Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/09/2012

L'avenir passe ailleurs que par les OGM

A écouter, à lire : Marie-Monique Robin et Jean-Pierre Berlan

marie-monique-robin1.jpg

 

jpierre_berlan1.jpg







Deux adversaires de la "culture de mort" en agronomie :



Ce matin, Jean-Pierre Berlan :

http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-l-industrialisation-de-l-agriculture-2012-09-22

Agronome, économiste, ex-directeur de recherche en sciences économiques à l'INRA, critique envers l'évolution des biotechnologies « devenues des sciences de mort contrairement à leur étymologie qui signifie sciences de la vie », il juge que le but des industriels biotech est de stériliser les espèces « pour substituer au cycle de la reproduction celui de la production ». Il dénonce « le pillage et la marchandisation des ressources génétiques de la planète opérés par les États-Unis et l’Europe ».

 

Ce matin aussi, Marie-Monique Robin :  

http://www.franceinter.fr/emission-le-79-du-week-end-marie-monique-robin-robert-rochefort-et-veronique-descacq

Et Marie-Monique Robin en octobre :

Les moissons du futur : comment l'agro-écologie peut nourrir le monde (Arte/La Découverte, 11 octobre).

- émission le 16 octobre sur Arte, suivie d'un débat en direct et d'un vidéo-chat (arte.tv/lesmoissonsdufutur).

- sortie du DVD le 24 octobre.

- 150 projections en France jusqu'au 10 décembre.

« Ce sont les pesticides et le modèle économique qu'ils incarnent qui affament le monde» : dénonciatrice du business des semences OGM (Le monde selon Monsanto) et des toxiques dans la chaîne alimentaire (Notre poison quotidien), invitée d'honneur des 1ères assises chrétiennes de l'écologie à Saint-Etienne (novembre 2011), elle publie en octobre 2012 Les moissons du futur : pourquoi et comment l'agro-écologie – non l'industrie transgénique – nourrira la population mondiale en expansion.

Résumé du DVD : '' Ce documentaire dresse tout d'abord un état des lieux alarmant des conséquences de la « révolution verte » de l'après-guerre, avec « l'usage généralisé des engrais chimiques et des pesticides, la réduction de la diversité végétale au profit de variétés à hauts rendements, le recours à l'irrigation... » Mais contrairement aux deux précédents, ce film se veut moins polémique et « résolument optimiste », en proposant l'agroécologie comme voie de salut. C'est-à-dire une agriculture biologique « qui ne se résume pas à un cahier des charges » mais qui doit « incarner un projet de société », en alliant respect des ressources naturelles, préoccupations sociales, qualité et hauts rendements. Marie-Monique Robin l'affirme : « Il est tout à fait possible de nourrir le monde sans pesticides ». Son enquête part du rapport publié en 2011 par Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies, consacré au « potentiel de l'agroécologie pour faire reculer la faim et la pauvreté. » Elle se poursuit aux quatre coins du monde, où des producteurs, des agronomes et des économistes viennent confirmer cette thèse en témoignant d'expériences agronomiques et économiques ayant fait leur preuve. Par exemple, l'association des cultures de maïs, d'haricots et de courges au Mexique (Milpa), la semence de soja au milieu de trèfle rouge et de seigle fraîchement coupé en Allemagne, la plantation « d'arbres fertilisants » au Malawi, ou encore l'alliance entre paysans et consommateurs au Japon (Teikei)... ''

Le réalisme positif n'est pas du côté de l'industrie biotech, comme le démontre le débat scientifique (note d'hier).

Les contestataires sont les vrais pionniers.

 

moissons2-d5931.jpg


_________


* Source : La France agricole.


 

 

Commentaires

LA CULTURE DE MORT EST UN TOUT INDISSOCIABLE

> " des biotechnologies devenues des sciences de mort contrairement à leur étymologie qui signifie sciences de la vie", "le but des industriels biotech est de stériliser les espèces pour substituer au cycle de la reproduction celui de la production"... Exactement la même chose que dans le domaine de la "médecine reproductive", violence antinatale appliquée aux femmes.
Il faudrait être aveugle (ou d'une mauvaise foi inouïe) pour ne pas voir que la culture de mort est un tout indissociable, qui vient de l'idéologie économiciste ! On ne peut pas être pro-life d'un côté et pro-Monsanto de l'autre !
______

Écrit par : Catherine / | 22/09/2012

> oui Catherine vous avez raison, mais il y a du boulot pour faire comprendre ça à certains.
______

Écrit par : buena paliza / | 22/09/2012

JP BERLAN

> Un grand merci Patrice pour ce lien. Témoignage radical et bouleversant qui dépasse le seul cadre scientifique. Sa portée est prophétique. Jean-Pierre Berlan, une raison scientifique rétablie dans son lien à la vie : alléluia !
Que cet homme soit chrétien ou non, je n'en sais rien, mais comment ne pas voir l'oeuvre de la grâce dans un tel parcours, qui est implicitement chemin de conversion ?
Un homme sans histoire, qui fait son boulot de chercheur, sans trop se poser de questions, fixé dans son rôle de serviteur d'un mensonge qui le dépasse et qu'il ignore. Il participe d'une inavouable guerre contre le vivant mais il ne le sait pas encore. Et puis la grâce d'un doute puis d'un deuxième, une brèche qui s'ouvre, toujours plus grande, jusqu'à la vision globale d'une agriculture de mort où la plante se mue en un produit standardisé et froidement maitrisé, un zombie performatif dopé comme Lance Amstrong. Terrifiante et salutaire prise de conscience d'une vie végétale et animale méprisée et réduite à un moyen de production rentable.
Cet homme souffre de ce qu'il découvre, c'est évident. Sa traversée des couches successives du mensonge et de l'enfumage techno-industriel est une ouverture à la conscience aigüe de la vie, de ses fines subtilités, de ses ressorts indéterminés et non maîtrisables, de sa gratuité originelle.
Comme tous les catholiques devraient le faire, il l'affirme haut : La loi de la vie s'oppose à la loi du profit. Le but secret, inavouable, qui guide la recherche scientifique est d'en finir avec la gratuité de la vie.
Le sentiment d'horreur de cet homme devant le spectacle désolant de l'uniformisation de la vie a à voir avec son intuition et son émerveillement profond face au mystère de son déploiement. Dieu soit loué !
______

Écrit par : Serge Lellouche / | 22/09/2012

LEURS LIENS AVEC L'INDUSTRIE

> à lire dans le dossier "Qui a peur des vérités scientifiques", supplément Sciences & Techno du 'Monde' (22 septembre) sous la plume de Stéphane Foucart : " Le rationalisme, au risque du biais anti-écolo". Extraits :

" L'AFIS (Association française pour l'information scientifique) [...] a ainsi été, à plusieurs reprises, au centre de vives polémiques au cours de ces dernières années. Y compris en son sein. Le médecin Marcel-Francis Kahn a ainsi quitté en 2008, avec fracas, le comité scientifique de l'association, peu après que celle-ci eut organisé un colloque sur les biotechnologies au Sénat. "Ce qui m'intéressait à l'AFIS, c'était de lutter contre les paramédecines, raconte-t-il. Mais l'association est devenue une sorte de lobby pro-OGM. J'ai demandé à Louis-Marie Houdebine et Marcel Kuntz [biologiste, directeur de recherche au CNRS et membre du comité de parrainage de l'AFIS] de déclarer leurs liens d'intérêts avec Monsanto et ses filiales. Cela a été refusé, de même qu'a été refusée la publication dans 'Science & pseudo-sciences' de mon courrier demandant officiellement que soient déclarés ces possibles conflits d'intérêts." Selon Jean-Paul Krivine, rédacteur en chef de la revue, "les accusations portées contre certains des animateurs de l'association sur leurs liens avec Monsanto sont fausses et n'ont jamais été étayées de la part de ceux qui les propagent".
Le biologiste Pierre-Henri Gouyon (Muséum national d'histoire naturelle) critique lui aussi la posture de l'association, "systématiquement favorable aux OGM et systématiquement opposée à l'écologie". "Il suffit de se rendre sur le site Internet de l'Office américain des brevets pour se rendre compte que certains des membres de l'AFIS les plus engagés à défendre les OGM ont déposé des brevets avec des entreprises de biotechnologies", ajoute M. Gouyon.
La posture antiécologie de l'AFIS a été également critiquée, en 2010, par des climatologues qui reprochaient à l'association d'avoir renvoyé dos à dos les sciences du climat et les arguments climatosceptiques, dans la foulée de la parution de plusieurs livres remettant en cause la réalité ou les causes du réchauffement.
[...] "Je n'ai jamais compris pourquoi l'AFIS s'intéressait si peu à l'affaire de l'amiante, par exemple", confie ainsi M. Kahn..."
______

Écrit par : Tryphon 1 / | 23/09/2012

Les commentaires sont fermés.