24/05/2012
"À la rencontre du frère venu d'ailleurs"
La position catholique au sujet des immigrants :
18:31 Publié dans Eglises, Religions, Société, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : immigrants, christianisme, catholiques, évêques français
Commentaires
INCROYABLE
> Incroyable article dans LE FIGARO ! Dire que "les jeunes ayant voté le Pen" sont l'avenir du catholicisme français et qu'ils ont raison contre les évêques, c'est n'importe quoi. Ou pas vraiment n'importe quoi quand on pense à la ligne politique du Figaro.
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Écrit par : vianney mazel / | 25/05/2012
SOCIOLOGIE
> Si on suit Le Figaro, la sociologie électorale remplace la théologie de l'Eglise ?
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Écrit par : Bernard Gui | 25/05/2012
FUMISTERIE
> Quand on pense à la fumisterie que sont les spéculations sur les électorats...
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Écrit par : jeanmi / | 25/05/2012
JEAN-MARIE
> Ca me rappelle un jeune disant en 1984 : "Jean-Marie Le Pen est plus catholique que Jean-Marie Lustiger." Dit par qqn se disant lui-même catholique, c'était d'une bêtise qui faisait mal à entendre.
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Écrit par : emmeline / | 25/05/2012
CONFUSION DES ESPRITS
> On est dans la confusion des esprits. Comme beaucoup le disent sur ce blog, la surexcitation politique rend fous un certain nombre de catholiques en ce moment. Ceux d'extrême droite restent d'extrême droite, et ceux de droite dérapent vers l'extrême droite, pris d'une panique démente à l'idée que le Hollande au couteau entre les dents va ralentir le démantèlement de la Sécurité sociale. (Car la Sécu est "un outrage à Dieu qui vomit l'assistanat"). Aussi stupides que dans le Middle West.
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Écrit par : jules / | 25/05/2012
TESTOSTERONE
> C'est un fait : plus les ultra-cathos sont ultras, moins ils ont le sens et le respect de l'Eglise hiérarchique. Alors qu'ils n'y connaissent rien, leurs blogs montrent une risible prétention de donner des leçons de religion aux évêques et aux cardinaux. Au nom de quoi ? du fait qu'ils sont des petits jeunes gens pleins de testostérone ayant devant eux une longue vie de commerciaux ? Les ignares se glorifient dans la chair. C'est pathétique.
Qui donc "ose tout", déjà, chez Audiard ?
LB
[ De Pp à LB - L'image de la testostérone est un peu rude, mais vous avez raison sur le fond. Il est indigne de dire (quand on se déclare catholique) que certains laïques ont raison - étant donné leur âge et à cause de lui - contre les évêques. Ca montre à quels abîmes la conscience catho est en train de descendre, dans un certain milieu. Et ça explique la contamination par une idéologie séculière que je m'abstiendrai pour une fois de nommer. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Le Balp / | 26/05/2012
"L'ETRANGER EST DUNE IMPORTANCE VITALE POUR TOUS"
> Pierre Claverie, dominicain, évêque d'Oran, assassiné en août 1996:
"L'étranger, l'autre, est d'importance vitale pour tous. (…) Aujourd'hui surtout nous croyons mieux assurer notre identité en nous repliant sur l'espace national ou religieux...Mais à cause de cela, la violence se diffuse. (....) Le mot clé de ma foi est le dialogue. Non pas par tactique ou par opportunisme, mais parce que le dialogue est constitutif de la relation de Dieu avec les hommes et des hommes entre eux".
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Écrit par : Serge Lellouche / | 26/05/2012
CONTRE UNE FAUSSE EVIDENCE
> Un extrait de la brochure, pour nous guérir d'une fausse évidence particulièrement ravageuse :
« Les migrants qui entrent en France sont principalement dans la tranche d’âge active ; ils contribuent plus par les prélèvements dont ils s’acquittent qu’ils ne coûtent en prestations. Ces publics sont en même temps des consommateurs, lesquels créent de la demande, donc de nouveaux emplois. Enfin, ils s’avèrent indispensables pour occuper des postes que les Français de souche, en dépit du chômage, délaissent. Sans eux pas d’autoroutes, de travaux publics, de construction, de restauration collective, de services à la personne si précieux aujourd’hui. »
Autrement dit, les immigrants ne créent pas la situation de chômage exponentiel que connaît la France. Au contraire, ils contribuent à la prospérité de tous.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 26/05/2012
LE CHOC DU REEL
> "les immigrants ne créent pas la situation de chômage exponentiel que connaît la France".
Certes, oui, et tant mieux. Mais sont-ils source de Vie ? Dans la vulnérabilité de leur trajectoire, sont-ils signe du Seigneur auquel il nous est donné de répondre ?
La relation avec les immigrés, difficile comme toute relation, parfois désespérante comme toute rencontre avec l'altérité, est une question de solidarité, d'éthique sans aucun doute, mais par dessus tout de foi.
Entre le migrant et nous, le Seigneur trouve-t-il sa demeure au coeur de cette rencontre à laquelle il nous convie?
Angélisme? Bons sentiments? Nous sommes chacun renvoyés à nous-même et à notre foi.
A cet égard, je renvoie à cette excellente synthèse du CERAS, Immigration : quels fondements pour une parole des chrétiens ?
A travers l'Ancien Testament, elle nous ramène au rapport à l'étranger qui traverse toute l'histoire du peuple hébreu : «Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je t’indiquerai » (Gn 11,31)...jusqu'à l'Incarnation : « J'étais un étranger et vous m'avez accueilli» (Mt 25, 35).
L'article situe ensuite le rapport aux étrangers à la lumière de la DSE, dans la perspective de la destination universelle des biens, du bien commun universel, et de l'option prioritaire pour les pauvres...
http://www.ceras-projet.org/index.php?id=3173
Sur notre rapport aux migrants je vous conseille vivement d'aller voir "Terraferma" d'Emanuele Crialese, c'est une merveille de film, vraiment touché par la grâce. Je l'ai personnellement vécu comme un choc.
http://www.youtube.com/watch?v=T5m-RFhaJxk
http://www.wat.tv/video/terraferma-extrait-4kzhf_2exzl_.html
Sur une petite ile au sud de l'Italie, les habitants vivent essentiellement de la pèche et des retombées du tourisme. Le soleil de la méditérannée, l'eau transparente, la bronzette tranquille, les sorties en bateaux où on danse à poil sur de la techno, avec un verre à la main. L'état d'hypnose habituel du touriste propre sur lui.
Mais il y a comme un hic, une brèche dans la bulle, un "petit souçi d'image" à gérer, venant écorner ce rêve de paradis terrestre pour européens : ces barques précaires remplies de somaliens, au terme d'un voyage où la vie humaine est suspendue à un fil, et en bout de course, ne tient plus qu'à la réponse que les "locaux" vont apporter à leur cri de détresse.
Les consciences vont vasciller, parfois s'accrochant au déni et à la peur, mais les coeurs vont s'ouvrir face à ce signe du réel venant se rappeller à nos consciences et à nos vies de bien-portants...
La bulle de l'indifférence est crevée, c'est le choc du réel, le choc de la rencontre avec l'autre, avec l'étranger lointain, avec cette pauvreté que nous ne supportons pas de voir, qui nous renvoie à la notre propre, jusqu'au jour où le réel nous impose de la voir, et nous rend enfin plus humain...
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Écrit par : Serge Lellouche / | 26/05/2012
LA CONDITION
> Il y a une trentaine d'années, aux confins de la paroisse que je servais, il était question de mettre un centre catholique dans une zone à construire (commerces et habitations). Un des maires qui était à mes côtés me dit : il faut que vous y alliez, sinon vous aurez l'Islam à la place. Je lui répondis : Madame, je ne suis pas là pour empêcher l'Islam de s'installer, mais pour faire vivre l'Evangile et l'Eglise...ce faisant, je refusais que l'Eglise et ma fonction servent d'idiot utile à un projet culturel et politique prétendument christianisateur par occupation du terrain et empêchement pratique à l'exercice du culte musulman...
IL y a cependant à mon sens un problème objectif d'unité culturelle de la nation, qui est posé à la fois de l'intérieur et de l'extérieur. En ce sens, je dirais que l'immigration est une chance à condition d'advenir dans un pays à forte identité culturelle et éducative (ce qui n'est plus le cas) et ayant rompu avec le consumérisme-productivisme libéral (ce qui n'est pas encore le cas). Il faudrait, comme il m'est arrivé de le faire, dialoguer avec des acteurs de santé pour voir que la santé elle-même est devenue trop souvent un bien de consommation facile, et que l'Etat-Providence a été, trop souvent, détourné par tous en un sens consumériste, tant que çà dure...et çà ne durera pas longtemps.
Oui, l'immigration est une chance, mais une chance qui s'organise à condition de reconstruire l'unité culturelle de la nation sur d'autres bases que le consumérisme-productivisme actuel, lequel fractionne la société, fait le lit des radicalismes politico-religieux de toutes sortes, et rend la vie commune impossible.
L'immigration dans un cadre catholique, ce sont par exemple ces 800 prêtres africains, et tous ces fidèles qui permettent à l'Eglise en France de survivre. Ils ont sans doute un don particulier pour permettre à tous de retrouver le sens des liens familiaux, et de cultiver ce sens dans toutes les trames de la nation qui est, non pas un concept éculé, mais une famille de familles sur un sol et avec une histoire...
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Écrit par : Père Christian / | 26/05/2012
LA DEPÊCHE ZENIT
France : un autre regard sur les migrations - Mobilisation de 18 organisations chrétiennes
ROME, vendredi 25 mai 2012 (ZENIT.org) – Dix-huit organisations chrétiennes, catholiques et protestantes, se mobilisent sur le thème de l’accueil de l’étranger, annonce un communiqué.
Dans le cadre de Diaconia 2013, initiative de la Conférence des évêques de France pour mobiliser les chrétiens « au service du frère », dix-huit organisations publient une brochure intitulée « A la rencontre du frère venu d’ailleurs », offrant une réflexion chrétienne sur l’accueil des migrants
Cette brochure de 16 pages sera diffusée au sein des communautés, pour sensibiliser à la question de l’accueil de l’étranger comme frère et plaider pour « un autre regard sur les migrations ».
Le texte appelle d’abord à « vaincre les réticences », soulignant que « l’autre, les autres ont toujours fait peur ». Voulant éviter « le simplisme » ou les « condamnations péremptoires », il invite à s’interroger, à remettre en question ses apriori pour aller à la rencontre de l’autre.
La brochure définit les termes (émigré, réfugié, sans-papier, étranger, etc), donnant également les chiffres et les causes de l’émigration.
Puis elle dénonce les préjugés, faisant intervenir des témoins et donnant des réponses chiffrées. Prenant le contrepied des idées reçues, le texte présente les chances et les ressources de l’émigration, s’appuyant toujours sur des statistiques officielles.
Le texte replace ensuite les flux migratoires dans le contexte de la mondialisation, avant d’encourager à aller à la rencontre de l’autre, rencontre qui est aussi « invitation au voyage » et « ouverture au sacré » car elle conduit à un « nouveau possible », au-delà de soi-même.
La brochure propose enfin de nombreuses pistes pour s’engager concrètement, individuellement ou collectivement. Par ailleurs, tout au long des pages illustrées, sont semées des questions qui renvoient à une réflexion personnelle.
Les organisations impliquées sont la Conférence des évêques de France, le Comité catholique contre la faim et pour le développement, Chrétiens dans le monde rural, l’Action catholique des enfants, la Fédération entraide protestante, la Délégation catholique pour la coopération, l’Action catholique des milieux indépendants, la Mission de France, la Commission épiscopale pour la Mission universelle, le Centre de recherche et d’actions sociales, l’Action catholique ouvrière, le Réseau chrétien immigrés, la Conférence des religieux et religieuses de France, Chrétiens dans l’enseignement public, Fondacio France, la Cimade, l’Action catholique ouvrière, le Secours Catholique-Caritas France.
Parmi les signataires pour la Conférence des évêques de France, citons Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai, président de la Commission épiscopale pour la mission universelle, Mgr Laurent Dognin, évêque auxiliaire de Bordeaux, membre de la CEMUE pour la Pastorale des migrants, Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy, président de Justice et Paix-France, le P. Bernard Fontaine, directeur du Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes et le P. Pierre-Yves Pecqueux, directeur du Service national pour la mission universelle et des œuvres pontificales missionnaires.
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Écrit par : Zenit / | 27/05/2012
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