Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/07/2012

Lucetta Scaraffia, "féministe au Vatican" (Le Point)

 Lucetta Scaraffia.jpg

Historienne, directrice du premier supplément féminin de L'Osservatore Romano et appuyée par Benoît XVI, elle se bat "pour que les hommes dans l'Église cèdent une part de leur pouvoir aux femmes, qui ont apporté tant de richesses à deux mille ans de christianisme" :

http://www.lepoint.fr/societe/lucetta-scaraffia-une-feministe-au-vatican

 


-catholiques,benoit xvi,féministes,lucetta scaraffia




 

catholiques,benoit xvi,féministes,lucetta scaraffia



Commentaires

ONU : LE SAINT-SIEGE DEFEND LES FEMMES

> ROME, vendredi 6 juillet 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège plaide à l'ONU pour des structures de défense des femmes, particulièrement importantes lors des périodes de bouleversements politiques.
Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à Genève, est intervenu, le 26 juin 2012, au cours de la 20e session du Conseil des droits de l’homme, portant sur la « violence contre les femmes » (18 juin-6 juillet 2012).
Le Saint-Siège rappelle, en citant Benoît XVI, que là où « la femme est discriminée et sous-évaluée pour le seul fait d'être femme », les chrétiens doivent se faire « les promoteurs d'une culture qui reconnaisse à la femme, dans le droit et dans la réalité des faits, la dignité qui lui revient ». Le pape a bordé cetet question dans son discours aux participants au congrès international intitulé "Femme et homme, l’humanum dans son intégrité", le 9 février 2008).
Déplorant que « la violence contre les femmes reste une réalité inéluctable en de trop nombreux endroits » de la planète – notamment le viol, ou encore l’avortement sélectif en fonction du sexe – Mgr Tomasi appelle à « établir des mécanismes pour la protection des femmes ».
« Il est nécessaire, déclare-t-il, de construire une réalité où les hommes et les femmes sont traités de manière égale, regardés de façon égale et libérés des traitements indignes des pratiques discriminatoires ».
Le Saint-Siège réaffirme en ce sens la « vérité intrinsèque de l’égale dignité » de l’homme et de la femme : il faut donc, souligne-t-il, « éliminer toute discrimination et violence contre les femmes ».
Pour le Saint-Siège, les temps de « transition politiques », qui sont souvent « des temps de violence et d’instabilité », sont des « opportunités » pour étudier les conditions « de jure » et « de facto » des femmes.
Pour « éliminer la discrimination et la violence », le Saint-Siège plaide pour « des structures efficaces pour la protection des droits des femmes » ainsi que pour « une meilleure autonomie des femmes dans tous les contextes de transition politique ou de crise ». Dans ce contexte, le Saint-Siège se préoccupe particulièrement « des femmes qui sont défenseurs des droits de l’homme ».
Lors des bouleversements politiques, le Saint-Siège recommande une attention particulière au rôle des femmes dans la famille, « cellule vitale de la société » : « Tout modèle social qui entend servir le bien de l’homme ne doit pas négliger la centralité et la responsabilité sociale de la famille »
En ce sens, la protection des femmes, comme « participant à part égale dans le mariage en tant qu’épouses et mères » est « fondamentale pour la préservation de l’institution de la famille et par conséquent de la société », estime Mgr Tomasi qui précise: cette protection aura des retentissements « dans les sphères politique, publique, légales et sociales ».
______

Écrit par : emma / | 08/07/2012

NORMALEMENT

> Dans l'Eglise normalement, il n'y a pas de part de pouvoir à céder, mais de part de service à céder . L'objectif est l'imitation du SERVITEUR SOUFFRANT.

M.

[ De PP à M. - Certainement, dans l'idéal. Mais peut-être convient-il de prendre au sérieux ce que nous dit Mme Scaraffia, nommée pour nous le dire par Benoît XVI. Rien de ce que fait ce pape n'est fait au hasard. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Mado / | 08/07/2012

LE SUPPLEMENT "FEMMES" DE L'O.R.

> " ROME, jeudi 31 mai 2012 (ZENIT.org) – « Les femmes ont, dans l’Eglise, un rôle et une valeur souvent laissés dans l’ombre et que nous voulons mettre en lumière », déclare un communiqué publié mercredi 30 mai par la salle de presse du Vatican.
En effet, à partir d’aujourd’hui, jeudi 31 mai, L’Osservatore Romano s’enrichit d’un supplément consacré aux femmes, des femmes du monde entier, avec une attention particulière à leur rapport avec l’Eglise et la foi.
Ce supplément mensuel sortira le dernier jeudi de chaque mois, sous la direction de Lucetta Scaraffia, historienne, et Ritanna Armeni, journaliste. Des femmes catholiques, ou d’autres religions, y collaborent.
Concrètement, il s’agit de quatre pages présentant des informations sur la vie des femmes, sur leurs conditions de vie, sur des thèmes parfois « brûlants » les concernant, notamment la procréation, l’accès à la culture et à l’émancipation.
Dans l’Eglise, les femmes ont « un rôle et une valeur qui sont souvent laissés dans l’ombre » et le supplément souhaite « les mettre en lumière ».
Les nouvelles publiées, pour la plupart, ne sont pas relayées par les organes d’information et permettent donc un éclairage différent sur la situation des femmes aujourd’hui.
Le premier numéro est sorti aujourd’hui, 31 mai, en la fête de la Visitation, jour de la rencontre de Marie et Elisabeth et symbole séculaire de la relation entre femmes dans la culture chrétienne. Isabella Ducrot, artiste contemporaine, interprète à ce sujet quelques représentations de la rencontre entre Marie et sa cousine.
En première page, est publiée une interview de Maria Voce, présidente des Focolari, mouvement catholique qui, selon la volonté de Jean-Paul II, est toujours dirigé par une femme.
Sous le titre « En réalité, c’est une femme qui l’a écrit », Cristiana Dobner, carmélite, révèle que l’auteur d’un des grands textes de spiritualité chrétienne, « L’abandon à la Providence divine », attribué depuis des siècles au jésuite Jean-Pierre de Caussade, est en fait une femme.
L’historienne Anna Foa évoque par ailleurs les berceuses bouleversantes que les mères chantaient dans les camps d’extermination, à leurs enfants prisonniers.
On trouve aussi, dans ce numéro, un reportage sur l’engagement des religieuses contre la traite des esclaves, phénomène dans lequel sont impliquées des centaines de milliers de femmes chaque année.
En quatrième page, enfin, Sylvie Barnay, historienne française, présente la sainte du mois, Jeanne d’Arc, fêtée le 30 mai. Sur la même page, est publiée une lecture inédite de l’exposition d’œuvres d’Artemisia Gentileschi – notamment ses peintures de femmes de la Bible ou de Vierge à l’enfant – actuellement présentée à Paris, au musée Maillol.
Pour conclure, une rubrique de livres et de films, ainsi que diverses nouvelles, complètent le tableau. "
______

Écrit par : luça / | 08/07/2012

L'action des femmes dans la vie de l'Eglise, par Lucetta Scaraffia

> " Rencontre avec la coordinatrice du supplément de L'Osservatore Romano
Propos recueillis par Włodzimierz Rędzioch
Traduction d’Océane Le Gall

ROME, lundi 4 juin 2012 (ZENIT.org) – L’Osservatore Romano offre à ses lecteurs un supplément consacré aux femmes du monde entier : à leur vie, à leurs conditions de vie, sur des thèmes parfois « brûlants » les concernant, comme l’annonçait un communiqué du 31 mai (cf. ZENIT 31 mai 2012).
A L’Osservatore Romano, la présence des femmes est de plus en plus marquée, depuis l’arrivée, en 2007, du nouveau directeur, le prof. Gian Maria Vian, qui mise beaucoup sur la collaboration féminine, à la demande du pape et du secrétaire d’Etat.
Lucetta Scaraffia est professeur d’Histoire contemporaine à l’université « La Sapienza » de Rome. C’est à elle que le directeur de L’Osservatore Romano a confié la coordination de ce supplément de 4 pages qu’elle présente ici aux lecteurs de Zenit. Mais elle collabore avec une « laïque » pour ne pas, explique-t-elle « donner un ton « paroissial » à ce supplément ».

Włodzimierz Rędzioch -Vous êtes l’une des responsables de ce supplément sur les femmes de L’Osservatore Romano : de quoi s’agit-il ?

Lucetta Scaraffia - Ce supplément a été pensé pour donner des informations sur la présence des femmes dans la vie de l’Eglise, dans le monde entier et faire résonner leurs paroles et actions. Un article sur la Pologne est déjà prévu pour le mois prochain, mais je ne veux rien dire, ça sera une surprise.
Les femmes, religieuses ou laïques, sont non seulement très nombreuses dans la vie de l’Eglise, mais elles remplissent en plus des rôles importants et intéressants. Or, tout le monde pense au contraire que l’Eglise n’est faite que de cardinaux, d’évêques …comme cela, au moins une fois par mois, nous ouvrirons une fenêtre sur cette présence fondamentale d’aujourd’hui et d'hier.
Depuis que le prof. Vian a pris la direction du journal, beaucoup de femmes y écrivent : qui écrira dans ce supplément?
Nous commencerons avec les collaboratrices les plus connues, mais nous voudrions ouvrir une collaboration avec les femmes du monde entier. Nous tenons beaucoup à la dimension mondiale, qui est celle de l’Eglise catholique.

- Vous coordonnerez ce supplément avec une célèbre journaliste qui n’appartient pas aux cercles catholiques, une « laïque » comme on l’entend en Italie, Ritanna Armeni : quel est le sens de cette collaboration?

-- Ritanna Armeni est une « laïque » proche de nos choix et de nos espérances, et elle est très sensible à tout ce qui touche à l’univers des femmes. Collaborer avec une « laïque » sera essentiel pour ne pas donner un ton « paroissial » à ce supplément, pour nous ouvrir aux lecteurs non pratiquants et leur faire connaître les femmes catholiques. Le monde catholique a lui aussi des femmes qui ont un rôle de premier plan, des intellectuelles souvent inconnues pour les masses, et qui méritent d’être connues.

- Le supplément aura un graphisme particulier?

-- Oui, même si le style du supplément - dont le premier numéro est intitulé : « Femmes, Eglise, monde » - suivra celui de L’Osservatore Romano, des solutions graphiques et la présence, en première page, d’une vignette - représentant une religieuse, Sœur Ultime, dessinée par Cinzia Leone - et d’un dessin réalisé chez nous par une artiste contemporaine, Isabelle Ducrot, lui apporteront une touche différente. Dans le premier numéro, le dessin a pour thème : « la Visitation ».

- Vous proposez un autre féminisme par rapport aux années 60-70?

-- Le féminisme a été et il est tant de choses. En premier lieu, il demande la reconnaissance du rôle de la femme qui est souvent – et précisément dans l’Eglise – sous-estimé et ignoré. Mais il y a une différence entre le féminisme qui demande la parité des rôles en collant celui de la femme à celui l’homme, et qui veut donc effacer la différence féminine, en substance la maternité, et celui de la différence, qui reconnaît la différence mais veut la faire reconnaître.

- Trop souvent, la différence est synonyme de disparité, mais nous la défendons et la ferons connaître, en proposant un nouveau féminisme.

-- Selon certains sociologues, un certain féminisme, qui perçoit l’Eglise et son enseignement comme « antimodernes », aurait contribué au manque de transmission de foi aux nouvelles générations : vous partagez cette analyse?

- Hélas cette analyse est vraie : la plupart des femmes ont cru ceux qui promettaient leur bonheur et liberté à travers la reconnaissance de la liberté sexuelle, de la contraception et de l’avortement. Comme si le bonheur, pour les femmes, était de pouvoir se comporter comme les hommes.

-- Aujourd’hui, alors qu’il est plus facile pour les jeunes femmes de faire carrière que de fonder une famille et avoir un enfant tôt, ce féminisme est entré en crise. Les jeunes femmes comprennent qu’elles ont été bernées et veulent réaliser leur désir de maternité. Donc il y a une attente et une attention pour ceux qui tiennent un autre discours, pour ceux qui reconnaissent la diversité chez la femme.

- Les derniers papes ont rappelé au monde l’importance du « génie féminin » et ont beaucoup fait pour mettre en valeur le rôle des femmes tant dans la société que dans l’Eglise. Malgré cela, l’Eglise est toujours accusée de misogynie. Qu’en pensez-vous?

-- Sans doute ces accusations sont vraies, même si les derniers papes ont beaucoup fait pour la reconnaissance du rôle et de la spécificité de la femme, et qu’ils ont cherché à réaliser une certaine ouverture aux femmes dans les rôles importants. Je dois dire pour le moment que les résultats concrets sont encore rares. Le monde ecclésiastique est traditionnellement misogyne, et les femmes sont vues comme de possibles concurrentes aux carrières internes et donc acceptées uniquement si elles annulent leur personne, si elles occupent des postes de subordination et de service. Mais c’est une position qui, dans le monde actuel, est insoutenable.

- Notre supplément, montrera que tant de femmes sont impliquées dans la vie de l’Eglise, et avec d’excellents résultats. Cela pourra aider à changer les choses au niveau interne, de plus en plus nécessaire.

[ Cet entretien avec Lucetta Scaraffia sera publié en anglais par le mensuel américain « Inside the Vatican » et en polonais par l’hebdomadaire catholique « Niedziela ». ]
______

Écrit par : luça / | 08/07/2012

EX-MARXISTE

> catholique ratzingérienne en 2012, Lucetta Scaraffia était marxiste en 1968. Ce qui prouve qu'on n'appartient pas à une tribu contrairement à ce que croient certains, mais que la conversion est une chose fréquente !
______

Écrit par : Nati / | 08/07/2012

> C'est elle qui a dit : "La parité a été inventée par le christianisme."
______

Écrit par : marta guyon / | 08/07/2012

LUCETTA WIKIPEDIA ITALIA

> Lucetta Scaraffia (Torino, 1948) è una storica e giornalista italiana. È docente di Storia Contemporanea all'Universita degli Studi di Roma La Sapienza e collabora con i quotidiani Il Riformista, Avvenire, Il Foglio, Corriere della Sera e l'Osservatore Romano.
Cresciuta da una madre cattolica, negli anni settanta si è allontanata dalla fede, e ha militato nel movimento femminista. Si è interessata della vita delle sante Rita da Cascia e Teresa d'Ávila, inizialmente col solo proposito di fare della storia sociale. Verso la fine degli anni ottanta ha conosciuto una vera e propria riconversione al cattolicesimo, durante una celebrazione presso la Basilica di Santa Maria in Trastevere, dove era inizialmente entrata con l'intenzione di dare vita a una protesta contro l'iconografia "troppo casta" della madonna.[1]
Ha curato, con Eugenia Roccella, il dizionario biografico delle Italiane dall'Unità d'Italia alla prima guerra mondiale, pubblicato in tre volumi, nel 2004, dalla Presidenza del Consiglio dei ministri. È autrice con Margherita Pelaja di Due in una carne. Chiesa e sessualità nella storia, pubblicato nel 2008.
È membro del Comitato Nazionale di Bioetica. È moglie in seconde nozze dello storico Ernesto Galli della Loggia. Ha avuto una figlia fuori dal matrimonio.[1]

Opere principali
' I cattolici che hanno fatto l'Italia. Religiosi e cattolici piemontesi di fronte all'Unità d'Italia ', Lindau, Torino 2011.
' Due in una carne. Chiesa e sessualità nella storia ', con M. Pelaja, Laterza, Roma-Bari, 2008.
' Contro il cristianesimo. L'ONU e l'Unione Europea come nuova ideologia ', con Eugenia Roccella, Piemme, Torino 2005.
' Donne ottimiste ', Il Mulino, Bologna, 2004.
' Francesca Cabrini. Tra la terra e il cielo ', Paoline Editoriale Libri, 2003, 3ª ed.
' Rinnegati. Per una storia dell'identità occidentale ', Laterza, Roma-Bari, 2002, 2ª ed.
' Il giubileo ', Il Mulino, Bologna, 1999.
' Loreto. Un lembo di Terra Santa in Italia ', Il Mulino, Bologna, 1999.
' Il concilio in convento. L'esperienza di Chiara Grasselli ', Morcelliana, Firenze, 1996.
' La santa degli impossibili. Vicende e significati della devozione a santa Rita ', Rosenberg & Sellier, Torino. ISBN 88-7011-387-6
' La Sardegna sabauda ', Utet, Torino, 1987.
______

Écrit par : leoluca / | 08/07/2012

FUREUR

> Fureur sur les sites intégristes contre la naissance du supplément féminin de l'Osservatore Romano. ("Un immense éclat de rire au Vatican", prétend le plus équivoque de ces sites). Ils aiment mieux le vieil univers Signe de piste avec dessins de blonds adolescents court vêtus ?
Le moins qu'on puisse dire est qu'ils n'ont pas beaucoup fait écho au scandale des prêtres pédophiles. Encore une action courageuse de Benoît XVI qui n'a pas plu à ses "partisans".
______

Écrit par : rembar / | 08/07/2012

GIAN MARIA VIAN

> L'éditorial de l'excellent Gian Maria Vian :

" UN CAHIER SPECIAL AU FEMININ

Pour la première fois au cours d’une histoire plus que centenaire, 'L’Osservatore Romano' publiera, à partir d’aujourd’hui, dans le numéro du dernier jeudi de chaque mois, un cahier spécial féminin. Quatre pages intérieures en couleur, rédigées et suivies avec passion et une douce détermination par plusieurs collègues, dans le but d’élargir le regard du journal du Saint-Siège aux «femmes, Eglise, monde». C’est en effet ainsi que s’intitule cette nouvelle initiative, ouverte à une réalité fondamentale dans la tradition chrétienne et qui veut idéalement s’élargir à des cercles toujours plus vastes, avec un souffle international et également au-delà des frontières visibles du catholicisme mondial. Egalement grâce à la collaboration de signatures non catholiques.
La recherche historique révèle à quel point l’émancipation et la promotion des femmes doivent au christianisme dès ses origines, malgré les contradictions, au cours des siècles, dues en particulier à des contextes culturels et, aujourd’hui, à des préjugés persistants. Et si la présence féminine dans l’Eglise a semblé être dans l’ombre lors de certaines périodes, ce n’est pas pour cela qu’elle a été moins importante. Ensuite, dans la deuxième moitié du xxe siècle, la reconnaissance de cette composante de la part du Saint-Siège a été plus marquée, comme en 1963, lorsque le nouveau protagonisme des femmes dans la société, en particulier de tradition chrétienne, est reconnu par Jean xxiii comme l’un des «signes des temps».
Ce sera ensuite Paul vi, en 1964, qui invitera, par une décision sans précédent, plusieurs femmes à prendre part au Concile Vatican ii et, en 1970, qui proclamera docteurs de l’Eglise deux saintes comme Catherine de Sienne et Thérèse d’Avila, suivi par Jean-Paul ii qui en fera tout autant avec Thérèse de Lisieux en 1997, et par Benoît xvi, qui a attribué ce titre solennel à l’une des plus grandes femmes du Moyen-Age, Hildegarde de Bingen. Confirmant ainsi une présence incontournable et précieuse dans l’Eglise du Christ.
Le cahier spécial place explicitement la nouvelle initiative sous le signe de Marie, la créature humaine la plus parfaite qui devant le mystère de son fils, révélation définitive, «méditait toutes ces choses en son cœur». Dans l’Evangile de Luc l’expression rappelle la réflexion que, dans la version grecque de l’Ecriture juive, suscitent les rêves de Joseph et Daniel. Mais en ajoutant un verbe, qui accentue le rôle silencieux de Marie, qui s’ouvre à l’unique réalité qui compte.
g.m.v.
31 mai 2012
______

Écrit par : PP / | 08/07/2012

EXCELLENT EN EFFET

> Excellent en effet. Et ce sont ces considérations qui soulèvent "l'immense éclat de rire" de nos intégristes ? Je me disais bien aussi qu'ils n'avaient pas la foi. Laissons-les à leurs camps d'été virils : han dé, han dé ! Une paire de rangers c'est quand même mieux qu'une bonne femme.
______

Écrit par : zimmerwald / | 08/07/2012

FRANCO-FRANCAIS

> Les réactions franco-françaises devant ce fait romain sont forcément incompréhensives :
les Français sont incapables de comprendre l'agilité d'esprit d'un(e) intellectuel(le) italien(ne).
Se souvenir de l'horreur de nos gros droitiers quand ils ont découvert en 2006 que l'organisatrice des manifestations pro-vie en Italie était (quoique opusienne) au Parti de la marguerite et à fond anti-Berlusconi !
Comme disait Nimier : les Français, race qui se veut terrible et qui n'est qu'ennuyeuse.
______

Écrit par : rigobert / | 08/07/2012

MARIE

> Il est heureux d’entendre dans la bouche de Lucetta Scaraffia, à propos du féminisme actuel : «la plupart des femmes ont cru ceux qui promettaient leur bonheur et liberté à travers la reconnaissance de la liberté sexuelle, de la contraception et de l’avortement. (…) Les jeunes femmes comprennent qu’elles ont été bernées et veulent réaliser leur désir de maternité ».
Une telle déclaration soulève à mon avis au moins deux questions : oui ou non, la femme est-elle plus particulièrement « ordonnée » au service de la vie : l’accueil de la vie, le service de la vie, l’éducation à la vie ? Oui ou non, la Vierge Marie, mère de Jésus, est-elle, aux côtés du Christ, son Fils, une figure anthropologique majeure pour les chrétiens tant femmes que hommes ? Pour ma part, on l’aura compris, je réponds oui. Et je pense que l’Eglise avancera davantage dans la prise en compte du « génie féminin », y compris peut-être sur un plan organisationnel, le jour où les catholiques ayant des revendications féministes ouvriront enfin largement leurs cœurs tant à la vie qu’à Marie.
______

Écrit par : Denis / | 08/07/2012

ALLEZ-Y VOIR

> Allez-y voir ! les sites intégristes anti-OR fous de rage de ce "féminisme" hurlent que le journal du Saint- Siège n'est pas lu. Ils se vautrent dans le buzz sur la pagaille au Vatican, le VatiLeaks etc. Ils en rajoutent sur le Canard et Libération ! Bravo les mecs, bel esprit d'Eglise. Pourquoi tant de haine ? Est-ce que par hasard vous sentiriez que le vent a tourné ?
______

Écrit par : torbenn / | 08/07/2012

EDITH STEIN

> Impossible de ne pas penser à Edith Stein [Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix] qui a largement réfléchi et écrit et "conférencé" sur la femme.
Pour les curieux, un peu courageux, le n° du mensuel Parole & Prière du mois de juillet emprunte chaque jour à cette femme (juive,catholique,sainte,copatronne de l'Europe) une méditation tirée de ses écrits.
______

Écrit par : Gérald / | 08/07/2012

UNE LETTRE À FINKIELKRAUT

> Puisqu'on parle de la place des femmes dans la société, je copie un mail sur le sujet que je viens d'envoyer à Alain Finkielkraut, suite à la réécoute d'une de ses émissions Répliques.

" Monsieur Finkielkraut,
Je suis un auditeur régulier et admiratif de votre émission. J'ai eu envie, par ce mail, de vous apporter un petit complément d'information sur un sujet qui semble vous intéresser: la spécificité française quant à la place des femmes dans la société. A l'appui de cette spécificité, vous citez souvent Claude Habib et son livre sur la galanterie. Or il me semble que cet ouvrage s'intéresse surtout à l'histoire à partir du XVII siècle, époque où l'idéal du "galant homme" s'est progressivement substitué à celui de l' "honnête homme", laissant progressivement, en particulier sous l'impulsion de Louis XIV, un peu plus de liberté et d'influence aux femmes. Le constat est juste (du moins j'imagine: je ne suis pas historien) mais pourrait laisser penser qu'il s'agissait là d'un progrès inédit. Or si j'en crois Régine Pernoud et en particulier son ouvrage "La femme au temps des cathédrales", rien ne serait plus faux que cette impression. En réalité, s'il y eut un âge d'or de la condition féminine en France, c'est au Moyen-Age qu'il faut le chercher. Voici quelques exemple parlants en soutien de cette thèse (et qui vous donneront peut-être envie d'en savoir plus, si ce n'est déjà le cas).
- Au Moyen-Age, les reines aussi - tout comme les rois - étaient sacrées à Reims. Et de nombreux cas montrent qu'en l'absence de ce dernier, elles pouvaient disposer d'un réel pouvoir exécutif, voir se muer au besoin en chef de guerre. Imagine-t-on, sous Louis XIV, une Aliénor d'Aquitaine, une Blanche de Castille ou une ... Jeanne d'Arc?
- Les femmes ... votaient au Moyen-Age. C'est en tout cas ce que montrent de nombreuses archives reprenant des décisions dans des assemblées communales où l'on découvre que les voix féminines étaient reprises dans le décompte au même titre que celles des hommes.
- Peut-être le plus surprenant, quand on sait l'importance spirituelle mais aussi économique et politique que représentaient à l'époque les abbayes: les monastères doubles, tels celui de Fontevraud, fondé par Robert d'Arbrissel. Il s'agissait de monastères contigus mais distincts - un d'hommes, un de femmes - réunis sous une autorité commune ... qui était souvent celle de l'abesse (Arbrissel imposa par exemple qu'il en fut toujours ainsi à Fontevraud).
Par son intérêt renouvelé pour l'Antiquité, qui lui fit remettre au goût du jour le terrible droit romain du Pater Familias, la Renaissance marqua la fin de cet époque égalitaire. Il serait toutefois dommage - et dommageable - de l'oublier quand on réfléchit aujourd'hui à pourquoi la place des femmes dans la société n'est pas ce qu'elle devrait être.
Espérant vous avoir intéressé,
Cordialement "
______

Écrit par : luc2 / | 08/07/2012

DEBANDADE

> Il y a parmi les catholiques, plus particulièrement du côté de ceux qui sont attachés à une Institution forte, des hommes qui, consciemment ou non, y voient essentiellement un moyen de contrôler la nature animale, pulsionnelle, sensuelle et peccamineuse du peuple comme de la femme, et il est très fréquent de voir chez ces hommes se conjuguer machisme, snobisme et homophobie, parfois avec des tendances homosexuelles refoulées qui trouvent des dérivés autorisés dans des bonnes manières un rien outrées, un certain esthétisme léché qui se décline en liturgie dite "traditionnelle" et un "bon goût" profane, s'ils s'autorisaient ils se poudreraient bien, avec une mouche sur la joue,hi hi, comme au bon temps des courtisans, mais n'est-ce pas il ne faut pas choquer. Rien ne leur fait plus peur que la femme dans ce qu'elle a de fort, de prophétique, de charismatique (encore un mot qui vient des protestants, arrière Satan!), qui échappe à cette volonté paniquée de tout dominer,contrôler, à commencer par leurs érections. D'où cette attirance inavouée envers les talibans et autres barbus esclavagistes de la femme. Relations sado-masochistes d'autant plus délicieuses qu'elles sont secrètes, et haro sur les putes et sorcières!, tandis qu'on développe le culte des flagellants de la Vierge, à grands coups de chapelets-mitraillettes, et qu'on corsette épouses et filles dans les devoirs du mariage très chrétien,dont tout-chacun sait qu'il a été institué pour protéger la femme de ses propres démons (il n'y a qu'à lire saint Paul!), tandis que l'homme lui, Christ domestique, tête dans le couple, peut se permettre en bonne intelligence une liberté de créature supérieure, qui n'est faible que secondairement, quand il cède à la femme séductrice. Alors quoi, si même le pape ne peut plus être un argument d'autorité pour soumettre la femme à la raison masculine, c'est la débandade!
______

Écrit par : Anne Josnin / | 08/07/2012

PRISMES

> On a parfois l'impression que nos contemporains ne voient le christianisme médiéval non tel qu'il est mais à travers des dérives qui se sont introduites à partir de la pré-renaissance et le retour à l'antique.
PH

[ De PP à PH - Et à travers les déformations diffusées successivement par la propagande anglo-néerlandaise (XVIIe-XVIIIe) et par les feuilletonnistes du XIXe, stade auquel semble s'être fixée la sous-culture de consommation au XXIe. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 09/07/2012

PAS D'INJURES PERSONNELLES, SVP

> je le répète une fois de plus : aucune prise à partie insultante ne sera mise en ligne ici. Il n'est pas adéquat de riposter par un haka à une idée (aussi discutable soit-elle). La controverse est la bienvenue, à condition qu'elle oppose argument à argument ; ceux qui ne semblent pas capables d'argumenter devraient commencer par se demander ce qui les met dans cet état.
______

Écrit par : De PP à X ou Y / | 09/07/2012

MISO-ANDRIE ?

> C'est une bonne nouvelle que tout ça, et effectivement avec Benoit XVI, rien n'est laissé au hasard, on peut être confiant.
Par contre, j'avoue que certains commentaires me mettent mal à l'aise : on a l'impression que pour certains, l'éloge de la féminité ne peut se construire que sur le mépris de la masculinité.
______

Écrit par : Gilles Texier / | 09/07/2012

RÔLE DE LA FEMME : CE QUE DIT REELLEMENT L'ECRITURE

> Je suis très heureux de voir que Benoît XVI a à cœur de redonner à la femme la place qui lui est due dans l'Eglise. Beaucoup de chrétiens minimisent le problème voire n'hésitent pas à loger des blagues machistes ça et là. Or la Bible est très claire, mépriser la femme, c'est mépriser sa propre chair (saint Paul). Et je ne parle pas d'Apocalypse 12 (la femme gloire de Dieu) et Genèse 3 (la domination de l'homme sur la femme comme fruit du péché).
Peut-être que si le gender trouve un écho favorable aujourd'hui, c'est parce que les chrétiens n'ont pas toujours compris que la question féminine n'est pas qu'une affaire de soixante-huitardes rebelles.
Il faudrait demander à Rome d'instituer le jour du 8 mars comme fête de Marie Ève nouvelle.
______

Écrit par : CB / | 09/07/2012

@ Anne Josnin (in DEBANDADE) :

> J'apprécie toujours les points de vue exprimés par notre talentueuse intervenante. Ce dernier (point de vue, celui de la débandade) ne déroge pas à la lignée des précédents, même s'il y a (un peu) d'outrance dans ses propos. Mais aussi beaucoup de vrai, la caricature permettant évidemment de mieux brosser le portrait des accusés.
C'est fort bien vu, en tout cas !
______

Écrit par : Fondudaviation | 09/07/2012

CASTRATRICE

> Le portrait dressé par Anne est talentueux, c'est vrai (mais correspond-il à grand monde?). Il manque juste la dernière touche: celui de la mère castratrice qui a produit ce genre d'hommes ...
______

Écrit par : luc2 / | 09/07/2012

@Luc2 (merci!):

> vous ne pensez pas si bien dire: nos hommes qui ont 'failli' en France en perdant successivement toutes nos guerres du XXe, laissant seules aux champs, dans les usines, et aux affaires familiales des femmes qui se sont découvertes autrement plus douées que ce qu'on disait d'elles, qui dans le moins pire des cas ont 'récupéré' ensuite des poly-traumatisés, inadaptés et autres gueules cassées, sont géniteurs involontaires de matriarcats: alors quid de la poule ou du poulet?
Il y a une complicité, oui, et dans ce genre de relations tout est faussé et tout est aliénant, et tout est d'abord souffrance non dite, c'est pourquoi il est parfois nécessaire, aussi douloureux cela soit-il, de se dégager de certains liens familiaux pour simplement être soi-même en liberté. Le Christ lui-même nous invite à ne pas idolâtrer la famille ("Qui sont mes frères,...").
Ce n'est pas dans la recherche des culpabilités que l'on s'en sort alors, les origines de telles chaînes remontent parfois encore plus loin dans les généalogies familiales, mais on peut rompre avec les déterminismes des traumatismes familiaux et des erreurs éducatives notamment en vivant une Agapè, où l'on laisse la grâce remonter le cours de son histoire personnelle et familiale. Au-delà d'une simple renaissance personnelle, que l'on expérimente alors et dont on découvre avec le temps jusqu'où cela peut revivifier des pans entiers de notre personne dont on ignorait parfois simplement qu'ils existassent, tant nous n'avons pas idée de qui nous sommes dans le projet divin (nous ne nous connaissons ici-bas qu'en énigmes) c'est à une émondation revivifiante de toutes les branches familiales que nous pouvons assister avec les années. Timorés s'abstenir!
Je pense qu'un travail en profondeur avec des historiens, des psychologues, des sociologues, des philosophes, des religieux,... bref des médecins de l'âme, de l'esprit et du corps, serait à faire en ce sens sur l'épuration et la guerre d'Algérie. S'autoriser enfin à regarder et pleurer là où l'on a serré les dents et nié.
______

Écrit par : Anne Josnin / | 09/07/2012

EMPATHIE

> Merci Anne ! Ton petit frère du Puy, en totale empathie te salue ...
( "tendre poulet" )
______

Écrit par : escargolibri / | 10/07/2012

@ luc2

> Les temps d'équilibre et de clairvoyance sont courts , l'exemple de Fontevraud avec ses deux monastères hommes-femmes juxtaposés, une abbaye établie ainsi par un homme , pour qu'une femme la dirige , le plus souvent ... ça fait rêver ! Un enfant de choeur à l'église est toujours un petit garçon. Une fois dans ma vie j'ai vu des petites filles, c'était à Suresnes, dans une église dédiée à Marie ?.. Aujourd'hui Fontevraud est un musée... (tiens,du féminin dans un masculin! c'est un signe... maigre consolation), après avoir été une prison !! (à deux départements?). Quelle évolution !!! Mais à Fontevraud , on peut se recueillir sur la sépulture d'Aliénor d'Aquitaine , peut-être sur l'Europe et sur ce que représentait la monarchie au Moyen-Age .

@ Anne

> Sainte Hildegarde nous éclaire aujourd'hui , l'Homme rétabli dans sa triple dimension âme,corps et esprit ... unifié, pacifié, vivifié par la prière avec le Fils et par les plantes du Père ! préparées en union avec la Mère bien sûr, voire dans ses bras !.. Les principes masculin et féminin coexistent au coeur de chacun et cela ne doit pas nous angoisser , chacun peut utiliser l'eau et le feu. L'Homme est complexe , on y trouve parfois une forme de complicité entre mal et bien ! ou quand l'alternance devient une habitude .. Il faut une 3ème voie !
______

Écrit par : escargolibri / | 11/07/2012

@ escargolibri

> Ah, ne soyons pas trop pessimistes: il semble que certaines bonnes choses aient pu durer.) Je ne connaissais au départ que Fontevraud, mais en écrivant mon post sur le sujet, j'ai découvert que le principe des "monastères doubles" a tout de même duré quelques siècles.
cfr la notice Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Monastère_double
______

Écrit par : luc2 / | 11/07/2012

@ Luc2

> Merci beaucoup pour ce lien , avec cette notice enthousiasmante ! Quelle sainte profusion , quelle quête dans ce haut moyen-âge ! J'ignorais tout cela , j'y trouve une résonance frappante avec cette recherche d'une sobriété Joyeuse qui nous anime !!! j'en livre un petit extrait:
Espagne
"L’Espagne compte plus de 200 monastères doubles, parmi lesquels des monastères familiaux.
L’idée de monastère double est introduite par saint Fructueux, dont la première fondation est Compludo, dans le León, en 640. De partout y affluent des hommes voulant devenir moines — jeunes et vieux, nobles et esclaves, chefs militaires et simples soldats —, mais aussi leurs familles. Le monastère forme alors un village où vivent séparément, vêtus de sacs, les moines, leurs épouses et leurs enfants : les épouses ont, comme leurs maris, embrassé la plus âpre vie monastique, et les enfants suivent un enseignement qui les prépare à devenir moines. Tous doivent oublier leurs anciens liens familiaux. C'est pour Compludo que saint Fructueux rédige sa première règle."
Saint Fructueux en Espagne et d'autres en Europe hommes et femmes ,s'engageant pour une autre vie , collective et fraternelle , mieux reliée à cette Sainte et belle création qui nous est donnée, confiée, à tous et pour tous . Merci !
______

Écrit par : escargolibri / | 11/07/2012

Les commentaires sont fermés.