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14/05/2013

"Le projet européen est désormais discrédité dans la plus grande partie de l'Europe"

...constate l'institut américain Pew :



La crise mondiale semble révéler la facticité de la machinerie européenne. C'est le constat de Pew dans son étude 2013 sur les pays de l'UE :"Seulement 45 % des Européens interrogés se disent encore favorables à l'UE." Autres éléments : "En 2012, 60 % des Français interrogés se disaient favorables à l'UE ; ils ne sont plus que 41 % en 2013. Les Allemands restent à 60 % europhiles, contre 68 % en 2012... La crise économique prolongée a créé des forces centrifuges qui divisent l'opinion publique européenne, séparant les Français des Allemands et les Allemands de tous les autres... L'effort mené pour créer une Europe plus unie est désormais la principale victime de la crise de l'euro. Le projet européen est désormais discrédité dans la plus grande partie de l'Europe."

 

 

12:30 Publié dans Europe, La crise | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : europe, euro, la crise

Commentaires

IVe REICH

> L'UE est le nom officiel du IVe Reich économique.
Il est normal que les Allemands soient pour.
la France dans l'UE c'est le pays agricole qui fournit la bouffe à bas prix et doit s'en tenir là.
Le pays de la villégiature, comme l'Espagne, l'Italie. ça sert à s'acheter des maisons de campagne, à bronzer et à bien manger.
L'Allemagne c'est le pays de la production., celui qui donne les ordres.
Ca rappelle les projets du Grand Etat-major de la Reichswehr en 1913 et ceux de Frick dans les années 30.
D'ailleurs, voyez l'Europe de l'Est : elle est priée de se cantonner au rôle de déversoir des investissements allemands, bref de Lebensraum économique.
Ils sont toujours aussi dominateurs, mais cachent leur pangermanisme sous l'international-libéralisme.
International Liberalische Deutsche Arbeiterpartei.

Pew c'est le nom de l'aveugle qui donne la tache noire dans l'Ile au Trésor.
Si Pew pouvait la donner à Barroso et à Draghi...
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Écrit par : E Levavasseur / | 14/05/2013

EQUATION

> Jeune fonctionnaire européen, résous l'équation suivante :
(niveaux de développement différents + niveaux de croissance différents + niveaux de fiscalité différents ) * 28 = monnaie unique.
On se demande bien comment on y est arrivé ... Et on se demande bien ce que veut dire le principe de solidarité qui est pourtant inscrit dans la "constitution" européenne ...
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Écrit par : spooner / | 14/05/2013

Double faute

> D'une part les politiques qui "râlent" tout le temps contre Bruxelles, transformant l'Europe en bouc émissaire qu'elle n'est pas forcément.
D'autre part un parlement européen qui ne sert pas à grand chose car toutes les décisions importantes sont prises en conseil ou commission.
Le fonctionnement des institutions européennes est plus bureaucratique qu'électif.
A cela on ajoutera que qu'on ne peut s'ouvrir (à l'Europe) que si l'on est sûr de ses racines. Or la tendance internationale du socialisme a pendant (au moins) 30 ans veillé en France à dévaloriser tout ce qui était national, et en Europe à nier toute référence à une identité historique (judéo-greco-chrétienne) - jusqu'aux billets de banque qui pour n'éveiller aucun nationalisme ne représentent que des oeuvres inexistantes (enfin jusqu'à récemment, je crois que depuis peu une commune belge a construit un pont à l'image de l'un de ceux figurant sur un des billets).
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Écrit par : franz / | 14/05/2013

MONDE A L'ENVERS

> "...une commune belge a construit un pont à l'image de l'un de ceux figurant sur un des billets..."!!! C'est le monde à l'envers: sur les billets nationaux c'étaient les hommes ayant réellement vécu ou les sites du passé qui étaient représentés; aujourd'hui c'est une représentation imaginaire qui sert de modèle au réel, c'est l'image de l'argent qui produit l'ouvrage d'art! Nous sommes définitivement entrés dans le monde de l'anti-valeur.
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Écrit par : grzyb / | 14/05/2013

QUE FAIRE

> Que faire de l’Europe ? Comment la rendre proche de ses citoyens ? lui rendre une espérance ?
Quel modèle choisir : (au hasard) la proximité repue du Grand-duché du Luxembourg, l’abandon fataliste de la verte Erin aux diktats du FMI ?
Evidemment, le Grand-duché a bien des séductions : sa fiscalité, ses mariages princiers… Et trouverons-nous un autre pays pour se réjouir ainsi sur son portail de l’environnement : « L'Administration de la nature et des forêts est ravie de vous annoncer la présence de la “mantis religiosa”, communément connue au Luxembourg sous le nom de “Gottesanbeterin”, au sud du Grand-Duché »… ? (rien à voir avec Christine Lagarde, la principauté peut encore se passer de ses services).
Mais l’Irlande, si belle, verte, rude et ventée, et qui préside actuellement l’Union européenne ? Elle n’est pas en reste, malgré le marasme qui frappe les foyers parmi les plus endettés de l’UE, avec sa jeunesse bien diplômée, son optimisme, ses traditions celtiques, et le soutien de Mme Lagarde, qui promouvait le 8 mars dernier, devant les autorités irlandaises, à Dublin « le mécanisme de contrôle unique centré à la BCE » qui doit décider de la vie et de la mort des banques européennes, et assurer le salut de tous (mais si…). Et la directrice du FMI de conclure, citant avec un rien d’ambiguïté le poète Yeats, à l’intention de ses interlocuteurs irlandais : « J’ai déroulé mes rêves à tes pieds ; marche d’un pied léger, car tu marches sur mes rêves. »
L’Europe, l’Europe ? C’est vrai que mon pied se fait plus léger, comme celui d’un cabri, et qu’il me démange même, parfois, quand je pense à tous ces bons apôtres de Bruxelles et du FMI tellement soucieux de notre bonheur…
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Écrit par : Denis / | 14/05/2013

A grzyb ,

> Dites-moi : quelle est cette commune belge ?
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Écrit par : BrunoK / | 14/05/2013

LES PLUS FAIBLES

> La réponse à la question de spooner est la suivante: une unification de territoire de développement différent ruine toujours les plus faibles au profit des plus forts. Exemples: le "désert" français des années 50, le sous-développement du mezzogiorno italien, la ruine de l'Irlande dans le Royaume-Uni.
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/05/2013

à E. Levavasseur

> vous dites "Ils sont toujours aussi dominateurs, mais cachent leur pangermanisme sous l'international-libéralisme."
On ne se fait envahir que lorsqu'on refuse d'occuper son propre espace. L'Allemagne est centrée sur ses besoins, ses intérêts et s'en occupe comme tout individu adulte le fait pour soi. Je ne pourrai jamais blâmer cette attitude.
En revanche, je cherche en vain cette même attitude de la part de la France : alors, il est toujours possible à deux adultes de s'entendre. Mais à un enfant capricieux et récidiviste qui ne veut pas faire d'effort, il est plus délicat de parler gentiment.
Et oui, je crois que les modèles psychologiques sont bien d'applications quand on parle de l'Europe aujourd'hui :-)
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Écrit par : Renaud / | 15/05/2013

à BrunoK:


> J'ai tiré la citation du commentaire de Franz, juste au-dessus du mien; ce serait plutôt à lui de nous donner ses sources. Même si l'info n'est pas confirmée le fait même de l'avoir imaginée donne raison aux intuitions d'un Debord qui disait que le capitalisme se révélait aujourd'hui surtout à travers ses représentations.
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Écrit par : grzyb / | 15/05/2013

Vu par Mme Garaud:

> http://www.cercledesvolontaires.fr/2013/05/17/jean-monnet-un-agent-americain-paye-pour-detruire-les-etats-europeens/

PH


( PP à PH - Comme disait Pierre Boutang : "time is Monnet."
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/05/2013

Renaud,

> votre vision de l'Allemagne travailleuse et honnête obligée de rappeler à l'ordre une France infantile, capricieuse et flemmarde est non seulement un cliché absolument dénué de substance, mais un cliché parfaitement insultant. L'Allemagne ne travaille pas plus pour elle (c'est à dire pour le bien de sa population) que les autres pays du monde, des Amérique à l'Asie en passant par l'Europe : soumission aux intérêts bancaires (avec un secteur bancaire d'ailleurs surexposé aux dettes pourries), paupérisation hallucinante de sa population sous prétexte de compétitivité, compétitivité d'ailleurs médiocre hors zone euro (allez sur Eurostat comparer les performances respectives de la France et de l'Allemagne dans les rapports commerciaux avec le Japon ou le Brésil, et surtout leur dynamique : vous serez surpris), abandon total de toute capacité de défense personnelle (ni bouclier nucléaire, ni capacité de projection, ni rien : lisez le dernier équivalent allemand de notre Livre Blanc pour voir à quoi ressemble un pays qui abandonne définitivement toute capacité d'auto-défense), abandon de tout effort d'investissement coûteux de long terme (voyez le dernier rapport de la cour des comptes sur l'agence spatiale européenne : 75% du développement d'Ariane 6 est financé par la France, 6.5% par l'Allemagne), remplacement du chômage de longue durée par la précarité généralisée, un système de santé classé par l'OMS 36 rangs derrière celui de la France, et un suicide démographique aux racines multiples mais dont l'égoïsme individualiste n'est pas absent, et qui lisse certains problèmes économiques à court terme (notamment la désindustrialisation : Jacques Sapir en avait parlé à Patrice lui-même lors de leur entretien sur RND si mes souvenirs sont bons !) mais condamne le pays à moyen terme - et tout ça pour quoi ? Sans même parler du bien commun car on n'en est plus là, des excédents commerciaux qui n'ont aucun effet sur la croissance : la France vient de faire mieux que l'Allemagne sur deux trimestres consécutifs, en raison d'une chute catastrophique à -0.7 fin 2012 et d'une reprise imaginaire début 2013 (+0.1%, ce qui au passage invalide d'ores et déjà les prédictions de redémarrage allemand pour l'année en cours). Comprenez-moi bien, je n'accable pas du tout l'Allemagne, personne ne s'en sort nulle part dans le monde (pour la bonne raison que personne n'échappe à l'absorption par le libéralisme financiarisé, mondialisé et actionnarial, et que dans ce cadre aucune solution ne fonctionne, quelle qu'elle soit). Mais présenter l'Allemand comme travailleur et adulte et le Français comme un sale gosse flemmard et capricieux et non seulement indéfendable factuellement, mais absolument inacceptable moralement. Cela dit, j'en ai autant pour le point Godwin de M. Levavasseur.
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Écrit par : Christian / | 20/05/2013

CIGALE ?

> Au temps pour moi, et merci pour la synthèse chiffrée :-)
Je reste convaincu, à titre d'opinion, que la France est tiraillée entre une raison "fourmi" et une envie "cigale", tiraillement bien malvenu aujourd'hui, surtout après 60 ans de "cigale" et le désastre de nos voisins méridionaux.
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Écrit par : Renaud / | 21/05/2013

@ P Huet

> mais pas du tout voyons ! Jean Monnet était "un grand chrétien", imprégné de DSE !
PDF surtout consacré à sa soeur mais non exempt de l'habituelle béatitude monnetojohannique : http://nimes.catholique.fr/partenaire/mouvement/pdf/3/acindepe-080411.pdf
Les cathos sont tellement critiqués qu'ils en aspirent à se sentir aimés de leur semblables. Alors, si un catho est applaudi, ils en sont tout contents et embrayent aussitôt sans voir POURQUOI, il l'est : qqfois pas du tout pour des raison catho-compatibles.
ce pdf me rappelle de ce que j'entendais dire chez les cathos ds les années 90 : les frontières séparent les hommes donc les abolir c'est unir ; les Etats déclarent les guerres donc diminuer leur pouvoir c'est "faire oeuvre de paix" ; l'union des intérêts prépare "celle des constructions communes " ! (comme si le fric frayait le passage à l’Évangile !)

@ Renaud

> Bien d'accord avec vous ! tout dépend d'abord de nous.
A l'époque de la guerre froide, ce n'était pas l'URSS qui me faisait peur, mais notre bêtise.
C'est d'ailleurs ce que je dis à ceux qui reprochent aux immigrés d'avoir bcp ("trop") d'enfants : la nature a horreur du vide! vous n'allez pas leur reprocher d'accueillir les enfants que le Bon Dieu leur donne, tout de même !
PS : je travaille chaque jour avec des Allemands (et des Américains), je les connais bien.

@ Christian

> d'accord avec vous sur le cliché du teuton-travailleur et du français-tête en l'air.
à l'heure actuelle c'est plutôt le cliché "latin-passionnel" / "anglo-saxon-pragmatique" qui est en vogue.
Tout excès ds un sens entraîne un excès en sens inverse : à force de systématiquement tout rapporter à Hitler, toute comparaison où il entre en jeu se voit maintenant appliquer un "point Godwin".
Le terme Reich n'est pas spécifiquement nazi et notez que je fais autant allusion au 2e qu'au 3e. Quant au pangermanisme, il date du 19e et comprenait des projets de domination économique ; votre remarque tombe à plat.
"IVe Reich" est une expression volontairement forte destinée à faire réagir (avec succès apparemment).
Si vous vous contentez de dire "Ouh là là, mon bon monsieur, on dirait que nous avons été les dindons de la farce européenne, saperlipopette !", la réaction = zéro.
Si vous précisez la vérité : " les Allemands ont fait l'euro à leur convenance (oui ou non?) l'Europe à leur mesure (oui ou non ?) et de l' Europe de l'Est un marché perso (oui ou non ?) et maintenant ils dictent sa conduite au reste de l'Europe (oui ou non?)", en nommant une telle situation "4e reich", vous ne faites que donnez un nom à une réalité, d'une façon brutale certes mais bon ?
Est-ce ma faute à moi ?
La France serait aujourd'hui à la place de l'Allemagne, j'aurais parlé de "3e Empire économique."
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Écrit par : E Levavasseur / | 21/05/2013

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