16/05/2012
Scandale JP Morgan : un problème global
< portrait du PDG bombardé d'oeufs.
Ce ne sont pas des questions de personnes. C'est le système qui est en cause :
« Cette banque était l'une des mieux gérées. Imaginez si cela n'avait pas été le cas ! » Réflexion d'Obama (pour une fois bien inspiré) lundi à la télévision américaine
Résumons l'affaire : JP Morgan Chase a perdu 2 milliards de dollars à cause d'une stratégie de couverture irresponsable. Accusés : non seulement un trader, non seulement le bureau des investissements de la banque, non seulement la directrice des investissements (Ina Drew), mais le PDG Jamie Dimon... Mme Drew vient d'être éjectée. Les actionnaires furieux réclament maintenant la séparation du poste de PDG et de celui de président. Mais est-ce le vrai problème ? Comme l'écrivait hier le NYT en première page, « JP Morgan a fait montre d'un appétit grandissant pour les prises de risque dans ses opérations de trading, avec l'approbation des plus hauts échelons de la banque ». Bien sûr : c'est le système global qui devrait être mis en cause, pas seulement le «trader fou» de service, l'executive woman en Prada ou le PDG mirobolant. Réduire les délires financiers à des questions de personnes est une fumisterie.
Et pourtant : depuis 1988, rien n'a été fait pour arraisonner le système bancaire. Pourquoi ?
Parce que le politique (seul censé pouvoir mener cette opération de police à l'échelon mondial) a abdiqué depuis vingt ans entre les mains du financier... dont il dépend aujourd'hui.
Et pourquoi cette démission ?
Parce que le politique, depuis vingt ans, estime n'être plus rien d'autre que le portier de la finance. Jamie Dimon, nous rappelle le NYT, « avait participé à plusieurs réunions de banquiers à Wall Street destinées à faire pression sur le gouvernement et le Congrès. » Dimon était « l'un des plus ardents opposants à la politique de régulation financière prônée par Obama » : régulation prônée mais évidemment jamais réalisée, Obama ayant été coiffé dès son élection par les gens de Wall Street.
On aurait tort de croire que ces choses / Finiront par des chants et des apothéoses...
PS / Aux libéraux bien-pensants : inutile de nous écrire (comme d'habitude) que ces affaires « ne sont rien à côté du mariage gay ».
12:17 Publié dans La crise, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jp morgan, jamie dimon, obama, ultralibéralisme
Commentaires
LE CAPITALISME CASINO EST TOUJOURS DOMINANT
> Gerri Epstein, du Peri Institute interviewé par 'The Real News', estime la perte réelle à 4 milliards de dollars ...
http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=8320
petite phrase : "on n'est jamais sorti du capitalisme de casino malgré l'administration Obama et qu'il y a eu soit-disant une régulation financière.
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Écrit par : Frédéric Ripoll / | 16/05/2012
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