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05/03/2013

Farines animales : le "non" des pisciculteurs français à l'industrie agro-alimentaire

... ouvre un chemin de résistance !

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L'idée d'un poichon agro-industriel révulse les consommateurs :

 


 

L'exécutif européen est inféodé à l'industrie alimentaire et biotechnologique. En réaction, des réflexes eurosceptiques – propres à désespérer EELV – apparaissent non seulement chez les écologues, mais dans des milieux qui, jusqu'ici, restaient dociles envers cette industrie. On le constate dans l'affaire des protéines animales transformées (les "PAT") : ces farines animales proscrites de l'alimentation du bétail après la catastophe de la vache folle, mais ré-autorisées par la Commission européenne à partir du 1er juin 2013.

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Cette décision bruxelloise choque, non seulement les défenseurs du naturel, mais une fraction de la classe politique [1] y compris M. Hollande [2], et surtout – symptôme instructif – les pisciculteurs français eux-mêmes. Ceux-ci refusent d'utiliser des farines de porc et de volaille pour nourrir leurs élevages. Leur argument : cette image de science-fiction rebuterait les consommateurs... L'argument est faible (le danger des farines étant plus vaste et plus objectif que cela), mais il indique la voie : c'est en agissant pour informer le public que les écologues font pression sur les exploitants.

En effet, le danger des PAT ne se borne pas aux risques d'épizootie transmissible à l'homme (cas du Creutzfeld-Jacob lié à l'encéphalite spongiforme bovine) : il tient aussi à la saturation chimique médicamenteuse des porcs et volailles d'élevage industriel, qui vient s'ajouter aux antibiotiques déjà administrés aux poissons d'aquaculture, le tout contribuant à l'immense mélange de molécules plus ou moins compatibles administrées ainsi tous les jours à la masse des consommateurs des produits de grande distribution. Comme le disent les scientifiques, chacun de ces produits chimiques, pris séparément, n'est peut-être pas nuisible à l'homme ; mais personne ne peut prévoir les effets pervers du mélange. Il est donc indispensable : a) de juguler l'industrie agro-alimentaire en la plaçant sous surveillance préventive réelle [3] ; b) de développer la production bio. [4]

 

> à lire :  http://www.eauxglacees.com/L-avenement-du-Poichon

 

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[1] mais pas à l'UMP,  le "cher Luc Ferry" ayant expliqué aux élus de droite que l'homme est en guerre contre la nature.

[2] Hollande au Salon de l'Agriculture : "il faut continuer à nourrir les poissons de manière traditionnelle". Dommage que le chef de l'Etat n'applique pas ce réalisme aux autres domaines.

[3] "La filière piscicole s'est engagée à limiter l'usage des antibiotiques et a rejoint le plan Antibio 2017 du ministère de l'Agriculture. Selon le Comité interprofessionnel des produits de l'aquaculture, le nombre d'exploitations qui les utilisent a diminué de 20 % depuis 1997 et aujourd'hui moins de la moitié y a recours." (Le Monde, 2/03)

[4] Le bio en aquaculture : "L'élevage biologique de poissons se doit de respecter un cahier des charges européen, avec une alimentation qui repose majoritairement sur des céréales bio s'agissant de la truite. C'est une petite production qui se développe : 300 tonnes de truites en 2007, 1000 t en 2012, plus 300 t de poissons de mer." (ib.)