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31/03/2013

L'onde de choc

Historique mais transcendant l'histoire, l'onde de choc de la Résurrection de Jésus Christ se fait sentir aujourd'hui :



 « Voici que Dieu a ressuscité Jésus le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Il nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l'a choisi comme Juge des vivants et des morts. C'est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés. »

(Actes des apôtres 10, 40-43)

 

« Le troisième jour ressuscité selon les Ecritures », dit Paul (1 Co 15,4), qui veut aussi voir, dans cette résurrection que personne n'attendait, un accomplissement de ce qui avait été annoncé, tandis que les évangélistes mettent cette annonce dans la bouche du Seigneur lui-même (Mc 10, 34). Qu'on puisse assigner à un jour prédéterminé le tournant qui commande tout, montre que, prévu avec précision, ce tournant est datable pour les témoins eux-mêmes, comme tout ce qui est arrivé dans les jours mortels de Jésus. Cette datation est tout aussi importante que celle de la Passion sous Ponce Pilate. Le point chronologique où dégagée de la mort, la nouvelle vie de Jésus s'éloigne de notre histoire mortelle, n'est pas un moment indéterminé ; il est, dans cette histoire qui continue, un maintenant fermement situable. Il n'en va pas comme si quelqu'un avait pu suivre et accompagner le surgissement vers la vie à partir de la mort. Il s'agit d'un événement dans l'histoire de Dieu seul ; il n'en va pas autrement que de l'événement de l'Incarnation. Pourtant tous les deux – entrée et sortie – touchent notre histoire humaine. Les femmes, les disciples rencontreront le Ressuscité au jour même de sa Résurrection... »

(Hans Urs von Balthasar, Credo).

 

L'onde de choc de la Résurrection se fait sentir deux mille ans plus tard. Sans elle, le christianisme n'existerait pas. Il ne serait donc pas la première religion du monde.

Le christianisme n'est pas un « livre », ni une politique, ni une morale. C'est un événement, né de l'histoire mais transcendant l'histoire : la Résurrection de Jésus, seule explication de l'apparition et de la diffusion fulgurantes de la foi chrétienne.

Quand on entend aujourd'hui le pape François nous appeler à décaper notre religion et à la recentrer sur l'événement de la Résurrection, feu qui doit tout consumer (tout simplifier), on comprend que la foi chrétienne est une onde de choc, et que, si le Christ n'était pas ressuscité, le chrétien finirait par transformer le christianisme en vague symbole de lendemains positifs. Ou en prétexte à parades partisanes... Deux attitudes pathétiques, si on les compare à la promesse flamboyante que la résurrection fait à toute l'humanité.

Joyeuse Pâques à tous. Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité.