Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/07/2012

Hollande se contredit sur la rafle du Vél'd'Hiv

 ...et semble mettre à égalité la France Libre et une « France » confondue avec le régime de Vichy ! Il semblerait pourtant normal de parler avec exactitude, sur un sujet aussi grave :

 françois hollande,histoire,vichy

 


 

Rééditant à sa manière – confuse – la phrase de Jacques Chirac en 1995, François Hollande a commémoré ce matin la rafle du Vél d'Hiv (16 juillet 1942) en déclarant ceci :

«  La vérité, c'est que la police française s'est chargée d'arrêter des milliers d'enfants et de familles. […] La gendarmerie les a escortées jusqu'aux camps d'internement. La vérité c'est que le crime fut commis en France par la France... [Ce crime] fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que la Résistance, la France libre, les Justes surent incarner dans l'honneur. »

On voit ce que veut dire (à bon droit) l'actuel président de la République.

Mais il le dit mal.

Et encore plus mal dans le JDD, où il déclare : «Jacques Chirac a dit les mots qui convenaient. Ce jour-là, il a permis de reconnaître ce qui était de la faute de la France, c'était la France, pas la République... »

Mais comment « la France » aurait-elle commis un crime « contre la France » ?

Dire « la France », c'est non seulement désigner la totalité des Français, mais nommer une entité morale... Or une entité morale n'existe que selon des valeurs cohérentes : elle ne peut pas se contredire. Si les valeurs cohérentes de la France se sont incarnées (dit Hollande) dans «la Résistance, la France libre, les Justes », alors le crime du Vél' d'Hiv ne peut être attribué à « la France ». C'est une question de logique.

Tout serait plus simple si les politiciens d'aujourd'hui parlaient une langue précise et employaient le mot exact.

Hollande aurait dû dire : « La vérité c'est que le crime fut commis en France par des Français... »

Là, nous aurions été dans la vérité historique. En effet :


françois hollande,histoire,vichy...ordonnée par le SS Standartenführer Helmut Knochen [photo], chef de la police allemande de sûreté (Sipo) et du service de sécurité (SD) lequel avait déclaré à ses homologues vichyssois : « les policiers français, malgré quelques scrupules de pure forme, n'auront qu'à exécuter les ordres »* , la rafle du Vél' d'Hiv en juillet 1942 a été opérée par des officiels français :

- Trois hiérarques de Vichy : René Bousquet (« secrétaire général de la police nationale »), son adjoint Jean Leguay et le « commissaire général aux affaires juives » Louis Darquier de Pellepoix ;

- le directeur de la police générale de Paris et celui de la police municipale de Paris, coiffés par deux personnages aux fonctions inconnues en France jusqu'en 1940 : le « chargé des questions juives à la préfecture » et le « directeur de la police aux questions juives » ;

- et la piétaille des 9000 policiers parisiens.

Sans les policiers de Vichy, Knochen ne pouvait pas rafler treize mille juifs.

Vichy a donc agi en auxiliaire du génocide.

Mais « la France », a-t-elle agi en auxiliaire du génocide ?

Répondre oui voudrait dire que Vichy était la France (et vice-versa) : c'est ce que laissait entendre le discours de Chirac. Et celui de Hollande embrouille la question.

Clarifions-la.

1. Le régime de Vichy était-il « la France » du point de vue de l'opinion publique ? En 1942, l'apparente unanimité « maréchaliste » du second semestre 1940 avait fait place à l'inquiétude et à la morosité. Du reste cette unanimité n'avait concerné que la personne de Pétain, censé offrir aux Français une protection contre les effets de la catastrophe : il n'y avait aucune unanimité autour des slogans de la « Révolution nationale », qui n'eurent prise que sur une minorité sans cesse plus réduite... (Henri Amouroux, La grande histoire des Français sous l'Occupation, t. 3 : Les passions et les haines – l'impitoyable guerre civile).

2. Le régime de Vichy était-il « la France » sur le plan institutionnel ? Certes les pleins pouvoirs furent votés à Pétain par les députés en juillet 1940... (Viviani aussi avait reçu les pleins pouvoirs en août 1914, et n'en avait pas profité pour instaurer une dictature). Mais le vote de juillet 1940 n'abrogeait pas les lois constitutionnelles de 1875. Par conséquent le général de Gaulle était fondé, de son côté, à déclarer que la République continuait et que Vichy était illégitime puisqu'« à la discrétion de l'ennemi » (Mémoires de guerre, L'Appel, p. 91).

françois hollande,histoire,vichy

D'où la Déclaration organique de la France libre, établie par un groupe de juristes autour de René Cassin et signée par de Gaulle le 16 novembre 1940. Selon ce document, « l'illégalité et l'inconstitutionnalité du gouvernement de Vichy tiennent à deux raisons essentielles : d'une part, aux conditions et procédures exorbitantes dans lesquelles le vote du 10 juillet 1940 a délégué au maréchal Pétain les pouvoirs constitutionnels, ce qui ôte à ce vote toute validité ; d'autre part, à la violation des droits du peuple français : en vertu des textes fondamentaux de la République, minutieusement rappelés, les parlementaires disposent du pouvoir constituant, mais ils ne peuvent le déléguer ; de plus, la loi de 1884 édicte que ''la forme républicaine du gouvernement ne peut faire l'objet d'une proposition de révision''... La Déclaration affirme en conséquence que tout Français ''est dégagé de tout devoir envers le pseudo-gouvernement de Vichy, gouvernement dont au surplus tous les actes établissent péremptoirement qu'il est sous la dépendance de l'ennemi. »**

En conséquence aussi, René Cassin précise (16 décembre 1940) que la Constitution de 1875 demeure en vigueur, et que « les pouvoirs publics français seront exercés sur la base de la législation française antérieure au 23 juin 1940 ».

Ainsi, en attribuant à « la France » ce qui ne venait que du régime de Vichy, Chirac semblera effacer Cassin, de Gaulle, Londres, Alger, les FFL et la Résistance !

En affirmant avec incohérence que « la France » a à la fois sauvé ses valeurs et participé au génocide, Hollande achèvera de répandre le brouillard.

Le régime de Vichy n'était pas la France. Prétendre le contraire est une absurdité – ou une mauvaise action délibérée. On n'a jamais autant parlé de « mémoire » tout en diffusant l'amnésie...

 

 _________

* procès Oberg-Knochen (1954), in Maurice Rajsfus, La Police de Vichy : les forces de l'ordre au service de la Gestapo,1940/1944, Le Cherche-Midi, 1995, p.118.

** Jean-Louis Crémieux-Brilhac, La France Libre – De l'appel du 18 juin à la Libération, Gallimard 1996.

 

françois hollande,histoire,vichy

 

Commentaires

> Ceci peut peu-être aider à mieux comprendre: http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006071212&dateTexte=20080716
______

Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 22/07/2012

ILS SONT AUSSI LA FRANCE

> Les Français sauvèrent 75% des Juifs de France et 86% des enfants juifs de France. Ces Français-là ne sont-ils pas aussi la France?
Les Français doivent-ils avoir honte de leurs ancêtres? Certains actes étaient honteux, mais beaucoup d'autres glorieux. Reconnaissons ce qui a été honteux et honorons ce qui a été glorieux. Les Juifs honorent nos Justes.
L'obnubilation sur le seul négatif de l'Histoire de notre pays est idéologique et n'a aucune prétention à la vérité historique.
En Europe continentale (hors URSS) environ 10% à 15% seulement des enfants juifs ont survécu. Ce pourcentage s'établit à 12,5% aux Pays-Bas et atteint 65% en Belgique et 86% en France. cf CHARGUERAUD Marc-André, Survivre. Français, Belges, Hollandais et Danois face à la Shoah, 1940-1945, Cerf/Labor et Fides, Paris/Genève, 2006. Voir tableau page 274.
______

Écrit par : elkana / | 22/07/2012

DE GAULLE ET NOTRE EPOQUE

> Vous mettez le doigt là où ça devrait faire mal et où ça ne fait rien...
En effet, oublier la Résistance et la France Libre devrait choquer, même si la majorité des français n'étaient ni d'un coté ni de l'autre, mais essayaient de survivre. Mais pourquoi parler encore de De Gaulle ? Politiquement incorrect déjà pour J.Chirac, mais plus encore pour F.Hollande... N'oublions pas que le mentor de F.Hollande n'a jamais pardonné à Ch. de Gaulle de lui avoir enlevé son rôle de pivot avec l'UDSR...
Il faudrait de plus rappeler que c'est un parlement élu en 1936 qui a abandonné le pouvoir au maréchal Pétain... Mais ce serait choquer ceux à qui l'on n'a pas ou mal enseigné l'histoire (pour mieux les embobeliner ?) de rappeler ce "haut fait" du parlement élu sous le programme du Front Populaire...
Bref, cette confusion de la France avec le régime de Vichy convient bien, car elle permet de cacher bien des choses gênantes...
______

Écrit par : Lecteur et acolyte / | 22/07/2012

MONTOIRE

> Le premier malaise entre les Français et Vichy a commencé dès Montoire, disent les historiens :
"Pour Hitler, l'enjeu de la rencontre de Montoire était tout autre. Il considérait la collaboration comme un atout tactique et stratégique : aide purement ponctuelle et purement militaire, elle devait aider l'Allemagne dans la perspective du conflit en cours avec la Grande-Bretagne et du projet d'invasion de l'URSS. Il s'agissait simplement pour les nazis de se garantir des intentions françaises, c'est-à-dire de « neutraliser la France aux moindres frais » en maintenant « une écrasante domination économique » et en s'assurant « que Vichy s'opposera fermement à toute tentative de mainmise des gaullistes et des Anglais sur l'Afrique du Nord. ». En raison de ces objectifs tactiques, et aussi de son immense francophobie, Hitler n'était nullement disposé à faire des concessions au vaincu de juin 1940, même s'il acceptait le principe de la collaboration franco-allemande.
Ces divergences insurmontables expliquent pourquoi l'entrevue ne déboucha sur aucun accord concret, sur aucun programme d'action.
Ce malentendu, qui fut compris et exploité par les dirigeants nazis, fait que Montoire n'a nullement amélioré la situation française, que ce soit sur le plan diplomatique, militaire ou intérieur."
______

Écrit par : Turno / | 23/07/2012

> C'est de Montoire - donc très tôt - que date le début du malaise des Français à l'égard de Vichy. Ils voulaient croire que Pétain était une figure tutélaire. Ils ne voulaient pas qu'il leur raconte que l'ennemi était devenu un partenaire avec qui "collaborer" (le mot est lancé par Pétain revenant de Montoire).
______

Écrit par : michel-marie donon / | 23/07/2012

PRECISION HISTORIQUE

> "c'est un parlement élu en 1936 qui a abandonné le pouvoir au maréchal Pétain." ... dont la plupart des députés socialistes et communistes étaient absents car ou bien exilés, ou bien arrêtés. Vous savez quoi ? Je crois que les clichés à la con viennent décidément de tous les camps. Et qu'on n'est pas obligé de les perpétuer.
______

Écrit par : Jérôme / | 23/07/2012

LE FAUX BOUCLIER

> Une grande partie des Français ont cru longtemps que Pétain était "le bouclier" et de Gaulle "l'épée". Ce n'est que grâce aux travaux d'historiens souvent étrangers (Michael Paxton, Robert Marrus) qu'on a mis au jour la réalité peu reluisante du régime Pétain. Aujourd'hui l'opinion a compris. Seuls les intégristes continuent à vénérer Pétain qui est pour eux la quatrième personne de la Sainte Trinité. (Plusieurs passages de discours de Mgr Lefebvre à la gloire de Pétain dans les années 1970-1980).
______

Écrit par : louis-marie ramos / | 23/07/2012

QU'EN RESTE-T-IL

> Que reste-t-il de Vichy et du pétainisme ? Quelques vieux cadres et jeunes idéologues du Front national, idem du côté de la FSSPX et autres officines intégristes ou tradies, des identitaires catholiques sans cervelle, quelques racistes et antisémites invétérés… j’en oublie, forcément. Tous persuadés de représenter la « France éternelle », concept fumeux (si la France porte en elle une part d’éternité, je dirai pour ma part que c’est avant tout comme terre d’accueil de l’étranger, terre de résistance à toutes les haines et – mais oui ! – fille aînée de l’Eglise, l’un n’allant pas sans l’autre).
La guerre mondiale et la Shoah, la tragédie de 40 qui a produit « L’Etat français » ont permis, via de Gaulle, Cassin et quelques autres, qui avaient les idées claires, d’améliorer la République dans ses idéaux comme dans son fonctionnement. Avec leurs successeurs, celle-ci s’abîme lentement mais sûrement.
Hollande, apparemment, n’y fera pas exception. Un signe ? Le débat légitimé pour certains sujets et pas pour d’autres. Ainsi le social ou l’euthanasie feront l’objet de débats publics autorisés par le pouvoir avant que les parlementaires légifèrent, mais, semble-t-il, pas le mariage homosexuel. Intéressant d’ailleurs de noter l’inquiétude qui saisit nos gouvernants sur la fin de vie et pas sur le mariage homo. Serait-ce l’angoisse de transgresser l’un des dix commandements ? A ce compte-là, ils feraient bien de méditer ceux-ci en profondeur. Car le mariage homosexuel, en tant que modèle d’organisation familiale et sociale, répond aux critères nécessaires pour entrer dans la catégorie du « faux témoignage » ou « faux serment », pour ne parler que de ce seul commandement.
______

Écrit par : Denis / | 23/07/2012

LA DEBANDADE

> Plus prosaïquement, le vote des pleins pouvoirs s'est fait dans un climat de débandade empêchant toute réflexion: désastre militaire et 7 millions de réfugiés bloquant les routes suite en particulier à la folle décision d'évacuer Paris. Et confier la gestion de cette débâcle à un grand vieillard était une irrationalité de plus.
Celui-ci était soutenu par toute la droite traditionnelle, rigoureusement anglophobe ce que Mers-el-Kebir n'arrangera pas et, suite à la Grande Guerre, il était plutôt américanophile, or, les US restaient alors en retrait.
Sur l'absence des députés communistes, rappelons qu'ils étaient déchu pour cause de pacte germano-soviétique. Ce parti ne redevint patriote qu'à la rupture du pacte.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 23/07/2012

BRAVO À GUAINO

> Il redevient lui-même après la chute de la maison Sarko :

" Ce qu'a dit M. Hollande hier, personnellement, me scandalise, pour une raison très simple : ma France, elle n'était pas à Vichy, elle était à Londres depuis le 18 juin... Ce qui a été commis au moment de la rafle du Vél d'Hiv est une abomination, c'est une horreur et ceux qui l'ont fait doivent être condamnés durement au tribunal de l'histoire... Mais la France, qu'est-ce qu'elle a à voir avec cela ? Peut-être que M. Hollande se sent proche de la France des notables apeurés qui se sont précipités à Vichy après l'armistice. Ce n'est pas ma France."
______

Écrit par : rose weiss / | 23/07/2012

@ Jérôme

> Voici donc les chiffres suite à vos clichés confus.
Les députés communistes étaient absents du vote pour cause de "Pacte germano-soviétique".
234 députés de gauche ont voté pour donner les pleins pouvoirs à Pétain, et 70 députés de gauche ont voté contre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vote_des_pleins_pouvoirs_%C3%A0_Philippe_P%C3%A9tain_le_10_juillet_1940#Liste_d.C3.A9taill.C3.A9e_des_80_parlementaires_ayant_vot.C3.A9_.C2.AB_Contre_.C2.BB
______

Écrit par : elkana / | 23/07/2012

à Tancrède

> Nous ne publions pas ici de "copié-collé" venant d'autres blogs.
Quant au livre en question, lisez-le réellement : vous verrez qu'on ne peut pas en faire un plaidoyer en faveur du vichysme. L'usage qu'en font les sites d'extrême droite
n'est pas honnête.

PP
______

Écrit par : à Tancrède / | 23/07/2012

CHEVÈNEMENT COMME GUAINO

> Chevènement comme Guaino fait honte à Hollande de confondre Vichy et la France :

" Le président Hollande, dans son discours du 22 juillet, a malheureusement omis de dire que les crimes commis par les policiers et les gendarmes français, lors de la rafle du Vél'd'Hiv, l'ont été sur l'ordre de l'État français de Vichy collaborant avec l'Allemagne nazie. C'est occulter les accords passés avec la Gestapo par René Bousquet, alors secrétaire général de la police, agissant pour le gouvernement de Vichy. C'est faire comme si Pétain était la France et comme si le véritable coup d'État opéré le 10 juillet 1940 par un gouvernement de capitulation n'avait pas existé..."
"Deux présidents de la République, Charles de Gaulle et François Mitterrand, avaient tenu sur la ligne selon laquelle l'État français de Vichy n'était ni la République ni la France..."
______

Écrit par : luça / | 23/07/2012

Le lien

> http://www.chevenement.fr/
______

Écrit par : luça / | 23/07/2012

????

> Je voudrais répondre à Denis au sujet de son commentaire Qu'en reste-il?
Article écrit par un Rabbin.
http://www.dreuz.info/2012/07/80-des-collabos-viennent-de-la-gauche/
C'est plus facile d'acuser le Front Nationale.
______

Écrit par : Richard / | 23/07/2012

MALADROITS AVEC LES SYMBOLES

> Hollande est aussi maladroit que Sarkozy dans la manipulation des symboles. Déjà, l'hommage à Jules Ferry a été préparé en occultant (en ignorant ?) le rôle et les paroles dudit Jules dans la colonisation, et il a vite fallu bredouiller des excuses et retropédaler. Aujourd'hui, il en fait trop avec la rafle du Vel d'Hiv, manifestement il en est resté au film "Le chagrin et la pitié", en oubliant le rôle joué par tant de français (et par l'Eglise) dans la protection des juifs: sait-il par exemple que la famille du fameux capitaine Dreyfus (mort en 1938) a été cachée pendant la 2e guerre mondiale par une communauté religieuse à Valence, et qu'une partie de cette famille s'est convertie au catholicisme (un neveu du capitaine est devenu le P. Paul Dreyfus o.p.et est mort après avoir rejoint les frères de Saint-Jean "les petits gris"). Hollande, change de conseillers, manifestement les actuels sont incompétents, ils touchent à des questions qui dépassent la compréhension qu'ils peuvent en avoir !
Quant aux engagements à lutter contre l'antisémitisme, il sont lourds de conséquences du côté des banlieues ! J'espère que les événements ne vont pas rapidement et cruellement le mettre au pied du mur, par exemple si des nouveaux conflits éclatent au Proche-Orient au cours de l'été.
______

Écrit par : B.H. / | 23/07/2012

EN 1935

> Le capitaine Dreyfus est mort en 1935 (et non en 1938). Excusez cette erreur !

BH


[ De PP à BH - Je le savais. Un de mes oncles, médecin boulevard Malesherbes, fut appelé en 1933 au chevet de la cuisinière d'un voisin anonyme qui était tombée en syncope ; il ne put que constater son décès. Derrière lui il entendit la voix du voisin qui disait : "décidément, je n'ai pas de chance." C'était Dreyfus. ]

réponse au commentaire

Écrit par : B.H. / | 23/07/2012

@ Richard

> Le pétainisme, au sens de l’esprit de compromission généré par un manque de courage politique, peut certes perdurer dans des têtes de gauche comme dans celles de droite. Dans les faits, l’arrière-garde vichyssoise et pétainiste s’est surtout manifestée, ces cinquante dernières années, dans l’entourage de Jean-Marie Le Pen et du Front national en appelant encore et toujours à une « révolution nationale » stigmatisant l’étranger.
Quant au décompte des votes du 10 juillet 1940 en faveur des « pleins pouvoirs constituants » pour le maréchal Pétain, de fait, il est majoritairement de droite.
______

Écrit par : Denis / | 24/07/2012

ELLE SURJOUE

> Madame Tweet surjoue de l'émotion...et ne clarifie pas l'histoire :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/07/23/valerie-trierweiler-s-est-remise-a-twitter-et-en-profite-pour-detwitter_1736898_823448.html
______

Écrit par : Gérald / | 24/07/2012

MEGAPHONE

> A verser au dossier politico-mégaphone
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/598457-quand-henri-guaino-reecrit-l-histoire-de-france-et-insulte-le-president-hollande.html
______

Écrit par : Gérald / | 24/07/2012

GAULLISTES

> Un article intéressant, sur un blog très gaulliste:
http://www.lalettrevolee.net/article-si-la-france-etait-a-vichy-l-allemagne-etait-a-paris-108484725.html
______

Écrit par : Pierre Huet / | 25/07/2012

LE MÊME MOT

> François Hollande utilise le mot « France » dans des sens différents, qui se comprennent aisément, si on les replace dans le contexte de son discours. Lorsqu’il dénonce le crime de la « France », c’est après avoir évoqué les opérations de police ayant permis l’arrestation de nombreuses familles juives. Il est question ici de la France comme entité politique, un Etat territorial dirigé par ses fondés de pouvoir. Mais il oppose cette France-là aux valeurs qui devaient être les siennes, et qu’elle a trahie : une règle de conduite transcendante à l’action politique immédiate (on comprend qu’il s’agit, à la lecture du JDD, des valeurs de la République). Bref, il est question de la France (politique) réelle opposée à la France (politique) telle qu’elle devrait être.
Hollande rappelle qu’en fin de compte, ces valeurs qui auraient dû être incarnées par les représentants plus ou moins légitimes de l’Etat, c’est-à-dire Vichy, furent incarnées « dans l’honneur » par des individus et des collectivités non étatiques : « … la Résistance, la France libre, les Justes ».
A partir du moment où le discours est clair, ce n’est pas très grave d’utiliser le même mot pour désigner plusieurs niveaux de réalité.
______

Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 25/07/2012

> Autre variation dans le feuilletage de l'histoire
http://www.marianne2.fr/Vel-d-Hiv-%C2%A0-Hollande-n-a-pas-clos-la-controverse_a221033.html
______

Écrit par : Gérald / | 26/07/2012

Les commentaires sont fermés.