. Et au PS, le marketing de la rébellion en trompe l'oeil, on s'y connaît mieux que partout ailleurs. Les schizosocialophrènes n'ont plus de limites.
Après les fanfaronnades démondialisatrices de Montebourg il y a deux ans, ou celles de Hollande contre l'ennemi du peuple, la finance, qui sait, on verra peut-être un jour Ségolène Royal déguisée en blanche petite bergère dévouée, assumant son destin glorieux, bravant héroïquement les forces hostiles, prête au sacrifice universel pour guider le peuple de France vers l'avenir radieux de sa liberté enfin retrouvée.
Ouuuups, pardon c'est déjà fait...
http://lelab.europe1.fr/t/photo-segolene-royal-pose-en-liberte-guidant-le-peuple-pour-vanter-le-courage-en-politique-11556
… Où la madone des opprimés déclare notamment : «En 2007, j'étais trop en avance sur mon époque. Je défendais un certain nombre d'idées anti-conformistes qui ont, depuis, fait leur chemin dans mon camp politique». Tu m'étonnes!
http://www.sos-psychiatrie-paris.fr/
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Écrit par : Serge Lellouche / | 25/10/2013
@ Louis Charles
> Oui, c'est tout à fait cela!
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Écrit par : Pierre Huet / | 25/10/2013
NOS FAUTES A TOUS
> la situation est pourtant simple ! trop de dettes, trop d'impôt perçus qui ne servent à rien, trop de fonctionnaires, trop de libéralisme économique, trop de jungle concurrentielle entre salaires de salariés du monde, stupidité du système monétaire euro, immigration totalement incontrôlée, souhaitée et voulue par des tonnes de pays étrangers et d'hommes politiques français pour flatter une pseudo générosité, changement perpétuel et incohérent de la fiscalité, pléthore d'administratif, perte totale de confiance, bref : tous comme des moutons, nous étions errants chacun suivant son propre chemin, et YHWH a fait retomber sur Lui nos fautes à tous......isaïe 53....
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Écrit par : jean-christian / | 26/10/2013
CENTRISME
> Anne Josnin pressent un retour en grace d'une troisieme voie: la democratie chretienne. Je privilegie la notion de centrisme, loin des postures ideologiques, et ses valeurs humanistes y compris la pensee radicale. Jean xxiii appelait a une sorte d'union de tous les hommes de bonne volonte qui me semble dans cet esprit.
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Écrit par : christ hope / | 26/10/2013
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