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13/08/2013

Peut-on associer (même pour en rire) le clonage, l'inceste et... l'homosexualité ?

Libération se lance dans la dérision hors piste, 

et s'expose ainsi au courroux de ses propres lecteurs :

biotechnologies

 


La série d'été de Libération « transforme l'Histoire en fictions ». Dans le numéro d'hier, c'était à propos du clonage humain et de ses conséquences sociologiques, si Raël, en 2002, avait réussi l'exploit biotech qu'il prétendait pouvoir réaliser... Et voici le dernier paragraphe de la fiction, intitulé Un moyen efficace de s'épanouir en société :

<< Dès 2005, le clonage a d'abord été une préoccupation des couples homosexuels, qui y voyaient un moyen simple d'avoir des enfants, avant les lois sur l'adoption ou la PMA. Il y a eu les débordements que l'on sait dans les couples gays, chacun des partenaires se trouvant plus beau que l'autre et insistant pour que leur fils soit à son image. Chez les lesbiennes, à l'inverse, chacune voulait que la fille du couple ressemble à sa partenaire. Assez vite, beaucoup de couples d'hommes se sont séparés. Chacun trouvait plus avantageux de vivre avec son seul clone que de supporter les humeurs d'un partenaire qui n'était, de fait, qu'une copie imparfaite de lui-même. Mais la fracture décisive dans l'évolution du clonage remonte à l'affaire des Grotowsky [en 2021, Boris Grotowsky a épousé le clone, alors âgé de 17 ans, de sa mère, clone qui a ensuite voulu se marier avec le clone d'un des jumeaux qu'elle avait eus avec Grotowsky, ndlr], qui, bien que ressortissant davantage à la psychiatrie, a eu des retentissements juridiques énormes […] Aujourd'hui, le clonage reste un moyen efficace pour s'épanouir en société, c'est-à-dire en restant chez soi pendant que vos clones vous représentent au dehors. Il n'a plus, de par son encadrement juridique […], cet attrait de l'interdit gémellaire et de la quête sexuelle infra-identitaire qu'il a pu générer jadis. Aujourd'hui, le "droit à la ressemblance", c'est un truc de vieux. >>

  

Oui : c'est dans Libé.

Imaginez les cris si ce texte,

au lieu de paraître (par quel prodige ?)

dans le "house organ" de la néobourgeoisie,

avait été écrit par le cardinal Barbarin.

 

 

Commentaires

DES CLONES PAR MILLIERS

> Libé ne s’interdit par principe aucune clo(w)nerie. Au reste, narcissisme oblige, rien ne ressemble plus à un journalisme libertaire qu’un autre journaliste libertaire. A se demander si la rédaction de ce journal n’est pas exclusivement composée de clones…
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Écrit par : Denis / | 13/08/2013

PILORI

> Si le cardinal Barbarin l'avait dit, Ils l'auraient cloué au pilori médiatique à l'heure qu'il est, et dénoncé des propos qui risquent de nous ramener aux "heures les-plus-sombres-de-notre-histoire" quand les nazis envoyaient des homosexuels en camp de concentration. Et le GODF se serait fendu d'un communiqué sur le retour de l'obscurantisme de l'Eglise et de sa volonté de contrôler les consciences.
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Écrit par : Aurélien Million / | 13/08/2013

VERTU

> Une vertu tout de même du scénario envisagé dans l’extrait que vous citez : il suscite l'écoeurement (chez la plupart des gens, j’imagine, mais peut-être pas chez l’auteur de l’article, hélas…).
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Écrit par : Denis / | 13/08/2013

CLONAGE

> Au sujet du clonage, Arte a diffusé au printemps une série intéressante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Real_Humans
Et dans un style encore plus grave, ce film - 'Never Let Me Go' - interpelle également, surtout depuis l'autorisation de la recherche sur les embryons qui me semble être la première étape vers ce que décrit le film : http://television.telerama.fr/tele/films/never-let-me-go,22889042.php
C'est cette boite de Pandore qu'a ouvert le "mariage pour tous" ou qui en a facilité - ou renforcé - l'ouverture...
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Écrit par : Patrick Pique / | 13/08/2013

JEU DANGEREUX

> Libération joue un jeu dangereux ....Les dérisions se transforment parfois selon un processus inattendu en réalité.
Le modèle astrophysique de l'Abbé Lemaître fut moqué par son détracteur Fred Hoyle sous le nom de Big Bang qui en fait, l'a popularisé.
Quant au slogan soixante-huitard "Il est interdit d'interdire", il vient en fin d'un film de Jean Yanne qui lui aussi ironisait.
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Écrit par : Pierre Huet / | 13/08/2013

PROBLEMES

> Très bien.
Mais vont-ils en tirer des conclusions logiques ?
Que ce soit admissible parce que c'est Libération qui le dit alors que ce serait condamnable si c'était le cardinal Barbarin qui l'avait dit, est symptomatique d'une intelligence aux ordres des sympathies/antipathies,une intelligence soumise au stimulus. Quelle place pour la liberté ds un tel esprit ? Et que dire dela faible notion de bien et de mal de la notion de bien commun qu'elle revele si l'important n'est pas ce qui est dit mais qui le dit ?

EL


[ PP à EL - Exactement. Si on pose le pb en ces termes; Mais on peut aussi s'interroger sur la mouche qui a piqué 'Libération', de se mettre tout d'un coup à donner de l'eau au moulin des anti-libéraux ! )

réponse au commentaire

Écrit par : E Levavasseur / | 13/08/2013

PERPLEXE

> Merci pour ce texte. Je dois avouer être perplexe: dans Libé, faut-il le lire au 1er 2ème ou 3 ème degré ????
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Écrit par : Ludovic / | 13/08/2013

CONSEQUENCES

> Je trouve que dans la citation, il y a des conséquences très intéressantes de ce délire. Si le clonage de Dolly, la brebis, n'avait pas été si difficile, nous serions maintenant en train de nous disputer pour refuser le clonage humain. "Libération" se battrait pour, et le parti socialiste serait en train de faire accepter cette "avancée civilisationnelle".
Des recherches dans ce sens se poursuivent. Elles aboutiront. Il faudra ressortir cet article.
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Écrit par : DidierF / | 14/08/2013

EFFORT

> La mouche peut s' appeller St Esprit ou tout simplement réalisme ?
Allez Libé encore un effort !
La rédaction y semble plus libre qu'on ne le pense.
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Écrit par : E Levavasseur / | 14/08/2013

@ E.L.

> "...La rédaction y semble plus libre qu'on ne le pense."
Je crains de ne pas partager votre optimiste !
Sous des côtés léger cette histoire présente comme "naturel" des choses comme le clonage qui ne sont pas "légère". C'est par ce genre d'histoire qu'on "habitue" les populations à des "révolutions sociétales". Même si cette histoire pose certaines questions, le fond est loin d'être neutre. Présenter comme banal, neutre, quelque chose qui ne l'est pas participe à de la manipulation, sémantiquement c'est une sorte de perversité.
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Écrit par : franz / | 20/08/2013

Les commentaires sont fermés.