02/06/2012
Gianluigi Nuzzi voudrait-il que la justice soit privatisée ?
Le journaliste
auteur du "livre de fuites"
en rajoute un peu :
Auteur du livre de fuites Sua Santità, le journaliste multimédias Gianluigi Nuzzi gère le tapage : il en rajoute dans le commentaire, et même il en fait des tonnes. Feignant de s'indigner de la détention de Paolo Gabriele (le majordome accusé d'avoir dérobé et transmis des dizaines de documents), il déclare : « Il me semble que, dans cette affaire, le Vatican agit en tant que juge, procureur, plaignant et service de presse. » Oui, voilà qui est scandaleux ! Que le parquet, les juges et leurs communiqués en matière pénale (surtout dans un cas de vol de documents d'Etat par un fonctionnaire) aient quelque chose à voir avec le gouvernement de cet Etat, il y a de quoi s'indigner ! Sans doute Nuzzi voudrait-il que la justice soit privatisée et gouvernée par des actionnaires.
20:14 Publié dans Médias | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : gianluigi nuzzi, vatican, ultralibéralisme
Commentaires
PAS SEULEMENT "DE GAUCHE"
> Bien vu. La papophobie n'est pas réservée à la gauche, contrairement à ce que certains cathos veulent croire. Qui a dit: "Ce pape Benoît XVI commence à être un problème" ? Alain Juppé. S'exprimant ès-qualité de maire UMP d'une des plus grandes villes de France.
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Écrit par : emmeline / | 02/06/2012
NUZZI
> Sans doute Nuzzi gère-t-il un peu le tapage. Cependant, son livre n’est pas sans matière, mais au contraire l’un des mieux documentés (et pour cause) de ces dernières années. Que se passe-t-il au Vatican ? JM Guénois le résume bien dans le Figaro : « crise de confiance et de gouvernement » et « guerre des clans ».
GP
[ De PP à GP - Vous semblez être le premier à l'avoir lu. Pouvez-vous nous en dire plus ? ]
réponse au commentaire
Écrit par : Guillaume de Prémare / | 03/06/2012
@ PP
> Bien souvent, les livres de vaticanistes sont fondés sur des « on dit » glissés entre deux portes par « l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours ». Ici, le livre est basé sur des documents dont l’authenticité est reconnue par le Vatican, des documents de première main puisqu’il s’agit de la correspondance privée du pape. Je me suis posé la question : que se passe-t-il au Vatican ? Je lis la presse et je relève, sous la plume de JM Guénois, qui a lu le livre en italien : « crise de confiance et de gouvernement » et « guerre des clans ». La crise de gouvernement semble réelle : Mgr Vigano écarté du gouvernorat et EGT de l’IOR. Et il y a « crise de confiance » : le cardinal secrétaire d’Etat est contesté. Ces faits sont désormais sur la place publique. Les divisions autour de l’IOR et du mode de gouvernement de la Cité du Vatican sont sur la place publique. Pour en savoir plus, je suggère de lire les articles de JM Guénois dans Le Figaro et de Jean Mercier dans La Vie. Ce sont deux journalistes en qui j’ai confiance, soucieux de vérité et qui ne sont animés d’aucunes mauvaises intentions envers l’Eglise et le pape. Mon message est le suivant : il y a au Vatican une crise politique sérieuse, ce sont des choses qui arrivent.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 03/06/2012
NOUS LES CATHOLIQUES
> Pour qui ils nous prennent, nous, les catholiques, les Nuzzi et Cie ? Pour des béni-oui-oui, des canards à la queue-leu-leu et leurs oies blanches ? des perdreaux de l’année ? Bon, je me trompe sans doute, le scandale est p’têt ben mo-nu-men-tal, mais enfin… Ce M. Nuzzi, il s’est renseigné sur le fonctionnement d’une paroisse ? Il a assisté à des réunions de parents ? Il a écouté ce qui se dit entre le curé et certaines dames caté ou responsables des premières communions ? Certes, le curé tranche, mais avant il entend quelquefois siffler les couteaux… et croyez-le bien, en toute charité ! Car certaines choses méritent d’être dites. Mon épouse est engagée dans notre paroisse de banlieue, elle ne lâche jamais l’affaire tant qu’une ombre subsiste, je peux vous l’assurer. Et quand elle n’aime pas tel cantique gnan-gnan, elle ne l’envoie pas dire ! L’essentiel, c’est qu’avec ses interlocuteurs, elle trouve toujours une solution « en communion ». Moi-même, ancien responsable d’une association mariale, je continue à me frotter de temps à autre au curé-recteur pour lui faire part d’un point de vue différent voire divergent. Ou à me confronter à telle sœur qui se mélange les pinceaux et voudrait que le laïc lambda que je suis lui obéisse comme elle-même obéit à sa mère supérieure !
Il y a donc du frottement dans les rouages de Saint-Pierre. Comment donc ? Il existerait des hommes d’Eglise, des « pas-d’accord-entre-eux », qui se « fritent », s’empoignent, s’engueulent ? La belle affaire ! Comment est-ce possible ? Le pape cherche l’unité du troupeau et tend la main aux tradis tentés par le schisme, et voici que certains lui mettent des bâtons dans les roues ? Comment, la foi chrétienne, ce serait pas un truc magique, il faudrait utiliser sa cervelle, raisonner, discuter, convaincre, dire son désaccord avant de trouver le bon chemin, avant de s’ajuster à la bonne décision ?
Une certitude : pour nous catholiques, le dernier mot revient au Successeur de Pierre. Aussi, soyons en paix, sous sa houlette, nous constituons la Caravane de Jésus-Christ, et nous prenons en pitié tous ceux qui aboient à nos basques.
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Écrit par : Denis / | 03/06/2012
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