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23/03/2013

À propos du débat sur l'écologie humaine

Misons sur l'avenir :

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La vivacité du fil de discussion sous la note du 21/03 (à propos du lancement du site d'écologie humaine) a pu déconcerter certains lecteurs. Je les comprends s'ils n'ont pas encore l'habitude de ce blog, où la controverse est rude mais sincère. Les commentaires y vont fort – mais les problèmes qu'ils soulèvent ne sont pas imaginaires : ont-ils tort de dire, par exemple, que la formule "réconciliation entre la société contemporaine et la nature" mérite éclaircissement ? L'expression "société contemporaine" est en effet ambiguë : elle peut désigner plusieurs choses différentes – dont l'une au moins n'est pas conciliable avec le respect de la Création et doit être mise en cause, si nous avons bien compris ce que trois papes successifs nous ont dit. Quoi qu'il en soit, l'heure est aux débats : misons sur l'avenir, sachant que Tugdual Derville a choisi parmi ses collaborateurs des hommes non moins lucides que lui. Et souvenons-nous qu'il n'est pas interdit de se houspiller entre frères quand le sujet le mérite (c'est saint Paul qui le dit !).

 

00:21 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : écologie humaine

Commentaires

MONDRAGON

> Tiens, le distributisme, ça a l'air de fonctionner:
http://www.causeur.fr/pays-basque-crise,21752
L'article est en accès payant hélas, mais en résumé il explique le "miracle" économique basque ("le Pays basque résiste mieux à la crise que le reste de l’Espagne : si l’Andalousie et l’Estrémadure comptent toutes deux 36 % de la population active à la recherche d’un emploi, cette proportion tombe à 15 % au Pays basque et même à 11 % dans la région du Debagoiena où, de surcroît l’industrie emploie encore 45 % de la population active, soit le taux le plus élevé d’Espagne.") par la structure coopérative de son industrie ("En parcourant les alentours verdoyants de Mondragón, on est effectivement impressionné par le nombre des usines. Ce sont pour la plupart des coopératives apparues dans la seconde moitié du XXe siècle, sous l’impulsion d’un prêtre né en Biscaye en 1915, José Maria Arizmendiarrieta").
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Écrit par : Luc2 / | 23/03/2013

REJOUISSONS-NOUS DE SON ENGAGEMENT

> Pierre-Yves Gomez a fait un très beau travail avec la création des Parcours Zachée qui permettent de comprendre et d'incarner la doctrine sociale de l'Eglise. Réjouissons-nous de son engagement dans ce mouvement de l'écologie humaine.
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Écrit par : Guillaume | 23/03/2013

LA CHOSE QUI ME GÊNE

> je me réjouis moi aussi de voir naître ce mouvement mais une chose me gêne dans la page d'accueil de son site : l'espèce de "fausse fenêtre pour la symétrie" consistant à créer un faux sujet "mesures de protection de l'environnement au détriment de l'homme", comme pour équilibrer en apparence deux autres sujets, fondés ceux-là, sur les nuisances réelles de la société capitaliste libérale. Or il n'existe pas (sauf dans les fantasmes des cathos de droite) de mesures environnementales prises au détriment de l'homme ! (En revanche toutes les pratiques anti-environnement se retournent contre l'homme !)
Tant qu'on persistera à faire ce faux procès à l'écologie, on ne sortira pas du prêt-à-penser catho-libéral des années 2000, et on donnera une mauvaise idée du catholicisme aux non-chrétiens...
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Écrit par : Amicie T. / | 23/03/2013

Question à Amicie T. et à d'autres commentateurs

> 'avais cité ailleurs un exemple concret de mesure environnementales prises au détriment de l'homme : l'expulsion programmée des habitants d'un camp de Rroms en invoquant des motifs écologiques et sanitaires...
Il est vrai que dans cet exemple les motifs écologiques, même justifiés, sont un prétexte pour une politique inhumaine vis-à-vis des populations Rroms...
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Écrit par : Michel de Guibert / | 24/03/2013

Et la démographie ?

> Je serais vraiment curieux de savoir comment des catholiques vont concilier le fait que le taux de natalité de la population mondiale devra tôt ou tard tomber et rester définitivement sous le seuil des 2,1 enfants par femme, et l'opposition à la contraception ou le "croissez et multipliez".
Je ne doute pas qu'ils aborderont ce sujet, qui en conditionne tant d'autres, sur leur site.
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Écrit par : Yogi / | 24/03/2013

LE SYNODE

> Au risque de redondance, voici une des propositions du synode sur la Nouvelle Évangélisation :
"21. L'objectif d'une « écologie de la personne humaine »
L'objectif de tout cet engagement éducatif de l'Église est facilement identifiable. Il s'agit de travailler à la construction de ce que le Pape Benoît XVI définit une « écologie de la personne humaine ». « Une sorte d’écologie de l’homme, comprise de manière juste, est nécessaire. [...] Le point déterminant est la tenue morale de la société dans son ensemble. Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté, si la conception, la gestation et la naissance de l’homme sont rendues artificielles, si des embryons humains sont sacrifiés pour la recherche, la conscience commune finit par perdre le concept d’écologie humaine et, avec lui, celui d’écologie environnementale. Exiger des nouvelles générations le respect du milieu naturel devient une contradiction, quand l’éducation et les lois ne les aident pas à se respecter elles-mêmes. Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral. Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres. On ne peut exiger les uns et piétiner les autres. C’est là une grave antinomie de la mentalité et de la praxis actuelle qui avilit la personne, bouleverse l’environnement et détériore la société ».
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Écrit par : j. Lebout / | 24/03/2013

ECOLOGIE HUMAINE

> L’écologie humaine me paraît être une très bonne chose à organiser d’un point de vue politique - personnellement je la soutiendrai - mais prenons soin de ne pas faire de l’écologie humaine ce qu’on en veut, mais faisons-la plutôt (autant que faire se peut) comme Dieu la veut. A commencer, n’oublions jamais que l’écologie humaine n’est la propriété de personne ni, qu’elle est naît de la nécessité de devoir remédier à des problèmes posés par l’homme à la nature et à lui-même depuis très longtemps, que ces problèmes sont très graves, qu’ils menacent la survie de toute la création et que - comme tous les grands problèmes, ils sont liés à des causes très anciennes, parce qu’inhérentes à des erreurs souvent très petites qui ne pouvaient avoir que leurs effets très loin dans le temps. Quelques fois, la cause profonde à l’origine du problème peut nous avoir échappé pendant des décennies voire des siècles, parce qu’on a pas su assez tôt inférer les conséquences auxquelles peuvent conduire certains changements dans nos habitudes, nos pratiques politiques, économiques, sociales ou culturelles. Souvent, la nécessité de faire face à une difficulté historique a été tellement grande et particulière que les conséquences des changements que nous avons faits dans nos pratiques de la vie courante, tant qu’elles ne faisaient pas sentir leurs mauvais effets, ne nous ont effleurés que longtemps après; raison pour laquelle le risque de les attribuer à des causes secondes et non premières, s’est souvent produit; quelques fois volontairement; ce, parfois d’autant plus que la vérité devenant embarrassante, échappait massivement. C’est-ce qui me fait dire, que de soumis qu’il est au marasme évolutif, l’homme s’est enfoncé dans un marasme involutif de plus en plus intenable duquel seul une écologie humaine bien comprise pourrait le sortir, à condition qu’elle ne tombe pas dans le travers habituel de l’homme incapable trop souvent de savoir inférer suffisamment à l’avance les conséquences des changements qu’il opère dans sa vie, surtout politique. Le processus d’élaboration de solutions a toujours de fortes « chances » de taper à côté; et en écologie humaine comme ailleurs, les remèdes sont souvent pire que le mal. C’est pourquoi, je considère qu’une étude des éléments constitutifs d’un programme et autre mis en avant par les uns et par les autres doit être le plus complet possible, et ne doit pas être trop hiérarchisés en faisant notamment « acception des personnes », ce qui est très fréquent chez l‘homme même le mieux disposé; C’est ainsi que trop souvent, pour ne pas dire toujours, les courants de pensée se développent et finissent insensiblement, mais inexorablement par perdre le sel qui faisait leur saveur et les vertus qu’elles avaient au départ, ont tourné au final au vinaigre, devenant néfastes à terme par la récupération qu’en font au bout d'un moment les politiciens opportunistes ne nous entretenant plus du mal comme il convient dans l’intérêt de tous de le combattre, mais tel qu’ils leur convient à leurs fins de l‘exploiter. Donc (c'était principalement le message que je voulais faire passer) veillons à faire appel à tous les spécialistes possibles et imaginables de premier plan pouvant être très utiles et même prépondérant pour la bonne marche de l'organisation dont la création d'un mouvement d'écologie humaine a besoin , mais n’oublions pas de nous entourer aussi de généralistes: j’ai souvent remarqué que c’était là que le bât blessait de plus en plus; non pas parce qu’il n’y en avait pas, mais qu’il n’y en avait souvent pas… assez, et que cela pouvait à la longue être fort dommageable, un luxe que l'écologie ne peut, ne doit pas s'offrir.
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Écrit par : michel Baude / | 24/03/2013

SCOUT

> J'ai une technique avec les grognons qui grognent (!) dès qu'ils voient ou entendent le mot écologie.
Je leur rappelle un extrait de la loi scoute (90% des vieux grognons ont été scouts) : "Le scout voit dans la nature l'œuvre de Dieu".
Et toc !
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Écrit par : gdecock / | 25/03/2013

gdecock : Pareil !

> Et le scoutisme ferait bien de se pencher un peu sur l'écologie...
La vie dans les bois (ou ce qu'il en reste, quand j'entends mes petits frères revenir de camps...), ce n'est pas que ramper dans la boue et prendre des fortins en bouffant des rations mili, c'est aussi apprendre à reconnaître les plantes comestibles, le chant des oiseaux, voir et écouter Dieu dans sa Création, connaître les richesses de son pays et de ses habitants, la vie sobre et naturelle, etc.
Je dois tellement au scoutisme !!!
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Écrit par : PMalo / | 25/03/2013

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