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01/07/2012

Face aux "réformes" des moeurs

Que dit réellement l'Eglise ?



Le libéralisme appliqué aux moeurs (par le président François Hollande et Jean-Marc "Airport" Ayrault, tacitement suivis des deux tiers de l'UMP) choque une partie de l'opinion, dont les catholiques. Ceux-ci se demandent quoi faire. Il y a des erreurs de perspective et de méthode à ne pas commettre si l'on veut agir en citoyens chrétiens responsables... Réponse de l'Eglise par la voix notamment de l'évêque de Nanterre, Mgr Gérard Daucourt, dans son bulletin largement diffusé à travers les Hauts-de-Seine et sur le site diocésain (92.catholique.fr) :


 hollande,ayrault,moeurs,catholiques

<< De grands débats sont en cours concernant la vie, la mort, le mariage et la famille. Des décisions vont être prises. Nous avons le devoir de faire connaître ce que la parole de Dieu et l'enseignement social de l'Eglise nous montrent comme étant le meilleur pour tout être humain et pour la société. Les enjeux sont très importants et les moyens d'agir sont variés. Le premier est celui de la prière pour demander au Saint esprit de nous donner sa lumière et sa force et de les donner aux responsables politiques, aux parents, aux éducateurs, aux journalistes, etc.

Il y a d'autres moyens, d'une autre nature, comme les pétitions ou les manifestations pacifiques. J'estime cependant qu'ils sont insuffisants, voire contre-productifs si l'on s'en contente. Il ne s'agit pas de défendre les positions de l'Eglise, mais d'être capables de montrer comment elles sont vraiment pour le service de tous. Ce que nous voulons défendre, c'est l'homme et sa vie en société. Nous devons nous informer et nous former pour être convaincus et convaincants, libres et courageux. Qu'êtes-vous capable de dire à votre fils de quinze ans dans une de ces discussions familiales au cours d'un repas, ou à vos collègues à la pause-café, lorsqu'il est question d'euthanasie, d'adoption par des couples d emême sexe, d'immigration, d'avortement ?

Que vous soyez tenté par les slogans ou les manifestations, que vous ayez de la peine à comprendre ou à accepter certaines positions de l'Eglise ou que vous vouliez les défendre à tout prix, prenez un peu de temps pour vous former. Le nouveau site de notre diocèse met à votre disposition de nombreuses références, simples mais sûres, vous permettant de connaître les raisons de l'enseignement social de l'Eglise. Pour chaque sujet, vous trouverez des textes de base et des renvois à des sites ou à des documents éclairants. (Les personnes qui n'usent pas d'Internet trouveront de l'aide auprès d'amis oui au secrétariat de leur paroisse).

Les problèmes économiques et sociaux ont des répercussions les uns sur les autres et s'interpénètrent. Notre combat au service de l'humanité est un combat sans partage. Il va de l'embryon à la personne en fin de vie, en passant par les travailleurs traités comme des objets, les personnes avec un handicap, les SDF, les chômeurs, les sans-logement, etc.

Nous devons nous former pour que nos consciences ne soient pas anesthésiées et pour que nous soyons capables de montrer par notre vie et par nos paroles la pleine vérité que le Christ nous révèle sur l'homme, sa vie, sa vocation sociale et sa vocation éternelle. >>


 

Commentaires

EXEMPLE

> "Il y a des erreurs de perspective et de méthode à ne pas commettre" : par exemple aller servir de piétaille à un groupuscule malodorant en croyant ainsi "faire quelque chose pour défendre la famille".
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Écrit par : pierre-antoine / | 01/07/2012

UN AUTRE EDITORIAL DE Mgr DAUCOURT

> Les éditoriaux de Mgr Daucourt sont remarquables. P ex celui-ci (mai-juin 2012) :

" Dieu n'enferme pas dans le passé
" C'est ce monsieur qui, il y a dix ans, avait été condamné… Vous savez, c’est cette famille qui, au début, avait créé un scandale dans le quartier… On ne peut pas avoir confiance dans cette personne quand on sait ce qu’elle a fait… »
Je pourrais continuer une énumération d’exemples montrant comment, souvent, nous rappelons et parfois avec complaisance le passé des personnes ou des institutions. Nous ne voyons pas à quel point ce genre de réactions et les attitudes qu’elles engendrent sont en contradiction avec l’Évangile. C’est nous-mêmes aussi parfois que nous faisons souffrir en nous enfermant dans la culpabilité ou la honte parce qu’un jour nous avons péché, surtout si ce péché a été connu.
Au XIXème siècle, une ancienne détenue convertie au Christ ne pouvait devenir religieuse à cause de son passé. Comment pouvait-on justifier un tel refus et en même temps méditer les rencontres de Jésus avec Pierre, Marie Madeleine, Zachée, la femme adultère, le bon larron et les paraboles de la miséricorde (cf Lc 15) ?
Un jeune dominicain ayant prêché une retraite dans une prison de femmes a été bouleversé par ce qu’il a vu et entendu. Percevant les attentes de certaines détenues, répondant à un appel intérieur, bravant les préjugés et les oppositions, il a fondé une congrégation de religieuses, les Dominicaines de Béthanie. Dans les communautés de cette congrégation, vivent ensemble des femmes converties mais au passé difficile, délictueux et des femmes qui n’ont pas connu d’épreuves ni commis de faits graves. On n’y parle pas du passé. La discrétion est totale. Pour se donner à nous, Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, mais ce que nous sommes, disait ce dominicain. On mesure mal à quel point à l’époque cette initiative dérouta et suscita la méfiance ou une curiosité malsaine. Pourtant il ne s’agissait que de la mise en oeuvre d’un aspect fondamental de l’Évangile. Depuis 1966, les Dominicaines de Béthanie constituent des communautés de miséricorde, ce que doit être toute famille chrétienne, toute paroisse, tout monastère. Le jeune dominicain fondateur est le Père Jean-Joseph Lataste*, décédé à 37 ans. Avant de devenir religieux et prêtre, il avait été fonctionnaire dans l’administration des impôts et en même temps en contact étroit avec les pauvres et les exclus comme membre très actif des Conférences Saint Vincent de Paul. Il sera béatifié le 3 juin prochain, à Besançon.
L’Église nous dit ainsi que, par sa vie et la fondation des Dominicaines de Béthanie, le Père Lataste rappelle ce qu’il a dit lui-même : Les plus grands pécheurs, les plus grandes pécheresses ont en eux ce qui fait les plus grands saints : qui sait s’ils ne le deviendront pas un jour ? C’est un message de confiance et d’espérance pour nous-mêmes et pour les autres. Quand nous demandons et recevons le pardon en particulier au début de chaque messe et dans le sacrement de la réconciliation le Christ nous dit : « ton passé est passé, j’ai confiance en toi. J’espère en toi. Va et fais de même avec les autres.»

* « Ces femmes qui étaient mes soeurs » Vie du Père Lataste,
apôtre des prisons, Ed. du Cerf 2008.
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Écrit par : Pernelle / | 01/07/2012

LES MAIRES

> Pour le mariage de personnes de même sexe, je pense que les maires sont en majorité contre, sauf ceux des grandes ville.
Serait-il possible qu'ils refusent en bloc de célébrer de tels mariages ? Je crois en outre que sur un tel sujet, surtout si l'on explique bien les choses, l'opinion publique peut le comprendre.
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Écrit par : ludovic / | 01/07/2012

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