29/07/2013
Tattoos, piercing : pourquoi ?
La bouffonnerie du député suédois (ici, 27/07) ramène une question récurrente : pourquoi la mode-de-masse du tattoo ? que dit-elle de notre société technoïde ? Je remets ici en ligne une note de 2009 :
Attesté partout dans les anciennes sociétés claniques, par exemple en Polynésie [1], le tatouage correspondait à des traditions : il symbolisait des rôles sociaux, des mérites personnels, des armes, des sacrifices humains, des animaux divinisés. Il était opéré par des prêtres, au cours de cérémonies. Imité en Occident par des matelots puis des truands aux XIXe-XXe siècles, le tatouage eut aussi ses codes visuels de « milieu ».
Mais rien de tout cela dans le tatouage en France aujourd'hui. Son iconographie en 2009 se limite au morbide de bazar (esthétique vidéo-gothique), au zéro-sens (papillons, petites étoiles) ou à l'érotomanie. Le comble : les tatouages « tribaux », proposés par les catalogues à des petits-bourgeois français n'appartenant à aucune tribu.
En l'absence de tradition, et vu la laideur du tatouage sur une femme, comment expliquer sa multiplication ? « Le tatouage chez la femme au XXIe siècle symbolise la liberté d'expression », dit un journal québécois [2] ; autant dire qu'il ne symbolise rien, une liberté n'étant pas un contenu. En fait, la ménagère imite les sempiternels people, tatouées mais surtout Américaines (on ne dit plus tatouage mais tattoo). « Manière de s'affirmer », disent les sites commerciaux. L'un d'eux [3] ajoute : « Aujourd'hui tout le monde se fait tatouer, c'est un signe de distinction. »
Se « distinguer » en ressemblant à « tout le monde », c'est-à-dire aux modèles obligatoires ? C'est un réflexe paradoxal. Mais c'est la clé de fonctionnement de la société de consommation.
Piercing « industriel »
Encore plus significatif : le piercing. Le terme anglais est body piercing, « perçage du corps ». Première observation : comme dans le cas du tatouage, le piercing en Occident aujourd'hui n'a pas le sens qu'il avait dans les sociétés anciennes : le labret qui remontait au néolithique, les perforations du nez chez les pharaons, les oreilles percées des esclaves dans la Bible (Exode 21,5), les langues perforées des Mayas et des Aztèques, le bijou dans le nez des castes supérieures indiennes, etc. Voire l'anneau dans l'oreille des matelots de la marine en bois, ou de certains artisans d'autrefois... Rien à voir avec ce qui se passe maintenant en Occident : apparu en 1975 aux USA dans la « culture gay » version sadomasochiste, expliquent les sociologues, le piercing est aujourd'hui répandu partout.
Que veut le percé ? « Se distinguer », affirme la pub. Mais on peut lui faire la même objection qu'au tatouage : on ne se distingue pas en imitant.
Quant aux sociologues, ils pensent que le piercing pourrait être devenu chez les adolescents un « rite de passage à l'âge adulte » : il faudrait donc considérer comme « adulte » (inséré dans la société) ce que véhicule le piercing.
Alors, que véhicule-t-il ?
Un certain type de piercing se compose de deux perçages à l'oreille reliés par une tige de 30 millimètres. Dans le vocabulaire consacré, ce piercing est appelé « l'industriel ». D'ailleurs le matériau de tout piercing évoque l'industrie : acier inoxydable, titane, niobium, teflon, bioplast, plexiglas, acrylique.
Incorporer des matériaux industriels à l'épiderme, c'est forcer son propre corps à « ressembler » à un artefact. Pourquoi ?-
L'homme trahit sa propre cause
Dans son livre L'obsolescence de l'homme [4], Günther Anders, qui fut l'époux de Hannah Arendt, affirme que l'homme moderne fait un complexe d'infériorité devant la perfection des objets techniques. Il a « honte […] de devoir sa propre existence au hasard, à ce processus aveugle, non calculé et ancestral, de la procréation et de la naissance, plutôt qu'à la maîtrise. Ce déshonneur tiendrait déjà au fait qu'il s'agit d'une naissance et non d'une production planifiée et rationnelle... », d'où aujourd'hui les fantasmes de l'utérus machinique, des humains génétiquement modifiés, et la pratique « bien réelle et déjà programmée du tri des embryons », explique Paul Ariès [5] : « Ce que l'homme moderne considère comme un déshonneur, ce n'est plus d'être "chosifié", mais de ne pas l'être.... L'homme moderne non seulement accepte sa propre réification (métro-boulot-MacDo-dodo), mais finit par passer dans le camp des instruments, bref, par trahir sa cause : il accepte la supériorité de la technoscience et des objets, il accepte d'être mis au pas... L'homme va déserter son camp en adoptant le point de vue et les critères des objets... Cette honte prométhéenne serait donc ce qui pousse tant d'humains à pratiquer des sports extrêmes, ou à se livrer à des conditions extrêmes de survie, ou à pratiquer des jeux dangereux, ou encore à ces nouvelles formes d'alcoolisation des jeunes qui seraient autant de formes d'ordalie. »
Voilà comment nous en sommes au fantasme des cyborgs, de l'homme pharmaceutique, et du corps mis en scène comme un artefact : piercings et tattoos qu'il ne faut pas dramatiser pour eux-mêmes, mais qui sont le signe de quelque chose de grave. Il s'agit de « donner au corps la beauté des choses fabriquées ». Il ne s'agit plus d'esthétiser la vie humaine, comme dans les sociétés primitives, mais de la déshumaniser par complexe d'infériorité devant la Machine. C'est le stade léthal de la société technoïde. Pour changer de société, il faut une révolution. Toute autre voie serait une esquive.
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[1] « Tatouer » vient du polynésien tatau : «faire des marques ». (« Prêtre tatoueur » : tahu'a tatau).
[2] La journaliste québécoise ajoute : « La femme tatouée n'a plus de visage ni de classe sociale. Elle est libre et affranchie. D'ailleurs il n'est pas rare de voir des femmes récemment divorcées se présenter à sa boutique et réclamer leur petit côté «wild». Elles perçoivent le tatouage comme une transition, un passage à une autre étape de leur vie. « ll ne faut jamais sous-estimer l'effet thérapeutique de la coquetterie», commente Jean Gauthier, représentant du service à la clientèle du salon Excentrik à Montréal. Il note que les dessins sont rarement engagés, variant entre la fleur et le papillon.»
[3] Dans un magazine féminin.
[4] L'obsolescence de l'homme : sur l'âme à l'époque de la deuxième révolution industrielle, éd. Encyclopédie des nuisances – Ivrea, 2002.
[5]Les cahiers de l'IEESD,numéro 3, juillet 2009. Plus radicale est la critique (la vraie) de la société capitaliste, plus elle recoupe l'anthropologie catholique (la vraie). [ Ajout 2013 – Ces dernières lignes, écrites en 2009, sont d'autant plus objectives qu'Ariès se pose en véhément bouffeur de cathos ! ].
11:09 Publié dans Ecologie, Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : tatouage, modes
Commentaires
EXCEPTION POUR JERUSALEM
> D'accord avec vous sur la mode du tatouage de masse, avec une exception pour le tatouage du pèlerin de Jérusalem.
Jov
( PP à Jov - Je vous attendais sur le tatouage de Jérusalem, camarade ! Mais précisément : celui-là est un exemple des tatouages de la société pré-industrielle, tradition locale survivant par miracle dans le magma de la société de consommation globale. Comme par hasard, il est religieux : ce qui confirme (par l'image) l'idée selon laquelle le naturel se réfugie dans le spirituel. Ecologie humaine, comme on se le disait à la Cité universitaire ! ]
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Écrit par : Jov / | 29/07/2013
DITES-NOUS
> Pour vous intéresser à ma malheureuse SRU (broutille, je vous l'accorde à côté de la mode des tattoos), je viens d'avoir une idée : me faire tatouer le sigle sur le mollet, et me faire photographier ainsi dans le plus simple appareil. Là, je suis assurée de vos réactions.
Si le Saint Esprit y trouve à redire, qu'il me suggère une meilleure solution : moi, je sèche.
H.
[ PP à H. - Dites la vérité : vous tenez tellement à "avoir des réactions" (alors que tout le monde est visiblement d'accord avec vous sur la SRU) ? ou vous voulez seulement nous faire passer pour des cons à nos propres yeux ? ]
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Écrit par : Haglund / | 29/07/2013
APPEL A L'ACTION
> Pour ce que je veux, voir mon message sur l'autre fil. C'est drôle qu'un appel à l'action militante peine autant à être entendu. Par "réactions", je n'entends pas de vertueuses approbations, mais le ferme propos de harceler son maire, son député, que sais-je…si dans chaque paroisse au moins quelques catholiques promeuvent cette revendication, outre que le cours des choses s'en trouvera un peu infléchi, l'image des cathos s'en trouvera au moins un peu améliorée. Ce n'est pas du luxe, croyez moi.
Et puis quoi, c'est notre devoir à tous ! Pensez que l'horrible immeuble de Pot Bouille, avec son mélange de classes sociales, ferait aujourd'hui figure d'utopie libertaire…on ne peut pas continuer comme ça.
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Écrit par : Haglund / | 29/07/2013
@ Haglund
> A vous lire, la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU - http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000207538&dateTexte=&categorieLien=id ) serait le remède à tous les maux de la société, ou peu s'en faut ! A chacun son sruc (en plumes)…
Ma question : pensez-vous vraiment que lorsque les communes accueilleront toutes sur leur territoire 25% de HLM, les gosses des quartiers pauvres parleront et écriront mieux le français, premier vecteur d’intégration ? C’est comme si vous disiez au pape qu’il suffit de construire tel quota d’églises par département pour évangéliser…
En attendant ce miracle SRU, il existe un tas de moyens pour favoriser l’intégration, comme de consacrer 25% de votre temps libre à l’alphabétisation dans les quartiers difficiles.
Vous en conviendrez : le béton, même tatoué « social », reste indigeste pour un gosse de banlieue. Et sourd à ses questions (à cet égard, le béton estampillé « paroisse », a quelquefois davantage de répondant).
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Écrit par : Denis / | 29/07/2013
SRU ? PAS SUR CE FIL
> à tous : svp, pas de discussion SRU sous la note tattoo. Sinon on s'y perd au bout de quelques jours, et on ne retrouve plus les échanges quand on en a besoin ensuite. Si ce débat se poursuit, faites-le sous la note initiale : "A quoi s'occupe la classe politique".
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Écrit par : PP / | 29/07/2013
L'INDIVIDUALISME ET LES MACHINES
> J'ai vu passer quelque part l'affirmation qu'un grand penseur très athée, très anti-catho, très moderne et très célèbre considérait que la réalité est fasciste.
Les motifs que vous citez pour se faire tatouer vont dans ce sens. Ces gens refusent ce qu'ils sont pour devenir un autre. Ils sont des disciples de ce penseur.
Ça donne un sens nouveau au mot fasciste. Les antifas en deviennent des gens qui refusent la réalité. La critique du capitalisme par la gauche en devient parfaitement vide et même ridicule car ne concernant plus la réalité. Le faire serait fasciste. La droite libérale peut alors plastronner comme étant réaliste car elle introduit les artefacts. Cela la pose antifasciste car elle refuse la nature. L'accepter serait fascisant. Je parie que ces tatoués et ces "piercés" se voient de gauche.
La seule excuse que je peux trouver est que les fascistes se posaient en défenseurs d'un ordre naturel. Quand je peux juger cet ordre, dit, naturel injuste, je pense que cet ordre n'est pas naturel et peut donc être rejeté la conscience tranquille. Mais là, c'est une conséquence de ma foi en Dieu et de ce que j'en comprends.
Lisbonne a été détruite par un tsunami. Ce fut jugé injuste. J'accepte l'horrible brutalité de cette catastrophe. Je suis horrifié par la réaction de cet évêque (je crois) qui a écrit que c'était un châtiment divin. La réaction était injuste. Le tremblement de terre ne l'est pas. Il est. Sinon, mon existence peut être jugée injuste parce que je dérange quelqu'un dans une queue au cinéma. Rejeter ce jugement est la chose à faire. Rejeter tous les hommes parce qu'il a été fait est une faute à ne pas faire.
Un élément permettant cette faute est ce qui se cache derrière l'acte de se faire tatouer, i.e. une volonté de se mettre à l'unisson des machines. Tout ce qui convient aux machines est juste. Ce qui ne convient pas est injuste. Un homme qui gêne une machine devient injuste. L'inhumanité se retrouve dans un tatouage.
L'individualisme et les machines ont un point commun. Toutes les relations humaines sont superflues.
Je n'ai pas l'intention de me faire tatouer.
Didier F
[ PP à DidierF - Non, les fascistes historiques ne se posaient pas en défenseurs d'un ordre naturel. Ils menaient une guerre contre les réalités, eux aussi : à leur manière... Mussolini plaquait un fantasme antique sur les Italiens réels. Hitler n'aimait pas les Allemands réels et voulait fabriquer une race "supérieure". Etc. On sait comment ces choses finissent.
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Écrit par : DidierF / | 29/07/2013
> O.K.
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Écrit par : Haglund / | 29/07/2013
JEAN VIOULAC
> Un livre qui pourrait vous intéresser, dont le dernier chapitre, notamment, est une lecture de l'oeuvre de G. Anders : "La Logique totalitaire - Essai sur la crise de l'Occident" de Jean Vioulac, PUF "Epiméthée", 2013. J. Vioulac enseigne la philosophie en lycée et à la Catho de Paris ; philosophe catholique, il dresse dans ce livre un tableau très sombre de la modernité, lisant au prisme d'Heidegger les grands philosophes ayant pensé celle-ci : Hegel, Tocqueville, Marx, etc. C'est une lecture très stimulante, mais l'auteur y fait hélas sienne l'idée d'Heidegger selon laquelle toute l'histoire de la philosophie est "métaphysique" et doit être dépassée, qu'il s'agirait là du "destin" de l'Occident comme accomplissement du "logos", dont l'ultime étape est le règne de la Machine... À part ces perspectives sans doute trop totalisantes (paradoxales dans un essai sur la logique totalitaire du monde moderne), c'est un livre passionnant, notamment le dernier chapitre centré sur Anders et le monde à l'âge nucléaire.
http://www.laprocure.com/logique-totalitaire-essai-crise-occident-jean-vioulac/9782130608554.html
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Écrit par : Alex / | 29/07/2013
PP,
> J'accepte volontiers que les fascistes et les nazis plaquaient sur la réalité leurs fantasmes, leurs visions de la réalité et qu'ils ne luttaient pas pour un ordre naturel au sens où je pense le comprendre.
Je pense qu'ils confondaient ces fantasmes avec la réalité. La théorie de la race supérieure aryenne était décrite par les nazis comme un fait naturel. Ce fantasme est considéré par les tenants du tatouage à travers leur fantasme de la réalité créée par les machines.
Tout cela m'apparaît comme un fantasme considérant un autre fantasme à travers un rêve du premier sur une vision faussée de l'autre. Vous vous y perdez ? Moi aussi.
J'ai de la peine à voir à travers ces images créées de la réalité. J'ai de la peine à voir qui veut dire quoi. J'ai de la peine à comprendre la vision du monde du tatoué et du fasciste. C'est pire quand je souhaite comprendre la vision que le tatoué a du fasciste et inversement. Ce cas est encore simple.
En un mot, j'accepte votre correction de mes propos.
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Écrit par : DidierF / | 30/07/2013
IDOLÂTRIE
> Les modes actuelles comme celle du tatouage ont tout de même un rapport avec d'anciennes pratiques religieuses dans le sens où il s'agit d'une forme d'idolâtrie. Il ne faut pas sous-estimer la force d'un retour actuel au paganisme. Sacrifier aux dieux Réussite, Profit ou Machine, ou penser que marquer son corps peut vous faire entrer dans un niveau supérieur d'être sont bien des pratiques religieuses dévoyées. C'est ce qui fait toute l'actualité de la Bible qui raconte la résistance d'un peuple puis des disciples du Christ à ce genre de dérive. N'oubliez pas que, dans l'empire romain, les chrétiens étaient considérés comme des athées anti-religieux.
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Écrit par : Guadet / | 30/07/2013
PARTIELLEMENT
> Je ne partage que partiellement votre analyse. Certes, je vous rejoins totalement sur le fantasme technologique qui mène à la déshumanisation, en revanche je suis plus circonspect sur le lien avec la prolifération des tatouages.
Je pense que pour la plupart de nos concitoyens, il s'agit simplement d'une nouvelle forme d'esthétique, de mode ; une façon à eux de "s'embellir", comme la coiffure, les bijoux, le maquillage, etc.
A de rares exceptions près, il ne s'agit pas de cacher, nier le corps humain, juste de l'agrémenter.
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Écrit par : Alexis / | 30/07/2013
LE BIDONNAGE BOSWELL
> Un ami avec qui j'ai de fréquents échanges pour déminer tous les sujets biaisés sur le catholicisme m'envoie sa dernière trouvaille :
http://io9.com/gay-marriage-in-the-year-100-ad-951140108
L'Eglise aurait validé des mariages homosexuels aux premiers temps du christianisme.
En lui répondant rapidement j'ai trouvé que c'est surtout porté par un historien précurseur de la théorie du genre (John Boswell).
Peut être n'avez-vous pas de temps à perdre sur ce sujet mais une petite note me semblerait bienvenue. Par exemple je n'ai pas retrouvé à quoi correspondent les cérémonies en question (qui ne sont bien sûr pas des mariages) si elles existèrent...
VB
[ PP à VB - Vous ne l'avez pas trouvé parce que ça n'a jamais existé. Il suffit de lire saint Paul pour savoir ce que les premiers chrétiens pensaient de "la débauche", dont faisait partie l'homosexualité à leurs yeux.
En outre, jamais aucune cité païenne (ni d'ailleurs aucune culture où que ce soit) n'a pratiqué de mariages homosexuels; Pour imaginer une telle chose, il faut ne rien connaître à la civilisation antique, spécialement en matière de mariage...
L'idée de mariage homosexuel n'a été rendue acceptable, puis "évidente", que dans le contexte de l'ultra-individualisme et du déni de réalité né de la société de marché, à la fin du XXe siècle. ]
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Écrit par : vb / | 30/07/2013
GEORGHIU
> je n'approuve pas toujours V Georghiu mais là, il a vu juste :
[La 25e heure] "c'est l'heure où la machine devient un modèle à imiter"
"Notre culture a disparu, Lucian. Elle avait trois qualités: elle aimait et respectait le Beau, habitude prise chez les Grecs. Elles aimait et respectait le Droit, habitude prise chez les Romains; elle aimait et respectait l'Homme, habitude prise très tard et avec force difficultés chez les chrétiens. Ce n'est que par le respect de ces trois symboles: L'Homme, le Beau et le Droit que notre culture occidentale a pu devenir ce qu'elle a été. Et maintenant elle vient de perde la part la plus précieuse de son héritage: l'amour et le respect de l'Homme. Sans cet amour et sans ce respect, la culture occidentale n'existe plus. Elle est morte."
On a envie d'ajouter : ... et les pays occidentaux transmettent ce poison au reste du monde qui l'admire comme le rat est fasciné par le serpent.
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Écrit par : E Levavasseur / | 30/07/2013
DISCUSSION
> J'ai trouvé le dernier paragraphe très intéressant, ça m'a rappelé la thématique du film "2001" de Kubrick ou l'intelligence de l'homme se trouve dépassée par celle des machines.
En revanche je trouve le raccourci piercing -> machines un peu rapide : peut-on réellement dire que le piercing constitue "un objet technique" ? Et mettre cela en relation avec les sports extrême, l'aloolisme chez les jeunes etc, c'est un peu rapide aussi.
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Écrit par : Pierceandlove / | 25/02/2014
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