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10/05/2012

Le slogan UMP des législatives sera-t-il mal reçu chez des élus de droite ?

Ce qui fut le parti sarkozyste a fixé son slogan des législatives : "Choisissons la France". Noble formule... Mais elle soulève deux problèmes :



D'une part, elle semble légèrement sectaire, suggérant que tout vote autre qu'UMP reviendrait à ne pas choisir la France.

D'autre part, la base électorale UMP ne semble pas très motivée par ce patriotisme.

En tout cas, pas sur le plan économique...

Voyez ce qui est en train de se passer à Bazainville (Yvelines).

La population de cette commune s'est caractérisée par son choix politique à la présidentielle : 60, 8 % en faveur de Sarkozy, 39, 2 % en faveur de Hollande.

Elle se caractérise aussi par son choix économique à l'encontre d'une relocalisation d'activités.

Voici l'affaire : l'opticien Krys souhaitait rapatrier en France une partie de sa production actuellement délocalisée en Thaïlande ; et pour cela, agrandir de 3000 m2 l'un de ses sites – situé à Bazainville. L'opération créerait plusieurs dizaines d'emplois. Néanmoins, refus du conseil municipal ! Les élus bazainvillais s'opposent à l'extension des activités de Krys...

Quand la firme a tenté de leur expliquer le patriotisme économique, les élus ont regardé au plafond.

« Ils ne comprennent pas l'enjeu », se désole le maire. Il n'a visiblement pas prise sur les convictions libérales de ses mandants. Trente ans de pensée-zéro auraient-ils formaté la droite jusqu'à l'irréversible ?

 

législatives,ump,délocalisations

Commentaires

ROMANTISME

> Les élus locaux bazainvillais doivent être abonnés aux "bons journaux", comme on dit : ceux qui vénèrent la Main Cachée de la Rationalité des Marchés. Relocaliser, mais c'est du romantisme !
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Écrit par : Ned / | 10/05/2012

BOLCHEVISME

> Parler de relocaliser la fabrication de verres de lunettes, c'est une manoeuvre de diversion pour empêcher de parler des Points Non Négociables : donc c'est du bolchevisme.
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Écrit par : girolamo / | 10/05/2012

EN QUOI

> En quoi les convictions desdits élus sont-elles "libérales" ?
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Écrit par : Koz / | 10/05/2012

"LIBERAL"

> Libéral : celui qui dit entre autres que Bayrou et son "produisons français" relèvent de l'utopie pas sérieuse, parce que les "lois économiques sont au dessus des attitudes sentimentales" (dont ferait partie le patriotisme économique).
Si vous ne me croyez pas, allez voir ce que les sites libéraux militants disent du patriotisme économique. Et ce qu'ils ont dit de Bayrou il y a trois mois sur ce sujet. Ce n'était pas élogieux.
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Écrit par : Youenn78 / | 10/05/2012

DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL

> Relocaliser? C'est bon d'en parler pour grappiller des voix, mais l'idéal de notre milieu dirigeant est la "division internationale du travail". Ces gens ne se sont pas privé de le répéter. Par ailleurs, les élus, même locaux et la "base électorale" d'un parti, ça fait deux. Hélas, ça n'empêche pas les électeurs de revoter mécaniquement.
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/05/2012

LIBERALE EN LA MATIÈRE

> Choisissons les Yvelines… Le département s’apprêterait à (re)localiser Henri Guaino, la plume favorite de Nicolas Sarkozy, s’il se confirme qu’il est candidat aux législatives dans la 3e circonscription qui a voté à 59,59% au 2e tour pour le président battu – quitte d’ailleurs à y susciter une dissidence à droite ( http://elysee.blog.lemonde.fr/ ).
La droite s’est toujours montrée libérale en parachutage sur cette circonscription. Depuis 1997, le siège a été successivement occupé par Anne-Marie Idrac et par Christian Blanc. Le député sortant ne se représente pas ; de fait, je le croise de temps à autre dans le 2e arrondissement de Paris, le sourire aux lèvres, tirant derrière lui un panier à roulettes noir ; l’homme est un bon vivant – on se souvient de l’affaire des cigares – et il fait lui-même ses emplettes.
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Écrit par : Denis / | 10/05/2012

MÊME AVEC TOUS LES POUVOIRS

> Il reste qu'un PS ayant tous les pouvoirs:
Présidence de la République,
Gouvernement,
Assemblée nationale s'il remporte les législatives,
Sénat,
20 régions sur 22,
la majorité des départements et des grandes villes,
et 80% des médias qui nous lavent le cerveau depuis 5 ans,
ce n'est pas une bonne chose !
De plus s'il remporte les 3/5e des sièges au Parlement, il pourra corriger la constitution à sa guise et y introduire tous ses délires idéologiques.
Elire une majorité de droite et organiser une cohabitation est un geste de sécurité démocratique. La République a besoin d'un minimum d'équilibre !
Il est vrai que même avec tous les pouvoirs, il devra de toute façon composer avec la réalité, l'Europe, les déficits et les puissances financières qui se moquent bien, elles, du résultat des élections françaises.
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Écrit par : B.H. / | 10/05/2012

JE NE VOIS PAS LE RAPPORT

> Je ne vois pas vraiment le rapport avec le libéralisme supposé des élus: le maire UMP est favorable à la relocalisation, les autres invoquent l'aspect esthétique... Sincèrement, j'ai été conseiller municipal dans une commune rurale, la question du POS est toujours un problème épineux à un point inimaginable... Entre les agriculteurs qui lorgnent toujours sur les terres cultivables et les nouveaux arrivants qui ne veulent pas voir défiguré leur coin de campagne, l'explication doit être assez obscure. Je crois que les inerties individuelles expliquent la situation mieux que les bons journaux évoqués par Ned ou les PNN évoqués par Girolamo...

HH


[ De PP à HH - Pourquoi esquivez-vous une donnée : le formidable taux de vote Sarkozy dans cette ville à la présidentielle ? Elle paraît pourtant significative. Le rapprochement s'impose...]

réponse au commentaire

Écrit par : Hubert Houliez / | 10/05/2012

NE PAS CHERCHER

> Merci pour cette info, mais je crois effectivement comme HH qu'il ne faut pas chercher de lien entre les votes Sarko et le refus. Très pragmatiquement, il suffit qu'il y ait au conseil des personnes qui vont avoir leur cadre de vie détérioré par cette extension. Ils auraient aussi bien pu être des bobos, sauf que dans ce genre de commune c'est un électorat bourgeois classique.
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Écrit par : ludovic / | 10/05/2012

MAIS SI

> Mais si, le rapprochement s'impose. Refuser de faire les rapprochements est une attitude typiquement de droite. Qu'une commune vote Sarkozy deux fois plus que la moyenne, et que les élus de cette commune restent sourds à un argument de patriotisme économique, cela ne surprendra pas les ouvriers de Gandrange et Florange. Mais de ceux là la droite s'en fout, c'est clair. Elle donne raison en sourdine à Lakshmi Mittal le vrai libéral.
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Écrit par : alasbar / | 11/05/2012

UN PEU DE RECUL

> Bon, ce n'est pas le sujet de discussion le plus important que nous puissions avoir mais lorsque j'entends l'argument "Refuser de faire les rapprochements est une attitude typiquement de droite" je me dis que nous sommes tombés un peu bas dans l'argumentation.
Si l'on prend un peu de recul, "Refuser de faire les rapprochements" est une attitude qui est bien sûr de tous les bords, c'est le principe même de l'idéologie, qui est de nier la réalité au nom de principes faux. C'est une forme de mensonge. Ceux-ci existent bien sûr à droite (par exemple refuser de voir les conséquences négatives de la mondialisation, mais je remarque que certaines personnalités de gauche sont aussi dans ce cas: P. Lamy, J. Delors...) mais également dans la gauche actuelle (par exemple refuser de voir le lien entre l'éclatement de la famille et la désocialisation , mais là aussi nombre de personnalités de droite n'ont pas fait ce lien).
Mais il y a aussi une autre forme d'idéologie qui est de faire des faux liens. Par exemple lorsque l'on dit que le taux de chômage fort est du à l'immigration. Ou lorsque la baisse de la natalité est facteur de progrès.
Concernant le cas de cette ville des Yvelines, je suis d'accord qu'à Gandrange il y aurait eu moins de frein à une telle implantation (et sûrement plus de terrains disponibles) mais je crois que le mot de patriotisme économique ne parle pas plus à des bobos de gauche (qui passent leur vacances sur les îles) qu'à des bourgeois de droite (qui souhaitent conserver leur paysage).
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Écrit par : ludovic / | 12/05/2012

PAS D'ACCORD

> Un seul exemple est un peu bref pour en tirer une conclusion générale.
Par ailleurs, la "base" n'est pas composée des élus mais des électeurs, et rien ne dit que le slogan patriotique ne plait pas au plus grand nombre.
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Écrit par : Clément Cassiens / | 14/05/2012

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