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03/03/2013

Zapatérisation accélérée de François Hollande

Flanby aura le destin de Bambi :



En 2004, le petit politicien José Luis Rodríguez Zapatero, surnommé Bambi, devient Premier ministre en Espagne. Il lance une grande diversion "sociétale" pour occuper l'opinion publique : mariage homosexuel avec adoption, divorcio express en trois mois sans formalités, IVG jusqu’à quatorze semaines… Pendant ce temps, le pays s'enferme dans la bulle ultralibérale qui va jeter les banques et toute l'économie dans la catastrophe. "Jusqu’en 2010, Zapatero a toréé la crise avec frivolité", résume le quotidien El Mundo : "Dans un premier temps, il dilapida le confortable matelas budgétaire, notamment en offrant une remise fiscale de 400 euros pour tout contribuable. Après l’explosion de la bulle immobilière, en 2008, le leader socialiste alla jusqu’à nier l’existence de la crise ou, lorsqu’elle devint trop évidente, promettre des jours meilleurs pour bientôt" [1]... "Ce déni de la réalité a eu le don d’exaspérer les Espagnols qui, eux, voyaient leur sort s’aggraver", dira l’analyste José Luis Barbería. En 2010, l'UE – dont Zapatero est inconditionnel se met aux ordres de Berlin et ordonne l'austérité (contestée par nombre d'économistes) ; Zapatero obtempère et surenchérit  : gel des retraites, baisse du salaire des fonctionnaires, frein brutal aux grands chantiers publics… Le tout sans résultat. La crise s'amplifie. Le peuple espagnol se retourne contre Bambi. Manifestations de rue, phénomène des Indignés, élections, chute de Zapatero. (Et retour au pouvoir du Parti populaire : une droite incapable et corrompue, qui paradait aux côtés des catholiques lors des grandes manifs pour les "valeurs" mais n'abolira pas les lois anti-famille). Sur le plan économique, l'Espagne est dans l'abîme : en 2013 le taux de chômage est à 26,2 %. Dans une interview au Diario de Leon, en décembre 2012, Zapatero déclare que le mariage gay est «  la décision dont [il est] le plus fier ».

 

La même chose va se produire en France, avec les mêmes conséquences. Flanby aura le destin de Bambi. Selon le sondage BVA d'hier, la cote de popularité de François Hollande est "au plus bas jamais enregistré depuis 1981 pour un président au dixième mois de son mandat". 68 % des Français et 44 % des électeurs hollandiens se déclarent "déçus". 54 % jugent que les réformes économiques et financières sont insuffisantes. Le comble : 51 % pensent que Sarkozy aurait fait "plutôt mieux" ! Le chômage est à 10,7 %... L'Elysée fait exactement comme fit Zapatero : frivolité dans les analyses économiques (croire que 2013 est 1997), docilité devant Berlin et les multinationales... et barnum LGBT afin de plaire aux citoyens qui ont, comme chacun sait, le mariage gay pour ardent idéal.

Quand le système actuel aura cédé la place à son équivalent UMP, M. Normal confiera à La Montagne que le mariage gay est "la décision dont [il est] le plus fier". Avant de quitter le "pouvoir", il aura fait peindre au Panthéon le discours pompeux du 29 janvier 2013, par lequel Christiane Taubira s'assura la parité avec le maire de Champignac.

 

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[1] Libération, 19/11/2011.

 

Commentaires

POMPES

> Zapatero se traduit « cordonnier ». C’est le drame de cet homme, du temps où il fut premier ministre : on attendait qu’il répare et raccommode, au lieu de ça il a géré son pays en grandes pompes. Le mariage gay est ce qui reste de la pompe zapatérienne. Les Espagnols, eux, sont de plus en plus mal chaussés. Ce qu’il en coûte de « marcher du même pied » – en latin : « tollere pedes » – avec les socialistes ?
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Écrit par : Denis / | 03/03/2013

IL DEGRINGOLE

> Le processus de dégringolade de Hollande est encore plus rapide que prévu, et le débat sur le mariage gay ne lui aura été d'aucun secours (malgré les assurances du lobby gay et des médias). C'est inquiétant qu'un président soit sur une telle pente au début de son mandat, et rien ne parait devoir arrêter cette évolution (la guerre au Mali n'aura produit qu'un léger rebond sans conséquence durable).
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Écrit par : B.H. / | 03/03/2013

ILS NOUS APLATISSENT

> Bref, les socialistes détruisent fièrement la famille et la société pour faire passer une politique économique qui a déjà échoué et que la droite ne reniera pas.
Là, on va dans le mur le nez dans le guidon.
Pour éviter ça, nos autorités serrent la vis, demandent plus d'efforts, nous aplatissent encore plus devant les financiers. Ils nous promettent que grâce à leur politique tout ira mieux.
On va dans le mur, le nez dans le guidon et on se fait hurler dessus parce qu'on ne pédale pas assez fort. C'est vrai pour l'Irlande, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Portugal, la Grèce, Chypre. La Hongrie est plus avancée que nous sur ce chemin. La Bulgarie est aussi sur ce chemin. Tous les printemps arabes ont des problèmes analogues. Les USA ont des états avec un revenu moyen comparable à celui de pays du tiers monde très pauvres. La Chine et l'Allemagne vont s'effondrer dans le processus car ils n'auront plus d'acheteurs. Pour sortir de ça, il nous est demandé de faire la même chose plus vite et coûtant moins cher. Les financiers nomment cela innovation, compétitivité et j'en oublie.
Le Moyen Âge a été traité d'age sombre. Je pense que nos descendants traiteront notre âge de sombre ou de folie ou pire encore. Si par le voyage dans le temps nous pourrions aller voir les gens de cette époque, ils nous placeraient immédiatement dans ce qui leur servira d'asile psychiatrique parce que nous venons d'aujourd'hui.
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Écrit par : DidierF / | 03/03/2013

MIRACLE

> Excellent article. Une différence avec Zapatero est que la résistance au mariage gay a été très bien gérée en France, ce qui fragilise encore plus le pouvoir. Un miracle reste possible même si V Trierweiler doit veiller à se que son amant ne cède pas sur ce sujet qui est le sujet prioritaire d'une certaine élite parisienne.
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Écrit par : Ludovic / | 03/03/2013

ZAPATERO

> Sans oublier l'établissement de l'esclavage en Espagne à travers sa stupide politique d'immigration.
Plus le moindre contrôle, les trafiquants peuvent donc "importer des bras" tranquillement, les parquer sous des ponts, les renvoyer s'ils se blessent dans leurs conditions de travail lamentables, etc
Le tout sous les applaudissements d'une bande d'imbéciles qui n'ont vu que l'abolition des contrôles et la régularisation de sans-papiers : en réalité il a donné carte blanche à la traite et a donné raison à ce qui s'y livraient jusqu'à lors car "si l'on légalise, c'est que c'était bien" !
Il a beau s'appeler Zapatero, il a marché à côté de ses pompes.
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Écrit par : E Levavasseur / | 04/03/2013

LA DROITE : UN MYTHE

> Et, comme en Espagne, lorsque la droite reviendra au pouvoir elle n'aura garde de supprimer les mesures taubiresques.
Ne nous laissons pas abuser par les protestations de fidélité des partis de droite aux valeurs que défendent aujourd'hui activement les chrétiens. La droite est libérale et opportuniste avant tout.
L'identification de la droite avec les valeurs chrétiennes n'est qu'un très lointain souvenir. Peut-être même ne fut-ce jamais qu'un mythe s'appuyant sur quelques exceptions locales et savamment entretenu par des partis en quête de voix.

RC



[ De PP à RC - Je partage entièrement votre point de vue. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Réginald de Coucy / | 06/03/2013

@ Réginald de Coucy

"L'identification de la droite avec les valeurs chrétiennes n'est qu'un très lointain souvenir."
Mais l'anti-catholicisme viscéral d'une grande partie de la gauche est toujours d'actualité :
http://fr.news.yahoo.com/député-ps-choque-twittos-catholiques-photo-montage-132953060.html
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Écrit par : Feld / | 08/03/2013

Les commentaires sont fermés.