Syrie : Obama ridiculise Hollande

Le Monde : "Barack Obama a mis son veto au projet de résolution français sur la Syrie. A l'issue des deux jours d'entretien à Genève entre le secrétaire d'Etat John Kerry et son homologue russe, Sergueï Lavrov, l'administration Obama a laissé filtrer qu'elle ne jugeait pas indispensable d'obtenir à l'ONU le vote d'un texte menaçant le régime syrien de recours à la force s'il ne respecte pas ses obligations sur les armes chimiques..."

 

C'est ce que nous annoncions hier matin, au Débat de la semaine de Radio Notre-Dame... "Le mépris de la France demeure un sentiment puissant outre-Atlantique. Il ne s’est nullement atténué au fur et à mesure que notre pays a aligné sa diplomatie sur celle de Washington", écrivait pour sa part Roland Hureaux le 9 septembre  [*]. François Hollande s'est mis en porte-à-faux : sa posture belliqueuse ne suscite que l'indifférence du monde. Cette indifférence se colore de dédain à Washington envers le "Français ridicule" : vieille image hollywoodienne démentie en son temps par de Gaulle, mais reconstituée par Sarkozy et aggravée par l'Elysée actuel. Trottant derrière Obama en feignant de trotter devant, mais ridiculisé par les discussions Kerry-Lavrov et par le méprisant veto de la Maison Blanche, Hollande ("Mr Hooland") essayait de garder contenance par une surenchère que nul ne prenait au sérieux : il s'accrochait à son idée de bombarder les Syriens, qui plaît à Ryad mais ne nous rapporte rien à Washington, et qui ne saurait "rendre de l'optimisme aux Français" – calcul révoltant – puisque les Français sont contre cette guerre. Hollande est en échec sur tous les plans. Il aura été le fossoyeur d'une politique étrangère française à laquelle Sarkozy avait donné le coup de grâce : double honte historique.

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[*]  ici.